— MAHOUTOKORO
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apaisement pour tes maux // toki
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APAISEMENT POUR TES MAUX
L'origami de la professeure Kamishirai t'avait stoppé dans tes révisions. Tu avais froissé le mot dans ta main, chiffonnant par la même occasion les souvenirs du voyage qui restaient, malgré tout, bien trop ancré dans ton esprit. Il ne t'était rien arrivé. Et pourtant, les hauteurs te terrifiaient encore, la panique venait investir ton être à chaque fois que tu prenais la direction du terrain de quidditch ou d'entraînement. Il ne t'était rien arrivé. Ce n'est pas toi qui devrais être terrifié.

Abandonnant tes affaires dans la salle commune, tu avais directement pris le chemin des bureaux des professeurs. Peut-être que c'était une mauvaise idée d'y aller maintenant, sans même la prévenir, mais tu voulais te débarrasser de cette visite de contrôle. Dans le pire des cas, tu repasseras, mais tu n'étais pas sûr de contrôler la couleur de ton origami, et vu ton état ces derniers jours, tu ne savais pas de quelle couleur la papier aurait pu se teindre.

Alors te voilà devant le bureau, tapant à la porte, attendant d'entendre la voix qui te permet d'entrer. C'est en frottant une de tes mains sur l'une de tes cuisses que tu pénètres dans la pièce, la saluant alors :

« Bonjour. J'ai reçu votre origami et du coup je me suis dit que j'allais venir au lieu de vous en répondre, mais je peux repasser plus tard, si vous êtes occupée. »

Et tu tentes de lui sourire, mais tu n'y arrives pas. Tu te sens mal à l'aise dans cette pièce, comme mis à nu par son simple regard... et tu n'aimes définitivement pas ça.

hrp : pardon pour le titre kk, mais j'avais pas d'idées
Poppy Ueda
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vague à l'âme Les temps lui semblaient sombres. Elle avait longuement hésité avant d’envoyer ces origamis, chacun écrit du bout de son pinceau et teinté de l’indifférent gris professionnel - et si le papier avait osé se peindre de jade lorsqu’elle l’adressait à Haruka, elle avait pris soin de museler ses émotions avant de le redessiner - pour finalement s’ensevelir sous les dossiers d’élèves et adultes confondus, le chaos s’emparant un furieux instant de son bureau autrement impeccable.

A la perturbation d’un poing contre sa porte, Toki sursauta. Aucun rendez-vous n’avait été planifié aujourd’hui, précisément pour lui accorder le temps de remettre de l’ordre dans ses fichiers ; ce fut maladroitement qu’elle autorisa l’inconnu à entrer dans son bureau, réorganisant le meuble d’un coup sec de sa baguette.

Sakurai n’avait jamais eu l’air à sa place entre ces murs. Force lui avait été de constater son malaise dès les premières minutes - et d’autant plus en cet instant, à la courbe forcive d’un sourire mort-né sur ses lèvres alors qu’il balbutiait ses explications. Toki, bien que prise au dépourvu, les balaya d’un vague geste de la main. Pas d’inquiétude, monsieur Sakurai. Vous êtes en droit de venir me voir inopinément si vous en ressentez le désir, à n’importe quel moment. Le cas échéant, la porte aurait été verrouillée.

Là où la voix était claire, le sourire était doux. Sa baguette s’agita une nouvelle fois sur un sort muet, poussant légèrement le fauteuil dans sa direction. Je vous en prie, installez-vous. Et, son dossier en main, ses lunettes soigneusement perchées sur son nez, elle croisa doigts de chair et de bois. Comme vous le savez, je me dois de conduire un nouveau bilan psychologique de tous les participants à la tragédie de printemps. A l’issue de cette séance, je déciderai si vous nécessitez ou non qu’on organise un suivi psychologique plus poussé et régulier, voire un séjour dans un établissement approprié. Tout au long de ses discours, elle parcourait les lignes nettes de ses propres notes, jetant d’épars coup d’oeil à l’élève visiblement oppressé.

