En ce 2 novembre 1996, chère journal, la réalité a bien pris trop de place par rapport à mes rêves qui ne sont plus maintenant... Je viens d'apprendre que j'étais fiancée, à Ritsuka Miura, pas un méchant garçon sauf que... Et me revoilà à pleurer, je ne devrais pas et pourtant....

Mon coeur me fait tellement mal, la cage de mon coeur s'est définitivement fermé, rêver est à présent une chose qui m'est interdite, je devrais peut-être fuir ce pays de fou pour pouvoir retrouver cette liberté, je suis l'oiseau en cage de la famille Kondo enfin allez savoir ce que les Miura vont penser de moi aussi...

Le vilain petit canard, qui a reçu une gifle alors qu'elle intègre la mauvaise maison pourtant cette maison lui a apporté bien plus que sa propre famille, même son modèle, celui qu'elle a suit pendant qu'il était là à Mahoutokoro, ne lui apporte plus aucun soutien...

Enfin c'est comme cela, je n'y peux pas grand chose, je verrais bien ce qui se passera par la suite...

Aujourd'hui, je ne mets pas de date parce que tout simplement je me sentirais encore plus mal de voir que le temps file avec un destin que je trouve assez funeste, j'aurais du faire comme Mariko, partir en échange scolaire, je ne me poserais pas autant de question, je ne serais pas en tel difficulté, je serais encore cette Maiko naïve qui rêve de voyager et de liberté...

Je n'aurais pas vécu Kyoto, je ne me serais pas faite attaqué par une ombre, rien de tout cela ne serait arrivé et mes fiançailles aurait été reporté à ma onzième année voir douzième année, j'aurais revu Hiroshi pendant mes vacances à BeauxBatôns, quoi de mieux que de les passer avec mes plus grandes cousines que je ne tolère plus depuis bien longtemps...

Sauf que j'ai refusé la proposition de ma cousine, presque jumelles, c'est la seule avec qui je m'entends plutôt bien, cela ne m'étonnerais même pas que sa mère parte pour la France, avec tout ce qui se passe ici au Japon surtout que la mère de Mariko est un peu une vagabonde, elle ne tient pas vraiment en place, je me demande quand elle a fait pour tenir jusqu'à maintenant...

Ou alors c'est Mariko qui la fait tenir ici au Japon, comme je ne suis pas rentré cet été au Manoir Kondo, je n'avais pas envie de voir les clairières ni la forêt qui entoure ce manoir, éloigné des non mages,  je ne sais pas ce qu'il s'est passé cet été et si mon fiancé a aussi été choisi cet été sans que je ne sois là...

Je ne sais plus vraiment quoi penser, j'ai l'impression d'être ailleurs, que ce n'est pas moi qui vit en ce moment, que c'est quelqu'un d'autre, et cette personne est devenu un oiseau en cage définitivement, cela m'étonnerais que Miura puisse faire quoi que ce soit pour ouvrir cette cage que les Kondo ont crée depuis toujours, cette maudite cage...

J'ai reçu une lettre de Daiki, qui était désolée pour moi, il a eu la chance de passer à la trappe n'étant pas un héritier digne selon les harpies Kondo, enfin il était plutôt populaire pendant ses années à Mahoutokoro donc cela ne m'étonne pas qu'une famille de sang-pur s’intéresse à lui pour qu'il épouse leur fille si ce n'est pas déjà en cours vu que Daiki parle rarement de ses relations amoureuse.

Puis Hiroshi, qui par je ne sais qui à appris la nouvelle, quand j'ai vu Mayu à la volière, j'étais choqué... Je ne pensais pas qu'il serait désolée pour moi et qu'il ose encore une promesse après la deuxième qu'il a brisé par son égoïsme pur...

Enfin cela m'importe peu, s'il veut être là pour la cérémonie aux vacances de février, que cela lui fasse plaisir même si mère ne va pas être heureuse de le revoir, père peut-être.

Je me demande encore pourquoi je n'ai pas mis mes mots sur papier avant le 2 novembre, cela aurait peut-être pu m'aider un peu plus, ne pas idéalisé mon second grand-frère comme je l'ai fais, j'aurais peut-être du écouter plus Daiki ou alors me trouver un modèle un peu mieux que Hiroshi chez les Kitsune, ce n'est pas ce qu'il manquait à l'époque...

Comme le professeur Nakagawa maintenant, je devrais peut-être accepter sa proposition, parler à un adulte me ferait du bien même si je n'ai aucun confiance chez les autres, j'ai bien remarqué que je fais encore semblant devant les gens...

Ce sourire hypocrite qui se dessine à chaque fois que je suis face à quelqu'un m’insupporte réellement, j'aimerais pouvoir donner cette confiance, et être heureuse enfin tout cela n'est plus possible...

Ma vie a pris la tournure d'un cauchemar, et cela devrait continuer avec les jours qui suivent.

10/03/1997 - fin de journée


En cette nouvelle année scolaire, je viens m'adresser à toi, cher journal, mariko est revenu à Mahoutokoro, nous sommes en onzième année.

Les vacances de février furent riches en émotions et pourtant....

J'ai la vague impression de ne pas être à ma place encore plus qu'avant, j'ai beaucoup discuté avec Ritsuka et la situation s'améliore je trouve, Mariko est à nouveau avec moi, je n'ai plus mon rôle de préfète donc je n'ai plus trop l'obligation de montrer le bon exemple.

Je me suis réconcilier avec ma mère, avec ma grand-mère aussi, j'ai réussi sur un laps de temps à changer un peu la mentalité de ma famille sauf que...

rature

Je me sens encore vide, juste avant les cours je suis passé à la plage de sable, quelques larmes silencieuse ont coulé, vite chassé par le vent...

rature

je suis en onzième année, il ne me reste plus que cette année et ma douzième année pour trouver une nouvelle héritière au Kondo vu que je ne suis plus la mieux placé pour être la cheffe.

