— MAHOUTOKORO
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(event #7) <yume> and the universe said: i love you.
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what if i am incapable of tolerating my own heart?
j'ai le coeur qui bat le sang qui pulse le souffle qui manque et mes jambes qui courent qui courent qui continuent qui dévalent qui avalent les escaliers les tatami le bois et la pierre qu'importe oh de mes pieds nus et bam bam bam qu'est-ce que c'est ? qu'importe,
les yeux qui bougent si vite tout est flou et rien ne les accroche ah ça semble si gris malgré les uniformes multicolores et mes oreilles n'entendent rien de ce qu'elles veulent c'est d'un brouhaha tout ce sang qui revient mais il est si frais et si chaud c'est comme s'il me disait ah, enfin, et c'est une nouveauté vieille d'il y a trois ans, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus, qu'importe,
je cherche et je cherche et je cherche
et je te (re)trouve
je crois que le monde arrête de tourner.
et mon aorte qui rugit et mes pieds gelés et mes yeux embrumés et mes mains abandonnées
je crois que le monde est devenu meilleur en une seconde, je te jure les couleurs sont plus vives plus jolies regarde ! c'est du vert du blanc du noir, j'ai envie de croire que je n'ai besoin de rien d'autre pour voir
je -après le calme la tempête et j'ai l'impression que tout est un rêve (toi) une chose qui n'est pas tangible ah est-ce que j'arrête enfin les cauchemars ? est-ce que -qu'est-ce qui est vrai ? qu'importe,
mes jambes courent encore et elles ralentissent pour que mon impact soit doux mais je te jure j'ai juste envie de coincer mon nez dans ton cou de glisser mes lèvres sur ta gorge de sentir l'odeur de ta nuque et
tu m'as tellement manqué yume si tu savais et je pourrais me demander comment j'ai fait pour t'oublier ? mais je n'ai pas envie oh je veux juste fêter fêter fêter et si j'avais tous mes esprits je t'aurais déjà embrassé ah mais voilà il s'est passé tant de choses et aucune à la fois oh si tu savais combien je suis désolé de tout ce que j'ai fait je te serre fort contre moi je suis terrifié à l'idée que tu puisses à nouveau t'échapper de ma mémoire ah plus jamais ça plus jamais plus jamais ça fait trop peur
je veux rester là pendant des heures des jours des mois
à reprendre mon souffle à côté de toi
(bouteille d'oxygène, parachute de secours)
ne t'en vas pas
restes la
dis-moi que tu existes.
que t'es pas un rêve.
que c'est bien vrai.

et mon front qui se colle contre ton front
tes yeux tes yeux tes yeux
tes cheveux tes cheveux
tes lèvres
je t'aime.
Yume Ueda
(event #7) <yume> and the universe said: i love you. 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
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Yume Ueda


And the universe said : i love youDans un monde où tu n'existerais pas, il y aurait sans doute un sens, je le crois
Oui, mais dans un monde où tu n'existerais pas
Les étés seraient sans moments de joie
Dans un monde où tu n'existerais pas, les histoires qui font rêver n'en seraient pas
Et qui pourrait rêver d'un monde sans toi— Nandemonaiya // Mioune




Si tes pleurs renferment le bonheur
Si tes rires montrent ta douleur
Tu verras ce grand pouvoir que pouvait avoir le coeur
Je n’ai pas envie de me lever. C’est à peine si j’arrive à émerger. C’est difficile, quand on manque de volonté, vous savez. Quand on n’a même pas l’envie d’aller déjeuner – j’ai retrouvé de l’appétit, pourtant ; vraiment. C’est juste qu’il y a des jours où je n’ai envie de rien et que Morphée, encore si près de moi, m’offre des bras plus accueillant que ce que me propose ma journée. Mais dehors, il y a Hélios – ou est-ce Zeus ou je ne sais quelle autre divinité qu’on a tendance à oublier – qui proteste, pour une raison que j’ignore : il hurle son mécontentement et ça résonne dans toute la pièce.

Je me lève – je vous l’avais dit, ce n’est qu’une question de motivation et ce bruit a suffi à attirer mon attention. J’observe par la fenêtre, sans rien voir de particulier ; il n’y a que la tristesse de l’hiver et des paysages qui parviennent à rester beaux malgré les arbres nus et les couleurs ternes. Alors, je m’habille et je décide de sortir ; peut-être trouverai-je plus d’informations.

