Affreuse journée.
Exécrable rentrée.
Horrible mois de mars.

Perdu dans une famille nouvelle, les marques habituelles avaient disparu. Des personnes que je ne côtoyais que de temps à autres devaient devenir plus proches. C'était un souhait que j'avais longuement formulé. Mais pas en étant seul. Et même en étant entouré, je me sentais seul.
Je détestais cette école. Je détestais mes professeurs. Je détestais l'idée d'être ici et de devoir continuer de faire comme si de rien n'était. Je voulais être fort. Je refusais de montrer à quel point j'avais été atteint. Et pourtant... pourtant...

Les heures de cours m'étaient insupportables.
Les repas avec les autres ne me faisaient plus rire.
Je cherchais encore ton regard dans la salle commune.

C'était de trop.

J'étais parti en trombe, comme un coup de vent soudain. J'avais gravi les escaliers, montant les marches quatre à quatre. Et arrivé au dernier étage, je me retrouvais dans la volière, entouré des oiseaux dans leurs cages suspendues.
Sur le chemin pour grimper jusqu'ici, ma tristesse s'était mue en colère. Comment pouvaient-ils tous faire semblant ? Comment pouvaient-ils tous manger en compagnie d'assassins ? Leur mémoire avait-elle été effacée ?

Agacé et énervé, mon pied heurta violemment une cage vide qui alla heurter le mur dans un fracas pouvant rappeler le tonnerre. Les oiseaux alentours s'affolèrent et volèrent dans la pièce, se réfugiant dans les hauteurs de l'arbre qui portait leur cage dorée ou bien en s'envolant à l'extérieur. J'avais envie de crier sans pour autant savoir quoi crier.