— MAHOUTOKORO
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The ennemy of my ennemy is my friend // Ieyasu
Yori Hayashi
The ennemy of my ennemy is my friend // Ieyasu 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi


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Happily numb— Chained to the rythme// Katy Perry


Il y avait, parmi les aléas de la vie, des affinités qui se découvraient parfois de manière aussi naturelle qu'inattendue. Parmi les relations chaotiques, éphémères ou malsaines composant ta vie affective, tu gardais l'espoir infime d’obtenir, un jour, un minimum de stabilité. En réalité, tu pensais avoir déjà fait beaucoup de progrès au cours de cette année – peut-être pas encore assez, peut-être une montée, pour mieux retomber.

Tu y penseras, plus tard.
Peut-être.
Entre deux incertitudes, entre deux réflexions ; ça arrivera bien assez tôt.

Tu regretteras peut-être ta frivolité des jours passés, l'amour t'a fait oublié à quel point votre situation est désespérée – celle de l'école, de chaque élève en danger ; la tienne, les fiançailles, le changement de chambre. Et même à la découverte de ce cadavre – celui du Yokai – et l'apparition de cette ombre – celle que tu espérais tant trouver – tu n'as pas su garder le sérieux nécessaire. Trop agacé par la présence d'Ishvar et le soutien d'Eirin : une paire plus gémellaire peut-être que celle qu'elle constitue avec son propre jumeau. Tu as cédé à l'irritabilité, laissant place aux sarcasmes, jusqu'à repousser même Hajime et ses tentatives pour te ramener à la raison.

Tu n'iras certainement pas te faire pardonner.

Au beau fixe de ton agacement, il n'y avait finalement que Ieyasu pour attirer agréablement ton attention – mais pas pour te pondérer, plutôt pour t'encourager. Une haine commune qui vous a momentanément rapprochée. Et tu as envie de laisser durer.

La salle commune est bien calme en cette fin d'après-midi, les étudiants profitant des derniers jours d'été pour s'éviter de trop vite s'enfermer et les autres ayant sûrement trouvé un autre endroit calme pour travailler – vous n’étiez pas Tsuchigumo sans raison. Tu profites qu'il soit là pour t'installer dans un siège à son opposé.

« Hey. »

Livre stratégiquement placé entre tes mains – s'il venait à repousser la conversation, tu aurais ton échappatoire – tu le déposes sur la table basse entre vous, tu t'étends nonchalamment contre le dossier.

« Pauvre, pauvre Tsukino, hein ? Tu lances avec un sourire. »

Au rappel des bons souvenirs.
Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

présages de tempêtes
la lointaine clameur
de futures conquêtes

En sa triste apothéose, la quiétude des derniers jours s’était à nouveau vue pourfendue d’une impitoyable lame dont la tranche en avait asséné funeste destin ; au deuil suspendu des derniers mois se dépeignait au sein de Mahoutokoro de macabres portraits d’artistes inconstants, de ceux qui peinturlurant au travers de leurs toiles écorchées façonnaient de violentes esquisses sous couvert de croquis malsains. A l’assaut de cet éprouvant tumulte, se heurtait nombre d’insurmontables dogmes, d’insoutenables politiques macérant à leurs grès d’un vacuum inextinguible, gorgés de promesses conservatrices qui se percevaient au lointain. Quand bien même au repli de ces affrontements quête de réponses eut été menée, les revendications des pèlerins s’étaient vues soldées de défaites inégalées : ci-gisait Ieyasu en ces malheurs et accablé par l’existence, dont la vacuité de ses synapses n’osait se combler au-delà de leur propre perdition, corps secoué au pas de ces atrocités qui se rejouaient en pièces macabres, exhibant cadavres de yokai et ombres impalpables au rythme effréné de ses divagations.

