![[Event 7] Take a breath Ft. Ritsuka Bonenu10](https://servimg.com/r/7420141209/bonenu10.jpg)
>> Take a breath
Quelle heure était-il ? Elle ne savait pas… La journée avait été longue, tellement longue. Les événements l’avait fait paniquée… Pas une seule minute sans qu’elle ne s’inquiètes pour son frère ou les personnes qu’elle apprécie. Mais Ayumi était la grande sœur, elle n’avait pas le droit de le montrer et pas une seule seconde une expression négative n’avait pu se lire sur son visage. Cette façade ne s’était pas brisée, bien plantée comme si elle avait l’habitude. Je peux vous donner la réponse : Elle en avait trop l’habitude à cause de son père.
Mais les événements avaient été bien plus fort, bien plus terrible que d’habitude. Ayumi s’était vu mourir noyée, mais surtout la vie de son petit frère retirée. Etant près d’elle, la demoiselle n’avait pas eu le droit de souffler, de paniquer. Elle devait le rassurer, sourire et prouver que tout allait s’arranger alors qu’intérieurement, elle était en pleine panique.
Ce ne fut qu’en soirée qu’elle se permit de s’isoler, quand elle fut sûre que Kazuki soit bien et en sécurité. Mais Ayumi sentait son corps était en train de se briser, que son souffle s’accélérait de plus en plus. Il était hors de question que les autres élèves te voient dans cet état, une preuve de faiblesse qui pouvait faire le tour et la demoiselle ne voulait pas laisser paraitre cette mauvaise image.
Alors elle courut et ouvrit la première salle de l’étage pour se retrouver dans une pièce totalement vide. Le temps lui était compté, la porte derrière elle en fut qu’à moitié fermée, entrouverte avait qu’elle ne s’écroule sur ses genoux, son souffle beaucoup trop rapidement après sa course. Et enfin, son expression changea en un instant. Ses yeux s’ouvrirent, son corps se mit à trembler comme une feuille. Ses mains vinrent attraper ses bras et elle commença à se planter les ongles pour essayer de se contrôler.
C’est ainsi que sa crise de panique commença, ses yeux se mirent à s’humidifier et les images dans sa tête se multiplier. Elle qui avait si peur de l’eau, de la noyade. Elle qui l’avait déjà subi une fois en pensant mourir, on ne dit pas merci à ce démon qui hante ses nuits. Et cette respiration si rapide ne l’aidait pas, elle avait l’impression d’étouffer, de s’effondrer.
Tu sais Ayumi, toi aussi tu as le droit d’avoir tes moments te faiblesse. Ils sont rares, tu ne les montres jamais. Mais tu avais aussi besoin de respirer, tu étais humaine après tout. Mais peut-être que ce n’était pas la meilleure idée d’autant t’isoler…
La journée touchait enfin à sa fin. Ce n'était pas trop tôt. Je n'avais qu'une envie : me mettre au lit et dormir. Avec de la chance, quand je me réveillerai demain, tout sera à nouveau comme avant. C'était beau de rêver, je sais. Mais, c'était plus fort que tout.
Je me dirigeais vers le dortoir après avoir essayé de me détendre dans les bains. L'eau chaude, la vapeur, oui, c'était agréable, mais mon esprit n'avait pas été totalement apaisé. Cependant, c'était déjà mieux qu'avant. Et puis, j'avais pu voir au cours de la journée toutes les têtes qui me tenaient à coeur. Tout le monde allait bien. On était sous l'océan, mais tout le monde allait bien. C'était plutôt positif.
C'est proche du dortoir que je vis Ayumi. Elle fit soudainement demi-tour et s'engouffra dans une classe. Intrigué, je me dirigeais vers cette même classe. Elle avait laissé la porte entrouverte. Je la poussais pour pouvoir me glisser dans la pièce. La demoiselle à la chevelure blanche allait mal. Mon premier réflexe était de lui demander si elle allait bien, mais je m'empêchais de les prononcer. Bien sûr que non, elle n'allait pas bien. Je m'approchais d'elle et m'accroupis pour être à sa hauteur.