Mais, avant toute chose, dites-moi: comment vous sentez-vous ? A l’introspection le condamnait-elle sans préavis, ses lippes pressées sur un sourire calculateur.
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APAISEMENT POUR TES MAUX
Elle te rassure, pourtant, ça ne fait que te déstabiliser encore plus. Tu n'es pas venu ici parce que tu le souhaitais, juste parce que tu le devais ; parce que tu veux te débarrasser de tout ça, mettre cette histoire derrière toi et ne plus en entendre parler. Ou du moins, pas pour entendre parler de toi.

Elle te désigne le fauteuil, t'invite à t'y installer et tu t'y assois après avoir frotté tes mains moites contre tes cuisses. Elle t'explique de nouveau le but de l'entretien, et tu ne peux t'empêcher de te mordiller la lèvre inférieure. Comment ça, plus poussé ? Et si tu n'en avais tout simplement pas envie ? Ton libre-arbitre n'entrait pas en jeu, là-dedans ? C'était tout de même ta vie à toi, pas la sienne.

Tu la regardes lire ce qui semble être un dossier entre ses mains. Elle te jette quelques fois des regards, mais tu n'y fais pas attention. Tu aimerais juste que ça se termine. Un coup d'œil vers toi, puis enfin, la première question. Tu hausses les épaules :

« Ça va. »

Oui, ça va, Hajime. Tu vas bien, très bien, parfaitement bien. Tu ne pètes pas les plombs pour aucune raison, tu n'as pas cette terrible envie de hurler dans ton coussin, tu ne remets pas en question ta relation avec Nanami, tu n'as pas l'impression de ne mériter personne dans ta vie. Tout va bien, Hajime, parfaitement bien.

« Mais vous me demandez pas de venir juste pour que je vous dise que ça va. »

Non, elle attend beaucoup plus que ça, mais tu ne veux pas lui donner, Hajime. Tu ne veux pas lui en parler, parce que tu ne veux tout simplement pas voir la réalité. T'as besoin d'aide, Hajime, t'es juste pas prêt à l'accepter.
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vague à l'âme Elle trempa la pointe de son pinceau dans l’encre, et commença à écrire.
Sakurai n’avait guère été mystérieux à ses yeux, épitomé de l’auto-flagellation insistante et parfois inquiétante - là où son premier réflexe avait été, lors de leur premier entretien, de s’enquérir d’autres élèves, celui de Toki avait été de coucher sur papier ce qu’elle aurait vulgairement qualifié de syndrome du martyr. Sans qu’il n’en eusse été au stade pathologique, le Yatagarasu semblait bien prompt à tendre la main, quand bien même eusse-t-elle été rongée par ses propres maux.

Et cette tendance, loin de mineure, ne semblait pas s’être altérée au fil des semaines. Toki sourit aux palabres que l’élève profère, hochant distraitement la tête en relevant le moindre détail de son attitude ; le malaise traduit par des mains nerveusement essuyées contre son uniforme, le scandaleux mensonge qu’il se risquait à déclarer alors même qu’elle était bien littéralement engagée pour forcer l’honnêteté.

Non, effectivement. Alors qu’elle feuilletait son dossier, un détail s’accrocha au travers de son oeil. Elle laissa le pinceau gésir entre ses doigts, presque oublié, et toisa l’élève malgré son masque profondément neutre. Vous n’êtes pas sans savoir que les nouvelles circulent vite dans ce château ? Encore plus lorsqu’elles concernent, disons, un poste important. En l’occurrence, le préfet en chef. Ses lèvres se pincèrent pensivement. Ce matin, j’ai entendu et noté que plusieurs élèves vous auraient vu vous disputer avec monsieur Ishikawa. Violemment, qui plus est. Et si elle connaissait Kyosuke pour ses effusions colériques, elle n’était pas non plus sans savoir qu’il abhorrait la violence physique. Parlez-moi de ça. Que s’est-il passé, exactement ?
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APAISEMENT POUR TES MAUX
Elle écrit. Tu aimerais savoir quoi. Elle écrit et tu n'aimes pas ça. Et elle te répond, et tu l'écoutes attentivement. Oui, tu sais très bien que les nouvelles circulent vites dans le château. Beaucoup trop vites. Et des fois, elles mettent des jours à sortir. Déterrant des choses qui se sont déroulées il y a déjà plusieurs semaines. Et puis, c'est de ta dispute avec Kyōsuke dont elle te parle, et tu t'enfonces un peu plus dans le fauteuil, ta main attrapant ton coude. Tu te racles la gorge. Evidemment que ça allait remonter aux oreilles de tout le monde. Une inspiration, un soupir et tu cherches quelque chose du regard, quelque chose où t'arrêter, et tu observes le coin de son bureau avant de lui répondre.