Fourbu, il siégeait pour l’heure prince d’un amoncellement de coussins, souhaitant en ces instants se fondre à la douceur de leurs renflements, voué à un sempiternel repos en ces camaïeux dont les parures chatoyantes tranchaient aux préoccupations qui assaillaient son inconscient. A ces contreforts il en alanguissait passivement, membres veules et paupière affaissée, observant les lourdes voiles d’améthyste qui pavoisaient les murs en épaisses cascades ouvragées —quand le bref sursaut d’un mouvement en happa son œil évasé.

Ah, Hayashi— aux coins d’une œillade amène il en accordait la salutation, l’aménité au bord de lèvres non point plus mues d’une naturelle prévenance que de l’impérieuse admonestation qui avait ordonné chaque instant de son éducation. Et si la surprise d’une telle interpellation l’eut même atteint, Ieyasu eut tant fait d’en étouffer tout échappée, drapant sur ses traits un fragile voilage de cordialité.
La plupart de leur sang eut préféré le purger comme une peste infecte, vilipendant son existence et déversant immondices à la congruence de sa race : l’existence même de sangs-purs exhibait à son œil rescapé la teinte du rejet certain, l’affreux sentiment mêlée d’appréhension dont l’amertume en délaissait au sein de son gosier une appétence vorace. Il se morfondait au trépas de leurs logorrhées, le souffle ébranlé par le joug de leurs approches dédaigneuses — et si en d’autres circonstances Ieyasu aurait pu se tenir à leur mesure, leur dévouement pour un sacrosaint règne sanguin l’eut exclu au sermon lapidaire d’évidences obséquieuses.
Au creux de nuits où sorguait son esprit sans en trouver la quiétude, souvent contemplait-il la doucereuse idylle d’acceptation ; mais au fracas de l’aube ne demeurait que l’irascible honte dans son immense désuétude.

Au glas de ces affronts, Ieyasu se sentait épris de l’impérieux carcan de la révolte, l’exaltation d’une bellone aux yeux furieux qui dans ses élans de rage agrippait de son poing son cœur et le poussait au front. Elle y enlaçait ses mains et amoureusement y pressait sa jugulaire, de sa rage l’étouffant et l’attisant de concert.
Si au bûcher de son indignation Ieyasu eut fantasmé immoler l’archétype de toute pureté, se gardait de telles visions le manichéisme tremblant de sa construction de paradigme tempéré. Et si Takashi eut en son temps fait mention de Hayashi, et Ieyasu n’en avait retiré que vive désapprobation au tandem d’un lointain désintérêt.
Car à ses pérégrinations juvéniles, l’immatérielle épée de Damoclès en avait d’ores et déjà tailladé sa nuque, délabré sa naïveté et délaissé en son sillage l’ineffable stigmate au travers de son esprit aussi bien que sur sa propre peau fébrile.
D’Ishvar on en mentionnait l’essence et se dressait omnipotente et étouffante sa pensée, le rappel de douleurs que le temps n’avait pas suffi à éroder : suffisant pour lui faire perdre momentanément le sourire dont ses lippes étaient ornées. Mentionner le mal tend à porter son œil sur nous– lèvres froncées il en exaltait un pur dégoût théâtralisé, l’ample mouvement d’une main laiteuse pour en conjurer le sort. Prends-garde, tu risquerais de l’invoquer.

Mais s’il était une chose dont Ieyasu se complaisait, c’était bien le chaos des petites révoltes qui mourraient entre ses doigts, de la rancœur dont il se repaissait et qui insidieuse venait ternir l’éclat.
As-tu du venin à cracher, Hayashi ? Car Dieu seul sait que me noie dans le mien. Et il se pencha vers l’intéressé son œil unique assombri, à la recherche du tumulte pour en venger le second démuni.
mea culpa de l'attente ///
ps: attention c'est long jpp
Yori Hayashi
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Tu ne sais pas grand-chose sur Masamune, en réalité. Vous aviez beau vous connaître ; vous côtoyer de loin, depuis vos onze ans – même année, même maison – vous n’aviez jamais réellement pris la peine de vous rencontrer. Tes connaissances se limitaient au stricte et aux quelques éléments observés au cours des années, sans que tu n’y porte un réel intérêt : qu’il est né-moldu – ce genre de détail, dans votre société, est difficile à ignorer – que la cicatrice sur son visage doit être difficile à porter, qu’il fait preuve d’un cynisme qui peut le rendre intéressant – tu as toujours eu un attrait particulier pour cette forme de langage – qu’il est aussi assidu en cours que discret – et de même dans sa vie privée – et qu’il semble plutôt proche de Takashi.

