— MAHOUTOKORO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

father & son (ishan)
Rajan Tsukino
icon
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Seimei
Rajan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t282-rajan-maybe-i-i-cant-touch-the-sky#1428
https://mahoutokoro.forumactif.com/t393-paper-plane-rajan
Rajan Tsukino
father & son
Dix-nuit ans.

C’était il y a dix-huit longues années.

Ta vie avait prit un nouveau tournant. Peut-être deux. L’alliance avec Sho Fujiwara avait été rompue, Shion t’avais été enlevé, tout ce qu’il te restait c’était tes rêves et tes espoirs. Ton avenir tout tracé n’était qu’un semblant de destiné, puisque l’on t’avais tout volé. Et dans la perte, elle était venue te consoler, elle était venue te dire qu’elle t’aimait, que jamais elle t’abandonnerait, que toujours elle te regarderait. Tu t’es laissé tomber dans ses bras, tu t’es laissé t’oublier ce soir là et bien d’autres encore et elle n’avait pas menti : elle t’avais aimé, comme jamais et en échange de tout cet amour qu’elle avait à offrir, c’est un autre cadeau qu’elle t’avais apporté.

Dix-huit.

C’est le nombre de bougies qu’Ishan et Sahana allaient souffler aujourd’hui. Tout ce temps à les observer, tout ce temps à les voir grandir, d’années en années sans jamais s’arrêter. C’était une jeunesse volée, une vérité enterrée.

Dix-huit.

C'est l’anniversaire de ton mensonge. 



Dix-huit.

C’est l’anniversaire de sa fin.



Dix-huit.

Une vie.

Pour deux autres.

Tous les ans, malgré les compétitions tu revenais à cette date là. Tu disparaissais la veillée durant une journée, priant son âme, brûlant de l’encens, déposant une bouquet de pivoines -ses fleurs préférée- devant son autel. Et tu la remerciais pour tout ce qu’elle avait fait.

Pour ces sourires qu’elle t’avait offert.

Pour ces plaies qu’elle avait pansée.

Pour cet héritage qu’elle t’avais laissée.

Et son existence fût effacée. On voulait t’arracher ce qu’elle t’avais légué et pour les garder à tes côtés, on t’avais fait promettre de mentir à tout jamais.

Mais désormais, n’était-ce pas toi qui décidait ? Tout ce qui t’étais imposé, tu pouvais t’en délivrer, quand bien même ça n’effacerait pas tout ce que vous aviez pu cacher. Tu t’étais décidé.

Dix-huit ans.

Et c’est la vérité qui allait être souffler.

L’entrainement promis touchait à sa fin, un retour à l’enfance où vous n’étiez que toi et lui dans les jardins de la résidence principale. Tu t’approches de ce cadet qui avait tant grandit riant de ses erreurs et de ses mauvaises habitudes. Tu es toujours aussi mauvais pour les dérapages ! Et tu passes un main dans ses cheveux, lui ébouriffant cette chevelure largement hérité. Mais je suis fier de toi, tu as fais beaucoup de progrès.  Peut-être trop, ce jeune Ishan courant partout après toi te manque parfois, ce bambin qui te suivait les étoiles dans les yeux.

Tu glisses autour de son cou une médaille de bronze. Tes doigts glissent le long de la lanière et te regards se perd dans les souvenirs emprisonné dans le métal. Je n’ai jamais réussi à arracher la victoire par mes propres moyens.  Vous étiez bons, mais pas assez fort. Cette médaille, c’est la plus grande victoire. Cette coupe du monde tant désirée, sans jamais réussir à l’arracher. Après toi. Tout ce que tu avais pu réussir. Alors, je compte sur toi pour me surpasser. Parce que je sais que toi, tu pourras accomplir tout ce dont j’ai été incapable, mon fils.

Celui qu’elle t’avais offert.


