— MAHOUTOKORO
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— (event 7) i have no fear (ieyasu)
Koyoi Tsukino
古.
Citation : you don't like someone ? kill him.
Age : cent trois ans
Rang : s0
Amaterasu
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Koyoi Tsukino
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Koyoi Tsukino
fear—« remind me that the most fertile lands were built by the fires of volcanoes. » — andrea gibson, the madness vasehiroyuki n'aimait pas être dérangé le matin. il faut dire qu'il n'aimait pas grand chose. les temps étaient durs, et il ne parlait pas uniquement des drames qui revenaient de manière cyclique depuis le début de l'année. il avait du mal à trouver de nouvelles victimes. soit les pigeons se faisaient rares, soit il perdait en expérience. ou peut-être que vivre de petits larcins devenait fatiguant à la longue, mais qu'il ne s'en rendait pas encore. et passer du temps en retenues commençait même à l'agacer également. c'était un comble pour celui qui en avait pris l'habitude. peut-être devrait il changer, trouver un autre avenir que celui d'escort boy cambrioleur qui lui pendait au nez. un jour il finirait en prison. et le cours sur haragoku lui avait passé l'envie de devenir un criminel.

allongé sur le lit, toujours en caleçon, le gosse contemplait le plafond dans l'espoir d'une réponse divine sur ce qu'il devait faire. elle ne vint pas. à la place le destin plaça sur sa route un grand boum et un magnifique flash lumineux. une divinité quelconque devait lui en vouloir pour lui faire passer un tel message. que se passait-il dehors ? il se redressa, et se mit à scruter l'île par la fenêtre. quelque chose d'étrange rampait dans ce monde. mais le garçon gardait son inquiétude sous ses airs de jean-michel rien-à-carrer, incapable d'exprimer ses sentiments.

et puis le sol trembla. des secousses de plus en plus violentes. il ne savait pas vraiment quoi faire. fuir peut-être. mais ses jambes refusaient de bouger. la peur l'enserrait dans ses bras comme une amie tendre. il ne savait pas quoi faire.
hrp : notre premier rp ensemble je suis tout excité



Ieyasu Masamune
— (event 7) i have no fear (ieyasu) Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
Age : 19 (02/11)
Amaterasu
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Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

séisme au matin
toujours silencieux
le soleil au lointain

Lorsqu’enfin vint l’apocalypse, ce ne fut pas dans la torpeur tranquille d’une longue agonie, mais dans l’éclat terrible d’un glas qui s’échoue : la quiétude qui se brise tel du verre sous un impact et ses morceaux qui s’éparpillent aux tréfonds de tant d’estomacs qui se nouent.

Damoclès en lâcha son épée et il fallut à Ieyasu quérir en ses membres la force d’y prêter intérêt : l’excavation de son œil se voyait ourlée miséreuse d’un œdème andrinople qui en rendait la cernure que plus sombre et la soulignait d’une affliction d’autant plus prononcée –l’inflammation si tant bleue qu’elle s’en peinturlurait d’un mauve sordide.
La nuit avait cueilli son insomnie de la main intransigeante d’un bourreau diligent, berçant au tempo immuable du passage des astres l’entier désespoir qui s’écoulait de ses pensées. Car au long rythme d’un mois se creusait le trépas de Takashi, dont la présence en leur chambre en brillait par son manque : la douleur se drapait insidieuse et se plaisait à harponner son sternum à chaque aurore, lorsque le soleil venait échoir ses rayons et que son regard s’attardait sur des draps auxquels toute vie eut été ôtée.
Prostré au creux de sa literie comme un mort en son linceul, le rouquin attendait que sa peine y dépérisse, accordant aux enjolivures du lambris une plus grande attention qu’elles n’en eussent mérité.

