— MAHOUTOKORO
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you're giving me too many things // tetsuya
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you're giving me too many things
feat. tetsuya
Paradoxe brutal de ta personnalité ; présent sans l'être, distant tout en étant proche, dans le mutisme comme dans la confidence. Tu ne savais plus trop quoi faire de tout ce qui te traversait la tête, comme un enfant qui découvrait le monde bien trop cruel ; et pourtant, pourtant tu savais comme tout pouvait t'être arraché, sans que l'on ne puisse rien y faire, sans que l'on ne puisse rien changer.

Égaré, enfant perdu,
Tu ne te reconnais plus.

Tout s'emmêle, Kiyoshi, et tu as l'impression que plus rien ne va, que plus rien ne tourne rond depuis la mort de ta mère. Tu es sur le fil, Kiyoshi, et tu ne sais pas de quel côté tomber. Tout abandonner, tout renoncer ; ou tout compléter, tout accepter. Tu balances d'un côté et de l'autre, tel un métronome qui ne s'arrête pas. A droite, à gauche, à gauche, à droite. Tomber, se relever. Avancer, abandonner. Tant de possibilités, et ta détermination fait les mêmes montées et descentes que les battements de ton cœur sur un cardiogramme mal réglé.

La vue de Tetsuya dans la grande salle, le lendemain de son retour de l'hôpital, avait réveillé en toi cette envie critique d'aller le voir, de lui parler, d'essayer de comprendre, d'essayer de vous réconcilier. La vie était si courte, et à quoi cela servait, Kiyoshi, de vous disputer à cause d'un simple baiser ? Il était ton meilleur ami, l'avait toujours été, alors est-ce que c'était si important, des baisers partagés dans la détresse de votre étreinte ? Non. Et pourtant, le courage t'avait abandonné au moment même où son regard avait croisé le tien. Il ne voulait plus te voir, Kiyoshi, il regrettait tout. Malheureusement, ça t'englobait aussi.

La vie avait repris son cours, obligeant les traumatismes à s'infiltrer dans chacun des élèves, et même toi, Kiyoshi, qui n'avait pas été présent, qui n'avait rien vu, rien eu... tu gardais en mémoire les pleurs, les cris de douleurs, l'incompréhension, la terreur. Et tu avais été si terrifié, Kiyoshi, si terrifié qu'il meurt. La vie avait repris son cours, laissant derrière elle l'incompréhension, les questions, comme si vous n'aviez rien à craindre, et pourtant, tu pouvais le sentir, le voir, aux chuchotements dans les couloirs, aux regards lancés ici et là... tous se méfiaient, tous étaient terrifiés.

Et les jours s'étaient écoulés, sans que tu n'y fasses attention, sans que tu ne recherches à comprendre. Tu te laissais porter par la vie, Kiyoshi, qu'importe finalement si elle prenait un détour ou un autre, qu'elle s'arrêtait à un croisement pour faire marche arrière. Tu n'en avais désormais que faire.

C'est dans la grande salle, prenant ton petit déjeuner que tu glisses tes yeux sur le journal du dernier Mahou Shinbun. Tu l'attrapes entre tes doigts fins, lisant articles après articles, et tes poings se serrent sans que tu ne t'en empêches. Si les rumeurs vont déjà bon train, des plus folles aux plus plausibles, les enquêteurs envisagent sérieusement qu’il s’agisse de sorciers ralliés à la cause des terroristes moldus que nous évoquions le mois dernier. Plusieurs arrestations ont déjà été réalisées à travers tout le pays. Ces traîtres sorciers pourraient être des Né-Moldu, les plus à même de rejoindre une telle cause, on note en effet une surreprésentation de Sang-Mêlé et de Sang-Pur parmi les victimes.

Ces traîtres sorciers pourraient être des Né-Moldu.

Et la colère laisse place à la peur qui vient serrer ton estomac. Tu ne cachais tes origines à personne, et peut-être même que tu l'avais dit plusieurs fois, avant que tu ne comprennes qu'il y avait une hiérarchie invisible, toujours ancrée dans les mœurs. A partir du moment où c'était mis sur papier, est-ce que tu risquais quelque chose ? Est-ce que Sang-Mêlé et Sang-Pur allaient se mettre à la chasse aux Né-Moldu ? Non. Bien-sûr que non ! C'était idiot, ça n'arriverait pas, n'est-ce pas ?

Finalement, Kiyoshi, tu as toujours eu raison sur toi-même. Tu ne rentres dans aucune catégorie. Ni moldu ni sorcier. Ni dans un monde, ni dans un autre. Alors qu'est-ce que tu fais encore ici ?

Tu refermes le journal un peu brusquement, le laisses glisser à côté de ton plat désormais froid, mais tes prunelles sont attirées par ton prénom. Et ton cœur rate un battement, peut-être même deux ou trois, tu ne comprends pas. Parce que ça ne pouvait pas être toi, n'est-ce pas ? Il y avait des centaines d'élèves dans cette école, même plus, alors, ça ne pouvait pas être toi. Il y avait sûrement d'autres Kiyoshi à Mahoutokoro. Ça ne pouvait pas être toi, n'est-ce pas ?

C'est lâche, de ne pas venir te le souffler en face, de t’esquiver à chaque fois que nos regards se croisent. Il faut croire que c’est que je suis, un lâche. Alors, je laisse ces quelques mots ici : je suis désolé, je t’aime et merci, Kiyoshi.

Tu lèves les yeux, cherches Tetsuya à la table des tsuchigumo et tu l'y trouves sans difficulté. Ce n'est pas toi. Ce n'est pas lui. Et tu te fais des films, tu t'imagines des choses, Kiyoshi. Y'a rien qui existe, ce n'est pas toi, et ce n'est pas vrai. Parce qu'il regrette tout, n'est-ce pas ? Et ta respiration s'accélère, ton cœur tambourine, et tu as soudain les oreilles qui bourdonnent. Tu te trompes, Kiyoshi. Tu te trompes. Ce n'est pas vrai. Tu attrapes ton sac, les mains un peu tremblantes, et tu abandonnes la grande salle, vite, très vite, peut-être trop vite. Tu bouscules au passage un deuxième année, tu t'excuses à demi-mot avant de continuer ta route et de sortir de cette salle où tu as l'impression que tous les regards sont tournés vers toi.

