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in the coat of gold // eirin
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IN THE COAT OF GOLD
13.10.96
Il y a une certaine frustration dans tes mouvements, dans tes gestes. Plus qu'un bâton de bois qu'une arme, tu considères ces sabres d'entraînement comme le pire des jugements, un peu comme une punition. Pourquoi interdire les lames, là où un simple galet métamorphosé pouvait servir d'arme ?

Les muscles bandés, c'est un coup sec que tu assènes au mannequin qui se démembre à l'articulation. Tes muscles se relâchent alors qu'un soupir t'échappe, las. Une main passe dans tes cheveux pour les rejeter dans arrière avant de se poser contre ta hanche. Tu observes le mannequin, mi-ennuyé, mi-irrité par la différence de qualité entre tes entraînements chez toi, et ici.

Tu appréciais t'entraîner seul. Tu aimais même ça, surtout lorsque tu pouvais t'entraîner réellement, avec une réelle arme dans les mains. Ici, tout semblait plus fade. Et ta colère avait toujours plus de mal à redescendre, à se calmer, à s'enfoncer dans les tréfonds de tes organes, quand tu ne pouvais pas déverser ta rage sur quelque chose. Ou quelqu'un. Les adversaires dignes de ce nom n'étaient qu'une poignée à l'école, et encore, la plupart étaient membres de ta propre famille. Le seul qui valait le coup était le chef de clan.

Mais tu étais encore très loin de son niveau.

La porte s'ouvre, avec autant de discrétion qu'un hippogriffe dans un magasin de cristal, et ton regard trouve la fine, bien trop fine, silhouette d'Eirin. Besoin de prendre une raclée ? est ton simple bonjour, et c'est de loin la meilleure salutation qu'elle a eu de ta part depuis un moment. Et le sourire sarcastique qui orne tes lèvres fait sûrement écho à celui de son frère, mais tu n'en as que faire.

hrp : en espérant que ça ira jlgrejger je risque de tester des trucs pour takehiko dans ce rp, pardon d'avance ;;

Eirin Fujiwara
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coats of goldhoney-dripping blades La rancoeur brûlait ses entrailles d’un brasier qu’aucun amour n’eût su apaiser - elle bouillait, en proie aux rumeurs irascibles qui tachaient son dos plus efficacement qu’un ignoble crachat à même sa tunique. Eirin s’était souvent surprise à mépriser, à rabaisser et toiser ceux qui lui faisaient face, mais rares étaient les fois où la haine l’animait. Désir insoutenable d’égorger ses ennemis, alors même que ses doigts entouraient fiévreusement la gorge gracile de sa douce moitié. Elle l’aurait tué d’un fébrile réflexe, si Ryuu n’avait eu la présence d’esprit d’alléger ses tourments.
Dès lors que sa familière chaleur l’avait quittée, ses démons l’avaient rattrapée.

Rien n’y avait fait ; il n’y avait dans son esprit que l’illicite relation qui ficelait son fiancé à un inférieur. L’envie obscène de trancher son insolent sourire du bout affûté de sa lame - et même les sabres lui paraissaient trop purs, ses chairs sales indignes de souiller les métaux purs des armes familiales.
Il n’y avait qu’un moyen, pour annihiler sa rage et étouffer dans l’oeuf les terrifiantes pulsions qui l’habitaient - sans surprise, elle t’avait trouvé dans le dojo, un sourire lascif étirant ses lèvres rougeâtres.

Besoin de prendre une raclée ? et son sourcil s’arquait d’agacement taquin, les bras maigrelets croisés contre ses côtes. Ah, j’aimerais te contredire, mais jusqu’ici ma défaite est entière, murmura-t-elle pensivement, tranchant le vide de ses pas impudents. Du moins sur ce domaine. L’oeil brillait d’immondes secrets, princesse armée des vulgaires rameaux qu’on vous cédait pour seule arme - elle soupira. Bien piètres sabres qu’ils nous donnent. Les hématomes sont inutilement plus douloureux que les entailles.

Ses pieds se plantèrent rageusement dans le sol, sa prise assez solide pour qu’un ongle éraflât la surface du bois. Tiens tes promesses, conclut-elle. Il n’était rien de plus grisant que l’atroce douleur du moindre de tes coups, et c’était précisément ce dont elle avait besoin.