J'ai, depuis ce matin, que rien n'a finalement changé, on doit encore nous caché des choses, qu'on n'est pas pris au sérieux.

La réalité est bien trop cruelle, le ministère nous l'a bien rappelé avec son discours et le nouveau directeur aussi...

11/03/1997 - tôt le matin

Le couvre feu devrait bientôt être terminé, je t'ai emporté avec mes affaires pour l'onsen chère journal, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, je commence à écrire en toi plus souvent, je t'avais acheté juste parce que ta couverture était un mélange de rose et de rouge, je ne pensais pas écrire, je n'en avais pas réellement le besoin avant, tout change bien trop vite pour ma part.

rature

Finalement je te ramène dans la chambre c'est mieux.

15/03/1997

Je commence doucement à me lasser de cette routine... j'ai envie de me remettre à rêver, de pouvoir partir loin du japon, découvrir monts et merveille aux quatre coin de globe...

rature

.... mais ai-je vraiment le droit de cela ?

Encore...

rature

Je devrais vraiment arrêter d'écrire et peut-être parler de ce mal être qui me ronge depuis le début de cette nouvelle année scolaire... enfin il faut que j'en ai le courage de parler...

rature

15/03/1997

arrache des petits bouts de papiers d'une pages arraché

Je suis finalement retourné à la clairière, profiter de l'air, du soleil brillant... Sauf que assise dans un coin de celle-ci, rien ne me fait sourire, rien ne me donne envie...

Mariko s'inquiète, je le sens, elle sens bien que ça ne va pas, on est allé à la volière toutes les deux et Mayu, la jolie chouette hulotte, nous a apporté une nouvelle pas vraiment réconfortante.

Umeko n'est réellement pas bien, Hiro et Dai ont pas trop donné de détails sur l'avancé de sa maladie sauf qu'on a compris toutes les deux que sa fin est proche, trop proche pour moi... Je ne veux pas être égoïste à penser qu'à moi, je sais bien que ma mère et ma tante Emi, pourront gérer jusqu'à ce que je me décide pour celle qui me remplacera dans le rôle d'héritière....

J'ai plusieurs nom en tête, que les plus jeunes, qui ont rejoins déjà l'école, ou bien celle qui n'ont pas encore l'âge, que ce soit la fille d'une des cousines que je n'ai pas pardonné ou alors une de mes plus jeunes cousines, je trouve cela compliqué d'en choisir qu'une....

Des plus grandes, je sais qu'elles veulent aussi la place mais, moi je ne le veux pas, elles sont trop ancrées dans les idéaux de Umeko alors que les plus jeunes sont prêtes à suivre une nouvelle voie, à sacrifier les traditions pour leur bien-être, un peu comme moi je l'ai fait, et qu'elles soient chez les Kitsune, chez les Tsuchigumo ou bien chez les Yatagarasu, cela m'importera peu, tant qu'elles suivent leurs convictions, ça me va...

Je devrais penser à rentrer, je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, on risque surement de me chercher ou bien de me faire réprimander par les préfets des autres maisons.

14/09/97

Tout est fini, Umeko n'est plus, j'ai donné ma place d'héritière... Je ne suis plus qu'un déchet, un truc inutile, même en rejoignant les yuutsu, j'ai l'impression de n'être pas grand chose...

Je me pose encore mille et une questions qui comme à leur habitude, n'obtiendront pas de réponse sauf une, une unique réponse, rien ne sera comme avant.

Je sais bien que la petite fille qui n'osait rien faire à bien grandit, elle fait des choses que personnes ne soupçonnerait, qu'on ne pourrait pas croire possible, que ce n'est pas la personne que les gens ont connus... Mais, est-ce qu'on me connait réellement ?

Bien sur que non, on connait seulement la poupée que les Kondo ont crées et maintenant celle-ci est défectueuse, on la remplace par une autre, plus jeune sauf qu'elle est trop ressemblante à celle qu'on vient de jeter sauf que celle-ci, ils sont obligées de la garder, ils n'ont pas le choix.

C'était les ordres d'Umeko, le peu de temps où elle m'a aimé, le peu de temps où je l'ai aimé, le peu de temps que cette famille m'a apprécié à ma juste valeur, le peu de temps...

Un temps trop court pour être apprécié, j'ai bien vu le regard de haine de cette famille, lors des vacances, je suis presque sûr qu'ils me reprochent sa mort, c'est de ma faute après tout il faut toujours un coupable et qui de mieux que l'ex héritière, celle qui n'en a fait qu'à sa tête.

Je pense que j'ai bien fait de choisir Nowaki, elle va leur donner encore plus de mal que moi, cette petite est vraiment la mieux pour incarner la nouvelle génération des Kondo, loin des traditions, loin de tout.

Je m'en éloignerais évidement, je ne veux pas lui causer du tort, surtout qu'en rejoignant Seimei, je rejoins un peu ses idéaux, je ne sais pas si un monde idéal pour les sang pur est possible mais, tant que Nowaki, Mariko, Tante Emi, ma mère, mon père, Daiki et Hiroshi sont sauf, tout me va.

Je devrais même penser à changer de nom de famille, à quitter les Kondo, à crée ma propre famille, une famille uni qu'importe ton caractère, que les rêves de chacun soit exaucés... Un monde un peu idéaliste sauf que cela me plairait bien de faire cela, je sais bien que je causerais de la peine à certaines personne mais, je me sens prête à faire cela.

Je verrais bien ce que le futur me réserve de toute manière, il ne me reste presque plus qu'une année à tenir dans cette école, une année avant de gagner entièrement cette liberté que je désire.