« Il avait mal joué, à l'entraînement, et j'ai mal joué aussi, mais quand Kyōsuke joue mal, c'est qu'il va pas très bien, vous voyez ? Alors j'ai voulu genre, qu'on en parle, sauf que j'ai mal choisi mes mots. Il s'est énervé, je me suis énervé, Ishan est arrivé, j'suis parti. »

Une pause, avant que tu ne cherches son visage.

« Ça arrive à tout le monde, d'avoir des mauvais jours. Vous savez des fois y'a juste, rien qui marche. Bah c'était un jour comme ça. »

C'était une semaine comme ça. Un mois entier comme ça. La seule chose qui avait marché, c'était Nanami, tout le reste s'écroulait. Mais au moins, tu pouvais te raccrocher à elle. Tes doigts vont instinctivement trouver le pendentif sous ta chemise, le serrer un instant avant de l'abandonner.

« C'est pas parce que je suis préfet-en-chef que je suis parfait, » murmures-tu alors sans même t'en rendre compte.

Au contraire, as-tu juste envie de dire. Tu es sûrement le plus imparfait de tous.
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vague à l'âme Première singularité : aucune musique ne flottait dans le bureau. Toki avait pris trop de retard sur ses responsabilités, et aujourd’hui avait été particulièrement épuisant. Aussi, peu à même d’accueillir un patient dans les conditions usuelles, elle se concentrait si bien sur les paroles de Sakurai que sur le bruit régulier de son horloge mécanique.

Les notes s’enchaînaient entre mimiques nerveuses et vocabulaire employé - rien ne lui échappait et sa tête se hochait régulièrement, sans couper les discours avec grand chose de plus que des murmures évasifs. Finalement, c’était la conclusion défensive qui fit s’arquer l’un de ses sourcils, l’ombre d’un sourire ourlant sa lippe.

Mon but n’est pas de vous accuser, Mr Sakurai, mais de vous évaluer. La notion de perfection est, ironiquement, elle-même imparfaite, et à aucun moment attendons-nous de vous que vous le soyez. Cependant, comprenez que le statut de préfet-en-chef implique de nombreuses responsabilités, dont notamment d’être un exemple pour les autres élèves. Grossièrement, j’entends. Elle redressa pensivement ses lunettes sur l’arête de son nez. Sakurai était encore fermé et, malheureusement, Toki se devait de faire éclater sa bulle protectrice.

D’autant qu’il ne s’agit pas du premier incident… Votre altercation avec Watanabe Yue a aussi fait parler d’elle. Ses doigts se croisèrent dans un geste lent et mesuré, ses yeux consciencieusement fixés sur l’élève. Vous avez forcé un élève, en état de choc, à se doucher, sans raison apparente. Sans compter qu’il n’était pas le moins du monde consentant. Une de ses mains se dressa, médiatrice. Une fois de plus, je ne suis pas là pour vous accuser, mais pour vous faire comprendre le problème qui se pose. Votre position implique que les élèves, ainsi que les professeurs, aient confiance en vous. Malheureusement, votre comportement des derniers mois ne semble pas l’inspirer.

Elle s’enfonça dans son siège sur un soupir, tapotant la queue de son pinceau contre ses lèvres. Je suis navrée mais bien tenue, d’un point de vue professionnel, de vous soumettre à ce genre d’examen. Êtes-vous conscient de la gravité de vos actes, monsieur Sakurai?
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APAISEMENT POUR TES MAUX
Elle parle, parle, parle encore, elle ne s'arrête pas. Ton cœur, lui, tambourine dans ta poitrine. Elle parle de Yue, comme si elle était là, comme si elle avait vu son état, comme si elle le connaissait. Ton cœur te fait si mal, ton estomac se retourne et pourtant, pourtant tu restes totalement silencieux. Forcé. Tu l'as forcé, Hajime, oui, c'est vrai. Il était trempé, en train de pleurer, seul sur son lit, et tu l'as forcé à prendre une douche chaude, juste pour pas qu'il attrape la mort, parce que tu ne voulais pas qu'il tombe malade, parce que tu... tu pensais que c'était le mieux à faire et que tu ne fais pas confiance aux adultes pour prendre soin des gens que tu aimes. A quels adultes voulais-tu te confier ? A quels adultes voulais-tu parler ?