-Ayumi ?
Je posais une main dans son dos. Je me voulais rassurant et j'espérais qu'elle ne panique pas plus à l'idée d'avoir été surprise dans un tel état.
-Tout va bien, d'accord ? Essaie de respirer lentement.
C'était toujours plus facile à dire qu'à faire, je le savais bien.
>> Take a breath
Elle voulait simplement qu’on ne la voit pas dans cet état, qu’elle disparaisse quelques secondes aux yeux des autres, qu’elle n’existe plus. Ô qu’elle haïssait se faire voir dans un tel état, dans une crise de panique retenue depuis que ce dôme aquatique vous avait entouré. Vous savez, les phobies ça ne s’oublient pas aussi rapidement, des expériences traumatisantes, marquantes et qui vous colle à la peau.
Non, Ayumi ne voulait pas qu’on la voit ainsi et malheureusement, encore une fois, le destin semblait jouer en sa défaveur.
Une salle de classe n’avait pas été assez suffisante pour la cacher, pour l’isoler. Ce fut son prénom que tes lèvres venaient de prononcer. Sous la panique, la demoiselle ne te reconnu pas tout de suite, trop prise par ce corps qui tremblait, ce cœur qui battait à toute allure. L’espace d’un instant, elle essaya de retenir la propagation de l’humidité de ses yeux, mais impossible… Elles avaient déjà commencé à se montrer.
Elle ne voulait pas se montrer ainsi, notre petite endolori, mais finalement, elle commença à entendre ta voix et te reconnu assez difficilement. Ne lui en veux, c’est difficile dans ce genre de situation. Une respiration plus lente ? C’était plus facile à dire qu’à faire, mais la main que tu venais de poser sur son dos la fit doucement revenir à la réalité, son souffle se calmant petit à petit.
« Je… »
Mais sa voix n’était pas encore prête à pouvoir formuler une phrase correcte. Elle n’osera pas te le demander, elle ne veut pas être un poids… Ou alors c’est que sa voix ne le peut tout simplement pas ? Intérieurement, elle te demande de continuer de la guider, ne pas t’arrêter. Ca lui permet de ne pas se concentrer sur les images dans sa tête, mais sur ta voix…
S’il te plait, parle-moi…
-Shhhh... Ne parle pas. Essaye juste de respirer.
Ce n'était pas évident. Cela devait être difficile pour elle. Je ne savais précisément ce qui avait provoquer sa crise, la journée avait été tellement chaotique... Pour moi aussi, ce n'était pas facile. J'avais déjà eu des crises comme la sienne, mais jamais je n'avais eu à aider quelqu'un qui en vivait une. À part attendre que cela passe... je ne pouvais pas faire grand chose. Puis une idée me vint.
-Essaie de penser à quelque chose que tu aimes. Une personne, un endroit ou même une odeur apaisante. Ça peut aider.
Je changeais de position pour ma part. D'accroupi, je m'assis sur le sol. Excepté ma main sur son dos, je lui laissais de l'espace. La prendre dans mes bras... Pas question. Ce n'était pas contre elle. Je voulais juste ne pas l'oppresser. Et puis... ça ne se faisait pas vraiment.
-Ça te dis jouer à quelque chose après ? Pour nous changer les idées avant d'aller dormir. Hmm. Pourquoi pas quelque chose où il faut dessiner ? Comme ça, tu pourras te moquer de mes horreurs artistiques.
J'avais dit ça avec le sourire. Je ne savais absolument pas dessiner, donc elle pourrait en rire sans problème. J'avais aussi parlé sans vraiment savoir quoi dire. Mais ça restait une bonne idée, non ? Sans doute valait-il mieux se reposer, certes. Cependant, dans le moment présent toutes paroles qui pouvaient lui changer les idées seraient la bienvenue, j'en étais certain. Ses amies auraient sans doute pu mieux l'aider que moi, mais je me voyais mal la laisser seule pour aller chercher quelqu'un. Et puis, ça aurait simplement ébruiter son moment de faiblesse. Je doutais qu'elle apprécie cela. J'espérais donc que cela commence à passer.