Je ne m’attarde pas dans la salle commune, c’est la grande salle que je veux rejoindre, retrouver ceux dont je suis proche. Mais.

C’est toi que j’entends. C’est toi qui coures vers moi, les pieds et l’air (AFFOLE). Tu multiplies mes interrogations : que s’est-il passé ? Est-ce grave ? Est-on en danger ? Est-ce que quelqu’un a été touché ? – par quoi, je ne sais pas.

Tu me sers dans tes bras. C’est si soudain – pas violent, non, juste surprenant ; depuis combien de temps exactement ne s’est-on plus touché ? Ah, je sais : depuis le 7 septembre. Presque trois mois et rien ne me préparait, réellement, à ce que ça change aujourd’hui.
Pourquoi maintenant ?

Tu m’as tellement manqué. Je me suis figé. J’ai l’impression de ne pas savoir où mettre mes bras et, honnêtement, c’est étrange pour moi d’être mal à l’aise avec toi – c’est devenu presque une habitude, pourtant, ces derniers mois. Tu sais, on s’est vu il n’y a pas si longtemps, alors j’ai du mal à comprendre. Comment j’ai fait pour t’oublier? On s’est mis d’accord pour penser que tu l’as fait exprès, mais… Ah. Attends. Pourquoi tu me dis ça ? Je suis désolé. Plus jamais ça. Non. Non, plus jamais. Pas si on peut l’éviter. Mais je ne suis même pas certain de comprendre et –

Est-ce vrai ? Ce que j’ai l’impression d’entrevoir, les réponses auxquelles j’ai envie de croire : est-ce que tu te souviens de moi ?

Dis-moi que tu existes. Que t'es pas un rêve. Si j’avais l’envie de plaisanter, je te dirais que c’est l’essence même de mon prénom, Kiyo. Mais parfois, j’ai plutôt l’impression d’être un cauchemar ou de vivre au beau milieu d’un.
Que c'est bien vrai. Non, toi, dis-moi que ça l’est. Je ne sais pas encore si je dois y croire ou pas.
Je t’aime. Je m’accroche finalement à toi. Mes bras qui t’enserrent et mon front contre le tien et mes yeux qui se ferment et mes lèvres qui tremblent – je crois que j’ai déjà des larmes sur mes joues.

« Est-ce que… est-ce que tu te souviens ? »

J’ai besoin de savoir, d’être sûr que c’est bien réel. De savoir si tu es toi ; celui d’avant la bibliothèque, celui que j’ai toujours connu. A moins que tu ne sois un nouveau toi, un mélange des derniers mois. C’est stupide, en fait, parce que ça ne veut pas dire grand-chose : être soi. Parce qu’on peut être qui on veut et qu’on sera toujours quelqu’un de différent selon la façon dont les autres nous voient.

Je tremble.

