Les minutes passaient, le danger se rapprochait à chaque seconde d’hésitation, il n’y avait plus choix, mais agir la tête baissée n’était pas la meilleure option. Prudence était de mise et Kazuha mettait ce mot à l’honneur aujourd’hui.

Alors que la pénombre c’était formée par suite de la découverte de ce coffre nacré, ce furent des inscriptions dorées qui attirèrent l’attention du musicien.

Toujours soucieux du détail, il s’en approcha pour les observer et tenter de les décrypter. Si cela était possible, il tenta de les lire à voix haute espérant qu’un sortilège puisse être ôté.

Les recherches avançaient enfin et le coffre venait de se dévoiler devant vous. Pendant que Yori examinait les coffres, Kazuha avait pris la décision de scruter l’intérieur de quelques parchemins. Pourquoi me direz-vous ? Car on ne sait jamais s’il y avait une formule, une quelconque aide magique pour les mois à venir. -S’il pouvait faire de ce futur requiem une berceuse, le musicien ne laisserait passer aucune occasion…-

Et la mélodie venait de monter dans un crescendo positif pour le petit groupe, l’artefact maintenant entre vos mains.

« Laissez-moi, m’en charger, je devrais quitter le Bakufu avant vous. Cela vous évitera une préoccupation pendant la journée. » Souffla-t-il dans un sourire doux en prenant l’objet.

Et l’Hayashi avait toujours été très prévoyant. De sa poche, il sortit une petite pochette qu’il avait précédemment ensorceler grâce à sa musique des Kanjis (Camouflage, présence, magie) dans la pensée de camoufler une aura magique si le Nenju en possédait une… Car la mission n’était pas encore finie, ils seraient en sécurité une fois l’objet en dehors du Bakufu…
Une fois chose faite, le tout finit dans ses vêtements et il se tourna à nouveau vers ses collègues.

« Prenons soin de tout remettre en ordre au centimètre près pour n’éveiller aucun soupçon de notre passage. Y compris la porte qui n'était pas verrouillée. » Il n’avait pas mémorisé l’emplacement exact du tableau pour rien.

Tout avait été remis en ordre et les voilà en dehors de ce lieu comme s’ils n’y avaient jamais mis les pieds. Cependant, le temps pressait car des voix reconnues résonnaient dans le creux de leurs oreilles. Il ne fallait éveiller aucun soupçon, aucun doute sur eux pour le bien de la communauté. Sa tête se tournant chaleureusement vers Yori, ce fut un sourire qu’il lui offrit ainsi que son meilleur ami.

« Il en va de soi, je vous tiendrai au courant. Il est toujours si agréable de prendre une tasse de thé après une de vos thérapies. Pensez à vous ménager tout de même. Je sais que vous appréciez ma musique, mais il ne faudrait pas y devenir accro, d’accord ? » Chantonna-t-il dans un rire mielleux en quittant le couloir opposé à celui où les voix de leurs complices se manifestaient.

Jetant un coup d’œil sur le papier que Naoyuki venait de sortir, Kazuha ne put retenir une expression douce et amusée avant de finalement relever la main dans un signe d’au revoir et se diriger vers la sortie aussi naturellement qu’il y était entré après que ses thérapies avaient été données.

Mais cette fois-ci, c’était l’hymne de paix qu’il emmenait avec lui, dans le creux de sa poche leur devoir maintenant accomplis.

Les yeux levés vers le ciel, il espérait que ce bleu allait pouvoir perdurer encore bien des années.