Elle n'est pas là pour t'accuser, qu'elle te dit, et pourtant, c'est ce qu'elle fait. Elle te blâme et t'incrimine. Elle a raison de le faire. Et elle te parle, te parle, encore et encore. Et tu as juste envie de partir, de tout quitter, de tout lâcher. La gravité de tes actes, Hajime. Parce que tu es cruel, Hajime. Yue l'a dit. Il avait raison. La gravité de tes actes, Hajime. Et tu as envie de lui hurler dessus parce que, qu'est-ce qu'elle en sait, après tout ? On vous ment depuis des mois, on vous dit que tout va bien, et on vous jette dans un voyage scolaire où vous finissez tous avec un traumatisme plus gros que vous même. On continue de vous dire que tout va aller, que rien n'est grave, qu'ils ont la situation bien en main ! Mais le directeur est absent, et on continue de vous mentir, encore, encore et encore, on ne vous dit rien, on vous laisse dans le noir le plus total. Elle te parle de confiance, qu'ils doivent avoir confiance en toi, ces adultes qui se croient tout permis. Et tu as juste envie de hurler.

« Yue était trempé. Et il était glacé. Il voulait pas bouger et je devais faire quoi ? Le laisser attraper la mort parce qu'il n'avait pas envie de me voir ?! Alors, alors oui il voulait pas me voir, ou m'approcher, et je l'approchais plus, je l'ai laissé tranquille mais je pouvais pas juste le laisser trempé et glacé dans son lit et y'avait personne. Y'avait pas Sora par exemple et je voulais juste qu'il prenne une douche pour qu'il se réchauffe pour pas qu'il tombe malade c'était... je voulais pas qu'il tombe malade... »

Tes mains glissent dans tes cheveux, tes coudes se posent sur tes genoux alors que tu baisses la tête. Qu'est-ce que tu dois faire, Hajime ? Tu as pas merdé tant que ça, ici. Tu as de bonnes notes, d'excellentes notes. Tu es bon au quidditch. Tu essaies d'aider les autres le mieux que tu peux. Alors oui tu n'es pas Sora, Sora est bien mieux que toi, Sora arriverait tout mieux que toi, mais tu essaies de toutes tes forces, tu essaies vraiment. Et quoi, tu merdes une fois ? Deux fois ? Et alors on te remet entièrement en question ? T'avais merdé, oui, oui t'avais merdé, c'est vrai, mais pas tant que ça. Pas tant que ça. Il ne s'était quasi rien passé avec Kyōsuke, et tu avais le droit d'être pas bien de temps en temps, d'avoir une mauvaise journée, ça arrivait à tout le monde. Et avec Yue, Yue c'était différent, il y avait quelque chose, autre chose, mais c'était votre relation, votre amitié qui avait posé problème, c'était dans ta sphère privée.

Elle n'est pas là pour t'accuser, t'a-t-elle dit, et pourtant, c'est ce qu'elle fait. La gravité de vos actes. Alors quoi, que devais-tu faire ? Qu'aurais-tu du faire ? Laisser Kyōsuke tranquille ? Oui, c'est vrai. Le laisser à ses problèmes, sans essayer de lui dire que s'il avait envie, ou besoin, t'étais là. Laisser Yue tranquille ? Oui, peut-être que tu aurais du le laisser tout seul, le laisser attraper la crève, et tu t'en serais voulu de n'avoir rien tenté, de n'avoir pas essayé de l'aider. Mais ta culpabilité était peut-être un prix minimum à payer pour que les autres aillent mieux ? Peut-être que ta simple présence était le problème ici. C'était sûrement le problème, ici.