« Dis-moi que c’est vrai. »
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help me i don't know how to begin
mes paupières sont des ancres oh elles m'emmènent si loin de la surface de la réalité et elles tombent tombent tout au fond -je n'ai pas peur des abysses, ni des monstres qui s'y cachent ah je suis prêt à tout je crois j'irais me battre des années entières rien que pour une possible promesse (toi, toi et moi)
je crois que je retiens mon souffle mais ce n'est pas si important oh non et même les bruits ont comme un brouillard autour d'eux mais mes mains mes mains, ces doigts glacés de l'hiver qui viennent se réchauffer dans la cascade de tes cheveux, dans les montagnes de ta nuque blanche, sur ta peau parsemée de grains étoilés
j'ai peur, et en même temps ça m'est égal
j'ai dépassé ce stade, je suis assoiffé de liberté et d'avancer et de tout assimiler et de corriger et de t'aimer
on est le même genre de désespérés
brusquement bousculés par la réalité
un peu paumé dans l'enchaînement des actualités des nouveautés des destinées
est-ce que tu crois qu'on a défait les fantômes du passé ?
moi j'ai envie de croire, et de ne jamais oublier
(tout le mal que je t'ai fait)
(tout le bien que je te veux)
(tout ce qui nous attend encore)
et mes ongles qui tracent des lignes sans fin -mes empreintes sur l'arrête de ta joue, le pouce contre ta jugulaire (ça pulse ça pulse et tu es bien vivant c'est ---)
relève la tête
ouvre les yeux
s'il te plaît
je veux voir ces iris, et tous les souvenirs dedans
oui
n'en laisser aucun de côté, tous me les remémorer
(les bons les mauvais tout ce qui nous a façonné jusqu'à ce qu'on en arrive à vraiment s'aimer)
je me souviens. je me rappelle. je --
j'abandonne je craque et les murs qui tremblent me semblent être si logiques qu'ils ne m'impressionnent pas ah non parce que vraiment le monde a l'air de ne pas tourner rond tant que je n'ai pas mon nez qui chatouille ton cou tant que l'air ne se résume pas qu'à ton odeur tant que, au final, l'univers ne devient pas toi
j'ai fait pas mal de conneries, hein ? je suis désolé. je suis désolé. je te jure. je -- je veux -- tout réparer mais n'est-ce pas une fausse bonne idée ? parce qu'au final, il vaudrait mieux tout recommencer et ah enfin enfin enfin être honnête et arrêter de mentir de me cacher d'essayer de me changer --je suis désolé. des sanglots secs, trop choqué pour pleurer, les bras trop serrés mais qui jamais jamais ne pourront t'étouffer.
Yume Ueda
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And the universe said : i love youDans un monde où tu n'existerais pas, il y aurait sans doute un sens, je le crois
Oui, mais dans un monde où tu n'existerais pas
Les étés seraient sans moments de joie
Dans un monde où tu n'existerais pas, les histoires qui font rêver n'en seraient pas
Et qui pourrait rêver d'un monde sans toi— Nandemonaiya // Mioune




Si tes pleurs renferment le bonheur
Si tes rires montrent ta douleur
Tu verras ce grand pouvoir que pouvait avoir le coeur
Il y a des rêves qui paraissent réels – regarde, moi je suis là ; je ne suis pas juste un de ces songes qui vous façonnez, comme vous voulez. Il y a ceux que l’on fait si souvent et auxquels on croit tant, oh tellement, qu’ils nous en paraissent réels. Et il y a des cauchemars, si horribles, qu’ils nous paraissent encore plus vrais. Mais tu sais, le plus triste là-dedans, c’est que ce sont plus souvent eux, qui deviennent réalité. Mais quelque fois, il arrive que les rêves se réalisent aussi.
Combien de fois ai-je crains que tu me quittes, avant que ce soit vrai ?
Combien de fois ai-je rêvé que tu retrouves cette mémoire, qui ne te séparait que de moi ?

Et même en retrouvant la mémoire, en te souvenant de tout ce qui nous a façonné, je ne pouvais espérer que tu reviennes jusqu’à moi. Tu aurais pu m’en vouloir encore. Être passé à autre chose. T’être rendu compte que c’est mieux ainsi et qu’au fond, nous deux, ce n’était que des erreurs accumulées au fil des années.

J’ai l’impression d’être dans un de ces films, où le garçon se rend compte à quel point la fille est importante pour lui et court la retrouver pour lui promettre de l’aimer. Ou encore, dans ces films catastrophe, où les protagonistes s’avouent leur amour, alors que le monde s’effondre – il y a même les murs qui tremblent, autour de nous et du brouhaha, là-bas, au dehors. Le point commun dans ces histoires, c’est qu’elles se terminent toujours bien et ça, tu vois, ça me donne envie d’y croire.

Mais surtout, il y a tes excuses – et tes mains sur mon visage. Ta volonté, de tout recommencer – et tes sanglots. Ton honnêteté – et tes yeux qui cherchent les miens. Je te regarde, les joues mouillées. Je veux te croire et te pardonner et accepter. J’ai peur des erreurs, mais je crois que te refuser cette chance en serait une aussi et je ne peux supporter la simple idée de te repousser.

« Je t’aime. »

Je ne te l’ai jamais dit réellement, alors je veux le faire, au moins maintenant. Et si on doit mourir maintenant, je ne partirais pas avec ce regret.