>> Take a breath
Tu sais Ritsuka, elle n’a pas l’habitude d’autant se laisser aller devant quelqu’un… C’est même peut-être une première fois pour elle. Quelque part, ta présence augmente son effet de panique car elle sait pertinemment que si on la voit dans un moment de faiblesse comme celui-ci, son aura bienveillante va diminuer, comme si elle n’était pas aussi forte que ce qu’elle voudrait vous montrer.
Ayumi était une humaine avant tout. Comme vous, elle avait ses limites et cet océan qui vous privait de cette liberté avait brisé quelque chose en elle et laisser s’échapper une peur qu’elle avait toujours eu au fond d’elle : celle de mourir noyée.
Mais justement, l’adolescente n’avait pas l’habitude de ce genre de situation et encore moins d’être ainsi rassurée. Alors de part ce manque, elle allait pouvoir se calmer petit à petit. Peut-être qu’elle ne le montrait pas beaucoup, car elle ne savait pas comment faire, mais Ayumi était quelqu’un de très tactile alors sentir cette main dans son dos la fit frissonner un coup tout en reprenant son souffle petit à petit : au moins elle n’allait pas s’évanouir.
Elle n’essaya donc plus de parler, de toute façon te faire croire que tout allait bien était bien perdu avec son état… Bien que sentir ton pouce essuyer ses larmes la faisait se sentir encore plus faible qu’elle ne l’était déjà.
Penser à quelque chose de positif et qu’elle aime ? Oh que c’était dur, si compliqué… Elle pouvait penser à son frère, ils avaient eu de bon moment ! Mais en même temps, elle ressentait cette angoisse qui lui arrive quelque chose… Dans quel cercle vicieux venait-elle de s’engouffrer encore plus profondément… ?
Je pense que c’est ton contact qui lui fut le plus bénéfique et t’écouter parler. Tu lui proposais une activité manuelle… Ah, c’est quelque chose qu’elle aimait bien notre petite sorcière… Dessiner pour se changer les idées… Dessiner ce qui nous fait peur pour s’exprimer et extérioriser… C’est comme ça que les artistes font, non ? Bien qu’elle ne se considère absolument pas comme tel.
« Je… Veux bien… Essayer… » Essaya-t-elle de te répondre alors que son souffle revenait petit à petit, que ses larmes coulaient plus doucement… Mais son corps tremblait toujours autant.
Ayumi savait qu’elle ne pouvait pas se laisser aller, surtout pas maintenant si elle avait besoin de rassurer son petit frère. Mais comment pouvait-elle le rassurer si elle était dans un état pareil… ? Un peu perdue, elle se mit à chercher autour de vous, comme dans l’espoir de trouver un crayon et une feuille.
Le petit corbeau se sentait encore plus en cage… Mais pas la même que d’habitude. Cette cage de coup venait d’être remplacée par une cage liquide. Pourtant, elle n’était pus surveillée. Pourquoi ne pas tendre la main à cette opportunité ?
Était-ce à cause de la peur ? Peut-être… Peut-être pas…
C’est trop dur de réfléchir dans ce genre de moment, bien trop compliqué…
Alors oui, Ritsuka…. Changeons nous les idées en dessinant…
-Bien !
Je me relevais alors.
-Je regarde si on a ce qu'il faut ici.
Si je pouvais éviter de la laisser seule dans la pièce, ce serait le mieux. Je ne voulais pas la laisser seule. D'ailleurs, je parlais pour lui occuper l'esprit.
-Tu sais déjà ce que tu veux dessiner ?
Je regardais vers un des bancs et trouvais un crayon abandonné.
-Perso, j'en ai aucune idée... En plus, je dessine comme un pied...