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Sa défaite est entière, à cette reine sans couronne dont les pas résonne. Mais elle reste glaciale et impassible, sourire supérieur et yeux brillants d'espièglerie joueuse. Elle serait presque belle, sans la colère qui vient tirer ses traits fins. Trop fins.

Du moins sur ce domaine.

Le regard torve qui se pose sur elle lancerait presque des éclairs et tu te redresses de toute ta grandeur, tes yeux coulant sur sa silhouette, de ses jambes frêles à son regard marqué par le jeu, en passant par les courbes de ses hanches. De la même façon qu'elle, tes doigts se resserrent sur l'arme factice que tu manies avec dextérité. Faisant rouler ton poignet, tu te mets en position, détendu, mais prêt à attaquer. Elle a raison, ce sont des piètres sabres, et ils n'ont pour eux que leur poids qui rend les peaux bleutées ; qui rendra la sienne violine.

Tiens tes promesses. De nouveau, ton poignet roule, fait pivoter le sabre et ta voix s'élève, forte : Les ai-je déjà brisées ? Jamais, Takehiko. Ta loyauté est sans limite. Tu courbes l'échine et tu baisses les yeux quand tu le dois, tel l'animal bien dressé que tu es, comme ta naissance te le demande, te l'ordonne. Et si jamais tu n'as prononcé une seule véritable promesse, si jamais tes lèvres n'ont murmuré, susurré ces mots, ta simple présence est une promesse que tu ne dois jamais briser. Jamais.

Tu n'attends pas que sa garde soit parfaite. Elle devrait l'être au moment où elle pénètre dans cette pièce. Sa garde devrait l'être à chaque pas qu'elle fait. Tu vises son genou gauche, la fais perdre ses appuis, puis ton pieds nu lui donne un coup dans l'estomac, assez fort pour lui couper la respiration, pas assez pour lui donner envie de rendre son petit déjeuner si elle l'a encore dans l'estomac.

Tes talons s'ancrent dans le tatami, ton arme s'abaisse et tu la détailles de toute ta hauteur. Ça va m'ennuyer plus vite que prévu. Voix calme, mais si hautaine. Tu sais qu'elle déteste ça, qu'elle exècre ce comportement ; qu'au fond d'elle, elle ne supporte pas la facilité avec laquelle tu peux la mettre par terre et que jamais elle n'a porté un véritable coup sur toi. Un sourire fier étire tes lèvres alors que tu reprends : Je suis déjà échauffé, je n'ai pas besoin de toi. Mais elle, elle a besoin de toi. Le sous-entendu n'est même pas caché, tu sais déjà qu'elle va se vexer, si ce n'est s'énerver. Tu ne sais pas ce que tu préfèrerais.

Et peut-être es-tu trop brutal, trop violent, que tu tires l'élastique bien trop fort et qu'il va claquer, se briser. Mais tu n'attends que ça, qu'il se brise. Tu n'attends que ça, que sa rage explose, il n'y a que comme ça qu'elle devient un adversaire digne de toi. Autrement, elle n'est rien d'autre que quelqu'un que l'on doit couver, protéger.
Eirin Fujiwara
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coats of goldhoney-dripping blades Rares étaient ceux qui se permettaient de lui manquer de respect - reine jusqu’au bout de ses infâmes ongles vernis, l’oeil plus tranchant que les sabres héritages et la répartie plus langoureusement aiguisée que de raison, Eirin fleurissait de sa suprématie si durement atteinte. Et on attribuait son succès au nom qui la suivait, à la singulière teinte opaline de ses cheveux.
Grave erreur s’il en était, elle voulait gravir des marches qu’aucune femme Fujiwara n’avait osé fouler.

Mais toi ; toi tu te glissais entre ses côtes et y faisait éclore de vicieux hématomes, la peau laiteuse salie de part en part par les traces de tes passages. Rien de plus satisfaisant que les courbatures qui y succédaient, douleur qu’elle savourait comme le dernier repas d’un condamné - nulle odeur plus capiteuse que le sang mêlé à la sueur, leur goût âcre collé à son palais même plusieurs jours après.