« Je t’aime, Kiyo, et… »

Je t’enlace un peu plus, encore. Ce n’est pas que je resserre mon étreint – la tienne est déjà forte, comme un étau dont je ne voudrais jamais m’échapper – mais je me colle un peu plus à toi. Je me fonds contre toi et peut-être qu’on ne pourrait ne plus être qu’un – comme le yin et le yang, tu sais, on en revient souvent à lui. Je veux imprégner mes vêtements et ma peau de ton odeur, pour l’avoir toujours sur moi, même quand tu ne seras plus contre moi.

« Promets-moi juste que ce sera différent. Pas… toi. Mais, nous deux. »

Pas toi, non, toi tu es déjà parfait comme tu es. Toi, tu es déjà tout ce que j’aime, depuis tant d’années. Toi, tu as fait des erreurs bien sûr, mais moi aussi, j’en ai fait tant et tant. Et avec tout le monde. Et moi, je veux juste être sûr que tu es prêt à les rattraper. Et que tu ne me laisseras plus tomber.
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sipping on straight chlorine
que le bois craque, et que le ciel hurle, et que les vagues rugissent : ça surprend si peu les feux d'artifice qui étincellent au bout de mes doigts
ils s'envolent, reviennent, repartent, hirondelles d'un début de printemps -oh, si impatient déjà des fleurs à venir mais tout viendra en son temps, et rien ne se noiera parce qu'on les protégera, parce qu'on sait au moins comment faire ça
le pouce qui souligne ta pommette, l'index qui te recoiffe frénétiquement
je crois que je n'ai pas le droit d'essuyer tes pleurs mais je le fais quand même, et je sais qu'ils sont à moitié remplis de bonheur, à moitié lourd de tout ce qu'il s'est passé
quelle histoire, quelle histoire,
quelle aventure, quelles péripéties,
j'en ai assez vécu pour toute une vie.
(et je crois que j'ai déjà un âme aussi vieille que la terre ah je veux juste rester dans un chez moi, pas trop grand, pas trop petit ; un salon au couleur de bois, une étagère remplie de plante, un kotatsu géant au milieu du salon et des après-midi paresseuses qui ne nous laisseront pas nous échapper)
j'avais compris, yume
je crois que je le savais, et que c'est aussi pour ça que je me suis permis oh toutes les atrocités qui m'ont fait vomir
et pourtant, ah pourtant, c'était plus facile de faire semblant, jusqu'à ce qu'on n'ait plus rien à dire de bien convaincant
rupture rupture rupture
il va falloir que je prenne mon temps, yume. il faut que je- il faut y aller doucement, étape par étape, il faut que je parle à kyoko il faut que je- j'ai tellement de choses qui ne vont pas. s'il te plaît ne me considère pas comme parfait c'est le pire des vices que d'être aveugle quand on aime, c'est bien simple : laisse-moi mon humanité et tu ne sera plus esclave, ça serait si facile de de nouveau te traîner dans la boue si tu me déifie encore encore encore -mais comment fais-tu ?
regarde :
(champ de bataille abandonné, des tombes mal refermées, des bout d'épées encore dans les plaies)
(un homme qui aime en détestant) (des erreurs dont la nature doit se délester) (des choses qui n'ont pas de sens et qui ne devraient pas me contrôler)
il faut que j'arrête de me considérer comme anormal. et pourtant vraiment ça frissonne partout dans mon cerveau ça agite mes connexions nerveuses ça crie des mots affreux et ça dit ah ça dit tout ce qui me fait le plus mal -depuis quand est-ce que c'est possible ça, depuis quand c'est pas autre chose que dérangeant depuis quand c'est autorisé depuis quand je suis d'accord (depuis jamais) d'un garçon et d'un second, d'un pur et d'autre chose, d'un faux-japonais et d'un bordel sans nom
il faut que je fasse ça un peu seul, tu comprends ? sinon- sinon ça ne sera pas solide, sinon ça sera toi et ça sera lourd et je veux pas -- mais, bien sûr. bien sûr. j'ai du mal à dire nous parce que vraiment qu'est-ce qu'on est ? (je crois que je connais la réponse mais ça fait peur parce qu'une fois qu'on met un mot c'est un peu comme un verrou et moi je ne suis pas magicien, quand les vagues s'abattent je n'arrive pas à me défaire des chaînes) enfin, tout ça, et je continue la paume dans ton dos et le pouce qui bouge doucement avant arrière avant arrière c'est tellement plus simple que ces kanji aux milles sens j'ai du mal alors je viens et j'adosse ta tête dans ma clavicule ah juste pour t'y reposer un peu rien qu'un peu, tout doucement, et je chuchote je suis désolé mais ça va aller. j'ai beaucoup d'émotions. tsunami.
Yume Ueda
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And the universe said : i love youDans un monde où tu n'existerais pas, il y aurait sans doute un sens, je le crois
Oui, mais dans un monde où tu n'existerais pas
Les étés seraient sans moments de joie
Dans un monde où tu n'existerais pas, les histoires qui font rêver n'en seraient pas
Et qui pourrait rêver d'un monde sans toi— Nandemonaiya // Mioune