Je regardais dans d'autres bancs en vain.
-Ah, c'est peut-être ça que je devrai dessiner, un pied !
Oh, cette fois, c'était un carnet abandonné. Je le pris en main, tournais les pages. Il appartenait à quelqu'un... mais... C'était pour la bonne cause ! Je l'embarquais avec moi.
-Il reste un crayon à trouver, mais on peut aussi se le prêter, ça ne me dérange pas.
ça me ferait faire moins de dessins.
Je revenais vers elle et m'assis à côté d'elle.
-À moins que tu préfère aller sur un banc ?
J'aurai pu demander avant de m'asseoir sur le sol...
>> Take a breath
Vous savez… Ce n’est absolument pas facile de reprendre convenablement conscience après une crise de panique… Peut-être que ses larmes s’étaient calmées, mais son souffle et surtout son cœur étaient bien rapide… Heureusement, tu semblais avoir trouver la bonne solution pour qu’elle ne se concentre pas sur ses idées noires : Lui parler.
Peut-être même que tu avais fini par comprendre ses centres d’intérêts, non ? Il est vrai qu’Ayumi ne se retenait jamais de gribouiller sur ses feuilles ou ses cahiers quand elle prenait ses notes en cours : un moyen de se concentrer tout en faisant quelque chose d’autre ! Alors, bien sûr que la jeune fille n’allait pas refuser de dessiner.
En attendant que tu reviennes, Ayumi s’était assise un peu mieux sur le sol... Aka non sur les genoux, mais en tailleur pour que sa respiration passe un peu mieux. Est-ce qu’elle avait déjà une idée de quoi dessiner ? Absolument pas et ta remarque sur dessiner un pied car tu n’étais pas doué ne put que la faire souffler un léger coup d’amusement : elle était sur une bonne voie de guérison.
« Tu peux… » Finit-elle enfin par dire, d’une voix malheureusement très cassée à la suite de ses pleurs.
Pour une fois, elle n’avait pas besoin de mentir, alors pas besoin de modifier sa voix pour faire genre que tout allait bien.
Quand tu fus à ses côtés, Ayumi ne fit qu’un léger mouvement de la tête pour dire qu’elle n’avait pas spécialement envie de bouger du sol. Si c’est pour simplement se rassoir ailleurs, autant rester ici, non ? Et au moins, elle était sûre que ses jambes n’allaient pas soudainement la lâcher alors qu’elle voulait simplement se déplacer.
Revenons plutôt sur le thème du dessin… Je ne vais pas vous cacher que ce fut bien compliqué pour elle de ne pas penser à quelque chose de trop sombre ou négatif… Alors, elle se mit à regarder autour de vous pour trouver un sujet simple pour toi, mais pas n’importe quoi non plus.
« Un animal… ? » Elle réfléchit un petit coup. « Ou alors notre animal de compagnie ? » Ajouta-t-elle comme proposition.
La pièce n’était pas très éclairée, ça n’allait pas être le plus simple pour dessiner… Mais c’était plus discret et la petite albinos se sentait plus à l’aise là-dedans.
En tout cas, si le thème t’allait, elle te laissait commencer par ton œuvre.
-D'accord, j'y vais alors.
J'ouvrais le carnet et trouvait une page vierge. En revanche, la luminosité, ce n'était pas trop ça...
-Ça te va si tu fais un lumos pour m'aider ? Il fait pas très clair à cette heure de la journée. Ça nous mettra dans l'ambiance.
Dans l'ambiance de quoi ? Du dessin à deux, voyons. J'étais fatigué par les événements de la journée, et l'heure qui se faisait doucement tardive.
-Au sinon, je le fais, mais tu devrais me tenir la baguette pendant que je dessine, donc.... autant que tu le fasses, non ?
Et une fois la question réglée, je pus commencer mon oeuvre. Elle avait proposé un animal. C'était déjà mieux qu'un pied ! Je réfléchis un peu à quel animal dessiner, puis je me lançais.