Tu passes enfin les portes à battement et tu marches un moment avant de t'appuyer contre un mur, le cœur battant la chamade. C'est n'importe quoi, Kiyoshi, et ce n'est pas vrai. Et ce n'est pas toi. Et ce n'est clairement pas lui. Un soupir t'échappe. Ce n'est pas toi, et ce n'est pas lui. Et tu te le répètes, encore, encore, jusqu'à ce que ça entre dans ton esprit, jusqu'à ce que les mots se gravent dans tes pensées. Il regrette tout, Kiyoshi, alors arrête de prendre tes rêves pour la réalité.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi

you're giving me too many things

Tu es tombé bien bas, Tetsuya.
Depuis les évènements de Kyoto, il y a tellement de chose qui se bousculent de ton esprit. Tu repenses sans cesses à cette chute, parfois elle vient te hanter dans ton sommeil, tu as la sensation qu’elle n’a jamais pris fin et tu te réveilles en sursaut en plein milieu de la nuit. Tes songes n’ont rien à voir avec les doux rêves promis, tes nuits ne sont plus qu’un instant de solitude qui t’approche un peu plus de cet instant qui signifiait ta fin. Tu pensais que ta vie arrivait à son terme lorsque l’arbre t’as recueilli. Tu ne vois plus les fleurs rosées s’envoler, tu ne vois plus ces visages apeurés, cet homme s’écraser. Il ne reste que toi et ce vide. Que toi et ce noir. Tu as peur de trouver le repos, t’as peur que si tu fermes les yeux, que ce soit pour la dernière fois.

Après les insomnies désirées, voilà celles que tu n’avais jamais souhaitée. Ces longues nuits te laissaient le temps de penser futilement, de remettre de l’ordre dans tes émotions, sur toutes tes erreurs. Tu te retrouvais à écrire milles et un orgami sans jamais pour autant les envoyer. Tu regardais les couleurs de tes sentiments teinter le bout de papier avant de laisser ces mots suspendus au fond de ta corbeille.

Tu en as tout de même laissé un.

De nouveau dans les rangs de l’école, de nouveau sur les bancs de la prestigieuse Mahoutokoro. Tu regardes ton assiette vide, la faim t’avais échappée et chaque bouchée n’était que le synonyme d’un supplice. T’as la gorge nouée depuis ce jour, parce que tu as réalisé toutes tes erreurs. Mentir à Yori, perdre Kiyoshi. Tout ça, c’était de ta faute. De ta putain de stupide faute. Tu avais promis de rester à ses côtés, tu l’as laissé, et t’aurais fait quoi ce jour l’a si tu avais perdu la vie, Tetsuya ? Tu l’aurais abandonné à ton tour. Tu n’aurais jamais pu lui dire ce que tu rentais vraiment. Tu n’aurais jamais pu lui dire à quel point tu es désolé de l’avoir blessé, à quel point tu l’aimes à en crever, à quel point tu lui est reconnaissant d’avoir été à tes côtés.

Et ces mots-là, tu as été seulement capable de les coucher sur le papier. Tu n’y croyais pas en les voyant inscrit noir sur blanc dans le journal. Tu lèves les yeux à la recherche de ton roi, tu te demandes s’il a lu tes mots, s’ils l’ont atteint. S’il savait à quel point tu tenais à lui. Tu le vois, vos regards se croisent et cette fois-ci, c’est lui qui te fuit.

Tu claques ta main disposée contre le plan de la table, attirant des regards étonné et agacé. « Kiyoshi ! » tu élèves la voix du mieux que tu peux et quitte ta rangée. Tu avais délaissé cette atèle qu’on t’avait imposé et qui t’empêchait de marcher. Tu avançais maladroitement, certes, mais avec certitude vers celui qui hante tes pensées. Tu l’attrapes par le bras, cette fois-ci, tu ne le laisserais pas s’en aller, pas avant d'avoir dit cette foutue vérité, pas avant qu’il sache réellement tes pensées. Après, tu t’en remettrais à lui. Tu acceptais ses choix, sa volonté, sans aucun détour, parce que tu as fauté et ce sera ton châtiment pour avoir été malhonnête envers-lui, envers-toi.

« Je regrette tout. Tu répètes ces mots maudits. Tout. Sauf toi. » Il est la plus belle chose qui ait pu t’arriver. La plus belle chose que tu aies pu observer. « Je suis vraiment désolé de t’avoir blessé. Ton souffle se fait tremblant. Je suis désolé d’avoir commencé à t’aimer. Ta main elle aussi tremble, alors tu serres un peu plus le pan de son uniforme. Je suis désolé, de ne pas avoir su correctement te remercier. »

Ça te tue de vivre ainsi.

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you're giving me too many things
feat. tetsuya
La voix qui t'appelle est réelle, et tu ne la reconnais que trop bien. Alors tu vas plus vite, plus loin, tu tentes de te cacher, parce que ce n'est pas toi, et ce n'est pas lui, parce que ce n'est pas vrai, qu'il existe peut-être des dizaines de Kiyoshi dans cette école que tu ne connais pas. Parce que ce n'est pas vrai. Parce que ça ne peut pas être lui. Tout ce qu'il y a décrit, tout ce qu'il y a de dit, ça ne peut pas être pour toi, et ça ne peut pas venir de lui.