Si tes pleurs renferment le bonheur
Si tes rires montrent ta douleur
Tu verras ce grand pouvoir que pouvait avoir le coeur
Tu as besoin de temps, ça semble évident. Et pourtant, du temps, j’ai l’impression de t’en avoir déjà tant donné – des années à faire durer une relation nous tirant vers le fond ; des semaines à espérer tes regrets et d’autres à tenter d’accepter que tu aies oublié. Des mois à t’offrir des bouts de moi et à t’aimer en secret – qu’importe à quel point tu pouvais t’en douter. J’ai toujours été patient. Et surement trop dépendant et bien trop indulgeant. Mais j’en ai assez de faire semblant. De mentir et de me laisser trop attendrir. De tout te céder, juste pour te garder.

Ça nous a mené à beaucoup d’erreur ; vois : je ne prendrai plus le risque de perdre Ange, ni de cacher autant de secret. J’écouterai les conseils de Masachige, de Tsubaki et de Kiyoshi. Et si j’ai embrassé ce dernier, c’est que j’en venais à douter : de tes sentiments, des miens, de nous deux. Et aussi parce que j’avais besoin de la sécurité qu’il m’offrait et d’une affection qu’il n’irait pas blâmer.

Y aller étape par étape, dans le fond, on ne l’a jamais vraiment fait. On a pris notre temps, c’est vrai, mais on ne savait jamais vraiment où on en était et finalement, tout ce qui était clair, c’est qu’on ne devait pas en parler, ni se montrer ; que ce n’était pas fait pour durer. Et même maintenant, tu te jettes dans mes bras avant de finalement me demander du temps. Mais, eh, je peux pas réellement t’en vouloir. Tu sais, je crois que je préfère ça, que toi aussi tu prennes conscience de nos fautes et qu’on soit deux à essayer de les réparer.

« Je sais. Je – Je comprends. Et je veux que tu sois sûr que c’est ce que tu veux. »

Et surtout que tu sois capable de le supporter et, en réalité, j’ai peur que tu découvres que c’est mon asservissement qui te plaisait. Ou que tu ne parviennes jamais à te – nous – trouver normal-aux. Mais, on s’est déjà séparé et tu m’as même déjà oublié, alors tu sais, je crois que je me suis déjà un peu fait à l’idée que nous deux ce n’était pas fait pour continuer – peut-être même pas pour exister.

« C’est pas juste toi… c’est moi aussi. Et je dois essayer de me détacher un peu de ça. »

Parce que ce serait si simple de recommencer comme avant et d’oublier les bonnes résolutions.

J’essaie d’avoir l’air fort, mais la vérité c’est que j’ai toujours autant envie de pleurer. On parle de prendre de la distance, pourtant je reste serré contre toi et, mon visage enfoui contre ta poitrine, je laisse les larmes s’écouler. J’ai juste besoin d’encore profiter.

