— MAHOUTOKORO
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confident // Kyōsuke
Yume Ueda
confident // Kyōsuke 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
Age : 18 (8/11/79)
Ryujin
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Yume Ueda
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Yume Ueda


confidentI don't know where you're going
But do you got room for one more troubled soul?
I don't know where I'm going
But I don't think I'm coming home
And I said, I'll check in tomorrow if I don't wake up dead— Alone together // Fall out boy

Let's be alone together
We could stay young forever
Scream it from the top of your lungs
Cela faisait un moment que tu n’avais plus mis les pieds dans cette clairière. Autant pour le rafraîchissement de la météo, ne t’incitant pas à mettre autant le nez dehors qu’en été, que pour les nombreux jours passés à te morfondre parmi les coins reculés de l’école.
Heureusement, des semaines sans la côtoyer ne suffisent pas à te faire oublier des années à trouver le chemin y menant et tu te rappelais, avec un certain entrain, les escapades faites avec les Foxstreet. Mais aussi, plus tristement, les soirs où tu t’y précipitais pour rejoindre clandestinement Kiyo.

Si tu te considères déjà prompt à négligé tes liens sociaux, cela n’a fait que de se vérifier et d’empirer depuis septembre. C’est seulement maintenant, avec la triste constatation de ne pas avoir prêté suffisamment d’attention aux amis susceptibles d’en avoir besoin que tu décides de rattraper cette erreur. Tu n’avais déjà pas su être assez présent pour Kiyoshi, voyant Mikado redoubler d’effort pour le relever, là où toi tu te laissais tomber en parallèle.

Kyōsuke est une de ces personnes que tu as délaissé. Tu l’as compris en remarquant son air préoccupé, au détour d’un couloir, sans être capable d’en trouver la raison. Tu as vaguement appris qu’il avait eu des soucis avec le corps enseignant à la rentrée, mais tu n’en connais pas les détails. Alors, le soir même, tu lui as envoyé un origami pour lui proposer de vous retrouver aujourd’hui.

Donc tu en es là, rejoignant le point de rendez-vous avec cette appréhension stupide à laquelle tu ne parviens pas à trouver de justification. Une nervosité née à l’idée de devoir communiquer, ta capacité à te mettre une pression inutile ou ton stress habituel ; un mélange de tout ça, certainement.
Tant que ce n’est pas au point où tes cheveux clignotent d’une couleur à l’autre, tout va bien.

Il est déjà là, quand tu arrives et, finalement, tu sens la pression retomber aussitôt.

« Hey, Kyō. J’espère que tu m’en voudras pas de t’avoir fait sortir par ce temps. Je me suis dis qu’on serait plus tranquille ici. »

Tu resserres un peu le foulard contre ton cou, frottant ensuite tes mains déjà refroidies.

« Parce que moi, je m’en veux déjà un peu. »

Tu lui lances un regard exagérément contrit, avant d’afficher un sourire plus naturel, te rapprochant finalement de lui.

« Plus important : comment tu vas ? »
Minato Tsukino
confident // Kyōsuke X8oUxeE
Citation : le corps meurt, mais les écrits et le souvenir lui survivent.
Age : 40 ans
Rang : ?
Amaterasu
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Minato Tsukino
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In the white freeze, I never spoke of tears Or opened up to anyone including myself I would like to find a way to open to you Been awhile, don't know if I remember how to I'm here waiting on the edge Would I be alright showing myself to you? It's always been so hard to doLes bras croisés derrière la tête, écoutant les oiseaux se poser à sa fenêtre, le jeune homme reste là, allongé sur son lit, les iris posés sur son plafond, ses écouteurs dans les oreilles, son lecteur-cassette faisant tourner quelques musiques relaxantes. Sa cousine ne pouvait pas lui offrir un meilleur cadeau, cela l'apaisait - lui qui avait le cœur gros pour bien des raisons beaucoup trop longues à lister. Attrapant de quoi lire histoire de se vider la tête après avoir ouvert la fenêtre pour aérer un peu, il reprend sa place initiale Kyōsuke, essayant de faire abstraction de tout ce qui s'était passé.

Ses retrouvailles avec Mikado qui ne s'était pas passé comme il l'avait espéré, la disparition d'Hitomi de sa vie, son altercation avec Ishan et Hajime, sans parler de Mamoru, les événements de la forêt… Beaucoup trop de choses qui tourne en boucle dans sa tête dont il n'arrive pas à se débarrasser. Puis, il y a ton absence dans sa vie Yume, t'as comme qui dirait, déserté. Mais voilà que quand l'on songe au loup, il finit toujours par se pointer. Un origami vient se nicher sur sa cuisse, qu'il déplie délicatement - un rendez-vous, à la clairière ; aujourd'hui. Un soupir vient s'arracher, s'échapper sans qu'il ne puisse le contrôler. Ses humeurs étaient tellement sur la dent de scie en ce moment, qu'il se demandait bien comment allait se dérouler cette entrevue. Il ne se fait plus d'illusion Kyō ; récemment, ses relations sont au point mort et on ne peut pas dire que son caractère l'aide à inverser la tendance.

Claquant sa langue contre son palais en guise de mécontentement suite à ses interrogations internes, le jeune homme se redresse, attrape une nouvelle cassette à la musique un peu plus entraînante qu'il insère et se change rapidement avant de quitter sa chambre. Avançant à un pas nonchalant, ne se hâtant pas pour te retrouver, il se retrouve contraint à prendre des chemins plus long, comme s'il redoutait cette entrevue ((c'était le cas, il ne pouvait le nier.)) Renfrogné, les mains dans les poches, les épaules voûtées, il essaye Kyōsuke, de ne pas se laisser démonter ; de ne pas laisser la rancune le consumer. Mais c'est bien difficile de ne pas t'en vouloir quand t'as carrément disparu de la surface du globe.

Un regret ? Oui, c'est certain. Il ne veut pas t'en vouloir, il se doute que tu as eu d'autres chats à fouetter, ou des histoires de ton côté. Est-ce qu'il a donc le droit de t'en blâmer ? Il n'arrive pas à trouver de réponses, alors pour l'heure, il tente, grâce à sa marche, d'extirper ses mauvaises pensées ; en espérant soulager avec ça, sa mauvaise humeur. Déambulant dans les couloirs, il trouve enfin le chemin de la sortie et alors que les regards sont de nouveau braqués sur lui ; ses pas sur le sol se font plus bruyants, plus rapides. Aucune envie de rester ici, juste de tracer et de fuir au plus vite ((car la rage qui monte est de plus en plus difficile à contenir.)) Traçant sa route avec l'école dans son dos, le corbeau change la face de sa cassette, laissant une musique plus calme l'enivrer, le calmer, l'apaiser. Ne pas arriver furibond au point de rendez-vous, tout sauf ça.

Finalement, même en prenant son temps, c'est Kyōsuke le premier à arriver ; pestant un peu pour la forme, il s'installe sur l'un des bancs qui jonchent la clairière, posant son derrière sur le dossier, ses pieds sur l'assise. Il n'a jamais aimé s'asseoir de façon conventionnelle. Triturant le bout de ses doigts en les frottants les uns contre les autres, impatients, il chercher en son for intérieur à ne pas succomber à ses démons. Il ne sait pas attendre, il ne connaît pas ça ; toujours en mouvement, comme une bombe à retardement prête à exploser. Les phalanges craquent sous le poids des souvenirs ; une mère qu'il aurait aimé voir perdre patience, mais ne récoltant que l'indifférence. Il l'a attendu sa mère, longtemps, toujours en retard, abandon d'un enfant.