Ishan Tsukino
father & son (ishan) CtzF8e1
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 yo
Rang : 85/100
Susanoo
Susanoo
Ishan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t485-chronosaurus
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1311-eh-oh-origami#10363
Ishan Tsukino
blasphèmes
Arraché à l’ennui au rythme d’entraînements épars - il ne trouvait de plaisir que perché sur un balai, à peine distrait par sa chasse perpétuelle du vif d’or ; plus de tendresse à offrir, rien que la passivité d’un élève qui se voulait modèle, se fantasmait premier. Lacunes compensées dans la seule chose qui tirait encore un honnête sourire sur ses lèvres : le quidditch.
Ishan brûlait de fuir ces murs de jade.

Tu es toujours aussi mauvais pour les dérapages ! Bouche déformée dans une moue boudeuse, et ta main dans ses cheveux pour le ramener une bonne décennie en arrière. Peut-être la vie était-elle plus simple, à cette époque - il n’y avait que lui, dans tes yeux, et inversement. Mais je suis fier de toi, tu as fais beaucoup de progrès. La rétine luit d’engouement, un espoir bourgeonnant dans le creux de sa poitrine. Je compte finir dans l’équipe nationale.

Torse bombé comme pour souligner l’ambition, pour couvrir les pléthores de doute sous une assurance confectionnée de toute pièces. Doigts hissés jusqu’à son cou y glissent un pendentif - encore - et Ishan retient un sourire, laisse son propre index courir le long du métal. Cette médaille, c’est la plus grande victoire. Lippes se pincent d’une tension mêlée de hâte ; le silence court une seconde. Après toi. Alors, je compte sur toi pour me surpasser. Parce que je sais que toi, tu pourras accomplir tout ce dont j’ai été incapable, mon fils.

Un rire presque tendre fend l’atmosphère, la désinvolture écarte le commentaire d’un vague geste de la main. Pff. T’y mets pas toi aussi, tout le monde me casse déjà les couilles parce qu’on est de la même famille. Si en plus tu commences à te prendre pour mon daron... Trois plaies rouvertes en une poignée de mots - le nom sur ses épaules qui lui interdit l’échec, ta présence qui justifie leur jalousie sous le couvert d’un traitement de faveur, et ce-même père qu’il a vu enterré, quelques mois plus tôt. Il soupire, joue avec la médaille. T’es sûr de vouloir me la donner à moi ? Ton vrai fils la voudra peut-être un jour, tu sais. Rictus prétentieux, la fierté d’outrepasser ta progéniture gonflant ses artères de plaisir.


Rajan Tsukino
icon
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Seimei
Rajan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t282-rajan-maybe-i-i-cant-touch-the-sky#1428
https://mahoutokoro.forumactif.com/t393-paper-plane-rajan
Rajan Tsukino
father & son
Le poids de toutes les choses que tu passais autour de la nuque d’Ishan, était bien plus lourd qu’il n’osait le croire. Le pendentif, cette médaille. Il a tant hérité de toi et pourtant, tu l’as laissé grandir dans un mensonge familial cachant tes erreurs, comme si ton fils en était une. Tes parents avaient sûrement honte à l’époque. Tu venais de leur faire perdre une précieuse alliance, tu te refusais de te plier à leurs exigences et tu avais eu un fils et une fille, tout deux illégitime. On aurait pu te pardonner, si tu les avais abandonné à leur sort, mais on ne se défait pas de la chair de sa chair.

L’équipe nationale. Tu l’adorais. Tu aimerais l’y voir. De ça aussi, tu en rêve. Lui léguer tout ce que tu as, de le voir s’emparer de tout ce que tu n’as jamais pu. Effaçant ton nom de l’histoire pour y inscrire le sien, rien ne te rendrais plus fier. Tu as amplement le niveau. Tu as ça dans le sang. Ironie venant que vous n’êtes que deux idiots n’ayant eu pendant de longue années que le quidditch en tête, que la volonté de s’envoler et pourtant aujourd’hui ton poussin risquait de s’écraser, et ce par ta faute.