A sa chute, ses crocs carnassiers s’enfoncèrent piteusement dans sa lippe, crevant la pulpe dans une effusion rougeâtre. Elle en lécha l’amorce, furieuse. Ca va m’ennuyer plus vite que prévu. Et oh, n’était-ce pas magnifique ? L’arrogance familière, la provocation si évidente qu’elle n’en devenait que plus efficace. Son coeur battait à tout rompre dans ses tempes, défait de sa muselière il aboyait ses pires outrages. Elle ne dit rien. Je suis déjà échauffé, je n’ai pas besoin de toi.

La veine saillante tant sa prise était ferme, le dos des mains translucide laissait paraître les sillons bleutés, qui n’attendaient que d’être ouverts, dégoulinants de leurs miasmes nécrosés. Pas cette fois, se languit-elle - il n’y avait que le bois pour la blesser, et aucun copeau pour l’écorcher. Foutaises. Tu as constamment besoin de moi. Je sais que je t’ai manqué, Takehiko. Le nom roulait sur sa langue, lascif - elle ne te considérait même plus comme un cousin. Et me mettre à terre sans plus de cérémonie n’apporte rien à nos leçons, quand bien même serais-je friande de ta nature brutale.
Elle se reprit docilement, les talons solidement enfoncés dans le tatami. Un sourcil arqué - un soupir, désappointé. Il fallait tout t’apprendre. Corrige ma posture, ordonna-t-elle dans un claquement de la langue. Montre-moi où j’ai échoué, plutôt que de bêtement me frapper. Quelle excuse allait-elle souffler à sa conscience quand l’eau chaude des bains ne suffirait à apaiser ses muscles, si elle n’apprenait rien de ta violence ?



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Courroux et fureur sont vos noms. Ils vous déterminent plus que vous ne pourriez le penser. Le sang vient colorer la pulpe de ses lèvres ; pendant un instant, tes perles grises les détaillent. Puis c'est sa langue acérée que tu écoutes : tu hésiterais presque à rouler les yeux au ciel. Ton prénom coule avec tant de facilité sur ses lippes, le sien n'arrive jamais aux tiennes. Pourtant, pourtant tu pourrais, de temps en temps, l'appeler, lui murmurer, lui dire que tu la connais, la reconnais. Tu n'as tout simplement pas le droit de l'appeler. Parce qu'il y a un mur, entre toi et elle, entre elle et toi, que vous ne devriez pas briser. Tu ne devrais pas la brutaliser comme tu le fais. Le péché semble si doux entre tes doigts, et sa peau translucide dont les vaisseaux éclatent, qui se transforme en mille couleurs, dégradés de bleus et de violines, qui se transforment en verdâtre et jaunâtre.

Vous êtes pourris jusqu'à la moelle.

Elle se redresse, enfonce ses talons dans le tatami. De nouveau, ton poignet roule, faisant pivoter ton arme de bois. Ô folles envies, c'est la morsure de l'acier que tu aimerais lui prodiguer. Corrige ma posture. Tu redresses un sourcil hautain. N'est-elle pas censé savoir ce qu'est une bonne posture ? C'est une Fujiawara, après tout. Tu t'approches d'elle, sans répondre, mais ton regard froid lui susurre les pires insultes. Le plat de ta lame, fausse, en bois, vient taper entre ses jambes, faire avancer sa jambe d'appel, avant de faire fléchir ses genoux. Trois coups. Brutaux. Violents. Que tu aurais pu faire avec tendresse ou douceur. Mais ce n'est pas ça qu'elle demandait, et ce n'était pas ce que tu étais. Tu dois être tout le temps prête. Si je t'attaque dans un couloir, tu dois pouvoir répondre, immédiatement, sans hésitation. L'idée germe dans ton esprit. Intéressante, mais qui apporterait plus de problèmes que de solutions.

Outrecuidant dans toute ta splendeur, ton visage se penche légèrement sur le côté, arme pointée vers le sol : Enfin, même si j'avais un handicap, tu ne serais pas capable de me battre. De nouveau, ta garde est prête, et tu reprends : Montre-moi à quel point tu m'as manqué. Et si vous n'étiez pas aussi fier l'un que l'autre, peut-être que tu avouerais que sa présence t'est plaisante.