Contre tes doigts, tu sens la chaîne qui est sur ta nuque, tu la serres un instant, Nanami traversant ton esprit une nouvelle fois. Tout le monde allait mieux une fois que tu te retirais de leur vie. Yue, par exemple, avant d'être proche de lui, tout allait bien. Nanami serait sûrement mieux sans toi, vu qu'elle t'avait évité pendant des semaines. Sora et toi, vous étiez beaucoup moins proches, et peut-être que c'était le mieux. Pareil pour Aritsune. Finalement, quand tu t'effaçais, c'était mieux. Il n'y avait que pour ton frère et ta sœur que ton absence posait un problème. Peut-être que tu devrais tout arrêter ? Peut-être que tu devrais quitter le monde magique, et prendre soin de ta fratrie ? Peut-être que c'était le mieux à faire, les protéger eux de vos parents si terribles.

Une inspiration et tu te redresses, attrapes l'insigne sur ta chemise avant de la retirer. Tu la gardes un instant dans ta main, la serres dans ta paume avant de la regarder, elle. Elle qui t'accuse. Elle qui a raison de le faire. Peut-être n'aimes-tu juste pas la vérité, Hajime.

« Le but c'est de parler de ce qu'il s'est passé à Kyoto, non ? Alors, est-ce qu'on peut juste parler de Kyoto, et ensuite, vous me laissez tranquille ? »

Tu veux juste partir, Hajime. Partir et t'enfuir.
Poppy Ueda
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vague à l'âme Toki était habituée aux effondrements. Elle écoutait les hurlements de ses patients comme on écoutait la pluie, observait les fêlures qui couvraient leurs âmes comme on observait le craquellement de la terre après une catastrophe naturelle. Car tout ça, à ses yeux, était d’une candeur nécessaire. Il lui fallait assister à la déliquescence des autres, si elle voulait espérer les reconstruire sur des fondations plus solides.
Sakurai, en ce sens, n’avait rien de surprenant. Toki écoutait, attentive, ses justifications maladroites et les émotions déferlant dans les moindres syllabes.

Si elle devait associer Hajime à une tragédie, elle en aurait fait un tsunami. Soudain, dévastateur, et si difficile à prévoir. Son pinceau dansait le long d’un parchemin vierge, prenant compte des tics nerveux et des éruptions de panique nécrosant sa voix. L’incompréhension, quant à elle - Toki la comprenait autant qu’elle la trouvait risible, et elle se fit violence pour ravaler quelque sourire condescendant.

Elle s’était entretenue avec Watanabe, après les événements. Après avoir ouï dire de leur escapade aux douches. Il n’y avait là que des symptômes de relation pour le moins abusive, quand bien même eussent-ils été inconscients. Là où le silence s’étirait, Toki attendant patiemment qu’il conclût sa tirade.
Et, bien sûr, il y avait Kyoto.

Mmh. Tout d’abord, détrompez-vous. Si Kyoto est bien le précurseur de ma venue, il ne s’agit en aucun cas de la raison de votre visite. Ou, du moins, ça n’en est qu’une partie. Lors de notre première séance, vous m’avez clairement dit n’être pas particulièrement touché par l’événement en soi. Elle déposa son pinceau sur un sourire pincé. Notre objectif ici, M. Sakurai, est de vous déclarer ou non apte à conserver aussi bien votre poste de préfet-en-chef que votre statut d’élève. Je construis votre portrait psychologique, j’ai donc besoin de toutes les informations possibles.

Un soupir mourut à la lisière de sa bouche. Ensuite, concernant M. Watanabe, vous aviez pléthore d’autres options. Lorsqu’un élève vous paraît en danger mais réticent à coopérer, vous êtes tenus de contacter le personnel de l’établissement - en l’occurrence, un infirmier. Vous n’avez en aucun cas, et elle appuyait fermement sur le mot, à agir contre sa volonté. L’un d’entre vous, si ce n’est les deux, aurait pu subir de très graves blessures.

Toki se pencha vers son bureau, cherchant à agripper le regard du Yatagarasu. Comprenez notre situation. Certes, vous n’êtes pas supposé être parfait, mais vous êtes un exemple à suivre. C’est une très lourde responsabilité, bien sûr, et il serait tout à fait normal de ne pas en être capable. C’est précisément pour cette raison que j’interviens, pour découvrir si vous en êtes capable ou non. Ses yeux se plissèrent alors, très succinctement. Vous avez tendance à fuir, M. Sakurai. Savez-vous d’où vient cette tendance ?
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Vous déclarer ou non apte à conserver aussi bien votre poste de préfet-en-chef que votre statut d’élève.