La prise serre ton bras, t'arrête et tu fermes les yeux pour ne pas voir ce visage qui s'inscrit devant toi, qui vient s'inscrire dans ton esprit, derrière tes paupières. Tu ne veux pas le voir, tu as trop peur de ce qu'il peut dire, de ce qu'il peut raconter. Tu ne veux pas y croire, Kiyoshi, tu ne veux pas, et tu restes dans ce déni brutal et violent car c'est plus simple. Yori avait raison. Mais c'est plus simple, tellement plus simple d'être dans le déni, de refuser la souffrance que tout cela pourrait t'apporter.

Et alors il redit ces mots.

Je regrette tout.

Et t'as envie de pleurer, d'un coup, comme un enfant. Tu veux te dégager de sa prise, mais il la resserre, refuse de te laisser partir, et tu aimerais lui hurler dessus, être en colère, lui balancer les pires insultes et les pires mensonges juste pour qu'il te laisse. Il t'a abandonné. Deux fois. Pourquoi pas une troisième, hein ? Parce qu'après tout, jamais deux sans trois.

Tout. Sauf toi.

Il ment. Il ment forcément. Il ne peut que mentir, comme il l'a déjà fait, comme il le fera encore. Il te ment, Kiyoshi, et tu te le répètes, encore, et encore, et encore dans ta tête. Il te ment.

Je suis vraiment désolé de t'avoir blessé.

« Arrête. »

Mais il ne s'arrête pas. Pourquoi il s'arrêterait ? Tetsuya est comme toi, il est égoïste. Il est égoïste parce qu'il ne pense pas à tout ce que ça te fait. Parce qu'il ne cherche pas à comprendre à quel point ça a été difficile, pour toi, qu'il te quitte sans jamais se retourner. Il ne comprend pas, Tetsuya, que des excuses ce n'est pas suffisant, que ce n'est pas ça que tu recherches, que t'en fous, en vrai, parce que Tetsuya... Tetsuya, il est pardonné depuis le début. Tetsuya pourrait te torturer, te détruire, t'assassiner, que tu lui pardonnerais. Tu lui pardonnerais tout, Kiyoshi, et c'est pour ça que tu le détestes un peu, finalement.

Je suis désolé d'avoir commencé à t'aimer.

« Arrête... »

Ta voix est soudain faible, tu veux te dégager une nouvelle fois, mais il t'en empêche. A quoi ça sert, tout ça ? Il croit quoi, hein, Kiyoshi ? Que tu l'aimes aussi ? Evidemment que oui. Mais que faire, hein ? Lui dire que tout est pardonné ? Que son silence, son absence a été un mépris tellement terrible, tellement horrible pour toi, que t'avais juste envie de partir ? Parce que t'es pas fait pour être ici, tu l'as jamais été. T'es pas à ta place ici, Kiyoshi, et tu seras jamais vraiment un sorcier.

Je suis désolé, de ne pas avoir su correctement te remercier.

Et enfin, enfin, tu as la force de te détacher, de reculer, d'un pas, puis deux, et tes bras t'entourent sans que tu ne t'en rendes compte, comme une protection contre ses mots, comme une protection contre son abandon, comme une protection à tes sentiments, aux siens, aux vôtres que acceptes, mais que tu détestes. Parce que sans eux, rien ne ce serait passé. Parce que sans eux, tout serait bien, tout serait normal, et Tetsuya ne t'aurait pas abandonné au moment où tu avais le plus besoin de lui.

« Je te comprends plus. »

C'est un soupir, une voix faible qui s'échappe de tes lèvres et enfin, tu oses le regarder. Tu le regardes avec tes yeux fatigués, avec tes cernes bleutés. Tu le regardes, Kiyoshi, comme si tu le voyais pour la première fois depuis des années, et que finalement tu te demandais s'il était la même personne que tu as connu il y a tant d'années. Tu ne sais plus où aller, tu ne sais plus quoi dire. Tu devrais être en colère, non ? Tu devrais lui hurler dessus, ou simplement tourner les talons comme il l'a fait, et ne plus jamais revenir, comme lui. Tu sais plus quoi faire. Tu ne le comprends plus. Tu ne te comprends plus.

Une main passe dans tes cheveux, tu soupires légèrement pour chasser les larmes qui te montent à la gorge.

« Tu dis n'importe quoi. »

Oui, il dit n'importe quoi. Comme cette nuit-là. Il dit n'importe quoi, Kiyoshi, c'est tout ce dont tu es sûr. Parce que c'est si difficile de lui faire confiance désormais, parce que les seules fois où tu l'as fait, il t'a emprisonné avant de t'écraser.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
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Fuyuki Awataguchi

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Arrête

La demande sonne comme un supplice. Arrête. Arrête. Arrête, Tetsuya. La machinerie était lancée & à son plus grand regret, tu étais incapable de l’arrêter. Tu ne pouvais plus freiner, une fois lancé ; tout comme lorsque vous vous étiez envolé ; le seul moyen d’arrêter ton ascension, c’était de t’écraser. Alors, tu serais en chute libre, jusqu’à heurter de nouveau le sol et si devais en mourir, cette fois-ci, ce serait sans regrets. Que ses yeux t’assassinent, que ses mots te meurtrissent, que son souffle te brise ; tu accepterais tout, parce qu’il a fallu que tu t’accroches à la vie ; pour oser te laisser tuer d’amour.

Arrête
Tu ne peux pas, tu ne peux plus. C’en est fini de toi, mais cette fois-ci, tu auras le mérite d’avoir été honnête ; d’avoir livré ton cœur même si ça n’expie pas tes erreurs. Tu ne serais pas le schéma répété de ton ainé ; tu ne serais pas le reflet du miroir brisé de Yori ; non. Cette boucle trouvera sa fin. Et si ce n’est pas le pardon de ton roi, tu auras le pardon de cette petite voix au fond de toi.