Voire même agréable et séduisante.
Eirin Fujiwara
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coats of goldhoney-dripping blades Tu dois être tout le temps prête. Si je t’attaque dans un couloir, tu dois pouvoir répondre, immédiatement, sans hésitation. Eirin éclata d’un rire macabre, usant de son arme factice comme d’un appui. Balivernes, je n’aurais que faire d’un sabre dans une telle situation. Attaque-moi dans un couloir, et c’est à mains nues que je t’égorgerai. Les syllabes langoureuses, son visage à demi caché par l’amoncellement immaculé de sa toison ; si l’adrénaline courait encore dans ses veines, c’était la détresse qui y faisait un infâme écho, rongeant ses os d’une insupportable gangrène. Enfin, même si j’avais un handicap, tu ne serais pas capable de me battre.

Tu reprenais tes positions ridicules, et la rage brasillait dans son regard. Ton arrogance m’horripile. N’oublie pas qui tu es, Takehiko - mais surtout, n’oublie pas qui je suis. Peu encline à jouer, la douleur dans ses muscles encore trop bénigne pour satisfaire son appétit cupide - elle compensait la faiblesse de ses bras et la brutalité émoussée de son sabre par les taillades de sa langue, rêvant sans surprise des balafres qu’une vraie lame ciselait dans sa chair. Montre-moi à quel point tu m’as manqué.

Et là - un sourire, carnassier. Si la tension subsistait dans ses épaules, elle lui paraissait bien secondaire face à l’afflux ébouillanté de sa convoitise. Décidément, ta confiance m’agace prodigieusement. Je n’ai rien à te prouver, cousin, et tu n’as rien à me réclamer. Jamais elle ne t’avait considéré comme un membre de sa famille ; un atout, certainement, mais rien de plus. Le sang qui coulait dans tes veines tirait sa source d’une rivière trop éloignée de la sienne, qu’elle considérait suffisamment inférieure pour que le désir aliéné de planter son talon dans ta carotide l’agite. Elle n’espérait t’écraser lors d’un bête entraînement de sabre, mais savait sans nul doute qu’elle maîtrisait assez d’autres domaines pour savourer le contrôle.
Pourtant, elle attaqua.

Entre ces murs, c’était une histoire tragique ; élève minable face au professeur, elle ne pensait te tenir tête que dans un doux rêve, une illusion née pour la piéger. Et c’était à cette réalité qu’elle avait cédé sa résolution, lorsqu’elle heurtait le sol et que ses membres abhorraient le traitement qu’elle leur infligeait. Mais Eirin n’avait jamais été femme à écouter les désirs de son corps. Tu es un piètre enseignant. Peut-être devrais-je quérir l’assistance de Takamori, souffla-t-elle fièrement - si l’idée d’une telle relation avec son cousin faisait vibrer dans ses os un tout autre sentiment, elle n’en montra rien et couvra sa révulsion d’un rictus lascif. Qu’en penses-tu ? Sûrement saurait-il me combler au moins autant que toi.
Désinvolte, elle rit.



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13.10.96
Foutaises qu'elle lance dans un rire lugubre, et tes yeux se lèverait presque au ciel. Non, elle n'aurait que faire d'un sabre dans une situation telle que celle-ci, mais sa garde devrait quand même être prête. Attaque-moi dans un couloir, et c'est à mains nues que je t'égorgerai. Et la menace sonne si tendre et si douce à tes oreilles ; elle en serait incapable. Incapable car moins forte, moins tacticienne, moins puissante. Et ce n'est pas de l'arrogance, simplement un fait, une vérité qu'elle n'accepte pas.

Ton prénom coule sur ses lèvres comme la pire des insultes, comme la meilleure des injures et le rictus vient étirer tes lèvres qui pourraient la détruire avec tant de facilité. Ses armes sont ses mots ; cela ne fonctionne pas sur toi, n'a jamais vraiment fonctionné. Tu ne lui en laisses pas la possibilité. Pas vraiment, pas réellement.