Ne pas y penser, surtout pas maintenant, cela ne ferait qu'attiser sa colère sous-jacente. Secouant la tête de nouveau comme si cela pouvait l'aider à y voir plus clair et pour faire déguerpir ses souvenirs néfastes de son esprit, le jeune homme soupir cette fois-ci bruyamment, comme prêt à partir, à s'envoler - fuir toutes ses merdes. Mais l'entente de ta voix le fait revenir à la surface du globe, l'empêche de quitter l'atmosphère. Ne pas t'en vouloir pour le temps ? Non. Pour l'attente et pour ta disparition, un peu plus. Croisant les bras sur son torse comme pour se protéger et pour éviter qu'une de ses piques ne quitte ses lèvres, il se renfrogne un peu Kyōsuke, en attendant que tu continues sur ta lancée.

Tu t'en veux déjà un peu ? C'est vrai que le froid peut en effrayer certains, mais pour le corbeau, cela n'en est rien. Il a toujours apprécié le froid, plus que la chaleur qui elle, ne lui permet pas de se mouvoir correctement. Sa capuche sur la tête, sa dégaine légère doit te faire tourner de l'œil vu comment toi, tu es équipé ; cela le fait arquer un sourcil d'amusement. Et voilà que vient la question tant attendue et il ne peut s'empêcher finalement, de rigoler un peu jaune. « Comment je vais ? J'pensais pas que ça t'intéressais encore, vu comment j'ai pas eu l'air de compter pour toi ces derniers temps… » Un connard, voilà ce qu'il est en cet instant ; car il a beau dire Kyōsuke, il n'a pas mieux agit, il aurait pu venir vers toi si cela le peinait réellement ((il l'est, vraiment)) ; mais sa foutu fierté l'empêche de courir après les autres.

« Mais sinon, j'vais bien, j'essaye en tout cas ; et toi ? Quoi de neuf ? Qu'est-ce qui s'est passé dans ta vie pour que tu disparaisses soudainement de la mienne ? Son ton est cassant, mais également amusé ; décidément, il ne peut pas s'en empêcher Kyōsuke, c'est plus fort que lui ; il voit le mal partout, se prend un peu pour le nombril du monde ; son égo doit facilement faire la taille du Brésil… Mais voilà, avec les rumeurs, les regards haineux ou apeurés braqués sur lui, il se dit que t'as peut-être fait comme tous les autres Yume ; toi aussi, tu t'es détourné de lui ((à cause des mensonges d'un abruti…)) Son regard scrute l'horizon, son sourire disparaît, le sérieux arbore désormais ses traits ; sa mâchoire est serrée. Il n'arrive plus à dire quoi que ce soit, comme s'il attendait étrangement, que tu en viennes à te justifier.

Oui, y'a pas à dire, parfois, Kyōsuke est un sombre con, un sinistre enfoiré.
kaspbarks


Yume Ueda
confident // Kyōsuke 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
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S’il y a bien une certitude que tu peux avoir, c’est que tu as un certain don pour t’entourer de personnes particulièrement franches et directes – c’est peut-être justement ce que tu apprécies chez eux. Malgré ta tentative pour débuter doucement la conversation, tu te doutes que tu n’échapperas pas aux réprimandes : il y a tout, dans l’attitude de Kyōsuke, qui te montre qu’il t’en veut pour ton absence des dernières semaines – des derniers mois ? Novembre avait fait son apparition, sans que tu ne voies le temps défiler depuis septembre. Ses bras croisés et son air renfrogné te fait perdre un peu de ton assurance – déjà bien peu présente.

Tu te rends compte, un peu tard, combien c’est stupide de te reprocher le temps, alors qu’il semble en être moins affecté que toi. Tu n’as pas souvenir de l’avoir déjà vu se plaindre du froid, contrairement à toi. Pourtant, il aurait de quoi, avec des vêtements aussi légers.

Il prend parole, vient déjà la sentence : J'pensais pas que ça t’intéressait encore, vu comment j'ai pas eu l'air de compter pour toi ces derniers temps… Ah. Tu ne peux pas dire que tu ne t’y attendais pas – malgré tout, tu avais espoir de passer à travers les mailles du filet – ni que tu ne le mérites pas. C’est comme si le schéma ne cessait de se répéter (j’ai négligé tout le monde, pour Kiyo et maintenant, j’ai le retour de flambeau).

Ange, qui jamais ne s’est détourné de toi, jusqu’à ce qu’il apprenne la vérité. Masachige, moralisateur malgré sa tentative pour te réconforter. Et toutes les personnes que tu as évitées, pour ne pas avoir à t’y confronter – et parce que tu n’avais plus le goût à parler, ni à voir qui que ce soit.
Kiyo, qui t’a quitté.
Tu t’es senti plus seul que jamais, sans réaliser que sortir de cette solitude ne tenait qu’à toi.

Et Kyō continue sur sa lancée. Oui, il va bien, en tout cas il essaie – la précision ne te rassure pas vraiment. Il aurait tendance à garder ses problèmes pour lui, même si ça n’allait pas. Alors, reviennent les questions sur ton cas et sur ce qui peut expliquer ta longue absence – la justifier, pour être exacte.

« Ça va… mieux. (C’est à peine un mensonge.) Il s’est passé beaucoup de choses, c’est encore un peu compliqué. »

Ça l’est presque plus encore, depuis que Kiyo t’a oublié.

« Je suis désolé Kyō, j’aurais dû te contacter avant. C’est pas… toi. C’était tout le monde. J’ai pas été un bon ami depuis la rentrée. Et même surement depuis avant. »

A leur cacher des choses et à tout sacrifier pour un amour qui ne voyait même pas le jour.

« J’ai entendu dire que tu avais eu des problèmes avec le corps enseignant. C’est vrai ? Si tu veux en parler… enfin, j’espère que ça s’arrange. »

Tu ne sais pas vraiment sur quel pied danser, espérant surement te rattraper – mais convaincu d’encore décevoir tout le monde par tes erreurs.
Minato Tsukino
confident // Kyōsuke X8oUxeE
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Il n'aime pas ça Kyō, les excuses. Peut-être parce qu'il fait parti de cette sphère de gens incapable de prononcer le simple mot "désolé". Il y a cette phrase bateau, la fameuse, celle que l'on ressort à toute les sauces quand on ne sait pas trop quoi dire, "c'est pas… toi. C'était tout le monde." Nouveau soupir, cette fois-ci, sa mine blasé contraste avec l'agacement qui peut se lire dans ses paupières. Ce n'est pas ça qu'il voulait entendre, non, au contraire, Kyōsuke souhaitait juste comprendre ce qui avait bien pu se passer pour que tu disparaisses ainsi. Mais le temps n'est peut-être pas aux confidences. Et voilà que tes interrogations lui arrivent en pleine poire, le faisant vaciller légèrement. Des problèmes avec le corps enseignant ? Ce n'est pas une nouveauté, il en a toujours été ainsi ; car il est incapable de fermer sa gueule quand un truc le dérange. Être en retenu pendant des mois pour avoir insulté le dirlo et le professeur d'escrime, ça n'a rien de surprenant quand on connait son caractère sanguin et ses remarques cinglantes.

Vouloir en parler par contre ? Non. Parce qu'il n'y a rien à en dire et qu'il ne souhaite certainement pas être le sujet de cette conversation ; c'est d'ailleurs pour cela qu'il rétorque cash, sans prendre de gants. « On s'en branle de mon altercation avec le corps enseignant, c'est pas une nouveauté, donc ramène pas ça maintenant. Le sujet c'est pas moi, c'est ton absence. Il sent bien, que la tension monte d'un cran, mais sa colère l'aveugle (légèrement) - et même si la culpabilité le ronge quand il te voit aussi mal à l'aise en sa présence, le corbeau n'en laisse rien paraître. Ce n'est pas en culpabilisant que vous alliez faire avancer la discussion ou les choses entre vous. « J'crois que t'as pas saisis, mais j'veux pas d'excuses Yume, elles ont pas lieu d'être. J'veux juste comprendre c'qui t'es arrivé, parce que disparaître comme tu l'as fais, ça t'ressemble pas. Ou plutôt, tu ne l'y a pas habitué, pas préparé. Dégainant un paquet de cigarette de sa poche, le jeune homme s'en attrape une et l'allume aussitôt.