En soi, cela faisait assez d’éléments pour te convaincre que tu n’avais pas plus d’intérêt à le connaître qu’à le déranger. Mais ça, c’était avant de lui découvrir un ennemi commun.

C’est justement Ishvar que tu abordes en sujet, sans plus de préambule qu’un salut particulièrement bref. Perdre ton temps n’a jamais été dans tes habitudes ; pas quand tu sais déjà où tu veux en venir. Sauf quand il te faut contourner pour amener quelqu’un à comprendre ce que tu veux qu’il comprenne ou à lui faire faire ce que tu souhaites – les petites manipulation du langage, ça t’arrive d’en user.
Tes sarcasmes et ton assurance parfois feinte en sont déjà une, surement.

Mentionner le mal tend à porter son œil sur nous. Plaisanterie ou superstition ? Le sourire se fane, mais tu y vois un soupçon de théâtralisme. Fataliste, un brin dramatique et sarcastique ; à croire que vous êtes fait pour vous entendre.

« Et ça t’inquièterais ? Qu’on parvienne à l’invoquer. »

Le rictus orne tes lèvres.

« Il existe des démons bien pires que lui. »

Et tu te doutes, pourtant, combien Ishvar pourrait s’avérer dangereux. Mais tu n’es pas de ceux qui acceptent de vivre dans la peur, pas plus que prisonnier du règne de terreur qu’ils entretiennent.
En comparaison de ton père, les jeunes sang-purs de Mahoutokoro te paraissent n’être que de jeunes louveteaux, essayant de se faire une place dans la meute.

« A garder tant de venin en toi, tu vas finir par t’empoisonner seul, Masamune. C’est dommage, quand on peut l’utiliser pour en empoisonner d’autres. »

Votre appartenance à Tsuchigumo n’est pas un hasard : deux araignées au venin acéré. Petit et pourtant craint. Oh, mais Ishvar y aurait trouvé sa place, lui aussi : étendant sa toile dans l’ombre, attendant de piéger ses proies, pour ensuite les dévorer. Tu pourrais lui vouer un peu d’admiration si tu ne trouvais pas si répugnant.

« Pour répondre à ta question, j’en ai toujours quand il s’agit de cracher sur des êtres comme lui. »

C’est la haine, la toxine qui parcoure tes veines et qui s’insinue dans tes pensées comme dans ton cœur. Tu la laisse parfois t’aveugler : vous savez, haine et colère forment la pire association, quand on essaie de ne pas s’emporter.
Ieyasu Masamune
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présages de tempêtes
la lointaine clameur
de futures conquêtes

Il y avait tant de mots à déverser sur de vulgaires sujets de sang vicié, mais pour l’heure Ieyasu n’était guère d’humeur à de telles facilités.
Au long dévouement de sa jeune existence, il avait appris des années durant à soigneusement catégoriser les individus et s’était efforcé des tréfonds de ses neurones à en déshumaniser la moindre parcelle ; des guérillas naissaient des guerres, et certaines s’étiraient au-delà même de pauvres vies mortelles. Il suffisait seulement d’en dénicher le foyer de tels brasiers. L’œil fin à la minutieuse étude de l’humain, averti de la plus infime expression, qu’elle se lise entre la pulpe de leurs lèvres et l’émail de leurs dents ou à la douce courbe de gestes si vain. Ieyasu maître du regard se prenait à fantasmer quelques révolutions.