« On devrait… on devrait sortir, non ? »

Laisse-moi juste le temps de réaliser : le tremblement, les élèves qui sortaient, le brouhaha lointain. Au final, on ne sait même pas si la fin du monde est arrivée ou si elle ne fait que commencer. Et je n’ai pas envie de bouger, mais si je ne le fais pas maintenant, je crois que je ne le ferai jamais. Alors, enfin, je finis par m’écarter.
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you were born from the stars, helios
est-ce que c'est vrai ?
est-ce que tu comprends vraiment ?
tu sais je me rappelle (ah! je me rappelle, dit-il, comme si c'était la plus simple des choses) combien parfois tu essayais de parler derrière les mots (comme des murs, des boucliers que tu m'invitais à traverser mais que je n'ai jamais écouté) et tu supprimais si bien tes pensées, à moins que je ne les dévorais, que maintenant je me demande si tu ne parles pas à nouveau que pour me faire plaisir (sourire) et je doute de toi parce que je sais que moi j'ai instillé distillé éparpillé des graines de mauvaises augures, d'horribles habitudes et j'ai peur que ça ait poussé que ça ait envahi tout ton cortex et ton esprit; adventices d'un nouveau genre : impossible à enlever, sauf à condition de t'arracher la moitié de ta sanité
yume yume yume est-ce que j'ai le droit de dire que tu es à moi ? (discours paradoxal) je crois que c'est un peu prématuré mais ça tente mes lèvres ça perle presque naturellement de mon cerveau à ma langue; c'est mes dents qui m'en empêchent, sceau de ma conscience, de cette maturité que j'essaie de faire grandir (elle marche à peine, la petite) et j'ai si envie que tu me sois dépendant mais en même temps que tu saches enfin ce que tu vaux et surtout qu'on grandisse et qu'on s'aide et qu'on n'en redevienne pas toxique
je veux. dans un souffle, dans le méandre de tes cheveux. ça ne veut pas dire que j'abandonne. au contraire. doucement. comme un conte avant de dormir, une berceuse d'enfance, un bout d'humanité avant l'inconnu de la nuit. ça veut dire que je veux essayer de -de construire quelque chose. je veux pas laisser encore mes émotions tout décider (hypersensible) ni mon père (petit caniche) ou-- ce qu'il s'est passé ces derniers mois, peu importe ce que c'était. (coup de main du destin ?)
je sais que ça fait beaucoup pour toi. enfin, non, je ne sais pas, je devine. il faut que tu me dises, tu sais ? que tu me parles. tu fera ça ? maintenant que tu peux être écouté. parce qu'avant je sais je n'ai fait que te bafouer que t'imposer des choses que tu ne voulais pas toucher du bout des ongles et je crois que je m'en voudrais toujours (mais peut-être un jour j'arriverai à ne plus y penser, à coup de tes sourires et de tes poèmes)
je parle même si tu es plus loin -même si mon cerveau me dit pas déjà ah ça faisait si longtemps et déjà j'ai l'impression de ne plus savoir mon nom
d'accord. il vaut sûrement mieux aller dehors. tant qu'à faire -et je n'ose pas prendre ta main quand je me retourne, mais je t'attends sur le chemin. (destin)
Yume Ueda
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Oui, mais dans un monde où tu n'existerais pas
Les étés seraient sans moments de joie
Dans un monde où tu n'existerais pas, les histoires qui font rêver n'en seraient pas
Et qui pourrait rêver d'un monde sans toi— Nandemonaiya // Mioune



Si tes pleurs renferment le bonheur
Si tes rires montrent ta douleur
Tu verras ce grand pouvoir que pouvait avoir le coeur
Yume. Ce sont sur tes lèvres que ce prénom sonne le mieux – et pourtant, sur celles d’Ange, il sonne avec douceur, en chanson. Et je crois que je ne pourrais pas m’en lasser ; comme une reconnaissance, un retour à mon identité, un appel à la réalité – celle qui me confirme que c’est bien à moi que tu t’adresses, que c’est moi que tu regardes. Je ne sais pas si c’est vraiment bon signe, je suis toujours aveuglé par l’amour, mais à défaut de pouvoir retrouver la vue, j’ai appris à lire le braille. A effleurer tes défauts et toutes les erreurs qui nous le faisaient.

Tu veux. Tu n’abandonnes pas. Tu as l’air si sûr de toi, si certain de tes affirmations. C’est de l’espoir que tu m’offres, beaucoup d’attente et de perspectives à entrevoir. Est-ce que tu promets de revenir, tôt ou tard ? Mais ce n’est pas maintenant, alors je ne peux m’empêcher de douter, parce que l’avenir est toujours si incertain et on ne peut jamais être sûr de rien.
Moi je ne savais pas que j’embrasserai Kiyoshi durant les vacances d’été et, qu’un mois après, tu me quitterais.