Je te comprends plus.
Il s’éloigne tout comme le sens te tes propos se perdent dans un flot de confusion. Cette fois-ci, tu n’abandonnerais pas. Tu ne le laisserais pas avec des paroles de regrets, tu ne le laisserais pas avec des odieux mensonges, tu ne le laisserais pas s’en aller, pas encore. pas sans qu’il ne sache, la vérité.

Tu dis n’importe quoi.
Et tu fais , n’importe quoi. C’est ça, ta spécialité. Non ! Pas cette fois. Tu as l’air d’un enfant, Tetsuya. Un gamin qu’on accuserait de mensonge cherchant à défendre son témoignage ; on ne te prend pas au sérieux, pour la simple et bonne raison qu’il n’y justement aucune raison de se fier à toi. Tu serres le poing, plantes des ongles dans ta peau, ta frustration marque la paume de tes mains. Une cicatrice de plus ou de moins, quelle différence. Crois-moi, Kiyoshi. Cette fois-ci c’est ta lèvre que tu mets à marteler. Kyoto, l’accident, m’a fait réaliser une chose. Ta voix tremble. Tu es si faible ; lorsqu’il s’agit de parler de toi, lorsqu’il s’agit de ce qui t’es précieux. Je devais arrêter de te mentir. De te fuir. De fuir ce que je ressens. Des sentiments, même quelqu’un comme toi était capable d’en éprouver. J’avais peur des conséquences de notre baiser. J’avais peur, parce que j’avais la sensation de te l’imposer et aujourd’hui encore, je le crois. T’as toujours l’impression d’être un poid. Mais tu sais quoi ? S’il fallait le refaire, je le referais. Alors. Je regrette tout, oui. Sauf, toi. Sauf, ce soir-là. Sauf, le fait de t’avoir embrassé.

Coupable à jamais de cette culpabiltée.


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feat. tetsuya
Non ! Et ton regard fuit soudain, tu observes les alentours, comme pour vérifier que personne ne vous écoute ou ne vous entend. Tu ne veux pas qu'on vous entende, Kiyoshi, et tu aimerais lui demander de baisser d'un ton, d'arrêter de parler si fort, mais ta voix reste bloquée. Il te demande de le croire, et tu aimerais vraiment, mais tu as l'impression que tout n'est qu'un tissu de mensonge, fait pour recouvrir une vérité qu'il ne veut pas te dire, une vérité qu'il ne veut pas réellement assumer. Tu as l'impression qu'il te dit tout ça, juste pour récupérer cette amitié que vous aviez, et toi aussi, toi aussi tu pourrais dire la même chose, si ça vous permettait de retrouver vos rires espiègles, vos taquineries gentilles, votre amour enfantin.

Et alors, il met les mots, les vrais mots sur ce qu'il s'est passé. Notre baiser. Votre baiser, Kiyoshi. Vos baisers. Parce qu'il n'y en avait pas eu qu'un seul, non. Et il continue, continue de parler, et toi, tu ne le regardes pas, tu ne veux pas le regarder. Tes doigts viennent saisir ton coude, tes ongles s'enfoncent dans ta peau et tu aimerais qu'il arrête de parler. Qu'il arrête, qu'il arrête de dire n'importe quoi, juste pour te faire plaisir. Qu'il arrête de mentir, qu'il arrête d'essayer de se racheter, tu lui as déjà tout pardonné. Qu'il arrête de mentir sur ces sentiments inexistants, tu ne lui en veux pas, s'il ne les ressent pas, mais qu'il arrête.

Mais tu sais quoi ? S’il fallait le refaire, je le referais. Alors. Je regrette tout, oui. Sauf, toi. Sauf, ce soir-là. Sauf, le fait de t’avoir embrassé.

« Arrête ! »

Un pas en arrière, la voix s'est échappée de ta gorge avec brutalité et violence.

« Tu dis ça, mais t'es parti, et tu m'as ignoré comme la pire des merdes ! Et j'ai essayé de te parler, de comprendre mais t'as rien voulu savoir ! Et même là-bas t'as rien voulu comprendre ! Alors viens pas me mentir à la gueule maintenant. T'es pas obligé de le faire... T'es déjà tout pardonné, alors... c'est bon. T'as pas besoin de... continuer. »

Continuer à mentir. Continuer à chercher des excuses. Continuer à se rapprocher de toi par la pire des façons.

« T'es pardonné, d'accord ? Alors... on peut être ami, ou quoi que ce soit qu'on était avant. C'est pareil. Y'a rien qui change. »

Y a plus rien d'important, de toutes façons, n'est-ce pas, Kiyoshi ? Tu ne veux pas entendre raison, tu ne veux pas comprendre, parce que pour toi, tout n'est que mensonge. Il n'y a que ça de possible, dans tous les cas, le mensonge, l'abandon, les promesses bafouées. Et toi aussi, tu mens, Kiyoshi, et toi aussi, tu abandonnes, et toi aussi, tu ignores les promesses. Vous êtes quittes, et c'est tout. Il ne te doit rien, il ne t'a jamais rien du. Alors qu'il arrête de mentir sur ces sentiments trop importants.

Il est pardonné.
Tout pardonné.
Dans son intégralité.
Fuyuki Awataguchi
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Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi

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Tes mots s’emmêlent. Franchement, tu ne sais même plus ce que tu racontes réellement. Tu es paniqué, désorienté. Tu trembles, parce que tu as espoir, parce que tu as peur, parce que c’est la vérité et que ta vie n’est rien d’autre qu’un tissu de mensonges. Tu n’as jamais rien contrôlé, si ce n’est que tes mots et aujourd’hui, eux aussi t’échappent. Ton visage prend de la couleur, tes paroles sont si hésitantes. Tu es tellement honteux, Tetsuya. Tu fais peine à voir.