Oui. Ça m'inquiéterait. A dessein le ton se voyait détaché, comme si en verser ne serait-ce qu’un infime sentiment y consacrerait mille fabulations.
Oint d’une délibérée lenteur, l’asthénie qui imprégnait ses membres le délaissait au profit de son intérêt croissant ; au prix d’un maigre effort l’araignée se redresse mais son œil unique jamais ne quitte ce visage qu’il détaille à son aise. Hayashi en sa grandiloquente façade de sainteté se dépeignait rebut de toute pureté : inconnu parmi les proches, proche parmi les ennemis, mais si tant de pactes et d’ententes se signent dans le sang n’est-il pas plus opportun que le leur. Dégénéré, faisandé, pour peu l’on lui aurait voué une lèpre irrémédiable et enterré à même le sol avant tout signe de subsistance grabataire.

Même s’il existe pire chose qu’Ishvar en ce monde, il n’en demeure pas moins une indéniable nuisance.
Et chantent sempiternelles les chantres de réminiscences : son sang répandu qui en empreigne la terre et s’en repait, un œil sacrifié et un cruel serment sous la moindre forme de regret. Et ce n’est peu dire. Et dire, dénoncer l’injustice justement il ne peut et ne pourra le faire.

A garder tant de venin en toi, tu vas finir par t’empoisonner seul, Masamune. C’est dommage, quand on peut l’utiliser pour en empoisonner d’autres.

A sa tirade c’est un pâle sourire qui s’esquissait sur ses joues, si plat et affreux dans l’étirement de ses lippes qu’elles s’en amincissaient jusqu’à la disparition de toute excavation.
Hm ? Mais tu me vois tout à ton écoute, Hayashi. Ainsi dis-moi, exhibe-moi ceux que tu juges dignes– le mot s’étouffe, serti entre un souffle parachevé et une raillerie impénitente, d’un tel supplice. Et ses lèvres se fendent glorieuses d’illusoires victoires. Ses nerfs trépignent car dans sa croisade aux revendications il s’en vient d’acquérir le saint graal. Il croise une jambe sur l’autre, y dépose son coude avec l’attention dont on place une offrande sur l’autel et vint échoir son menton à l’apex de son poing : pupille verdâtre ancrée dans celle de son homologue –la droite, toujours celle de droite.
Des êtres comme lui, ah ! Tu mets là le doigt sur l’essence même de toute cette haine. Ah Hayashi ! C’est un rire lapidé sous l’éclat d’une joyeuse frénésie qui transparaît soudain : Quelle pauvre âme a-t-elle déjà subie le courroux de ton venin ?

Putréfié au sein de ses veines emplies d’un sang immonde, Ieyasu est impur mais le fait n’est guère nouveau. Macérer sa colère à défaut de toute demi-mesure, hargne et haine en inépuisables combustibles.
Yori Hayashi
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Malgré le ton qui se veut détacher, il avoue, Ieyasu : ça l’inquiéterait. Pour ta part, ce qui t’inquièterait, c’est l’idée même de risquer de le voir apparaître à chaque fois que tu l’évoquerais – tu as besoin de tranquillité, que diable. Que le roux soit impressionnable ou que ses antécédents avec Ishvar lui donnent raison de le craindre, tu ne saurais en juger sans plus d’information – oh, il y a surement une cause, pour qu’il lui voue cette haine. Quoi que la tienne ne tient qu’à vos idéaux et vos pensées trop différentes.

Une indéniable nuisance, voilà qui résume parfaitement ce que tu penses de lui et de ses semblables. Souvent, tu aimerais mettre tous les sang-purs dans le même panier, sans jamais pouvoir t’y résigner – déjà, tu ne saurais y compter Kazami et Jian, pour rien au monde. Eijiro, lui non plus, ne t’a jamais donné la moindre raison de penser du mal de lui ; pas sur la supériorité de son sang, en tout cas. Ryuu, Eirin, si tu as aimé oublier vos différences, au profit de moments complices, tu ne peux que t’en mordre les doigts aujourd’hui. Ishan, à qui tu as porté des espoirs, tu trouverais plus simple désormais de lui accorder la même place qu’aux autres.
Tu te hâtes de quitter cette école et cette part de la société.