Preuve est faite qu'il n'en a rien à carrer du règlement, que ça ne l'a jamais ébranlé de se faire réprimander, loin de là ; c'est devenu une habitude avec le temps, de celle que l'on a du mal à oublier ((à se détacher.)) « Donc ? Qu'est-ce qui est encore "compliqué" ? Qu'est-ce qui te fait dire que t'es pas un bon ami ? J'vais pas te lâcher, alors autant que tu parles, tu crois pas ? On gagnera du temps. Implacable, son ton ne laisse place à aucune échappatoire possible. Faut que tu lui parles Yume, maintenant, car ça l'fout un peu en l'air de savoir que tu vis des trucs dans ton coin et que t'en souffre - et qu'il soit pas là pour t'épauler dans tes épreuves.
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Yume Ueda
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Tu sais que tu ne dois pas avoir l'air très crédible. À minimiser ton ressenti, à trouver des excuses un peu facile – qui ne sont pas fausses pour autant ; ce ne sont pas tes amis, le problème, c'est pour d'autres raisons que tu as pris tes distances – et à changer le sujet de conversation. Tu le vois au visage de Kyōsuke, se renfrognant davantage, que ce n'est pas ce à quoi il s'attendait. À moins que ce ne soit le sujet de ses récents ennuis qui le dérange – ou le mélange des deux.

Et ce sont bien les deux sujets qui reviennent sur le tapis, dès sa première réponse : c'est de toi, de ton absence surtout, dont il souhaite parler et non de son altercation avec les professeurs. Il ne veut pas d'excuse, non plus, seulement comprendre ce qui t'as poussé à te renfermer ainsi. Et tu n'as pas besoin qu'il te le confirme pour comprendre qu'il ne te lâchera pas tant que tu n'auras pas parlé – tu sais à quel point ton ami peut être borné, quand il le veut.

Alors tu réfléchis à comment résumer les choses, comment expliquer sans avoir à trop entrer dans les détails ; parce qu’il s’est passé tellement de choses et tu en avais déjà caché tant auparavant. Et c’est encore un peu trop présent, un peu trop sensible – et si lui aussi réagissait mal en l’apprenant ?

« C’est juste que… j’ai caché des trucs à un peu tout le monde et maintenant, ça me retombe dessus. »

Tu tournes autour du pot encore, sans savoir par où commencer. Tes doigts s’entremêlent, avant que tu ne décides finalement de prendre place sur le banc, à ses côtés – assis, déjà, tu auras l’air un peu moins tendu.

« Mmh… en fait, j’ai eu une relation avec quelqu’un pendant quelques années, mais j’en ai jamais parlé. A personne. Parce qu’il était pas pour et… bref. Il m’a largué durant le festival, parce que j’avais embrassé quelqu’un d’autre, durant les vacances. »

Ce ne sont que de banales histoires d’adolescent, finalement. Depuis quelques semaines, tu ne cessais de goûter à l’aspect ridicule des événements, lorsqu’ils sont récités, en opposition à la peine, pourtant bien réelle, que tu ne cessais de ressentir.

« Et… ça a eu des conséquences. Ils se sont battus ; mon ami a eu des soucis aussi. Et puis, Ange a appris que je lui mentais pendant tout ce temps, alors il m’en a voulu… il m’en veut toujours, d’ailleurs. Comme d’autres de mes amis. Donc j’avoue, j’ai juste… préféré me renfermer et ne plus avoir à parler de ça. J’avais pas envie de voir qui que ce soit, ce qui est un peu injuste pour toi… »

Tu t’en veux, d’avoir abandonné tous les autres de cette façon-là. D’avoir encore fait passer Kiyo avant le reste, même dans la rupture.

« Maintenant, il ne se souvient même plus de ce qu’on a vécu, donc… »

Par réflexe, tu portes une main à tes joues, les découvrant humides. Tu essuies tes yeux, dans la foulée, effaçant les quelques traces de larmes y perlant. Il n’y a rien à faire, malgré le nombre de fois où tu ressasses cette histoire, tu en restes toujours aussi affecté.
Minato Tsukino
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Voilà que tu prends place sur le banc à ses côtés et il se déplace un peu, par automatisme, te laissant davantage de place. Tu comptes Yume et tes paroles ont du sens, bien plus que ses états d'âmes qu'il traine comme des casseroles. Te surplombant un peu avec sa hauteur, son fessier toujours posé sur le dossier, il attend, patiemment. Et voilà que tu énumères les choses ; une relation cachée ; déjà, ça commence mal. Il ne se sent pas âme à juger, après tout Kyōsuke n'est pas doué en ce qui concerne les relations humaines ((encore moins les relations charnelles et sentimentales)) ; novice en la matière, il sait qu'il n'est en aucun cas de bon conseil ; seulement, le mot "caché" ne lui inspire rien de bon, car à force de vouloir dissimuler les choses, certaines ressortent ((bien plus néfaste.)) Et voilà que la source est lâché, une rupture, suite à une erreur. Faute avouer, à demi pardonner ? Pas dans le monde de certains.

Un long soupir s'échappe de ses narines, dragon qui cherche à garder une contenance ; dans quel merdier tu t'es fourré Yume ? Et regarde toi, maintenant, à aller mal, à être en souffrance comme un rat sur le point de rendre l'âme ? Tu t'en rends pas compte, mais y'a façon de parler qui ne trompe pas et l'intonation dans ta voix le font se figé sur place. Qu'est-ce qu'il peut bien te dire maintenant ? Joue posée sur son poing fermé, son regard en biais scrutant ton dos, il attend, parce qu'il sent bien que tu n'as pas fini. Qu'il t'as forcé en quelques sortes à ouvrir les vannes, à te confier ((parce que t'en a besoin Yume, ça crève les yeux ; et le coeur au passage.)) Les conséquences, des poings qui cognent, un cousin rancunier, des amitiés bafouées et toi, qui t'es renfermé. Oui, effectivement, il y avait beaucoup en cet instant, à digérer. Injuste ? Ce n'est pas le mot qu'il aurait employé et c'est ce qui le fait tiquer, soufflant à travers ses dents d'indignation. « Injuste envers moi ? Pitié, arrête. J'aurai fait pareil. »

C'est vrai, Kyōsuke aurait agit de la même façon ; parce qu'il est du genre à garder les choses pour lui, à accumuler en continue jusqu'à ce que ça explose quelque part, à l'abri des regards. Beaucoup trop de fierté, un égo surdimensionné ; mais également une mauvaise estime de lui-même. Si tu savais Yume, à quel point Kyōsuke se sent con à l'heure actuelle ; car t'as eu toutes les raisons du monde de t'enfermer. T'étais en train de chavirer et sous prétexte qu'il s'est senti délaissé, il t'as abandonné à ta solitude, à tes tourments inavoués ((d'ou cette culpabilité qui n'en fini pas d'le ronger.)) Et enfin, la pire des sentences, un oubli… Cette personne dont tu parles, à subit la même chose que d'autres - des rumeurs sur des amnésies avaient tournés, celle de Naomi lui était parvenu aux oreilles, mais le jeune homme n'avait pas plus écouté les bruits de couloirs que ça ((mais effectivement, son capitaine semblait bien avoir oublié sa famille…))

Sa cigarette logée entre ses doigts, la laissant se consumer sans même en prendre une bouffée, il se met à penser, avant de se lever. C'est avec lenteur qu'il se poste devant toi, accroupi, sa main se posant sur la tienne avec délicatesse après que tu ai essayé de faire disparaître le sillage que tes larmes fraichement versées ont tracés. « T'as le droit de craquer ; j'crois que tu l'as pas assez fait jusqu'à maintenant Yume. » Il ne sait pas vraiment c'que c'est de pleurer à chaude larmes, cela fait bien longtemps que ses yeux sont restés humides - alors pleure pour toi Yume et pleure en même temps un peu pour lui. « J't'en veux pas, t'as fais tes choix et vu l'ampleur de la chose, j'aurai également prit mes distances avec mes… "Amis." » Un mot qu'il peine à lâcher ; il ne veut pas se faire d'illusions Kyōsuke, il ne sait pas réellement qui il peut considérer comme tel ou non ((Ieyasu, Naomi et toi, c'était certains en tout cas.))