Arrête.
Cette fois-ci, tu te heurte au mur ; tu restes béat et n’est capable de prononcer plus aucun mot, tu avais tout dit. Tout ce que tu pouvais dire et tu n’avais réussi qu’une chose : le faire s’éloigner. C’était sûrement tout ce que tu méritais. Ni plus. Ni moins. Et le sol se pourfend sous tes semelles. Kiyoshi porte plainte et tu plaides coupable. Tu l’as ignoré, tu as menti en disant que serais toujours là. Tu le savais pourtant, Tetsuya : les promesses n’ont aucune valeur ; et les tiennes encore plus.

T’es déjà tout pardonné, alors... c’est bon. T’as pas besoin de... continuer. Ton cœur se serre. Etait-ce là vraiment ce que tu voulais ? Le pardon ? Alors... on peut être ami, ou quoi que ce soit qu’on était avant. C’est pareil. Y’a rien qui change. Comme avant. Pareil. Rien ne change. Ce n’était pas bon, ce ne serait jamais bon, parce que rien, ne pouvait être comme avant. Etait-ce là la chute de cette histoire ? Faire comme si rien n’avait eu d’importance ? Comme si cette nuit-là n’avait pas existé ? Toi, tu ne peux plus la nier. Ce soir-là, tu as changé. Tes sentiments ont changés. J’ai pas envie que tu me pardonne ! C’est spontané, paniqué. Tu lèves la tête regard rivé sur le plafond, tu serres la mâchoire. Tu recules d’un pas et ton dos se longue contre un mur, tu te laisses glisser, t’as envie de craquer. Tu renifles en silence, frottes du revers de ta main les perles salées naissante au bord de tes yeux. Enfin, si… Tu baisses le ton de ta voix, comme un aveu que tu n’aimerais pas être entendu. Mais, je veux surtout que tu saches. Que tu comprennes et, j’ai l’impression que mes mots ne t’atteignent pas. T’as l’impression qu’il ne comprend pas. Que tu n’arrives jamais à te faire entendre. T’es voué à l’échec.

Tu replonges ton regard dans celui de Kiyoshi te surplombant maintenant que tu t’étais laissé t’effondrer. Tu n’as plus rien à perdre, pas même un semblant de dignité. Je veux juste que tu saches, à quel point je t’aime. C’est tout. C’est..tout.

Tout ce qui compte.


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feat. tetsuya
Dialogue de sourds et de muets, à crier sans vous entendre, à comprendre sans écouter. Il n'y a rien entre vous, si ce n'est le désespoir de l'incompréhension. Tu ne veux pas te souvenir, Kiyoshi, de la sensation de ses lèvres contre les tiennes, parce que tu te l'es trop souvent remémoré. Tu ne veux pas te souvenir, Kiyoshi, de la sensation de ses bras autour de toi, parce que tu en as trop de fois rêvé. Tu ne veux pas te souvenir, Kiyoshi, de ce cœur qui battait si fort, un peu comme pour lui crier tous ces sentiments dont tu étais capable.

Et alors sa voix s'échappe, éclate, et tu en reculerais presque sur la force, encore. Pourtant, tu ne bouges pas, tu restes stable, à le regarder. Et tout, tout, dans son comportement te montre qu'il te dit la vérité, mais c'est si dur de l'accepter. Parce que tu ne comprends pas pourquoi ce revirement de situation, pourquoi il reviendrait, pourquoi il est parti. Il s'appuie contre le mur, glisse, se laisse tomber et tu aimerais le rejoindre, mais tu restes figés, Kiyoshi. Figé, parce que tu es terrifié.

Il pleure, Tetsuya. Les larmes viennent perler au coin de ses paupières, vont pour s'écouler avec tendresse le long de ses joues, mais il les détruit avant même qu'elles ne puissent s'échapper très loin. Il pleure, Tetsuya, et tu aimerais le supplier d'arrêter. Arrête, arrête ne pleure pas, s'il te plait. Il pleure, ton Tetsuya, et l'eau salée vient flouter ta vue quand il t'observe. Quel tableau pathétique vous faites, Kiyoshi. Et tu veux le croire, tu veux tellement, tellement le croire. Tu en as tant envie, Kiyoshi. Tant envie.

« Tetsuya... »

Tu t'accroupis en face de lui, viens saisir ses mains des tiennes. Un regard d'un côté, de l'autre, personne. Mais tu ne veux pas rester ici, là où n'importe qui pourrait vous voir au détour d'un couloir. Alors tu le relèves, Tetsuya, de la même façon qu'il t'a toujours relevé. Tes doigts s'entremêlent aux siens et tu l'attires quelque part, loin des regards, à l'abris des chuchotis, protégé du monde ; un peu de toi aussi.

Alors vous voilà à l'abris, un peu en retrait, il faudrait vous chercher, pour vous apercevoir.

Tes doigts restent emmêlés aux siens, un moment, tu ne les lâches pas du regard, ces mains liées comme elles l'ont été en cette soirée. Ah, tu aimerais revenir à ces instants là, juste pour tout arrêter avant que ce ne soit trop tard ; vous n'en seriez pas là. Ton regard vient saisir le sien plein de larmes, l'une de tes mains part à la conquête de sa joue, ton pouce en chasse l'humidité.

« Pleure pas... »

Et tu as l'impression, que vos rôles sont inversés.
Fuyuki Awataguchi
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Rang : A2
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Fuyuki Awataguchi

you're giving me too many things

Réalité accablante qui t’as toujours été si facile de nier avant de connaitre ce sentiment de sécurité : la solitude qui t’encombrait durant toutes ces années avaient un poids ; si par le passé c’était celui de l’ignorance, aujourd’hui c’est celui d’un cœur qui pèse trop lourd. Tu lui as demandé de se taire, d’arrêter de tambouriner, tu as même songé à le faire cesser pour que cette douleur arrête de se rappeler à toi; parce que depuis ce soir-là, tu as connu la chaleur de l’autre, l’amour de ton roi qui te met en émoi. Alors, le regret t’a emporté lorsque tu as cru que tu avais atteint ta fin. Tu avais pensé à ta mère, à ce dernier regard qu’elle t’avait lancé avant de pousser son dernier souffle. Aujourd’hui, tu remets en cause ces horribles mots qu’elle avait porté à ton égard, parce que tout comme elle, tu en avais adressés des similaires à celui que tu aimes. La peur t’aveuglait, tout comme elle. Peut-être qu’elle aurait su t'aimer jusqu’à la fin si elle avait eu une chance de le montrer ? Tu ne le sauras jamais, mais tu ne veux pas Kiyoshi lui vive dans l’ignorance de tes sentiments. Alors, tu les exprimes, maladroitement, certes, mais tu te livrais pour la première fois depuis si longtemps. Tu l’aimais et peut-être que toi aussi, tu avais été aimé.