Est-ce qu'elle allait te virer ? Est-ce que c'était une façon détournée de te dire que tu n'allais pas rester à Mahoutokoro, que tu n'allais pas être diplômé ? Un poids semble tomber dans ton estomac, et tu as soudain envie de vomir. Qu'est-ce que tu allais faire ? Dès que tu as eu une baguette dans les mains, tu n'as pensé qu'à cet avenir radieux, entouré par la magie, vivant dans le monde magique, mais si tu n'étais pas diplômé de l'école alors... alors tu ne pourrais jamais rester dans le monde magique. Est-ce que tu devrais rendre ta baguette ? Est-ce que tu pourrais avoir un lien avec la magie ? Ou est-ce que c'était une sorte de punition définitive ? Parce que, quitter le monde magique de son plein gré, c'était différent, tu pouvais toujours y retourner, l'utiliser. Ne pas y travailler ou ne pas y vivre ne signifiait pas ne plus en faire parti.

Ton statut de préfet-en-chef, c'était vite décidé. Tu n'étais pas apte à le garder. Tu ne le gardais sûrement que parce que le directeur n'était pas présent pour t'enlever l'insigne. Insigne que tu serres dans ta paume alors qu'elle continue de parler, et tu aimerais juste qu'elle se taise. Tu veux qu'elle arrête de parler, qu'elle arrête de te juger.

Et pourquoi faire confiance aux adultes ? Pourquoi faire confiance à l'infirmier qui t'a dit qu'il voulait t'opérer ? Pourquoi faire confiance aux adultes qui vous mentent à longueur de journée ? Tu ne leurs faisais pas confiance. Alors les appeler ? Pour leur demander de l'aide ? Non. Jamais. Ils vous détruisent plus que ce que vous vous détruisiez vous-même.

Tu es si en colère contre elle, tellement, tellement en colère et tu veux juste qu'elle se taise, qu'elle se taise et qu'elle arrête de te juger, de te dire que tu n'étais pas apte. Qu'elle arrête juste de parler.

« Oh je sais pas, peut-être parce que fuir était la seule solution pour pas me retrouver avec un membre cassé ! »

Le sarcasme est brutal, violent, et ton visage devient blême en quelques secondes quand tu t'en rends compte. Oh non. Oh non non non non non. Non non non. Oh non. Tu as tenu si longtemps sans rien dire à personne Hajime, et tu craques si facilement ? Tu te lèves soudain, les membres tremblants. Oh non, qu'est-ce que tu avais dit, qu'est-ce que tu avais dit, Hajime.

« Je... Pardon, je ne voulais pas m'énerver, je suis désolé. »

Oh et tu veux seulement t'enfuir.
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vague à l'âme Elle avait misé sur l’exagération. Aucune circonstance ne lui permettait de renvoyer le moindre élève - ou, du moins, pas de sa seule initiative. Mais Toki haïssait qu’on ne coopère pas - qu’on ne saisisse ni l’ampleur de ses dires, ni les menaces sous-tendues ; trop prise à la légère à son goût, parfois à la lisière de cruelle, elle poussait à bout ses patients et se réinventait témoin de leur évanescence.
Un mal nécessaire, traça-t-elle du bout de son pinceau.

Sakurai était, de prime abord, solide. Elle ne doutait pas qu’à l’époque, le rôle lui convenait parfaitement - mais sa peau semblait se tendre sur un corps presque apatride, ficelé par des gènes détestables. Et ça, Toki pouvait s’en servir. La colère des autres avait toujours été si simple à gérer ; aucun cri ne fusa pourtant dans son bureau, ce jour-là. Le ton égal, si ce n’était chevrotant, d’un adolescent qu’elle cherchait inlassablement. La brutalité gisait dans les mots, et poussa l’un de ses sourcils à s’arquer pensivement.

Excuses trébuchèrent presque aussitôt d’entre des lèvres réticentes, une panique familière face à laquelle Toki ne leva qu’une main, médiatrice. Ne vous excusez pas, c’est inutile. Elle pouvait, à cet instant, dévoiler sa tactique - mais c’était un pari trop risqué à son oeil inquisiteur, aussi se contenta-t-elle d’agiter les mêmes doigts tendus, vaguement. C’est exactement ce qu’il nous faut. Une réaction, cria-t-elle dans le silence.