« Ouvre les vannes et m'cache plus rien. J'te jugerai jamais, tu l'sais pourtant, non ? » Sa main enserre la tienne, lentement, avant de porter la deuxième derrière ta nuque, pour la masser lentement, t'attirant avec délicatesse dans le creux de ton épaule. « J'suis désolé d'pas avoir été là pour toi quand tu en avais besoin, de t'avoir laissé t'enfermer dans cette saloperie de solitude. » Il s'en voudra toujours un peu, c'est ainsi ; putain d'empathie maladive et de culpabilité corrosive.
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Kyōsuke reste calme face à tes révélations. Pas de réaction indignée – contrairement à celles de Masashige et d'Ange – ni de reproche. Cependant, tu l’as vu dans son regard : cette lueur de déception, face aux cachoteries de ces dernières années. Mais avant même que tu ne puisses culpabiliser d'avoir (encore) blessé un de tes proches, en plus de les avoir délaissés, il t'exprime sa compréhension. Injuste envers moi ? Pitié, arrête. J'aurai fait pareil. Tu lui jettes un regard, mi-contrit, mi-soulagé. Ton ami ne se confie pas davantage que toi, quand il s'agit de lui, alors l'idée qu'il puisse se renfermer ne t'étonne guère – bien que tu t'en désoles ; tu es persuadé que lui aussi aurait bien besoin, parfois, de lâcher la pression.

Il se lève et vient s'accroupir devant toi, une main sur la tienne. Malgré tes yeux embrumés, tu tentes de le regarder – tu n'as jamais aimé t'exposer ainsi, larmoyant et sûrement l'air désespéré d'un enfant paumé. Kyō a beau croire que tu n'as pas assez craqué, toi tu as l'impression de l'avoir déjà trop fait. Comme si, depuis septembre, tu ne faisais que pleurer. À croire que tu ne parvenais pas à t'assécher – peut-être parce que tu avais amassé cette pression pendant trop d'années.

Tu te laisses attirer contre lui, déposant ton front contre son épaule et agrippant ses vêtements en laissant tes pleurs redoubler. Tu hoches légèrement la tête, à sa question : oui, tu sais qu'il ne te jugera pas. C'est idiot d'en avoir eu peur, mais tu sais à quel point tu as merdé, sur toute la ligne.

« Tu pouvais pas savoir... »

Tu t'es renfermé par toi-même, tu ne peux en vouloir aux autres de ne pas t'avoir couru après pour essayer de comprendre ce qu'il se passait.

« Et t'avais tes problèmes aussi, tu peux pas t'occuper de tout. »

Un peu comme toi, qui voudrait aider tout le monde, mais qui fini par ne t’occuper de personne dès lors que tes propres soucis te rattrapent.

Tu t’écartes, enfin, pour essuyer à nouveau ces larmes qui se sont écoulées le long de tes joues. Mettre fin une bonne fois pour toute à cette peine qui te tiraille et la mettre de côté, pour quelques heures – quelques jours, si possible.

« Je te dis : ça va mieux. Je me fais une idée, je crois. Et puis, ça se tasse, donc… faut juste un peu de temps. En attendant, je te promets de rattraper celui perdu, avec toi, okay ? »

Et ça te fait plaisir, vraiment, de le retrouver. C’est seulement maintenant que tu te rends compte à quel point tes amis ont pu te manquer. Maintenant que tu te jures de ne plus refaire la même erreur – ne pas les mettre ainsi de côté, alors qu’ils peuvent t’aider à te retrouver.
Minato Tsukino
confident // Kyōsuke X8oUxeE
Citation : le corps meurt, mais les écrits et le souvenir lui survivent.
Age : 40 ans
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Amaterasu
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Minato Tsukino
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In the white freeze, I never spoke of tears Or opened up to anyone including myself I would like to find a way to open to you Been awhile, don't know if I remember how to I'm here waiting on the edge Would I be alright showing myself to you? It's always been so hard to doLe calme malgré la tempête, qui arrive quand il se sent trop con ; con d'avoir douté de toi. Comment avait-il pu penser une seule seconde que tu ferais parti d'ses idiots qui se détournent de lui pour des rumeurs débiles ? Tu n'es pas comme ça Yume - seulement voilà, Kyōsuke est doué pour sauter sur les conclusions hâtives, pour mieux s'en mordre les doigts ensuite ((mais plusieurs cas l'ont déjà conforté dans ce sens, de quoi le rendre moins confiant, plus méfiant.)) Et c'est cette étreinte qu'il t'offre Yume, qui lui permet d'calmer ses pulsions, ses conclusions bas de plafond. T'as souffert et il n'a pas été là ; et c'est bien ça qui le fait vriller intérieurement à l'heure actuelle. Mais il se force au calme, celui qui ne le caractérise que très rarement, parce que tu as besoin de ça et pas d'une querelle digne d'enfants de maternelle, non. Tu as besoin d'une épaule sur laquelle te reposer, sur laquelle tu peux laisser aller tes larmes ; et lui, il a cette nécessité à ressentir les bras d'un ami se refermer sur lui. Un échange équivalent ? Peut-être bien.

Et il écoute tes pleurs, ceux que tu ne gardes plus enfoui au fond de toi ; ce sont donc ses mains qui se resserrent sur ton corps tremblant, ne prononçant aucun mot. La parole était inutile. ((De toute façon, il ne saurait que dire dans ce genre de situation.)) Pas là pour t'enfoncer, pas là pour t'accabler, juste pour t'apaiser. Un soupir s'échappe de ses lèvres furtivement tant dis qu'il se met à caresser l'arrière de ton crâne avec douceur. Geste de réconfort à la sonorité particulière, de celle que l'on utilise pour dire que ça va aller, que tout vas bien se passer ; peut-être même s'arranger ((mais Kyōsuke n'est pas de ceux qui donne de faux espoir aux gens, ô non. Lui, il assène la réalité à coup de taquet dans les dents.)) Une tête hochée, tu sais, oui, Kyōsuke ne te jugera pas, il ne l'a jamais fait jusqu'à aujourd'hui, avec personne, ce n'est donc pas avec toi Yume, qu'il allait commencer. Voilà que ta voix brise le silence, une intonation particulière, un peu cassé, un timbre que l'on possède seulement après avoir pleuré ; quand la gorge se noue indubitablement.

Tu pouvais pas savoir… Et quand bien même, cela n'excuse rien ? Il se plaint Kyōsuke, de voir ses amis partir, s'éloigner, parfois à tort comme avec les putains de rumeurs qui lui tourne autour, d'autre fois, à cause de son caractère de merde… Mais jusqu'à aujourd'hui ? Qu'a-t-il fait ? Si ce n'est se renfermer ? S'éloigner à son tour ? Il ne pouvait pas savoir, mais s'il était venu vers toi Yume, les choses auraient peut-être été bien différente. C'est ce qui crispe le corbeau sur lui-même, air renfrogné et mâchoire serrée. On ne peut pas refaire le passé, mais on peut éviter de répéter les mêmes erreurs ((pour ne pas avoir à affronter le regret.)) Et t'avais tes problèmes aussi, tu peux pas t'occuper de tout. Ses problèmes sont bien dérisoires en comparaison ((et pourtant il n'est pas du genre à minimiser les choses, au contraire.)) Mais lui n'a pas eu à faire face à de l'amour, ni à de la haine pour une erreur commise… Non. Kyōsuke ne connaît pas ça. Pas l'amour, que la haine. Il aimerait se mettre à ta place, te comprendre, savoir ce que ça fait quand l'amour d'une vie se détourne ((mais il ne peut que l'imaginer.))