Confiance, utilise-t-elle. Elle sait pourtant que ce n'est pas de la confiance, que c'est une simple réalité. Agacée, se dit-elle. L'agacement est trop faible, pour elle. La colère et le courroux sont ses armes, sont ses émotions, ses sentiments. L'agacement ne lui va pas, l'agacement est faible, médiocre, insignifiant. Elle n'était rien de tout cela. Et pourtant, quand elle attaque, quand tu pares ces coups, la repousses, la bouscules, la met à taire, elle est faible, médiocre, insignifiante. Sa langue acérée vient souffler des injures, comme une offense que tu chasses d'un geste de la main. Piètre enseignant peut-être, tu n'es pas là pour lui enseigner quoi que ce soit, mais l'incompétence t'est inconnue. C'est plutôt elle, qui est une piètre élève.

Qu'en penses-tu ? Sûrement saurait-il me combler au moins autant que toi ? Dans ses yeux danse une flamme que tu reconnais, ou peut-être est-ce la tienne que tu aperçois dans le reflet qu'elle te renvoie. Voudrait-il seulement s'abaisser à te combler, cousine ? L'indifférence est feinte, car s'il elle requiert les compétences du chef de clan, pour qui te fait-elle passer ? Pour un incompétent. Et tu es loin d'être un incompétent. Tu refuses qu'elle aille te calomnier auprès de cet homme que tu admires presque. Lève-toi. Remets-toi en position. Tu attends qu'elle s'exécute pour venir parfaire sa posture d'un coup de pointe, de sabre, peut-être même que c'est ta main qui effleure le bas de son dos pour la redresser. Et tu te remets devant elle.

Elle réveille en toi des instincts que tu exècres.

Le premier coup que tu donnes est lent, trop lent, juste pour que sa garde soit relevée, redressée, prête. Puis un autre, et encore un autre, et toujours un autre, pour qu'elle pare chacun de tes coups. Et le rythme s'accélère, lentement, doucement. Et c'est à son tour d'attaquer. Peut-être plus vivement que tu ne l'as fait.
Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
coats of goldhoney-dripping blades Voudrait-il seulement s’abaisser à te combler, cousine ? Yeux de vipère léchaient les abords de ton visage pour y déceler ce que la langue cache - un sentiment humide, répugnant, qui glissait contre ta peau en serpentine traîtrise. L’humiliation était une émotion apatride pour Eirin ; pas qu’elle eût frôlé la perfection tant désirée, mais plus qu’elle eût clos tout son être à cette inutile douleur. Armure de satin ceinturée autour de ses hanches couvrait jusqu’aux pointes affûtées de ses griffes. Il est mon cousin le plus proche, et mon professeur. Il s’agit d’un devoir, et non d’une volonté. Takehiko, tu es si simplet, rit-elle vicieusement.

A la froideur rêche du sabre de bois s’opposait aisément le tiède contact de tes doigts le long de son dos - elle ne pipa mot, raffermissant la prise de ses mains autour de son arme, et peut-être de son âme. Elle subit l’assaut sur des jambes tremblantes, la fatigue dominée par des instincts vengeurs, furieux ; si quelques coups faisaient déjà fleurir sur son derme pâle le rouge violacé des ecchymoses, peu lui importait. Eirin se dressait d’avance dans le désir pourpre d’attaquer, ripostait d’une poignée de parades faiblardes pour reprendre le contrôle de son souffle - distraction de courte durée, les muscles de ses bras bandés dans une salve bouffie d’agressivité.

Nul discours malin pour abîmer ses poumons, deux ou trois veines saillaient tant bien sous ses mèches trempées de sueur que sur le dos tendu de ses mains ; des larmes piquaient les coins déjà mouillés de ses yeux dans un cocktail minable de douleur et d’un million d’autres horreurs. Eirin ne frappait que pour être frappée, ne levait les bras que dans l’espoir infâme d’y sentir la brûlure des articulations esseulées - sa technique réduite à la mémoire motrice, chaque offensive tourmentée d’affliction. Il ne fallut qu’une poignée d’instants faciles pour qu’elle perdît le peu d’avantage qu’elle avait gagné et, dans un soupir agité, si tremblante qu’une feuille abandonnée sous le vent, elle jeta son sabre à terre et te tourna le dos. C’est assez. Merci de ta sollicitation.
Ses épaules frissonnèrent une infime seconde et, le visage à demi obscurci par le blanc de sa crinière, elle tira sa quiète révérence, ses doigts tressautant contre la porte.



