— MAHOUTOKORO
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cut the world in two — shi
Motohiro Hoshino
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Citation : you are a golden thing in this heavy, heavy world.
Age : 27 (11.03)
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Amaterasu
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Motohiro Hoshino
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Motohiro Hoshino

cut the world in two (w/ shi miyamoto)



Il tentait de retenir le venin qui menaçait dangereusement d'enduire les mots qu'il sortait de sa bouche. Aujourd'hui, Motohiro avait l'impression d'être la personne la plus irritable du monde à l'instant. Agacement sans doute réciproque, alimenté de la présence de l'autre.

Pour seule trame sonore, le bruit de deux paires de chaussures qui résonnent contre le plancher, s'élevant dans l'atmosphère épaisse et sombre de la fin de soirée. Ambiance glaciale entre les deux silhouettes sombres. Légèrement en avant de lui se tenait Shi, sa collègue, menant le chemin vers son bureau.

Dans le quiétude oppressante, il prit la parole. On ne serait pas là à cette heure-ci ce n'était pas de toi, d'abord. Le ton acerbe, la langue tranchante. Sa voix ne portait pas beaucoup, mais c'était assez pour couper à travers le silence environnant, or pas la tension, qui elle était toujours aussi dense, soigneusement tissée entre eux deux.

Il n'avait pas fait grand effort pour cacher son exaspération jusqu'à présent, et n'avait pas plus l'intention de le faire maintenant. L'irritation clairement lisible sur son visage, les bras croisés, se dépliant uniquement pour replacer une mèche de cheveux. Il y avait des mauvaises journées au boulot, et puis il y avait les journées où on vous faisait travailler avec une ancienne camarade de classe et votre collègue actuelle, celle que vous pouvez absolument pas supporter. Soupir. Ça ne lui avait pas manqué. Il se demandait parfois d'où lui venait toute cette ambition à Shi, sachant qu'elle n'avait pas besoin de faire ça, son avenir à elle était tout tracé. (Parfois, quelque chose comme de la jalousie remontait en lui, et il ne savait pas si c'était de sa situation, ou du feu qui ne s'était jamais attisé. Il préférait ne pas y penser).

Il y avait d'autres remarques qu'il aurait voulu sortir en réponse aux piques de Shi, mais il se retint. Il n'avait qu'une envie: terminer ce rapport au plus vite, et rentrer chez lui. Chaque seconde de plus s'allongeait en une éternité. Alors il ravala tant bien que mal quelques mots à saveur corrosive, ses traits retrouvant leur expression blasée habituelle. Il avait la forte impression que la journée serait encore longue, mieux valait profiter des instants de paix quand il pouvait les avoir.

Après un trajet entre les murs du Bakufu qui il lui avait semblé interminable, le duo s'était finalement retrouvé devant le bureau de la vice-auror. Mais le supplice se poursuivait.

Je t'avertis tout de suite, j'ai franchement pas envie de passer la nuit ici en ta compagnie, alors ça m'arrangerait si on pouvait boucler ça rapidement.

Et pourtant, bien qu'il déteste ne serait-ce qu'y songer, il y avait quelque chose dans tout ça, retrouver une étincelle parmi les cendres de l'ennui. Même si ce n'est que l'énergie de se lancer dans des querelles futiles, et que c'était un peu ridicule au fond. Mais c'était quelque chose, déjà, qu'il ne trouvait nulle part ailleurs, entre ses jours stagnants.
Shi Miyamoto
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Age : 26 ans
Rang : A2
Orochi
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Shi Miyamoto
Shi Miyamoto
XX Motohiro
cut the world in two
Journée agaçante. Les talons qui résonnaient dans les couloirs du Bakufu, contrastant avec l’environnement silencieux, donnaient l’impression que chacun des bruits pouvaient déclencher un torrent de remarques d’autres collègues, si tant est qu’ils restaient présents à cette heure tardive de la journée.
Poings serrés, ongles qui rentraient dans la chair, mâchoire qui faisait mal, dents qui grinçaient. Comment était-ce possible qu’ils se retrouvent tous deux forcés à travailler ensemble ? Pourquoi s’étaient-ils retrouvés à travailler dans des départements qui parfois n’avaient aucune autre solution que de coopérer ? Après autant d’années à n’avoir pas d’autre choix que se le coltiner à l’école, savoir qu’elle allait devoir à nouveau le supporter probablement pour le reste de sa carrière était pour le moins énervant, entre cette envie de le voir disparaître le plus loin possible de son environnement mais également cette excitation d’avoir quelqu’un à son niveau, capable de l’égaler et la pousser à s’améliorer.

Il n’empêchait que ce genre de situations faisaient disparaître toute trace de simple satisfaction qui pourraient être présentes. Ses paroles furent telles un couteau dans son dos, la rage montait alors que sa voix froide, sèche, ne montrant aucune émotion, habituée à contrôler la moindre parole. Ma faute ? Ce n’est pas ma faute si le suspect a failli nous échapper et que j’ai dû réagir parce que tu n’étais pas capable de suivre de simples instructions.

Une fois devant son bureau, elle ouvrit la porte et se dirigea directement vers son bureau où elle s’assit, attrapant les papiers qui étaient sur un côté de son bureau, prêts à être remplis. Crois-moi qu’être ici, avec toi, est bien le dernier endroit où j'aimerais être. Le plus vite c’est fait, le mieux nous nous porterons. Elle l’invita à s’asseoir en face d’elle alors qu’elle sortait deux plumes et de l’encre, tendit une des deux pour que son collègue (un frisson parcourut son corps à cette simple pensée) puisse également écrire.
Un long soupir franchit ses lèvres alors qu’elle écrivait les faits pour lesquels ils avaient dû intervenir, lèvres pincées. Le silence environnant était plein de leur mépris respectif l’un pour l’autre, mais également emplit d’un certain… quelque chose. Elle tendit la feuille de parchemin à Motohiro, afin qu’il puisse lire et rajouter quelques informations si nécessaires, tout cela sans un mot.
bettyleg