Et tu priais à ce qu’il te pardonne.

Parce que durant dix-huit ans, tu avais péché.

C’est un triste sourire qui se dessine sur tes lippes pincées, mentir à tout jamais aurait été bien pu aider, mais la douleur assassine de ne pouvoir aimer sa progéniture tel quel t’étais insupportable. Les dirigeants de cette famille t’avais réduit au silence, mais les morts ne parlent plus. Je suis désolé. Presque. Oui, mais pas de tout. Aujourd’hui, tu étais désolé que ce ne soit pas une simple plaisanterie, et ton regard planté dans le sien n’exprime que le regret de ces années volées.

Ton fils.

Ton vrai fils.

Ton seul fils.


Ishan.

La rivalité naissante entre son univers et la fatalité. Ishan n’aura personne à surpasser si ce n’est toi, si ce n’est que cette vérité lui éclatant au visage à l’instar d’un cocktail molotov. Je n’ai qu’un seul vrai fils, et c’est toi Ishan. 

Tes mains quittent le cordon de cette médaille maudite, de l’héritage d’un père à son fils. Le vieux n’a jamais voulu que tu le saches. Il avait peut-être raison dans cette volonté. Par un caprice, tu risquais de vous mener à votre perte. Tu n'es pas obligé de l'accepter. Un mensonge qui dure tout une vie, tu pouvais comprendre. Pas maintenant. Tu osais espérer qu'un jour il sache l'accepter. Alors, tu es le seul qui puisse en hériter.

Adieu mon frère,
Joyeux anniversaire.


Ishan Tsukino
father & son (ishan) CtzF8e1
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 yo
Rang : 85/100
Susanoo
Susanoo
Ishan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t485-chronosaurus
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1311-eh-oh-origami#10363
Ishan Tsukino
blasphèmes
Tu as amplement le niveau. Tu as ça dans le sang. Les crocs se dévoilent dans un lent sourire, légèrement déstabilisé - c’est qu’il s’attendait presque à ce que tu le contredises, que tu l’écartes de ton sillage pour le forcer sur le sien. Inconscient de ses propres désirs, surpris par ton soutien, il ose rire. C’est louche, que tu sois aussi d’accord… L’air s’alourdit, son souffle aussi.

Tu murmures d’incompréhensibles excuses et son assurance dégouline, suinte de ses pores pour fondre lentement sur le sol. Je n’ai qu’un seul vrai fils, et c’est toi Ishan. Sa vision se brouille un court instant, l’éclair de lucidité fracassé au sol par une incertitude assassine. De quoi tu parles, il balbutie, soucieux. Le vieux n’a jamais voulu que tu le saches. Tu n’es pas obligé de l’accepter. Pas maintenant. Alors, tu es le seul qui puisse en hériter. Palabres se glissent comme autant de vipères entre ses côtes et mordent ses chairs, leur venin dans ses veines tirant quelques sursauts à ses épaules tendues.

Le rictus tressaute. Rajan, tu.. Tu racontes n’importe quoi. Peut-être que ça t’amuse, quand bien même ne décèle-t-il nul humour dans tes yeux tristes, mais ça m’énerve. Mon père - notre père - est mort, et je l’ai enterré à tes côtés. Dans sa gorge s’agite une bile acide, impérieuse ; si chaque mot s’y oppose, l’idée s’implante dans l’esprit comme la dernière pièce d’un puzzle qu’il nie fermement. C’est- c’est ridicule. Pourquoi t’aurais attendu, pourquoi tu me l’aurais caché jusqu’à aujourd’hui précisément, ça n’a pas de sens. Sa voix craque - pourquoi ?