Et voilà que tu t'écartes Yume alors que Kyōsuke est perdu dans ses pensées, les plus profondes ; mais également les plus amères. Qu'est-ce qu'il a fait ses derniers mois, à part tourner en rond ? Le gardien n'en a aucune idée ; il a juste l'impression d'avoir stagné, de ne pas avoir évolué ; pire… Une impression étrange, celle d'avoir régressé. Nouveau soupir, une main vient se loger dans sa propre tignasse qu'il ébouriffe de frustration - on a la vie qu'on a - et il ne peut rien faire pour changer ça. Tu lui dis Yume, que ça va mieux, que les choses se tassent et un fin sourire vient se loger aux coins des lèvres du corbeau ; est-ce que tu lui mens en essayant de te convaincre toi-même, ou est-ce la vérité ? Kyōsuke n'en sait rien, alors pour l'heure, il allait te laisser le bénéfice du doute. Tu lui fais une promesse, celui de rattraper un temps perdu ; mais qui est ô combien révolu. Il n'y avait pas nécessité de tourner en boucle cette idée saugrenue - vous aviez fait une erreur, toi, comme lui ; autant l'oublier et aller de l'avant.

« Si tu vas mieux, c'est le principal. Mais garde plus les choses pour toi. » Un arrêt, court, avant de reprendre après ses quelques secondes de silence, dans un rire… « Ouais, je sais, c'est l'hôpital qui s'fout d'la charité venant d'moi. » Un haussement d'épaule, le jeune homme se redresse, les mains désormais dans les poches, reprenant sa place initiale, celle sur le banc, le regard braqué sur l'horizon. « On n'a pas besoin de rattraper le temps perdu Yume, parce qu'il n'existe pas ce temps-là. » Il se doute que sa phrase peut porter à confusion, comme si le manque d'un moment, d'une période, n'existait pas ((ce qui est faux, c'est bel et bien là.)) « J'veux dire par là qu'on a pas à se torturer avec ça. Le temps passe et n'attend personne ; n'me fait pas une promesse juste pour effacer une erreur, elle sera toujours là. » Tête baissée, le regard qui rencontre instinctivement le sol, le corbeau se demande s'il est compréhensible ou désormais hors de portée - à force de voler, on en oublie parfois la réalité. « Faut juste apprendre à vivre avec nos erreurs ; mais t'es déjà pardonné en soit. »

Tête encore plus baissée, le voilà qui cache son visage, le dos voûté, le front posé contre ses mains jointes, coude sur les genoux. « Juste… La prochaine fois, dis-moi les choses. J'ai vraiment cru que j'avais fait un truc de mal… Que j'avais merdé. Ou que les putains de rumeurs que l'autre tanche à fait tourner m'avait fait perdre l'un de mes meilleurs amis… » Et c'est quelque chose, que Kyōsuke, n'aurait pas réussi à supporter.
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Yume Ueda
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Malgré les explications, Kyōsuke semble plus frustré qu’auparavant, ébouriffant des cheveux qui n’ont pas besoin de l’être et se perdant dans ses pensées – tu n’imaginais pas que ta distance puisse avoir tant de conséquences. Mais garde plus les choses pour toi, demande-t-il et tu réalises, maintenant, combien ce pouvait être difficile, pour lui aussi. Pour eux, qui devaient se sentir trahis, délaissé et impuissant, quand tu t’en éloignais pour panser tes propres plaies. Et toi, qui te rends seul, avec la sensation d’être incompris ; au lieu de te confier. N’aurait-ce pas été plus simple d’en parler ? Partager tes maux et te laisser réconforter. A l’avenir, il te faudra y penser.

Ouais, je sais, c'est l'hôpital qui s'fout d'la charité venant d'moi. Tu souris, mi-amusé, mi-attristé – au moins, il s’en rend compte.

« Tu sais que tu peux tout me dire, toi aussi. »

Tu ne le forceras jamais à s’exprimer, s’il ne le souhaite pas ; mais tu seras toujours disposé à l’écouter, sans jugement à porter. Et tu aimerais l’aider, toi aussi, à lever ses difficultés. Parce que tu sais que même s’il repousse son propre sujet des conversations, lui ne va pas aussi bien qu’il veut le paraître. Il l’a même avoué, à demi-mots, un peu plus tôt : j'vais bien, j'essaye en tout cas. Tu ne souhaites pas passer à côté de la peine d’un ami que tu pourrais peut-être aider – tu as déjà loupé suffisamment d’occasion, quand tu étais enfermé dans ton monde.

Le temps perdu l’est à jamais, c’est justement ce qu’il exprime. Tu comprends, sans qu’il n’ait à s’expliquer : ce n’est pas un reproche – après tout, il a déjà dit ne pas t’en vouloir – ce n’est qu’une vérité. On ne peut rattraper le temps, à proprement parler ; nous ne pouvons qu’apprendre de nos erreurs et tirer leçon du passé. Ne plus gâcher le temps à venir, voilà ta résolution – et gâcher, c’est l’impression que tu en as, à gaspiller toutes ces années dans une relation destinée à être oubliée ; et pourtant, ne peux réellement les regretter.
T'es déjà pardonné en soit. Et c’est un léger sourire qui orne tes lèvres, soulagé ; un merci, silencieux.

Tu n’aimes pas la position de Kyōsuke, néanmoins : ainsi recourbé, le visage caché. Tu ne peux voir ses traits, mais tu les devines attristés. Et cette fois, il exprime ses sombres pensées, te laissant désolé : ton ami était réellement inquiet – de t’avoir peut-être perdu ; qu’il puisse en être la cause. Un de mes meilleurs amis. La précision te touche, de culpabilité autant que d’affection.

« Je pensais pas que… je voulais t’inquiéter autant. Si j’avais su… mais je pensais pas que tu te sentirais coupable. Tu ne m’as jamais rien fait. »

Te rapprochant, tu passes une main dans son dos, l’autre venant s’emmêler à ses cheveux, alors que tu l’attires à toi comme il l’a fait auparavant.

« Tu sais que c’est pas mon genre, d’écouter les rumeurs ? Certainement pas quand ça concerne mes amis. Et même si c’était le cas, je viendrai t’en parler. Je préfère avoir ta version, que celle des autres. »

Jamais tu ne viendrais à douter de lui, sans preuve de ce que les rumeurs affirment. Et s’il te faut des réponses, tu ne jugeras qu’à partir de ses propres explications.
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« Je pensais pas que… Je voulais t'inquiéter autant. Si j'avais su… mais je pensais pas que tu te sentirais coupable. Tu ne m'as jamais rien fait. » Ô Yume, si tu savais oui, le nombre de personnes qui se sont détournés de Kyōsuke pour moins que ça… Si tu savais le nombre de trahisons qu'il traîne comme un boulet à ses basques, d'amitiés gâchées… Alors oui, tu aurais compris la raison pour laquelle il se sent ô combien coupable ou misérable. Même s'il ne t'as rien fait, les rumeurs allant de bon train avec leur lots d'amplitudes et donc de mensonges - tu aurais pu croire à tout ça. Et il n'en aurait rien su. Jusqu'à te confronter. Comme il le faisait avec tous les autres, pour comprendre ; quitte à se faire du mal consciemment. Se retrouver devant un mur d'indifférence, de rejet, il y est habitué… Mais si tu avais fait parti de ses gens là, alors peut-être, qu'en effet, il ne s'en serait jamais relevé ((parce qu'il y a des amitiés qu'il souhaite préserver, sauvegarder.))