Deux choix s’offrent à vous ici, Sakurai. Vous pouvez développer, ou vous en aller. Je ne vous forcerai à rien, c’est une décision que vous devez prendre par vous-même, pour vous-même. Mais sachez que mon bureau vous est ouvert, et que mon objectif est de venir en aide aux élèves. Qu’on l’eût détestée, peu lui importait. Toki cherchait à guérir, pas à sympathiser.
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La colère a subitement quitté ton corps, et c'est son calme à elle, qui arrive à te calmer toi. Elle ne t'en veut pas, elle ne te retire pas de points, elle ne te met pas un blâme ou tu ne sais quoi. C'est exactement ce qu'il nous faut. Quoi ? Ton sarcasme et ta colère ? Non, non bien-sûr que non. Elle reprend la parole et tes mains moites viennent se frotter contre tes cuisses alors que tu te laisses tomber de nouveau sur le fauteuil en face d'elle. Son objectif est de venir en aide aux élèves. Oui. Et c'était le tien aussi, venir en aide aux autres, c'était ce que tu voulais vraiment, en fin de compte.

Tes mains tremblantes passent dans tes cheveux. Une inspiration, une expiration.

« Je veux pas parler de ça. »

C'est un murmure à peine audible. Non, tu n'as pas envie de parler de ça, Hajime, même si c'est sûrement la chose qui te terrifie le plus. Parce que désormais, tu n'es sûrement plus le seul à l'avoir subi. Alors tu veux changer de sujet, parler d'autres choses, oui, autre chose. Quelque chose que personne ne sait, à part Ishan, mais peut-être qu'il l'a déjà oublié, qu'il n'y a pas fait plus attention que ça.

« J'arrive plus à voler, depuis Kyoto. »

Ce n'est plus que tu n'arrives plus à voler, c'est qu'enfourcher un balai fait accélérer ton cœur, te fait trembler les membres, retourner l'estomac. Tu as eu quelques problèmes pour voler, oui, et tu es as encore, mais beaucoup moins qu'au début, et tout s'atténue chaque jour un peu plus. Alors tu veux lui dire, un peu, finalement. Peut-être qu'elle oubliera le reste. Avec un peu d'espoir.

« Enfin j'ai... je paniquais, avant ? Là ça va mieux, mais des fois, des fois j'y arrive pas. C'est aussi pour ça que je me suis énervé, avec Kyōsuke. »

Qu'on parle d'autre chose, n'importe quoi, tant que ce n'était pas ton enfance avortée.
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vague à l'âme Je veux pas parler de ça. Un sourire, fin, glissa sur ses lèvres. Et c’est votre droit. Certains se surprenaient à l’oublier - son rôle n’était pas de forcer à ce qu’on lui parle, mais d’encourager à le faire. Et si son regard quémandait plus d’informations, se voulait si rassurant que réconfortant, il n’en restait pas moins compréhensif.

Finalement, Sakurai opta pour un changement drastique de sujet. Soit, pensa-t-elle en entourant la douloureuse question d’un cercle d’encre. Les mots s’échappaient d’entre les lèvres de l’élève et Toki s’accrochait au moindre de ses mots, hochant la tête au terme du discours. Bien, je vois.

Elle posa une nouvelle fois son pinceau et croisa les doigts par-dessus le parchemin, encore pensive. Racontez-moi une nouvelle fois les événements. Ceux de Kyoto, j’entends. Percevez-vous une différence, dans votre ressenti ? Qu’entendez-vous exactement par “ça va mieux” ? N’épargnez aucun détail, si superflu vous paraîtrait-il. Les séquelles du voyage scolaire s’étaient aisément glissées sous sa peau et Toki, du bout pointu de ses palabres, était bien décidée à les déloger - devant elle ne se recroquevillait plus un préfet fautif, mais bien un simple adolescent blessé.
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APAISEMENT POUR TES MAUX
Elle laisse tomber ce sujet qui te fait peur, dont tu ne veux pas parler, ce sujet que tu veux enterrer et ne jamais, jamais refaire revenir à la surface. Tu baisses les yeux sur tes mains liées, ne la regardes pas. Tu restes là, silencieux pendant de longues secondes après sa demande. Ton ressenti, Hajime. Ce que tu as ressenti à Kyoto. Trop de choses.