Je traçais un un début de cercle qui finit aplati sur le bas. J'avais laissé une ouverture a une extrémité pour tracer un autre cercle, plus petit, auquel je fis une pointe vers le bas, et une petite boucle sur le haut pour faire une oreille. Un petit rond au milieu de ce qui allait être la tête pour faire l'oeil. Ensuite, des traits sous le futur ventre de la bestiole pour en faire des pattes. Un triangle tout petit à l'autre bout pour une queue. Pour finir, plein de traits sur le dos de l'animal pour créer des pics et un autre demi cercle pour que la créature ait un ventre. J'ajoutais une onomatopée et c'était terminé !
-Et voilà ! Alors ? Tu vois ce que c'est ?
- Le dessin:
![[Event 7] Take a breath Ft. Ritsuka IMG_20200926_115900](https://cdn.discordapp.com/attachments/391975253062057986/759353477381619712/IMG_20200926_115900.jpg)
>> Take a breath
Elle était fatigue notre petite sorcière, les émotions de la journée ne l’aidait pas et ses yeux avaient été asséché par ses larmes. Bien qu’elle se fît de plus en plus présente, Ayumi savait que si elle essayait de dormir maintenant, ce sont des cauchemars qui prendront la place de ses rêves… Alors, elle n’allait refuser ton offre et se laisser submerger, tout comme cette île, quand le moment sera venu.
Encore une fois, ce fut sans un mot qu’elle prit sa baguette pour activer un Lumos et t’aider dans ce dessin que tu allais présenter. Étant habituée à rester éveillée la nuit, Ayumi avait l’habitude de dessiner dans le noir et il est vrai que ce n’était pas donné à tout le monde. De cette baguette pointée, ses yeux cendrés se posèrent sur la création que tu allais réaliser. Ne lui en veux pas si elle reste là à t’observer, normalement tu sais qu’elle est bien plus bavarde, mais ce soir elle ne veut pas se forcer.
Le sujet des animaux semble t’avoir plu et elle se demande si c’est ton animal de compagnie que tu vas dessiner ou si cette idée n’avait pas été retenue. De temps en temps, son regard se posait plus sur ton visage pour voir ton expression quand tu dessinais avant de le reposer sur le dessin et bien sûr, Ayumi ne put retenir un léger sourire quand elle vit l’onomatopée ajoutée pour donner un peu plus de… Réalisme ?
« Est-ce que c’est un hérisson ? » Demanda-t-elle en penchant légèrement sa tête sur le côté.
« C’est plutôt mignon. » Un petit ajout pour t’encourager à continuer, bien sûr !
Pour ne pas trop te faire attendre, ce fut à son tour de prendre le cahier et te laisser éclairer la pièce de ta baguette. Tapotant un peu le crayon sur sa joue, elle réfléchit à ce qu’elle pouvait dessiner en essayant de ne pas penser à un animal trop triste.
Puis le crayon se posa doucement sur la feuille commençant son chemin parmi les traits par ici et par là de ce style un peu sketchy. Un rond, un ovale, un petit triangle qui, à ses bouts, finir avec des légères pattes. Ayumi était encore plus silencieuse qu’avant, essayant de se concentrer et ne plus penser à ses problèmes extérieurs : ce qu’elle faisait avant tout avec le Quidditch.
Après quelques minutes, son crayon quitta sa compagne et Ayumi son petit monde pour revenir sur terre, encore plus fatiguée qu’avant par cette soudaine concentration. Doucement, elle tourna la feuille de ton côté pour te laisser voir la petite chauve-souris qui venait de prendre vie sur sa feuille.
« Est-ce que tu peux reconnaitre ce que c’est ? » Te demanda-t-elle à son tour de cette voix fatiguée, mais qui reprenait son timbre bien doux.
La journée allait bientôt se terminer… Mais ce n’était que le début de vos malheurs…
-Hum... C'est compliqué à dire... Serait-ce un type d'oiseau... ?