Ton nom effleure ses lippes et ça n’a pour effet que d’amplifier le torrent qui se déverse déjà. Incontrôlable, inconsolable. Tu penses à bien trop de choses à la foi, les idées se bousculent dans ta pauvre petite tête, mais comment t’en vouloir, au fond, tu n’es encore qu’un enfant. On t’as forcé à grandir que trop vite, on t’as demandé de devenir mature, mais toi, tu aurais voulu avoir une épaule sur laquelle te reposer, tu aurais voulu avoir des bras dans lesquels te consoler, des proches avec qui tu aurais eu des rires à partager.

Les doigts de Kiyoshi viennent t’extirper de ce flot de pensées dans lesquelles tu te noies. Il te guide à l’abri des regards pour cacher tes honteuses larmes, pour que ce moment de vérité vous ne soit pas volé. Tu as du mal à le discerner de tes yeux trempés, de ton souffle entrecoupé. Tu renifles, tel un véritable gamin, cherchant à calmer tes émotions, jamais tu ne t’étais laissé emporter de la sorte. Tu te sens tellement bête, Tetsuya. Pleurer pour si peu, tu ne te reconnaissais plus, mais tu n’y pouvais rien. Tu avais perdu le contrôle.

Pleure pas.
Tu tentes de te calmer, mais c’est si dur. Tu serres le temps, ton visage déformé par celle lutte que tu mènes. Tu viens alors poser ton visage contre l’épaule de Kiyoshi, celle que tu aurais tant aimé avoir à tes cotés durant cette enfance dérobée. Tu viens serrer les pan de son vêtement, t’y accrochant comme par peur qu’il ne change d’avis.

« Je suis désolé. Tellement désolé. »

D’être si pitoyable. C’était à toi de le soutenir, voilà que c’est toi qui finit par succomber, tu n’es même pas un ami digne de ce nom. Tu n’es rien.

« Je suis désolé de t’avoir blessé. »

Parce que tu t’étais juré de ne jamais lui faire de mal.
Parce que t’as fini par être la source de son malheur.

« Je suis désolé de te faire subir ça.»

Parce que aujourd’hui encore, tu l’as fait pleurer.
Parce que tes sentiments sont encore le gêner.

« Je suis désolé. D’être parti sans rien dire. »

Que ce soit il y a sept ans ou encore maintenant.


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feat. tetsuya
Tu n'as jamais vraiment cru en l'amour, Kiyoshi. Le départ de ton père, t'avait montré que l'amour paternel ne signifiait pas grand chose. Il t'avait montré aussi que l'amour entre deux personnes, deux adultes, l'amour, le vrai n'existait pas vraiment non plus. Le départ de Tetsuya t'avait ouvert les yeux sur la réalité des amitiés : elles ne duraient jamais longtemps. Pourtant, son retour t'avait gonflé le cœur de joie, et peut-être avais-tu cru à cette si belle amitié. La mort de ta mère t'avait juste prouvé à quel point c'était terrible, horrible, affreux, de tenir à des personnes, parce que ton état, pendant des semaines et des semaines avait été si pathétique, que lorsque tu avais enfin sorti la tête de l'eau, tu t'étais promis de ne plus jamais recommencer. Et puis, puis il y avait eu le départ de Tetsuya, encore, et là où tu commençais à y croire enfin, à te dire que, finalement, l'amour existait peut-être... et tu ne parlais pas du grand amour, de celui que l'on voit dans les contes, celui que l'on peut apercevoir dans les films d'animation, non, tu parlais simplement, d'un amour tendre, doux, un amour un peu différent ; alors, il te prouvait juste qu'il n'existait pas.

Tu n'as jamais vraiment cru en l'amour, Kiyoshi.
Personne ne t'a donné des raisons d'y croire.
Alors tu n'y crois tout simplement plus.

Tetsuya pleure sur ton épaule, vient se glisser contre toi et tu l'entoures de tes bras, frottes son dos avec tendresse. Parce que tu l'aimes, Tetsuya, tu l'aimes vraiment, énormément, plus que tu ne le devrais. Mais tu ne lui diras plus, tu ne l'accepteras plus. A quoi bon ? Pour être de nouveau blessé, déchiré, abîmé ? Tu serais là pour lui, tu seras toujours là pour lui, mais jamais tu n'irais plus loin, jamais tu ne te dévoileras de nouveau, quitte à changer un peu, mettre un peu de distance, entre toi et lui. Pas entre lui et toi, mais juste... entre tes sentiments et lui. Oui. Voilà.

« Ça va aller, Tetsuya. Ça va. On est bien, tous les deux, ça va. T'as pas à t'excuser. On est ami. On reste ami. »

Oui, vous restiez amis, Kiyoshi. Et jamais tu ne lui enlèveras ça, finalement, parce que tu n'es pas capable de le voir pleurer, c'est trop difficile, ton cœur ne le supporterait pas. Alors tant pis, pour ce je t'aime murmuré qui n'a eu aucune réponse. Pour ses je t'aime lâchés comme pour te récupérer. Tu les acceptes. Tu acceptes ses excuses, tu acceptes tout de lui.