Mais de la stable habitude qui en caractérise les matins, en ce nouveau jour les fondations s’y dérogent et grondent au sein même de leurs racines dans une agonie tellurique, qui pour peu en ferait naître pléthore de hurlements suppliques. Au diapason de ce capharnaüm c'est l’angoisse qui lui enserre le cœur, y presse son aorte d’un incommensurable poids – si bien qu’à la lente stase d’un instant encore, il songe à sa mort.
Mais alors que ce deuil pèse contre son ventre, son instinct l’agrippe et le harasse de stimuli nerveux : au substrat de ses cellules se synthétise une épinéphrine dont la grâce salvatrice fait éclore en son cœur l’eurythmie qui irrigue ses artères et en dilate ses bronches en un souffle fiévreux.

Taka— L’appel meurt lapidé sous la morsure de ses dents et délaisse dans son sillage l’affreuse conscience que les morts ne sont plus là pour entendre. Son souffle faibli en quelques inflexibles secondes avant de se reprendre, tandis que sur ses papilles persiste l’âpreté de la cendre. Misawa, debout, on doit sortir de là. Humblement vêtu de simples pantalons, l’accoutrée en dérisoire concordance à celle de son congénère, il n’en accorde guère plus qu’une brève pensée et bondit sur ses pieds.
*insert ff victory fanfare*
Koyoi Tsukino
古.
Citation : you don't like someone ? kill him.
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Koyoi Tsukino
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Koyoi Tsukino
fear—« remind me that the most fertile lands were built by the fires of volcanoes. » — andrea gibson, the madness vasebloqué. suffoquant dans un air qui lui semble vicié. il est un oiseau empaillé mais encore conscient. il n'agit pas, simple spectateur d'un monde qui tourne sans lui. sa posture est celle du fils de laocoon sans le ciseau surnaturel de polydore, figé dans un mouvement gracieux qui vire au ridicule après cinq secondes. autour d'eux le monde s'effondre sous les coups d'un shakespeare inspiré. bout par bout, il reprend vie, sort de sa tortueuse torpeur qui s'était installée délicatement sur ses tempes.

autour d'eux le monde s'effondre et il ne peut rien y faire. il regarde cet étranger intime dans une école qu'il abhorre et affectionne à la fois. les mots cognent à la porte de son inconscient, celui-là même qui le protégeait du danger en lui faisant prendre l'aspect des compagnons de méduse. “fiche moi la paix masamune, j'ai pas besoin d'un chien de garde.”, mensonge. l'enfant est un incapable drapé dans le manteau de l'orgueil. il survit tant bien que mal dans un monde qui le rejette, ou qu'il rejette, plus personne ne sait vraiment. c'est une vieille querelle, une clabauderie qui n'en finit plus de résonner, d'agir de sa propre volonté.

les secousses ne faiblissent pas. et pourtant il reste las. parce qu'il a un poids sur ses jambes. celui qui a toujours vécu dans la peur de se faire attraper, le voleur qui ne connait de repos que dans la fuite, celui-là ne peut être un héros. il faiblit au premier obstacle, s'effondre devant le détective et avoue le délit. l'enfant n'a pas d'honneur, c'est là son moindre défaut. il s'en est débarrasser pour courir plus vite après la fortune qui détale au loin. mais voici que revient la compagne du début, assise sur ses genoux désormais, enfant délicate, excitée à l'idée de refaire le jeu du cheval. hiroyuki n'a pas envie de jouer. il veut jeter l'enfant par la fenêtre. reprendre sa petite ritournelle kleptomane.

on entend des cris au loin : l'inquiétude, ou simplement l'imagination. une larme roule sur le visage albâtre. il ne peut pas quitter cette pièce à cause de l'autre aliénée lui écartèle l'estomac. son visage reste impassible, figé sur l'extérieur qui voudrait tant rallier. “aide moi...”, les mots sont étouffés, presque inaudibles. l'opprobre lui couvre les lèvres, mais lui n'en peut plus. “AIDE MOI” hurle-t-il tandis qu'un flot coule de ses yeux. l'enfant tortueuse vient de sauter, emportant peut-être avec elle le courage nécessaire.