Oisillon recule sous le joug d’un épouvantable dépouillement, les jointures blanchies autour de son balai. Dis-moi que tu te fous de ma gueule, jure-t-il, dis-moi tout de suite si c’est un de tes jeux bizarres, une étape tordue d’un cadeau que tu voulais me faire. Si tu me mens, juste ce jour-là et pas tous les jours, avoue-le immédiatement. Son bras tremble, le sol le dérange.
Il lui semble, quelque part, qu’il te regarde ; il n’y voit rien.


Rajan Tsukino
icon
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Seimei
Rajan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t282-rajan-maybe-i-i-cant-touch-the-sky#1428
https://mahoutokoro.forumactif.com/t393-paper-plane-rajan
Rajan Tsukino
father & son
C’est un raz-de-marée venant submerger ce mensonge dorlotée pendant tant d’année. Une vérité, qui venait engloutir tout ce que vous aviez pu partager. L’amour d’un frère, n’était pas comparable à celui d’un père & de n’avoir pu veiller sur eux de la manière dont tu l’aurais souhaité toutes ces années, ça t’avais tué à chacun de ses anniversaires.

Tu racontes n’importe quoi. Sûrement, mais les faits étaient là et ils étaient inévitable. Tu aimerais lui donner une tape dans le dos avant de rire aux éclats, de lui dire qu’il s’était fait avoir par une de tes blagues douteuses, ce n’est pas encore trop tard, tu pouvais encore réparer ton erreur, mais laquelle ?

Tu te terres dans un silence, alors qu’il est dévoré par la nouvelle. Votre père est mort. Et d’un souffle, tu corriges. Ton grand-père. Celui qui l’a empêché de connaitre la vérité, celui qui t’as menacé si tu osais affirmer ton autorité. Tant de raisons tût qui répondaient à cette voix brisé, à cet appel à l’aide, à ce pourquoi.


Et dans une forme qui n’appartient qu’à lui, il te supplie d’avouer ton mensonge. D’avouer qu’aujourd’hui seul n’est pas réel, pour préserver tout les autres.


Tu n’avais au seuil de tes lippes, la réponse qu’il souhaitait effacer.


Il y a une chose sur laquelle je ne t’ai jamais menti, Ishan. Ta vie n’étant qu’un tissu de mensonge. C’est à quel point, je t’aime. Frère ou fils, c’est quelque chose qui ne changera jamais.

Et ce triste sourire viens de nouveau bercer tes lèvres, tu glisses ta main sur sa joue, caressant ce visage qui n’est que le miroir d’un passé que trop compliqué. Il n’est que le reflet de tes échec, lui qui est ta plus belle réussite. Je n’avais pas le droit de te le dire, je n’en ai jamais eu le droit, ce n’est que comme ça que je pouvais te protéger. Les Tsukino sont cruel avec ceux qui se ne plient pas aux exigences de cette famille. C’était le seul moyen de te garder à mes côtés.

Parce que lui aussi on te l’aurait enlevé.

Ishan Tsukino
father & son (ishan) CtzF8e1
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 yo
Rang : 85/100
Susanoo
Susanoo
Ishan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t485-chronosaurus
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1311-eh-oh-origami#10363
Ishan Tsukino
blasphèmes
Ton grand-père. Un ta gueule qui lui gratte le fond de la gorge retenu à la seule force de l’instinct de survie - il déglutit et ravale son venin avec un peu de bile, le poing serré et la mâchoire contractée. Pardon, la nouvelle est fraîche, qu’il se risque malgré tout à rétorquer ; comme s’il l’acceptait. Il y a une chose sur laquelle je ne t’ai jamais menti, Ishan. C’est à quel point, je t’aime. Frère ou fils, c’est quelque chose qui ne changera jamais.

La prise sur son balai ose encore se raffermir, analepse du bout de bois qu’il avait brisé au terme d’une mauvaise partie, la coupe cédée à d’autres pour avoir visé trop haut. Il ne dit rien. Je n’avais pas le droit de te le dire, je n’en ai jamais eu le droit, ce n’est que comme ça que je pouvais te protéger. C’était le seul moyen de te garder à mes côtés. Les crocs se serrent, un sourire sec sur des lippes gercées par le vent d’hiver.