Et il y a ce geste tendre qui suis ta parole, une étreinte, qui le fait se contracter par automatisme. Il n'est pas habitué aux contacts charnel, encore moins ceux évoquant un besoin d'apaisement. La gêne vient croitre comme un poison dans son organisme, le faisant se tendre au maximum ; il ne faut pas Yume, que tu le crois en train de sombrer… Il ne faut pas Yume, non, que tu penses qu'il est en train de craquer. Secouant la tête, comme pour évincer ta main de sa chevelure, le jeune homme n'arrive pas à se résoudre à te repousser ; il émet seulement un grognement contestataire ; c'est un animal sauvage Kyōsuke, qui n'a pas été apprivoisé ((et qui ne souhaite jamais l'être.)) « Tu sais que c'est pas mon genre, d'écouter les rumeurs ? Certainement pas quand ça concerne mes amis. Et même si c'était le cas, je viendrai t'en parler. Je préfère avoir ta vision, que celle des autres. » Son coeur tambourine dans sa poitrine, le rythme cardiaque s'accélère ; la bouche est entrouverte, mais aucun mots ne lui vient.

Tu lui a dis exactement les mots qu'il souhaitait entendre ; tu agis exactement comme un véritable ami ((ce qu'aucun auparavant n'avait fait.)) Et ça veut dire tellement de choses en cet instant, qu'il se sent chaviré, prêt à succomber à cette douce accalmie, qui lui tend la main, l'invitant à craquer. Mais c'est sans compter sur ce qui lui sert de fierté. Reniflant légèrement, extirpant sa tête hors de ses bras, hors de ton étreinte ((hors de l'eau)), le jeune homme hume à plein poumon l'air frais qui s'engouffre dans ses narines, avant d'expirer d'une traine, les yeux brillants ((mais aucune larmes ne coulera aujourd'hui.)) « C'est ce qui fait de toi quelqu'un différent des autres Yume. Ce pourquoi je tiens autant à toi également et que la peur d'te perdre me fait flipper. » S'il y a bien quelque chose que l'on ne peut pas reprocher à Kyō', c'est bien son honnêteté ; celle qui ressemble à celle d'un enfant dépourvu de bon sens ; qui dit sans réfléchir ce qu'il pense. « Mon égo m'rend souvent coupable de ma déchéance, faut pas m'en vouloir, je peux pas m'empêcher d'me dire que c'est de ma faute, que j'ai merdé quelque part. »

Haussant les épaules, la tête en arrière, le regard ancré sur les nuages qui virevolte dans le ciel, le jeune homme réfléchit. Toujours le coupable, le mouton noir, le bouc émissaire, la cible toute désignée et parfaite ; que l'on aime accablé. C'est ce qu'il a toujours été. Enfant déjà, il était celui qu'on accusait de tout ; son apparence et son caractère ne l'on jamais aidé à se défendre, au contraire - creuser sa propre tombe est devenue un rituel. « Depuis mon enfance, c'est comme ça pour moi, j'suis responsable de tout, même quand j'fais rien. Sauf que j'suis pas une victime, ni le coupable parfait désigné, j'ai tendance à m'éloigner de ceux qui m'font me sentir comme ça. » Parce que j'ai appris à le faire, on m'y a obligé. Son regard se repose sur toi, un sourire mélancolique et contrit aux coins des lèvres, le corbeau sait très bien que t'en dire plus la-dessus ne sert à rien ((et il avait dit, "pas de confession")). « Mais t'es pas comme tous les autres tanches Yume. T'es unique en ton genre. T'es cet ami que j'souhaite pas voir partir. Et ça m'a fait chier, mais d'une force, de te voir disparaître. »

Une colère sourde, qui contraste avec son air blasé, mais résigné. Les derniers mots sont lâchés avec une pointe de rancoeur désintéressée… « Alors, oui, je sais que c'est pas ton genre, mais j'pensais également que c'était pas le genre de mes anciens potes ; de ceux qui m'ont tourné le dos pour rien… J'suis méfiant. Et… J'suis pas confiant. Voilà la vérité. » Parce qu'après tout, mérite t-il réellement d'être entouré ? Si sa propre mère l'a abandonnée, pourquoi diable réussirait-il à conserver des amitiés ? « Mais j't'ai entendu, j'ai été con d'l'avoir pensé. T'entendre dire que tu serai v'nu me voir pour savoir la vérité, pour l'entendre de ma bouche ; c'est ce que j'ai toujours voulu… Alors oui, si cela arrive un jour, fait le Yume. »

Oui, fait le Yume. Montre lui, prouve lui, que c'est ce que ferait un véritable ami. Ce que tu as toujours été.
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Son corps se tend, le grognement témoigne d’un inconfort dont il souhaite vraisemblablement se libérer, mais tu ne te vexes pas de le voir finalement s’échapper de ton étreinte. Kyōsuke n’a jamais été particulièrement tactile et c’est à lui de décider s’il souhaite subir ton contact ou non – il accepté suffisamment longtemps, avant de s’en détacher, pour que tu choisisses de penser qu’il n’était pas si malvenu. Tu le délivres, alors, sans prendre distance pour autant – juste assez pour le laisser respirer – faisant mine de ne pas remarquer ses yeux brillant d’une émotion qu’il réprime.

Ses mots t’apaisent, autant qu’ils te troublent. Tu ne te penses jamais à ce point important pour qui que ce soit, t’imaginant davantage remplaçable – que ce soit Kiyo qui te l’a laissé penser, pendant des années, ou que ce soit justement parce que tu y croyais que tu t’es laissé ainsi traiter. Penser qu’il s’agit de ta faute, que c’est toi qui as fait quelque chose de mal ; ton ami te renvoie des impressions que tu es habitué à expérimenter par toi-même. Kyō se rend compte, au moins, qu’il n’est pas toujours fautif et, surtout, qu’il n’a pas à ressentir ça. Toi, tu ne commences à accepter cette idée que depuis peu – depuis que Kiyo a finalement fait déborder le vase.

« Je voulais pas que te faire ressentir ça. Je… j’ai tendance à me sentir de trop et je me pense rarement indispensable. C’est pas une bonne excuse. C’est pas une excuse, d’ailleurs et c’est volontaire de ma part quand je m’éloigne, parce que je me dis que je préfère être seul, alors que… c’est plus simple de se laisser entourer. »

De s’exprimer, surtout et de ne plus garder sur le cœur tant de peines et de secrets – mais ça, après des années à tout cacher, tu ne l’avais compris qu’en te libérant enfin de ce que tu gardais inavoué ; et en te découvrant le soutien que tu avais (sans le savoir) espéré.

« Je le ferais. »

C’est une promesse que tu es prêt à faire, sans même hésiter. Quelques soit les rumeurs, tu sais que tu ne t’y laisseras pas tromper. Que tu attendras, au moins, d’avoir sa version des faits et de considérer à qui tu dois te fier – les rumeurs vont si vite, dans cette école et sont si rapidement déformées (si tant est qu’elles ne le soient pas déjà, quand elles sont créées).

« Je le ferais, donc si tu me vois encore m’éloigner, n’hésite pas à venir me disputer. Même si je ne compte pas renouveler l’erreur. »

Et tu tiens vraiment à ce que vous ne les reproduisiez plus, tous les deux. Surtout, à ne pas mettre en péril une amitié à laquelle vous tenez.
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Ses mains vont et viennent sur sa nuque, qu'il maltraite, tentant de défroisser ses muscles. Il ne sait pas pourquoi Kyōsuke, mais il est tendu, comme il l'a rarement été. Comme si toute cette conversation ne pouvait mener qu'à une seule et unique finalité. Mais, est-il seulement prêt à tout lâcher ? Seul dieu le sait. Yume, peut-être seras-tu, comme Ieyasu, spectateur de quelque chose de rare. Reste à savoir si pour toi, ce sera le rêve, plutôt que le cauchemar. Voilà que tu lui demandes de venir auprès de toi si jamais tu t'éloignes de nouveau, en lui faisant cependant la promesse de venir à lui. Kyōsuke laisse échapper un fin sourire, de ceux qu'il octroie rarement, mais qu'il ne pouvait définitivement pas garder pour lui en cet instant. C'est tout ce qu'il veut Yume, pouvoir aller de l'avant, que votre amitié prenne un nouveau tournant ; un renouveau. Mais pour cela, il faudrait peut-être en parler ?