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13.10.96
Devoir ou volonté. Ces deux mots sont synonymes, semblables, identiques. Tu n'as pas à faire la différence entre devoir et volonté, car les deux sont censé être liés ; les deux ne font qu'un dans ta mémoire, ne font qu'un dans tes pensées ; ne faisaient qu'un dans tes souvenirs les plus lointains, jusqu'à la perte de cette silhouette que tu as tant aimée et admirée. Encore maintenant, les deux s'emmêlent, semblent être tissés l'un à l'autre. Et pourtant, ta volonté propre prend un tournant différent de ton devoir. Ah, Takehiko, peut-être a-t-elle raison.

Les larmes perlent aux coins de ses paupières, et tu serais tenté d'arrêter, peut-être même que tes coups se font moins violents, moins brutaux ; mais tu ne t'arrêtes pas. Elle n'a ni demandé, ni supplié, alors pourquoi t'arrêterais-tu ? Puis un geste violent, elle fait volte-face alors que tu restes le bras ballant, alors que tu stoppes l'attaque avant qu'elle ne la touche. L'irritation gagne tes traits et tu te fais violence pour ne pas lui répondre qu'elle ne choisit pas quand elle en a assez. Mais tu n'es pas son professeur, Takehiko, et tu es même son inférieur. C'est elle qui est censé donner les ordres, et c'est toi qui es censé les exécuter.

Et ça t'horripile.
Tu détestes ça.

Elle semble pourtant fébrile, fatiguée et tu soupires, las. Veux-tu que je t'accompagne ? A l'infirmerie, jusqu'à sa chambre. Et veut-elle, désire-t-elle et non pas a-t-elle besoin, car Fujiwara Eirin n'a besoin de rien si ce n'est de grandeur, et ce n'est pas toi qui va le lui apporter.

Tu ramasses le sabre jeté froidement sur le sol et le replace avec les autres, posant le tien par la même occasion. Tu attends une réponse, et dépendant, tu reprendras ton entraînement, ou non.
Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
coats of goldhoney-dripping blades Les muscles éprouvés de ses cuisses se lamentaient à chaque pas - elle ignorait délibérément les appels d’un corps qui n’avait nul droit de lui dicter sa conduite, et n’aspirait qu’à en déchirer la coquille, à s’extirper de cette immonde prison. Son souffle rauque osait trahir l’étendue de l’épuisement qui l’accablait, et même la sourde douleur des hématomes qui perlaient le long de ses bras ne paraissait suffisante. A la faiblesse de tes coups, sa haine redoubla de violence, et seule sa fatigue sut couper court à ses frénésies.

Veux-tu que je t’accompagne ? Ses doigts se figèrent, déjà engouffrés dans le creux de la porte. Dans le fond de son gosier se fichaient quelques sanglots en flèches pitoyables, et elle se déchira la gorge dans un déglutit décisif, ses yeux luisants de ce qu’elle peinait à enfouir. Pourquoi voudrais-je que tu m’accompagnes ? Quel intérêt y trouverais-je, Takehiko ? Il n’était plus rien que tu pouvais lui apporter, pas même la satisfaction de son derme éclaté, dégoulinant des poisons qui nécrosaient ses veines.

Dans une inspiration chevrotante, elle banda piteusement les muscles de son bras et força la porte à s’ouvrir, consciente des tressauts éprouvés de ses jambes. Tu n’es à mes ordres que lorsque je le désire. Le reste du temps, ce que tu fais ne m’importe guère, cousin. Trouve ta volonté de ta propre initiative. Et sans un regard en arrière, forçant ses talons à plier l’échine sous ses injonctions, elle s’évada.



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Elle s'arrête à tes mots, telle une reine qui s'arrête à la supplique d'un serviteur, d'un mendiant. N'es-tu que ça, Takehiko, un mendiant ? Tu sens dans sa posture la douleur de son règne ; tu entends dans sa voix la souffrance de sa dynastie. Quel intérêt y trouverait-elle, Takehiko ? Aucun ; tu n'es d'aucun intérêt pour elle. Tu n'es que l'exécutant, l'exutoire, celui qui courbe l'échine et qui libère les douleurs, les pulsions, les besoins de grandeur.