Ieyasu Masamune
— (event 7) i have no fear (ieyasu) Nfud
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Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

séisme au matin
toujours silencieux
le soleil au lointain

La main mue de fébriles sursauts et le myocarde martelant un accablant boléro, Ieyasu en toute sa hâte se saisit de la lourde veste de son uniforme qu’il vêtit tremblant sous le vif trépas du monde sous leurs pieds. Peinturluré du soufre caractéristique de leur année, l’habit est tant vif qu’il en agrippe son regard et en rehausse l’opale blafarde de sa peau d’autant plus blanchie sous l’appréhension crescendo. L’instant plane terrible en secondes suspendues avant que retentisse à nouveau l’infernale symphonie de tellurisme craquelant : sopranos et altos en hurlements lointains soutenus par un chœur baryton de secousses constantes.

On n’a pas le temps pour ton venin—un feulement d’angoisse exalté des méandres de ses bronches, extirpé par vacillements à la seule force d’une crainte sanctifiée : bouge Misawa ! Les tremblements érodent sa patience plus certainement que le sel en ronge la roche, et les voici tous deux épris d’une impitoyable houle, effroyables araignées qui se voient navires voués à s’échouer. Font-ils ainsi de misérables médusiens, en perdition dans un océan de rien ; Ieyasu lui-même tente désespérément de racoler les fragments de sa propre confiance —non point de la dorure d’un kintsugi aguerri, mais au diapason d’une bienheureuse adrénaline qui hante la moindre ses muscles en la moindre de ses fibres.
Misawa en toute sa candeur agelaste, pétri d’angoisse, façonné dans un marbre immuable mais si tant froid et lointain qu’il n’en parait dans son tourment que plus irréel. Le rouquin de son œil dramaturge en mesure l’entière beauté, le tragique en étendard d’autant plus rudoyé qu’il en ressortait magnifié.

Et enfin il s’élance, main tenue à l’instar de Prométhée abandonnant un feu sacré pour se saisir du désespoir à sa portée : les lèvres engoncées de malédictions avortées il l’attrape —ce congénère de galères— le derme s’échouant sur son homologue dans un odieux fracas de peaux. Mais nuls plaidoyers à déverser en ces heures de grâces et de disgrâces : l’alexithymie dilate la muqueuse de sa gorge et boursoufle sa langue d’un impérieux immobilisme. Chaque déglutition s’érige en supplice dantesque, dont la plus infime réussite se voit aussi éminente qu’un couronnement triomphal. Vainqueur, l’ivoire de sa main sur la céruse de son bras : Je t’ai, maintenant, on y va.
Et dérivent-ils ainsi en cette fin du monde.
Koyoi Tsukino
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Koyoi Tsukino
fear—« remind me that the most fertile lands were built by the fires of volcanoes. » — andrea gibson, the madness vasela situation aurait pu être digne de l'antigone dépeinte par les doigts agiles de sophocle. mais non, elle était pathétique et risible, à l'image d'une mauvaise série mélo-dramatique. l'insolent criait au loup, à la mort, à gorge déployée tandis que phobos et deimos lui présentaient leurs terribles faces. c'était un cauchemar, une torture infernale. lui qui s'entichait de n'avoir ni doute ni frayeur se présentait dès lors sous son véritable jour : un agreste garçon totalement dépassé par les événements.

jamais il n'aurait pensé agir ainsi.
jamais il n'aurait cru être si misérable.
jamais.