J'observais sa réaction l'espace d'une seconde avant de lâcher mon menton et de lui sourire.
-Je plaisante ! Une chauve-souris. On voit vraiment la différence entre toi et moi !
On se livra encore à ce jeu de dessin devinette un petit moment. Lorsqu'elle me sembla vraiment plus calme qu'auparavant, ce qui n'était pas compliqué, je lui proposais d'arrêter.
-Je commence à sentir la fatigue. Ça te va si on arrête et qu'on va dormir ?
Je pouvais la raccompagner jusqu'au dortoir, mais pas la mettre au lit. J'espérais qu'une des filles qui partageaient sa chambre serait dans la salle commune pour la lui confier en toute sécurité. Cependant, ça pourrait éveiller des soupçons sur cette faiblesse qu'elle tien tant à garder secrète.
Je me relevais alors et l'aidait à faire de même.
-Ah, et si jamais ça ne va vraiment pas, que ce soit maintenant ou plus tard, envoie moi un origami. Ça ne me dérange absolument pas.
Elle avait sûrement des amis plus proches, mais au moins, elle savait que je pouvais être là pour elle, n'importe quand, que ce soit maintenant ou dans le futur.
>> Take a breath
Elle avait besoin de se changer notre adolescente et cette activité était parfaite pour qu’elle puisse se défouler tout en restant calme, sans s’écrouler à cause de la fatigue et son corps endoloris par les événements récents.
Le calme d’une petite lumière et les bruits d’une mine qui griffait un papier. Il n’y avait que vos respirations en plus comme son d’ambiance et Ayumi avait besoin de calme pour mieux repartir. Quand elle termina sa chauve-souris, elle eut quelque part un petit coup de stresse que tu ne reconnaisses pas tout de suite l’animal, mais fut soulagée en ayant eu une bonne réponse. Elle n’avait pas du tout l’habitude de dessiner devant quelqu’un et encore moins de montrer ses créations.
« Oui, c’est ça. Je suis sûre que si tu t’entraines, tu arriveras à dessiner d’autres animaux. » Te répondit-elle en se forçant à parler de plus en plus pour ne pas s’enfermer dans une boucle infinie.
Elle ne sait pas combien de temps vous avez passé à dessiner et deviner tout un tas d’animaux ou encore d’objet. Peut-être même certaines personnes de l’établissement ? Et sa main commençait à avoir de la peine à suivre les mouvements de son crayon. Ce fut donc sans grande hésitation qu’Ayumi accepta ta proposition d’aller vous reposer.
« Tu as raison. Si on s’endort ici, on risque de se faire des idées. » A-t-elle dit dans une touche d’humour, pour te montrer qu’elle ne sombrait plus autant qu’il y a quelques heures.
Cependant, elle fut surprise de t’entendre dire qu’elle pouvait t’envoyer un origami au besoin. C’est vrai qu’elle n’en écrivait pas tant que ça en dehors de ceux où elle était obligée pour les informations à son père. Quelques fois à Naomi et Himawari, mais surtout à Kazuki pour l’empêcher de faire une bêtise.
« J’en prends note, je te remercie Ritsuka. Désolé de t’avoir privé d’heure de sommeil et de t’avoir dérangé. » C’était plus fort qu’elle, cette faiblesse lui faisait ressentir son inutilité et sa gêne.
Néanmoins, elle t’afficha un sourire pour te rassurer et te fit signe pour que vous vous dirigez vers votre salle commune. Là où vos chemins se sépareront jusqu’au prochain cours.
Peut être que cette fois-ci, son cœur ne sombrera pas tout de suite et l’espoir de se relever ne s’est pas encore étouffé dans la noirceur de l’océan.
Elle aura encore du chemin à faire, il ne sera pas facile… Elle trébuchera sur de nombreux obstacles, mais au moins, maintenant elle sait qu’elle pourra s’agripper à une autre main qui est la tienne, Ritsuka.
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