La porte s'ouvre sur son empire qu'elle va fouler, faible et fébrile, mais jamais elle ne demandera ton aide, jamais elle ne l'acceptera, et jamais elle ne te dira qu'elle te désire à ses côtés. Mais peut-être, au fond, as-tu espéré qu'elle t'autorise à marcher à ses côtés. Mais tu n'es que le servant, le serviteur, l'exécutant, l'exutoire, rien d'autre.

Et alors elle s'avance, part sans hésitation et il ne te faut qu'un instant pour la suivre, pour la rattraper. Ta main saisit son coude avant de glisser jusqu'à son avant-bras. Caresse ou simple geste. Tu ne sais toi-même. Tu l'arrêtes le temps de la forcer à s'appuyer sur toi, d'accepter ton étreinte. Et là, juste devant le dojo, tu l'observes de toute ta grandeur, tes yeux plongés dans les siens. Aucun intérêt, et c'est bien pour ça que je t'ai demandé si tu le souhaitais. Et son prénom brûle tes lèvres.

Eirin.
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Eirin Fujiwara
coats of goldhoney-dripping blades Eirin ne trouvait refuge que dans la solitude—tailladait ses chairs pour y dénicher sa lucidité, vidait ses tripes dans l’espoir d’exempter son corps de tous les poisons qu’ils y glissaient constamment. Elle ne voyait nul réconfort dans la compagnie de ses proches, sauf un ; et si elle aspirait à le voir à ce jour, si tout son être l’exhortait à aller cueillir l’amour sur des fruits encore mûrs, elle n’en fit rien. Car rien n’était plus humiliant, à son auguste avis, que la vulnérabilité.

Devant toi, cependant, quelque chose se fissurait. Oh, bien loin de l’affection, c’était une forme de confiance engendrée par un égotisme absolu ; quel bien t’apporterait la trahison, quand Eirin elle-même t’avait fait don de tant de choses ? Non, elle ne craignait nûment que tu fûs un danger, si tant était qu’elle suivait la directive de votre chef commun. Aussi, au contact tiède de tes doigts, la fente qui lui ouvrait le poitrail s’élargit piteusement, arrachant un frisson monstrueux à l’entièreté misérable de son corps meurtri. Aucun intérêt, et c’est bien pour ça que je t’ai demandé si tu le souhaitais.

L’ombre mort-née d’un sourire menaça de soulever sa commissure, et elle appuya à peine son flanc contre toi. Tu n’es en aucun cas capable de réaliser le moindre de mes souhaits, affirma-t-elle dans un frêle soubresaut. Mais qu’importe, tu t’es déjà élancé à ma suite comme un fidèle laquais. Et, si fière était-elle, la lippe ourlée d’arrogance, il ne fallut qu’un instant pour que ses chairs ne rendent les armes, trop surmenées. Dans l’amorce d’un rire goguenard, au toucher rassurant de tes doigts, elle s’effondra.



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Anonymous
IN THE COAT OF GOLD
13.10.96
Le masque s'effrite, tu le vois se décomposer, pâlir à vu d’œil et ton étreinte se resserre sur son corps alors qu'elle s'appuie sur toi, à peine, mais le soulagement vient détendre tes épaules. Tu n'es en aucun cas capable de réaliser le moindre de mes souhaits, et tu aimerais croire que non, au contraire. Tu aimerais croire que tu peux combler quelques uns de ses désirs, qu'ils soient terribles ou macabres, envers le monde ou envers elle-même. Elle te compare à un fidèle laquais, mais tu n'as jamais été le sien, tu n'as jamais été son pion et tu ne le seras jamais ; tu n'appartiens qu'au chef de famille, qu'au chef de clan, tu n'appartiens qu'à Takamori et seulement qu'à lui, et tu es censé n'obéir qu'à ses ordres.

C'est de ton plein gré, que tu obéis à ceux d'Eirin. Eirin, Eirin, Eirin. Et alors, elle s'effondre dans tes bras, et tu l'accompagnes dans sa chute. Il ne te faut que quelques secondes pour la serrer contre ton torse, bras dans son dos, l'autre sous ses genoux. Tu observes les cheveux blancs glisser sur son front, coller à ses joues et tu détournes le regard, marmonnant alors : Idiote. Plus qu'une insulte, moins qu'une parole affectueuse. Tu abandonnes le dojo, porteur de la princesse déchue ; et tu as l'impression que ta descente aux enfers ne vient que de commencer.
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