« J’aime ta façon de le considérer. Bien qu’il ne mérite aucune considération, en réalité. »

Mais même toi, tu ne peux t’empêcher de le faire exister : par tes regards, par tes provocations, par tes réponses à ses propres insultes. Un peu trop sur la défensive, un peu trop rancunier ou un peu trop impulsif, tu ne sais dire. Les trois à la fois, probablement.

Et c’est ton esprit vengeur – un brin de sadisme ou de cruauté, envers ceux qui s’attirent ta haine – qui étire tes lèvres dans un sourire mauvais, quand il te réclame les noms méritant le supplice du poison. Tu l’imagines telle la punition offerte par les Ases à Loki, les attachant pour ensuite laisser le venin d’un serpent goutter sur leurs visages.

« Il y en a bien trop pour que je puisse tous te les citer. »

Ta réponse vaut aussi bien pour sa seconde question : oh, il y en a des personnes qui ont goûté à tes paroles acérées. Et pas toujours ceux qui le méritent le plus, malheureusement. Tu en fais, des victimes innocentes.

« Bien plus qu’il ne le faudrait. A vrai dire, j’essaie d’expier cette faute. »

Jusqu’à maintenant, il n’y a qu’auprès de Takashi et de Nanami, que tu t’es excusé. En réalité, tu t’es davantage promis de ne plus trop la commettre, plutôt que te faire pardonner de ceux qui ont subi.

« Et si nous passions aux prénoms, Masamune ? Puisque nous en sommes à évoquer notre haine commune, je pense que nous pouvons nous permettre d’être un peu plus intimistes. »

Hayashi, en soi, est une appellation qui ne te dérange pas, bien que ce nom appartienne davantage à tes parents et au reste de ce clan, dont tu préfèrerais être renié – un jour, peut-être, ça viendra. Et rares sont d’ailleurs ceux dont tu apprécies qu’ils te nomment par ton prénom ; une exclusivité qui se mérite, bien que tu permettes à quelques insignifiants de le faire – des membres éloignés de ta famille, entre autres ; surement parce qu’il serait étrange de s’appeler par son nom, entre Hayashi. Mais avec Ieyasu, te vient l'envie de lui demander de t'appeler Yori.
Ieyasu Masamune
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présages de tempêtes
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L’éclat léonin avait doucement faibli, tempéré à l’écoute de son comparse ; et le brasier incandescent qui brûlait permanent en ses entrailles s’étouffait sur ses braises en galopant vers la certitude de son trépas.  
Aucune considération, en effet. Tu me plais bien là, Hayashi. Les sens avertis au moindre mot qui débordait des lippes du préfet il dodelinait sa tête en acceptation, et si l’existence non tabouée de leur race respective flottait intangible entre eux, elle n’incarnait pour une fois non pas la lame de leurs propres tourments mais celle insidieuse et affirmée de leur hargne que même leurs échanges sur des sujets assassins ne parvenaient à drosser. En ce sens sa rancœur se sentait étrangement apaisée, comme soufflée par un insondable mistral, bien que cette accalmie prît sa source dans de sentiments bien moins agréables.
Hm, bien trop, n’est-il pas ? Un doux fredonnement naissait à l’enclave de ses lèvres en révérence si tant pensive que contemplative : Et expier une faute, dis-tu ?
Il était un fait indéniable que Ieyasu était un monstre d’orgueil bafoué : cette tare atroce s’était formée sous le joug particulier d’une éducation qui se targuait élitiste et pâtissait dès lors si profondément en son sang que lui-même n’osait se l’avouer. Pourtant elle rodait, omniprésente, impérieuse et dénuée de la moindre pitié, et alors qu’elle trônait en régissant d’une main d’un fer infaillible chacune de ses respirations et paroles, le rouquin demeurait insouciant de cette emprise que rien n’aurait pu altérer.
Pourquoi donc —à quoi bon— expier ? Te sens-tu coupable ? Car lui ne se sentait pas moins coupable que victime, mais les affres de sa fierté l’empêchaient d’en concrétiser l’essence même de cette pensée. Mais ces pérégrinations spirituelles s'achevèrent à la brusque proposition de l'araignée, qui ne gagna en son sein qu'une singulière satisfaction.