Tes doigts glissent dans ses cheveux, caressent son crâne doucement et tu le berces même un peu, sans t'en rendre compte. Ta mère te berçait, quand tu pleurais dans ses bras, paniqué et triste à l'idée de retourner à l'école, de la quitter une nouvelle fois pour plusieurs trop longues semaines.

« Y'a rien qui change, promis. »

Tu n'as jamais cru en l'amour, Kiyoshi.
Tu avais juste eu envie d'y croire avec lui.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
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Fuyuki Awataguchi

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De pitoyable à misérable, il n’y a plus réellement de différence. Tu te sens tantôt l’un, tantôt l’autre, mais tu penses être constamment les deux, surtout face à celui qui avait emporté ton cœur. Avec Kiyoshi, tu ne savais plus sur quel pied danser. Parce que tu veux l’aimer, tu veux que tes paroles l’atteignent, mais à chaque fois elles se heurtent à un mur, elles s’écrasent avant d’être entendue. Parce que tu veux qu’il te pardonne, qu’il reste à tes côtés, même si cela signifie que tes sentiments deviennent muets à jamais. Aujourd’hui, ça te fait trop mal d’abandonner, alors tu pleures, tu desserves tes larmes parce que tu souffres, mais tu le sais, tu l’aimes assez pour le laisser s’en aller. Tu y songes, qu’il serait bien plus heureux sans toi, Tetsuya. Que sa vie serait bercée d’une toute autres couleur sans toi, Tetsuya. Que tout serait mieux sans toi, Tetsuya. Mais avant d’abandonner, tu veux néanmoins essayer. Tu veux t’accrocher, même si cela rendra la chute encore plus difficile. Même si tu ne devais jamais t’en relever. Tu es tombé assez bas pour voir ta vie défilée, et dans les images qui t’ont traversé, il n’y avait que lui pour te faire rire et sourire.

Il te rassure. C’est lui qui te berce de ça va aller. Qui vous parle de vous deux, qui te parle du passé comme s’il était le présent. Rien ne change. C’était parce que tu voulais que ça change, que tu l’as embrassé. C’est parce que tu as pris peur, que tu l’as esquivé. Un retour à la case départ, il était d’accord pour effacer tes pêchés, mais au final, tu avais apprécié voler ce baiser, la dette avait une saveur que tu ne saurais oublier.

Tu renifles. Le souffle court. Tu essuies tes larmes d’un revers de la main. Tu répètes. On est ami. Et tu réalises, que ça te brise le cœur. Tu lèves les yeux, plantant ton regard dans le sien. Tu le penseras, quoiqu’il en soit ? Peu importe la réponse à vrai dire, elle te brisera la cœur. Un oui, signifirait que tes sentiments ne trouveront jamais satisfaction, un non voudrait dire que tu risquais de le perdre. Dans tous les cas, Tetsuya à ce jeu-là, tu étais échec et mat.

Tu te relèves lâchant doucement ta prise, tes mains sont encore tremblante, mais tu en as marre d’avoir honte. Tu en as marre d’être pitoyable et misérable.

Finalement, n’y répond pas. Tu prends une inspiration et tends une main. Pour le moment, je veux redevenir ton ami, Kiyoshi. Tu serres les dents, tu ne veux plus pleurer face à lui. Tu ne voulais plus faire de ta culpabilité la sienne. Mais, je m’excuse une dernière fois, parce que ça ne dura pas. Je veux être à tes côtés, mais je ne sais pas si c’est en tant qu’ami que je veux l’être.

Peut-être que le petit oiseau, arrivait enfin à grandir.



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feat. tetsuya
Vous êtes amis, Kiyoshi, vous l'avez toujours été. Depuis le bac à sable, alors pourquoi, pourquoi, pourquoi c'était si compliqué ? Pourquoi tu n'arrivais pas à comprendre ? Pourquoi tu n'arrivais plus à l'entendre ? Pourquoi tu avais eu tant envie d'y croire, à ces baisers volés, à cet amour envolé ? Tu aurais aimé y croire, tu aurais aimé le toucher du doigt, t'en saisir... mais non, rien de tout ça. Parce que ce n'est plus possible, parce que ça ne l'a jamais vraiment été, n'est-ce pas ?

N'est-ce pas ?

Une question. Et tu ouvres la bouche pour y répondre. Oui. Oui, évidemment que tu seras toujours son ami, toujours, qu'importe ce qu'il se passera. Tu seras toujours son ami. Et pourtant, la syllabe ne veut pas sortir, les mots ne quittent pas ta gorge et tes lèvres. Il te demande de ne pas répondre, te tends la main et tu ne comprends pas. Tu ne sais pas si tu veux comprendre.

Finalement, vous n'aviez jamais vraiment été que des amis, Kiyoshi.

Tu prends sa main, entrelaces vos doigts. Attendait-il que tu lui serres la main comme si vous n'étiez que deux inconnus ? Non, tu le refusais. Vous étiez bien plus que ça. Tu ressentais bien plus que ça. Mais ce n'était pas important. Ça l'était ? Tu ne sais plus, tu es perdu. Tu ne te comprends plus, et tu ne le comprends plus.

Tu détournes le regard alors que ses paroles arrivent à tes oreilles. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends rien, Kiyoshi. Il t'envoie tant de signaux différents. Tu ne sais plus si tu dois le croire ou non, si tu veux le croire ou non, si c'est trop beau pour être vrai ou non. Tu ne sais pas, Kiyoshi, si tu es capable de le croire ; tu en as envie, terriblement envie, mais tu n'y arrives pas. Parce que... parce que il ne peut pas t'aimer toi, dans tous les cas.

« Je comprends pas... »

Un murmure que tu lances alors au bout de quelques instants. Tu ne comprends pas, Kiyoshi, tu n'arrives plus à comprendre ; tu es tout simplement perdu, et tu aimerais pouvoir réfléchir à tout ça, en parler à quelqu'un. Ta première pensée est d'envoyer une lettre à ta mère, et soudain, une boule se forme dans ton estomac. Tu ne peux pas parler de Tetsuya à ta mère. Elle n'est plus là. Elle ne te donnera plus jamais de conseils. Alors à qui en parler ? A qui est-ce que tu pourrais demander conseil pour y voir plus clair ?