Vraiment ? J’ai que dix-huit ans, mais j’ai d’autres idées vachement plus humaines de gérer ça. Si tu m’as menti si facilement toutes ces années, qu’est-ce qui t’empêche de recommencer ? Quelle garantie j’ai, que ton affection est réelle ? Que tu te fous pas de ma gueule pour t’assurer quelque victoire qui m’échappe ? Être à terre lui déplaît. Sans aile, mais bien armé - il pourrait se casser. J’ai du mal à te voir obéissant, Rajan.
Lui-même trop arrogant pour courber l’échine, né au-dessus - pas un leader, un animal. Ou devrais-je t’appeler papa, maintenant ?

C’est un rire qui s’extirpe, jaune et nu d’humour, de plaisir. Les lèvres se pincent bien vite, le coeur battant ; Ishan lutte, inutilement, contre la réalité que tu lui imposes. Non, je pense que si tu m’aimais vraiment, tu me l’aurais dit plus tôt, ou jamais. C’est pas pour moi, c’est pour toi. Y a des larmes qui lui piquent les yeux - il ne les verse pas. Sa gorge se serre. T’es tout ce qu’il me reste, il ose cracher, et tu me fais ça. C’était pas assez le bordel à ton goût ?
Il lui a fallu perdre un père pour qu’on lui apprenne qu’il ne l’était guère ; et si aucun de ses parents ne l’est vraiment, à quoi bon ? Qu’est-ce que t’attends de moi, exactement ? Tu vises quoi comme objectif, à part foutre en l’air tout ce que j’ai construit ? Putain, je suis censé faire quoi, l’accepter et passer à autre chose ? Tu sais combien de choses ça changerait pour moi ?

Y a la rage qui monte et qui monte une plaie boursouflée infectée jusque dans son gosier - il repousse une plainte bouffie de frustration, s’éloigne dans l’espoir d’apaiser son myocarde affolé. Tire sur ses cheveux, comme pour se les arracher. Je sais pas ce que tu cherches Rajan, mais j’ai peur que tu ne le trouves pas en moi. Il est pas prêt, pas façonné pour ça. Est-ce que.. Est-ce qu’elle le sait ? Oh comprend-le, prouve-lui qu’une chose ne change pas ; que même si son monde s’effondre, il lui reste au moins ça.


[/quote]
Rajan Tsukino
icon
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Seimei
Rajan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t282-rajan-maybe-i-i-cant-touch-the-sky#1428
https://mahoutokoro.forumactif.com/t393-paper-plane-rajan
Rajan Tsukino
father & son
La réponse est dure, franche, difficile à accepter tout comme la réalité. T'aurais pu en secret lui souffler toute cette vérité, t'aurais pu la partager depuis tant d'années ; jamais soupçonné, tu es façonné de secrets. Si peu de vérités prononcés, ta vie n'est qu'un mensonge bien construit. De ceux que tu as battis, ceux que l'on t'as imposé ; tu as finis par te figer sous cette forme illusoire.

Il est difficile de voir la deception fleurir dans les yeux de ceux que l'on chéris, pourtant ton regard ne le quitte pas un instant et les traits de ton visages s'expriment guère ; fermé comme le peu d'occasion que tu pu te l'avouer. Des idées plus humaines. Tu as le visage d'un monstre carnassier. Qu’est-ce qui t’empêche de recommencer ? Rien. Quelle garantie j’ai, que ton affection est réelle ? Rien que ta parole. Que tu te fous pas de ma gueule pour t’assurer quelque victoire qui m’échappe ? Rien que ton affection tordue et mal placée. Fatalité, tu n'attends pas qu'il croit en tes idées, qu'il accepte cette réalité. Tu voulais simplement le lui la partagé. Tu voulais qu'il sache avant que tu ne puisses plus faire machine arrière. Le temps presse et à l'aube de ses dix-huit ans, tu ne sais pas si ce sont les dernières bougies qu'il soufflera à tes côtés. Alors, si tu es voué à disparaitre ; tu préfères qu'il te maudisse dans cette vérité reniée, plutôt que d'être emporté dans cette image ; avant que tu n'embrasses judas.