« Rin et Tetsuya ont failli mourir. »

Ils ont frôlé la mort de si prêt. Rin encore plus que Tetsuya, car Tetsuya avait été rattrapé par les arbres, mais Rin... Rin si ton sort n'avait pas fonctionné alors... alors il se serait écrasé sur le sol comme ce passant. Quelques secondes trop tard, quelques dixièmes de seconde trop tard, et Rin n'aurait plus été là. Ton estomac se retourne et tu as soudain la nausée.

Il faut que tu parles, Hajime. Il faut que tu le fasses, il faut que tu te forces. Peut-être que ça ira mieux, après. Ça allait mieux, après avoir craqué devant le professeur Tsukino, même si ce n'était pas voulu, finalement, après, ça allait mieux.

« J'adore voler. C'est... J'aimerais en faire mon métier. » un rire t'échappe « Il m'est rien arrivé, à Kyoto, j'ai rien eu de cassé, j'ai pas failli mourir comme Tetsuya, ou comme Rin, mais... »

Mais quoi ? Mais la hauteur t'a terrifié, toi qui te semblait la seule chose qui te permettait de vivre libre ? Tu passes une main trop tremblante dans tes cheveux, la caches ensuite sous ta cuisse qui monte et qui descend dans un geste trop rapide et nerveux.

« Quand j'suis rentré, j'arrivais plus à monter sur un balai, parce que j'avais... j'étais terrifié à l'idée de tomber. J'ai pas pu monter sur un balai pendant plusieurs jours, mais j'ai forcé et ça va mieux, maintenant. Y'a juste des fois où juste... ça revient. »

Tu n'as pas besoin des adultes dans ta vie, Hajime. Tu n'as pas besoin de ceux qui viennent te donner des conseils, te prendre de haut et te dire quoi faire. Tu n'as pas besoin d'eux, Hajime, regarde, tu as su gérer tout seul cette peur terrible. Alors, tu pouvais gérer le reste. Il fallait que tu gères le reste.
Poppy Ueda
apaisement pour tes maux // toki 53b116b12f3a84c19cb935f6c88b85899d9b78e8
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
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Poppy Ueda
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Poppy Ueda
vague à l'âme Kamishirai s’abreuvait de ses paroles, dans l’espoir d’en recracher un diagnostic efficace - moult tourments affectaient l’enfant (l’homme) et elle abhorrait la douleur qui en cerclait son oeil, ravalant soupir sur soupir et laissant son pinceau glisser en caractères piètrement griffonnés.
Les plus évidents s’incarnaient en syndrome post-traumatique, qu’elle avait décelé chez tant d’insulaires qu’il devenait impensable de les abandonner à leur sort ; élèves comme professeurs s’évertuaient à vivre avec un poids inhumain et Toki, parmi eux, en ramassait les fragments échoués sur leur sillage.

Elle s’enfonça plus confortablement dans son siège, et prit le temps de vérifier l’heure. Son regard, perçant, se posa si délicatement sur Sakurai qu’elle eut l’opportunité de déchiffrer quelques perfides émotions. Se forcer ne vous amènera nulle part, si ce n’est plus encore dans le traumatisme. Votre corps, votre esprit s’y refuse pour une raison évidente et s’il n’est pas prêt, l’obliger à continuer ne saura qu’aggraver ses plaies. Laissez-lui le temps nécessaire pour les panser, laissez-vous le temps nécessaire pour guérir tant bien physiquement que psychologiquement. Penchée d’un fluide mouvement, elle arqua un sourcil inquisiteur. Nous devrions en rester là, je ne désire pas remuer le couteau davantage. Cependant, si l’occasion se présente, j’aimerais vous revoir. Rien d’aussi intense que pour cette session, bien entendu, mais si vos peurs vous reprennent, n’hésitez pas à passer.
Aucune tendresse dans l’iris, un simple professionnalisme coupant - Toki ne pouvait se permettre le luxe de l’attachement, encore moins lorsque son séjour était criblé de conditions. Vous pouvez disposer. Prenez soin de vous, Sakurai, et cessez d’espérer atteindre des sommets qui ne sont guère façonnés pour un enfant d’à peine dix-huit ans. Et, au terme d’un dernier coup d’oeil sévère, elle plongea son pinceau dans l’encre et s’attela à d’autres besognes.
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