Tu es dans le noir, Kiyoshi, perdu dans les ombres et dans les méandres de brumes. Tu veux juste savoir où aller, parce que tu n'es même pas sûr de savoir s'il faut continuer, ou te laisser tomber.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi

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Doucement, tu prends conscience de ce qui t’entoures, tu prends conscience de ce que tu es, de pourquoi tu t’es toujours senti aussi nul, pourquoi t’as jamais réussi à être à a hauteur. Tu t’es relevé comme pour faire une introspection sur toi-même, comme pour contempler le pitoyable tableau que tu as dessiné et au final, tu as réalisé tu chose : il était peint par un gamin. T’es qu’un putain d’enfant, Tetsuya et tu t’es comporté comme tel, c’est pour ça que tu n’arrives à rien. Tu le réalises et ça te met en rogne, mais il n’y que contre toi que tu es en colère, que tu es triste. Tant que tu seras ainsi, tu ne pourras jamais rien faire, c’était aussi simple que ça.

Tu t’es cru grand, parce que tu as été rapidement seul, mais ce n’est pas ça qui fait de toi un adulte, maintenant, tu le sais.
Tu n’es cru grand, parce que tu as dû te débrouiller par toi-même, mais ce n’a fait de toi qu’un indépendant, pas un adulte, ça aussi maintenant tu le sais.

Tu glisses tes mains de chaque côté de son visage, son regard te fui alors que sa compréhension se heurte. Tu as les mains froides, il a le visage chaud, comme toujours. Tu veux qu’il te regarde, tu veux que ses yeux soient braqués sur toi. Qu’il voit pour une dernière fois l’enfant que tu es, parce que tu ne le lui monterais plus. Regarde-moi. Tu n’implores plus, tu n’implorais plus. Ta voix est encore faible, un peu douce, la demande est ferme.

Ce n’est pas grave. Aujourd’hui, il n’avait pas besoin de comprendre. Aujourd’hui, tu n’étais qu’un caprice auquel il ne fallait pas céder. Tu n’as pas besoin de comprendre. Tu ne le répèterais plus bêtement. Ces mots d’amours, ne seront plus une prière qui demande à être entendu. Ils seront une certitude. Désolé, d’avoir été un enfant capricieux Kiyoshi. Finalement, tu t’excuses encore, mais c’était tout ce que tu pouvais faire en ce moment. Je te promet de devenir rapidement un adulte, et là, je pourrais te faire comprendre ce que je veux dire. Tu souris tristement, mais certainement. Alors, tu veux bien patienter encore un peu ?

Le temps que tu deviennes un homme sur lequel compter.

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feat. tetsuya
Regarde moi.

Et tu ne peux t'empêcher de glisser ton regard dans le sien, de baisser les yeux sur son nez, ses lèvres, puis de le regarder de nouveau droit dans les yeux.

Regarde moi.

Et tu ne peux que songer au fait que tu as envie, tant envie de le regarder, de savoir ce qu'il se passe, de comprendre, d'essayer de savoir pourquoi tout est si compliqué.

Regarde moi.

Et tu ne fais que ça, le regarder, Kiyoshi, tu n'as fait que ça pendant des années. Alors pourquoi maintenant, ça te paraît si difficile de rester là, à le regarder, à l'observer ?

Regarde moi.

Et tu n'aimerais faire que ça.

Si c'est grave, et oui tu as besoin de comprendre. Tu en as besoin, Kiyoshi, parce que tu ne comprends pas comment il peut écrire toutes ces choses à la vue de tous, et pour autant, t'éviter pendant des semaines. Tu ne comprends pas comment il peut il avoir autant de différence entre ce qu'il dit, et entre ce qu'il fait. Tu ne comprends pas, Kiyoshi. Tu ne comprends pas du tout et tu veux comprendre. Mais tu te tais, parce qu'il te le demande, parce qu'il voudrait que tu patientes et tu hoches la tête doucement.

« D'accord. »

Oui, tu veux bien patienter encore, Kiyoshi. Pour lui, tu patienterais longtemps... et en même temps, ce n'est pas possible qu'il te donne ce que tu désires vraiment alors... alors autant tout abandonner, et essayer de tourner la page, n'est-ce pas ? Ce serait mieux pour tout le monde.

Oublier, et rester amis.
Comme tu le lui as promis.
Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi

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Deux syllabes. Deux pupilles. Il te regarde, il acquiesce.
Il ne s’en rend sûrement pas compte, mais ce simple mot te libère d’un poids énorme. C’est tout ce dont tu avais besoin pour le moment. Tu avais besoin d’un temps accordé par ton bien aimé, ni plus, ni moins. C’était une promesse. Il attendait que tu sois à la hauteur. Il attendait que tu sois capable de le lui dire sans flancher. Il attendra, mais pour ça, tu devais cesser de fuir tout ce qui t’effraie.

Ton sourire ne quitte pas tes lèvres. Ton regard le le lâche pas. Il est doux. Oui. Comme pour confirmer. Tu te penches légèrement en avant de tes lippes viennent à la rencontre de son front, son visage toujours bercé dans le creux de tes mains. Le baiser est comme solennel. Il vient sceller votre promesse.

Tu le relâches, te détache. Tu ne rougis pas, tu n’as pas à avoir honte de ta demande, car elle est juste. Merci Kiyoshi. Parce que désormais tu pourrais aller de l’avant. Parce que du haut de tes quinze ans, tu as l’impression pour une fois d’agir pour le mieux. Que ton égoïsme n’était plus un caprice, mais une résolution.

Pour lui,
Mais surtout pour toi.



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