Ainsi soit-il, Hayashi : —un éclat de rire fracassé contre son palais— tu me vois enchanté de ta connaissance, Yori. Il inclina la tête pour en marquer la salutation à l’aube de cet échange, alors que sa langue s’imprégnait de toute l’harmonie de ce nom qui lui était ainsi offert, les voyelles étirées sur de minces lèvres entrouvertes de contentement à ces menues victoires —si frêles mais pourtant non point indéniables, Libre à toi de m’appeler Ieyasu. J’ai foi que cette intimité nouvelle nous comblera tous deux. Cela sonnait comme une confidence secrète, la concession de noms à l’instar d’un sanctuaire immaculé dans l’étau mortifère où tout n’était que motif à prestige et à l’obscurantisme d’affaires sanguines. Toutefois l’esprit du borgne avait trait à d’autres aveux qui taraudaient en messes basses les méandres de son intérêt, ce qu’il ne tarda pas à faire savoir du timbre mielleux qui submergée par sa satisfaction.
Tu as pourtant piqué ma curiosité, toi et ces pauvres âme accablées par ton courroux, et moi-même je meurs d’envie de la satisfaire. Je t’en prie Yori, satisfais-moi. Il ponctuait sa demande d’un sourire sincère si rarement exhibé en ces lieux, à l’appui de ce récent présent abandonné : redressé sur ses propres hanches et l’œil inlassablement tapi dans celui de l’objet de son insoupçonnée familiarité, l'esprit attentif sinon loin des maux terribles de Mahoutokoro.
Yori Hayashi
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Une absence totale de considération. Tu te demandais s’il pouvait s’agir là du point commun rapprochant ces êtres que vous étiez les premiers à critiquer. Ces êtres, tels qu’Ishvar, que l’intolérance et le jugement rendaient imbuvables. L’auto-critique vous amènerez à vous apercevoir qu’usez des mêmes procédés, à leur encontre – mais qu’importe : tu te complais, sans la moindre honte, à faire preuve d’autant d’intransigeance à l’égard de leur existence. Il doit en être de même pour Ieyasu, pour que cet état d’esprit le séduise – c’est ce qui vous avez rapproché, vous, finalement ; ces insultes portées envers le Tsukino.

Et ton aveu, bien sûr, qui le rend curieux – ah, tu as déjà l’impression d’en avoir trop dis. Il y a des histoires qui sont bien mieux dans le fond de ta mémoire.
Te sens-tu coupable ? demande-t-il et un soupir (théâtrale) franchi tes lèvres.

« Oh, c’est pire que ça : je me sais coupable. »

Coupable d’une quête constante d’affection, alors que tu savais ne pas en assumer la moitié – et si ce n’était que la moitié. Coupable de rechercher la proximité avec des autres que tu n’as cessé, par la suite, de repousser. Coupable des atrocités que tu as pu leur lancer, pour les éloigner ; de ce venin, qu’aucun de méritait et de ce supplice dans lequel tu les as abandonnés. Coupable des sentiments avec lesquels tu as joué et des cœurs brisés – le tien, parmi ceux de tes victimes.

Tu n’expliques pas cette constatation, faisant place au silence ; mais, surtout, à la sincère requête d’une proximité nouvelle, exprimée à travers vos prénoms. Hayashi devient alors Yori, faisant florir un sourire empli de satisfaction sur tes lippes – ce prénom sonne bien mieux, dans la bouche d’un allié.

« J’en suis persuadé, Ieyasu. »

Tu inclines ton visage, à ton tour ; profitant toi aussi de toute la sonorité que t’offre ce prénom.