« D’accord. D’accord, mais – »

Mais je ne veux pas déjà t’ensevelir sous mes incertitudes. J’en ai tellement que mon esprit ne recèle plus aucun tiroir vide dans lesquels les enfoncer, les cacher, pour tenter de les oublier.

Regarde-moi, tu le dis toi-même : je devrais en parler ; je devrais t’en parler. Ne pas laisser toutes ces interrogations m’étouffer. J’ai déjà gâché tant de mes relations sur des non-dits. Seulement, voilà, moi aussi je dois apprendre. Ce n’est pas encore gagné ; ce n’est pas naturel pour moi d’avouer toutes mes vérités.

« J’essaierai. »

Je me sens misérable, au milieu de ton assurance. Je n’ai que ces quelques mots, que je parviens à prononcer d’une voix faible – compromise par mes sanglots. Le cœur pansé et pourtant déchiré. Tu devines bien, Kiyo, parce que c’est encore trop d’un coup et il me faut toujours un peu de temps, pour prendre du recul. Je devrais finir par m’habituer, entre la rupture, l’amnésie et maintenant ça. Un jour, peut-être, j’arriverai à gérer les nouvelles difficultés, sans m’effondrer.

« Désolé, je sais pas quoi dire, je – j’ai besoin de temps, moi aussi. Je te parlerai, Kiyo. Juste, c’est soudain. »

Et ce n’est surement pas le moment : deux adolescents, seuls dans les couloirs, alors que l’agitation règne ailleurs. Si l’intimité est de mise, la conscience l’est moins. Ainsi, je fais le premier pas, dans l’optique de sortir et, finalement, c’est toi que je suis.
Ou plutôt, je t’accompagne, comme deux égales.
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je pends à tes lèvres à ton mais qui laisse plein de suspensions dans l'air et tu ne le continues pas, tu le tues dans l'oeuf -il n'aura existé que dans le doute, pas l'affirmative, et alors c'est tout ce que tu me laisses, là, à moi, et je ne sais qu'en faire parce que j'en ai déjà plein sur les bras mais (ce fameux mais)
je comprends,
pas à pas
étape par étape
et ne crois pas mes verbes ma verve ah je trébuche sur les mots et j'ai toujours ce problème tu sais de traduction, mes couleurs ne résonnent pas bien en mots et si j'avais le temps, si j'étais sûr que tu comprendrais, si je n'avais pas peur de passer pour fou, je te dirais : c'est violet à l'extérieur, comme une mûre pas encore prête à être mangée, dure au centre ah pas agréable en bouche, et après ça devient vert, vert comme des épines de sapin, de celles qui sentent bons mais qui piquent et qui s'amassent sur le sol, et après ça devient vert plus clair, un peu comme de l'herbe, et parfois il y a d'autres nuances dedans, et je crois que c'est des fleurs, et après c'est jaune, et ça peut être du pus, et ça peut être du soleil
et quand on regarde de loin, c'est une ecchymose
encore frais ah d'où toutes ces choses-là mais tout ça pour te dire que je sais que tu me comprends mieux que beaucoup de gens et je vais essayer, bientôt, de guérir mes discours pour que tout soit clair (parce que ma détermination est tremblante mais présente, et non mon assurance n'est pas bien grande mais elle s'épanouira je veux y croire et j'ai besoin que tu y croies aussi)
je reste silencieux et
un peu plus tard, quand on rejoint les autres, avant de te quitter (pas pour de vrai, pas dans mon cœur) je te dis qu'il vaudrait mieux s'assurer que nos amis vont bien parce que mon âme tambourine soudainement vite quand je ressens vraiment l'ampleur des secousses et des catastrophes (mamoru) et, si tu veux, si c'est pas trop, si c'est pas trop tôt, si c'est pas une étape trop tôt, peut-être qu'on pourrait manger à la même table un de ces jours ? pas besoin de répondre là. tu me dira, d'accord ? et je souris
un peu crispé (comment pourrait-il en être autrement ?)
avant de m'éclipser (trop timide pour rester plus longtemps)
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