à la dérive d'un monde qu'il haïssait, il était ballotté par un flot hurlant, jusqu'à ce que la main du salvateur agrippe son bras. le toucher délicat le ramenait à la raison, dans le corps le myocarde malingre reprenait de la force. il balbutia quelques mots, si peu compréhensible à moins qu'on n'y prête véritablement attention, “je te déteste... masamune... toi... les tiens...”. un vent délicat soufflait, du moins l'imaginait-il, car il n'y avait rien d'autre que le brouhaha incessant d'une fin du monde galopante en ces lieux.

quelques pas de plus dans cette école devenue champ de guerre après les secousses. juste assez pour recouvrer son état normal et éloigner enfin, dans un geste ample, les furies qui l'assaillaient et celui qui le soutenait. “je n'ai pas... besoin de toi...”, il articulait difficilement, encore sous le coup du choc, et ses pas se faisaient toujours plus vacillants alors qu'il s'approchait d'un escalier. la chute se profilait pour celui qui n'était toujours vêtu que d'un simple caleçon.
hrp : la tentation était trop grande de voir hiroyuki tomber en calbut dans l'escalier



Ieyasu Masamune
— (event 7) i have no fear (ieyasu) Nfud
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Ieyasu Masamune

séisme au matin
toujours silencieux
le soleil au lointain

L’espace flottant de quelques secondes fuyantes, Ieyasu est certain que la terre se fissure : ses fondations séculaires croulent, s’écroulent et se désagrègent, craquent et s’érodent sous l’entier poids du monde, un Atlas accablé par son propre et terrible fardeau qui règne despote sur des épaules jeunement redevenues frêles, tandis que les racines de la terre elle-même peinent à préserver la constance de leur éternité.
Il avisa l’horreur avec un esprit troublé et n’essaya guère de donner sens aux balbutiements saccadés d’un Misawa hanté, mais le charivari qui trémulait dans son oreille eut tôt fait d’amenuiser sa patience —déjà inlassablement érodée à chaque seconde qui s’écoulait en ce que le borgne trouvait de si indigeste compagnie. Putain mais jamais tu te la ferme Misawa ?!

Bientôt Jörmungand émergera des flots au son de trompettes triomphales, et dans sa gueule millénaire se noieront-ils tous, submergés par une eau saumâtre, suffoqueront sur un air au parfum progressivement délétère.
Ou les deux âmes se briseront les os après avoir avalé les marches sans en compter le relief ; l’avenir est une denrée incertaine, et celui-ci se désagrège sous leurs pieds.
Le vertige d’un instant, Ieyasu se confronta à la morbide hésitation de laisser choir l’Icare : le malheureux éplumé, dépouillé de tout sinon pourvu de quelques restes membraneux de ce que l’on ne pouvait guère encore nommer dignité, la miséricorde la plus douce aurait-elle été de l’y abandonner à ce triste sort. Aussi, sa main —qui avait d'ores et déjà essuyé le rejet par un inconvenant mouvement— plana inutilement sur un bras dénudé à l’épiderme fin, blanchi, avant que pris d’un élan de décence humaine ses doigts ne l’enferment dans un carcan dont seules les jointures en trahissaient la force. Regarde tes pieds —merde—allez, fermes ta gueule pour une fois et remues-toi !
On en percevrait Bellone en toute sa rage majestueuse, couronnée de mille couleuvres sifflantes, le hurlement effréné annonçant un assaut d’allégresse et qui se répercutait entre les interstices des paravents. Dans cette mer tempétueuse nul alcyon n’en crève les cieux, nul Éole n’en tempère l’empyrée, seuls deux Thésée suivant désespérément un fil qu’ils ignorent cisaillé : pétris de l’angoisse singulière des mortels confrontés à la désagréable inéluctabilité de leur propre trépas.

Tu es vraiment inutile, essoufflé entre deux rangées d'émail, se meut un constat navrant dont le destinataire demeure pour autant incertain.
Le roux l’empoigne, et dans la fermeté de sa prise ne transparait nulle considération, seule la cruelle bienveillance ne prêtant qu’un œil dérisoire et des lèvres ourlées de mépris face au manque de décence de sa comparse araignée, les extirpant tous deux vers ce qui ne sera que l’infini d’un horizon englouti.
Allez, sortons de là.
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