Tu n’échappes pas davantage aux questions, néanmoins et si tu n’apprécies pas tant de parler de toi, il y a quelque chose dans cette neuve amitié, dans la personnalité de Ieyasu et dans la formulation de sa requête qui te convaincs de faire exception – tu ne vas pas le laisser te prier sans lui offrir de réponse, tout de même.

« Il n’y a pas tant de chose à en dire, si ce n’est que de pauvres innocents ont plus souvent souffert de mon empoisonnement que d’autres. »

Et même en le sachant, tu en faisais fi, auparavant.

« Les amis que j’ai eus, jusqu’à maintenant, ne le sont jamais resté bien longtemps ; sans vouloir t’inquiéter. Le fait est que j’essaie désormais de changer. »

Un nouveau départ, auquel tu as souhaité t’essayer.
Ieyasu Masamune
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Nichées dans les replis de cette alcôve intemporelle, gisaient-là deux araignées qui se satisfaisaient de leurs tourmentes en macérant un venin devenu irrépressiblement dévorateur, à mi-chemin d’une autophagie des plus redoutables qui pénétrait avidement la moindre de leurs paroles, le plus infime de leurs maux. Ainsi accueillaient-ils cette amertume incidemment secrétée à l’image d’une intime et vieille amie, tant à la fois victimes et témoins d’une séculaire injustice.
Ah, si ce n’est qu’un simple empoisonnement. Le galbe discret d’un rictus se complaisait sur la courbure de ses lèvres en en baisant l’enclavation étroite, une sinuosité ourlée de la sécheresse d’un rire qui n’en avait de substance que le nom et sur lequel valsait un léger sarcasme. As-tu ôté la vie à quiconque, as-tu mutilé, humilié, as-tu assouvi quelconque désir de suprématie au détriment d’autres ? Le roux en ressassait une lointaine et soudaine douleur, la réminiscence impunie venue tempérer son audace et la perte encore vivace tapie derrière un œil qui jamais plus ne verrait : un organe de tourmente entière abandonné là pour y fructifier l’obscurité du ressentiment.
Le Sang-Pur —Yori, se remémora-t-il, pourvu de l'incroyable intimidée accordée par ce nom— demeurait sciemment taiseux dans la tournure nébuleuse de ses explications, aussi Ieyasu en grand prince des petites attentions daigna lui concéder la dignité de l’imprécision : Mais je ne souhaite pas le savoir. Dans ce cas et quoi qu’il en soit, je te souhaite de ne pas perpétuer ces mêmes erreurs.

Le né-moldu —à défaut de n’être né de rien— avait, longuement et longtemps durant, contemplé la sorcellerie et tous ses pauvres apôtres qui se pressaient adorateurs à ses fantaisies : menant l’existence d’un roi dépouillé de royaume et sous la toisée nouvelle d'un œil unique, il en avait sinistrement conclu que les Hommes façonnés d'orgueil demeureraient des Hommes orgueilleux, que leur soit ou non accordée la grâce d'une magie rédemptrice.
Saisi par un élan, le roux se pencha, coudoyant ses maigres bras sur ses jambes tout aussi minces et faisant trôner son menton sur ses mains, son visage en objet même de l’intérêt dont il prétendait se vêtir. Puisque nous partons sur des bases saines et prétendons au renouveau, je ne te ferai pas l’affront de te mentir, Yori : ton sang me rebute, mais il me rebute comme la plupart des choses en ces lieux me déplaisent. Il n’y a guère que les Hommes et leurs sociétés pour parvenir à pervertir une chose aussi pure que l’est la magie. Se prétextant une magnanimité qu’il ne faisait que fantasmer, Ieyasu balaya ses mots d’un geste dédaigneux de la main, se réaffaissant sur les drapages violacés de son siège, si tant bon seigneur que bon ami : Mais j’ai bon espoir, Yori. La saveur nouvelle de ce nom étendu sur ses papilles, et malgré toutes ses prétentions négativistes Ieyasu n’en décelait nulle once d’acidité, si bien qu'il en plissait ses lippes en un indubitable sourire : Voyons combien de temps nous pouvons ainsi faire subsister cette amitié, et qui sait, peut-être parviendrons-nous à la sublimer.
Yori Hayashi
The ennemy of my ennemy is my friend // Ieyasu 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi


The ennemy of my ennemy is my friendSo comfortable, we live in a bubble, 
So comfortable, we cannot see the trouble, 
Aren't you lonely ? Up there in utopia 
Where nothing will ever be enough ? 
Happily numb— Chained to the rythme// Katy Perry


L'empoisonnement n'était pas anodin. C'était là une peine cruelle ; lente et douloureuse. Sadique. La mort pouvait en survenir, non sans avoir été précédé par mille supplices.
C'était la méthode des plus sournois – des lâches, diraient certains.

Le poison prenait différentes formes – la répétition de paroles acerbes, doucereuses ; des insultes ; des menaces, déguisées en conseil. Les serpents faisant croire que leur venin est le meilleur des remèdes sont souvent les pires.
Yori s'était intoxiqué, tant avec celui de ses parents, qui l'en avait baigné dès le plus jeune âge, qu'avec le sien, emplissant ses veines d'une haine brûlante. Son cœur, depuis, s'était consumé sous les toxines, mais il avait refusé, longtemps, d'admettre qu'il souffrait. Et si le pardon était le seul remède dont il disposait, il n'avait pas moins conscience qu'il ne saurait réparer ses torts à lui seul.

Humilié, oui. Mais assouvir un désir de suprématie n'était qu'un prétexte. C'était une excuse toute trouvée, fournie par son sang – alors même qu'il méprisait, lui-même, ce comportement. Nulle excuse ne saurait justifier ses actes ; certainement pas celle d’un mal-être qu’il n’avait su gérer que par la violence. Nulle justification, non plus, alors la description de ses actes n’avait pas plus de valeur face à l’aveu brute de ses crimes. Ieyasu n’en demandait pas davantage, ce dont l’adolescent était reconnaissant.
Le conseil avait bien plus de poids – c’était même davantage une sentence. Je m’y emploie. Il s’évertuerait, quoi qu’il en soit, à ne plus s’en prendre à des personnes n’ayant rien demandé.

L’ombre d’un sourire, sarcastique, étire sa lèvre lorsque sa comparse arachnide évoque le dégoût que son sang lui inspire. Il évoque la perversion de la magie et Yori, d’un mouvement d’épaule évoquant une désinvolture volontairement exagérée, en soumet sa propre philosophie : La magie n’est magique que pour ceux n'ayant pas grandi avec. Seuls les moldus et né-moldus s’émerveillent de ces pouvoirs, avec toute l’innocence des ignorants ; tandis que les sorciers, y baignant depuis leur naissance, n’y voit que normalité, comme les riches se fichent de jeter l’argent par les fenêtre, là où les pauvres seraient enchantés d’en obtenir le quart. Il n’existe rien, en cette terre, que les humains n’ont su pervertir. C’était là un avis bien sombre, mais une vérité qu’il considérait absolue – le préfet n’avait guère d’espoir en l’humanité. Concernant mon sang, tu peux être honnête ; il me débecte tout autant. Et à mon damne, il coule dans mes propres veines. Mais malgré ce qu’il s’en dit, ne t’y trompes pas : nos sangs ne sont pas différents.

L’amitié entre sang-pur et né-moldu s’avérait rare. Précieuse, de ce fait. Yori n’était habitué aux amitiés sincères – à y répondre et à l’exprimer, du moins – mais il pensait s’en accommoder. J’apprécie ton sens de l’ironie, Ieyasu ; j’y vois un certain point commun, entre nous. Je ne doute pas que notre amitié sera sublime. Et si l’ironie en est décelable, tant dans le rictus que dans sa voix, il n’en est pas moins sincère.
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