Se levant, debout sur le banc, les bras levés en l'air pour s'étirer de tout son long, Kyōsuke regarde dans le vague, son âme se perdant au gré des nuages qui défilent, le coeur soulagé, malgré le poids du passé qui pèse sur lui. Les épaules sont de nouveau voûtés, la tête penchée sur le côté, il se demande le corbeau, s'il ne va pas de nouveau merder, tout gâcher. C'est avec sa nouvelle révolution, qu'il tente le grand saut, littéralement, il s'élance, quittant la surface du banc, ses pieds rencontrant l'herbe brillante parsemé de rosée devant la lumière du soleil. Le coeur se serre de nouveau, mais ce n'est pas aussi désagréable que dans les premiers temps, c'est juste, différent. « C'est pas de ta faute si j'ai ressentis ça Yume. C'est mon passé. Il me pourchasse et j'suis bloqué dedans. J'arrive pas à m'en extirper. » Les mains dans les poches, les yeux toujours rivés sur le ciel, le corbeau se perd dans les profondeurs de son être. Les paupières closes, il réitère.

« J'avais un tas de potes, avant. Une belle bande de cons. On faisait n'importe quoi. Mais du jour au lendemain, tout a basculé. » Il s'arrête, toujours dos à toi, incapable de te regarder, car il sait que la colère monte ; toujours quand il parle d'un tel sujet. « À cause des rumeurs. » Ça lui arrive un rictus de dégout, son intonation est soudainement pleine de mépris ; s'il y a bien quelque chose qu'il arbore plus que tout avec l'indifférence, c'est l'hypocrisie… La trahison. Voilà bizarrement que le vent qui se lève à une légère odeur d'abandon. « J'ai tenté de les récupérer, mais j'les faisais flipper. J'peux pas leur en vouloir, j'veux dire, regarde moi ? » Son apparence, son regard, tout chez lui porte à croire qu'il est un être fait de violence, qu'il déborde de véhémence, qui ne demande qu'à exploser. Si seulement, les gens ne s'arrêtaient pas aux apparences.

Un rire à fendre l'âme résonne, son regard blasé rencontre de nouveau le tien, comme pour agrémenter sa dernière question. « J'ai entendu les pires inepties sur moi. Des trucs que j'ai jamais fait. Tout cela à cause d'un unique mec. J'suis remonté jusqu'à la source des rumeurs. Pour finalement comprendre à quel point ça avait été amplifié et déformé. » Une discussion avec un professeur, puis une autre avec la psychologue, pour que ça parte à ce point en couille d'années en années. Haussant les épaules, tentant par tous les moyens de faire s'envoler cette tristesse qui semble lui coller à la peau, le corbeau reprend. « J'supporte pas l'abandon, encore moins quand ça vient d'mes proches. J'ai été abandonné par ma mère, alors perdre mes potes que j'considérais comme ma nouvelle famille, ça a été dur. » Les mains de nouveau dans les poches, les poings serrés, la tête basse, il se demande Kyōsuke, s'il n'a décidément, pas trop parlé… Après tous, même la clairière, peut avoir des oreilles. « Et voilà le résultat, j'me suis isolé, pour pas revivre ça. »

Un sourire, mélancolique, un visage tourné vers toi, une dernière question, avant de se terrer dans le silence. « Pathétique, hein ? » Est-ce que c'est ce que tu penses toi aussi, Yume ? Qu'il est pathétique, misérable, détestable ; Kyōsuke ?
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And I said, I'll check in tomorrow if I don't wake up dead— Alone together // Fall out boy

Let's be alone together
We could stay young forever
Scream it from the top of your lungs
Quand Kyōsuke se lève, le regard en avant, malgré ses épaules voutées et son expression toujours peinée, tu te demandes si la conversation se termine ici. Les explications sont terminées, supposément. Alors, quand il saute de ce banc, tu supposes que vous allez vous mettre en route pour rentrer à l’école et reprendre le cours de la vie, laissant cette histoire derrière vous. Il semble pourtant en décider autrement, reprenant la parole. Il t’explique alors : c’est son passé dont il ne parvient pas à se débarrasser – quand il s’agit de craindre de perdre des amis, tu supposes.

Tu te figes, toujours assis, attendant la suite de ses paroles avec la sensation que quelque chose est en train d’arriver : surement parce que Kyōsuke est en train de se confier. C’est assez rare pour que tu en apprécies toute l’unicité.

Il a perdu de nombreux amis à cause des rumeurs, c’est bien ce que tu en avais compris. Les rumeurs, elles t’ont déjà effleuré, à quelques reprises, sans que tu n’y accordes de réelle attention. Tu passes le plus clair de ton temps dans les cours, dans ta chambre ou à la bibliothèque, accordant de ton temps libre à tes amis ou, avant, à Kiyo. Les bruits de couloir t’échappaient, la plupart du temps, côtoyant assez peu de personne s’amusant à les rependre. Ainsi, les quelques fois où tu avais entendu son nom, tu t’étais contenté d’un regard interrogateur – mais surtout réprobateur – envers ceux qui en discutait.

C’est un regard semblable qui occupe ton visage lorsqu’il poursuit ses explications : lorsqu’il te dit que toutes ces rumeurs ne proviennent que d’une personne. Quelqu’un qui lui en voulait personnellement ? Qui a volontairement choisi de ruiner sa réputation ? L’entrée dans le monde adolescent t’avait faire découvrir combien les humains peuvent se montrer cruels entre eux, même lorsqu’ils n’ont pas de raison de le faire. Tu en avais rarement été victime, toi-même, si ce n’est avec un de tes anciens camarades de chambre, qui semblait ne pas pouvoir t’encadrer, pour une raison qui t’échappais – mais que tu avais rendu réciproque.

« J’imagine, oui, que ça a été dur… »

Tu sais ce que c’est, désormais, que de voir des personnes que l’on aime se détourner – mais pas sans que ce soit mérité, ni sans que tu n’en connaisses les raisons, contrairement à lui.

« C’est pas pathétique. T’as pas vécu des trucs faciles et… regarde, je suis vraiment pas mieux. »

Si lui se considère pathétique, alors tu n’oses imaginer ce que, toi, tu dois être. Après toutes tes erreurs et tes lamentations dans lesquelles tu t’es enlisé depuis septembre – et bien avant, concernant les erreurs.

« Mais… tu sais de qui ça vient ? Toutes ces rumeurs ? Parce que tu dis que t’es remonté jusqu’à la source ; ça veut dire que tu l’as trouvé ? »

Curiosité déplacée ou envie vengeresse de savoir qui blâmer, tu ne sais pas vraiment ce que tu cherches à satisfaire en demandant réponse à cette question, mais tu ne peux t’empêcher de vouloir la vérité. Surtout, ce sont à ces personnes, coupables du malheur des autres, que tu accordes le moins de clémence.
Minato Tsukino
confident // Kyōsuke X8oUxeE
Citation : le corps meurt, mais les écrits et le souvenir lui survivent.
Age : 40 ans
Rang : ?
Amaterasu
Amaterasu
Minato Tsukino
Minato Tsukino
In the white freeze, I never spoke of tears Or opened up to anyone including myself I would like to find a way to open to you Been awhile, don't know if I remember how to I'm here waiting on the edge Would I be alright showing myself to you? It's always been so hard to doKyōsuke ne fait plus réellement le fière ; il se sait debout, mais se sent à six pieds sous terre. Goûter l'atmosphère, s'envoyer en l'air ; voler lui manque étrangement dans un moment pareil. Lui qui n'est pourtant pas un adepte du vol à commencer à y prendre plaisir. Virevolter dans les cieux tel un oiseau lui évite de penser, d'être tirailler par de tels souvenirs - c'est ce que le vol lui permet - une échappatoire. Tu l'as écouté Yume, comme personne, c'est un fait et le corbeau t'es reconnaissant pour ça. Tu n'est pas comme tous ces gens, qui sont souvent, bien trop souvent, parti en courant. Et il ne sait pas pourquoi, le gardien a pensé, que tu le fuirais. Que tu agirais comme les autres. T'es différent, tu l'as toujours été, tu ne l'as jamais jugé… « Ouais, terriblement dur. Mais c'est comme ça… » Il ne fait que ponctué ta sentence, pour imprimer, autant pour toi que pour lui, qu'effectivement, malgré tous les masques qu'il a pu porté ; que oui, ça a été putain de dur.

Et il aurait aimé te courir après, ne pas se détourner de toi, te confronter avant… Tant de temps perdu, mais que Kyō' compte bien rattraper. Tu continue Yume, alors que le blond se retourne vers toi, t'écoutant sans mot dire cette fois. C'est vrai, il n'a pas vécu des trucs simples et il ne supporte pas de se placer en victime. Alors non, en effet, il n'est pas pathétique. Souriant à sa propre pensée, le jeune homme attend, car il sait très bien où ses révélations vont le mener. Et ça tombe, cette question, comme un couperet auquel il aurait aimé s'échapper. Une fois qu'un nom sera prononcé, il n'y aura plus de retour en arrière. Kyōsuke voulait gérer sa seul, ne pas emmerder qui que ce soit avec cette histoire et certainement pas toi. Mais tu es son ami Yume, l'ami avec un grand A, de ceux que l'on veut garder pour toute une vie ; un cap. C'est en s'étirant de tout son long que Kyō' lâche de but en blanc. « Ça mon pote, pour l'avoir trouver j'l'ai trouvé ; on s'est même prit le bec dans un couloir. »

Dégainant une nouvelle cigarette sans aucune honte, le corbeau reprend sa place initiale sur le banc, ne pouvant pas rester en place. Il déteste les histoires et encore moins en être le centre, la pierre angulaire. Mais voilà, ça lui est tombé sur la gueule ; alors peut-être que tu pourra éclairer sa lanterne sur le sujet. « Mamoru Taka. Un gars de chez Tsuchigumo. » Prenant une grosse inspiration sur le filtre de sa sucette à cancer, c'est en expirant la fumée, qu'il te demande sans attendre. « Vu que vous êtes dans la même maison, j'pense que tu le connais, pas vrai ? » Question rhétorique, car il connaît déjà la réponse. Oui, tu le connais, c'est évident, ça ne fait pas l'ombre d'un pli. Mais il ne sait pas s'il fait parti de ton cercle d'ami ; ou si pour toi aussi, c'est juste un pourrit. « Au début, il a nier, alors je l'ai menacé. J'sais pas pourquoi il fait courir tous ses ragots sur moi, j'sais pas c'que j'lui ai fais… Mais il a écouté aux portes pendant un rendez-vous confidentiel. C'est un fait… »

Et la haine remonte lentement, lui contracte les boyaux, la douleur se fait alors lancinante ; bien présente. « M'enfin. Vaut mieux en rire qu'en pleurer ; pas vrai ? » Continuant de fumer sa clope, le corbeau se tourne vers toi ; attendant une quelconque réaction.
kaspbarks


Yume Ueda
confident // Kyōsuke 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
Age : 18 (8/11/79)
Ryujin
Ryujin
Yume Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t703-your-savior-is-here-yume
https://mahoutokoro.forumactif.com/t750-hello-it-s-me-yume
Yume Ueda


confidentI don't know where you're going
But do you got room for one more troubled soul?
I don't know where I'm going
But I don't think I'm coming home
And I said, I'll check in tomorrow if I don't wake up dead— Alone together // Fall out boy

Let's be alone together
We could stay young forever
Scream it from the top of your lungs
Je sais que
la vie est ainsi, qu’elle n’est pas toujours juste ou heureuse et encore moins facile.
Que nous n’avons pas d’autres choix que de faire avec, que d’attendre que le mauvais temps passe en espérant que les prochains soient meilleurs.
Qu’il y aura toujours des hauts et des bas et que nous ne sommes jamais à l’abri du pire – ni du meilleur, fort heureusement.

Et, tu sais, j’ai parfois l’impression que ce sont ceux qui en méritent le moins qui souffrent pourtant le plus de leurs malheurs.
Mais peut-être parce que ça semble bien plus cruel qu’un retour de karma ?

Ça a été dur pour toi, terriblement ; et moi, je n’étais pas là, mais ça aussi, c’est comme ça, n’est-ce pas ? J’aurais beau m’en désoler ou m’en excuser, ça ne changera jamais rien à ce qu’il s’est passé – ça ne peux que t’indiquer que j’en suis navrer et ça, néanmoins, c’est déjà important.
Et malgré tout, aujourd’hui, tu te confies, alors c’est bien que je n’aie pas tout perdu – ni toi, ni ta confiance.

J’acquiesce, donc, avec autant de compréhension que de compassion. Le silence s’étire, parfois plus révélateur que les mots – il y a ces situations où les gestes valent mieux que des paroles vides de sens. Et tu continues les explications, en répondant à mes questions : tu l’as trouvé, oui, celui qui a initié toutes ces rumeurs sur toi. Vous vous êtes pris le bec, ce qui ne m’étonne pas de la tête brûlée que tu peux être.

Et quand, enfin, tu me donnes son nom, mes sourcils se haussent alors, qu’au fond, je ne suis pas si surpris – j’aurais même dû y penser, finalement.

« Ouais, je le connais. »

J’ai l’amertume au bord des lèvres – elle déborde sur mes mots, témoin de mon expérience personnelle avec l’énergumène.

Comme si j’avais besoin de plus de raison, vraiment, pour ne pas le porter dans mon cœur.

« Je t’avoue que ça m’étonne pas vraiment ; c’est bien son genre. Je crois qu’il ait besoin de raison particulière pour ça. Je veux dire, on s’est jamais entendu, tout les deux et je sais pas vraiment ce qu’il a contre moi mais, dans tous les cas, c’est réciproque. »

J’ai pas vraiment de raison de lui en vouloir, moi non plus, à vrai dire. C’est juste un ensemble de jalousie mal placée – de sa proximité avec Kiyo ; de celle qu’il partage, désormais, avec Ange – et d’une certaine rivalité.

« On était dans la même chambre, avant le changement. »

Il faut croire que la vie aime nous faire nous croiser – et moi, je suis las de toujours le retrouver sur mon chemin.

« Enfin… je pense pas que la violence résoudra quoi que ce soit. Ce genre de personne, vaut mieux les ignorer, même si… non. Je comprends que tu sois en colère, avec tout ce qu’il t’a fait perdre. J’arrive pas à croire qu’il puisse rester impuni. »

Et j’espère qu’ils se prendront, justement, le retour de karma, un jour. Mais peut-être que c’était un peu ça, notre mésaventure dans la forêt de bambou – ah, si tant est que ça soit suffisant ; je pense plutôt que ça n’avait pour but que de nous punir pour notre imprudence.

« Au moins, tu remontes la pente et… il vaut mieux laisser ça derrière toi, maintenant. S’il essaie de recommencer, je serai là pour te soutenir. »

Qu’il s’en prenne à moi, c’est une chose que je peux accepter – encore qu’il n’ait jamais vraiment cherché à me nuire. Cependant, à un ami, je ne saurai l’accepter.
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