J’ai du mal à te voir obéissant, Rajan. Tu ne l'as que rarement été. Enfant effronté, tu ne te laissais pas écraser ; pourtant à chaque fois qu'un être aimé t'étais arraché, tu as étouffé le cri dans ta poitrine. La douce Shion avait servi d'exemple alors que tu n'étais qu'un adolescent aux rêves inachevés ; alors pour tes enfants tu as courbé le dos, ravalé tes paroles. La leçon avait été apprise.

Ou devrais-je t’appeler papa, maintenant ? Le mot est douloureux. Tu l'auras adoré, mais aujourd'hui il était chargé de sens ; quatre lettre capable de t'écraser, garant de tout ce que tu as du abandonné ; encore une fois. Mais, tu n'es pas à plaindre, tu as fais ton choix ; tu es condamné à porter son poids.

Tu sais, je ne regrette pas de ne l'annoncer que maintenant. Quand bien même, c'est un choix terrible. Parce que, toi tu sais que tu aurais pu difficilement en faire un autre. Tu connais tes erreurs et tes douleurs, il n'a pas besoin de partager ce qui ne lui appartient pas. Je ne cherches rien. Tu n'as pas de desseins particulier, tu ne lui demanderas pas de t'accompagner. Absolument rien. Parce que t'as rien a gagné simplement. Tu perds un frère, peut-être que tu n'auras jamais de fils. Tu n'en sais rien. J'avais besoin simplement que tu le saches. Avant que tu ne puisses plus regarder en arrière. Tu peux m'en vouloir, me frapper, me hair, hurler que je suis injuste. Je ne t'en voudrais pas, jamais.

Parce que à cet instant, tu t'étais préparé à être effacé. Tu étais prêt à voir ton visage arraché de photos que vous partagiez. T'acceptais, en échange ; il admettrait qu'il était la chair de ta chair et ça te suffisait.

Elle ne le sait pas, mais un jour, elle l'apprendra, elle aussi. Parce que son sang coule aussi dans ses veines. Parce qu'elle aussi, te ressemble plus qu'on ne le croit. Parce qu'elle aussi, à le droit connaitre la vérité. Ishan, je ne pourrais jamais me racheter, ni même te prouver que mon affection est une réalité, mais elle à le droit de savoir. A l'aube, un nouveau mensonge se profilait et à l'instar d'un très lent poison ; ça t'as tué.

Il croit que c'est un abandon,
mais tu mourrais en leur nom.


Ishan Tsukino
father & son (ishan) CtzF8e1
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 yo
Rang : 85/100
Susanoo
Susanoo
Ishan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t485-chronosaurus
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1311-eh-oh-origami#10363
Ishan Tsukino
blasphèmes
Tu sais, je ne regrette pas de ne l’annoncer que maintenant. Quand bien même, c’est un choix terrible. Et dans ses veines bout un feu d’injustice, il coule en lave mauvaise et crie à la vengeance, à la fuite. Si ses talons restent enfoncés dans le sol, c’est dans l’envie terrible de cracher quelque venin qu’il ne pense même pas. Evidemment que tu regrettes pas, c’est toi qui as tout orchestré ! Comment tu pourrais regretter une seconde ce que tu fais, quand c’est dominé par ton égoïsme viscéral ? La voix s’élève et les cheveux se hérissent furieusement, le sang battant à ses tempes comme un tambour angoissé.

Et si le nom de sa belle ne franchit vos lèvres, il hante vos esprits en raz-de-marée ; lui pour la protéger, toi pour écraser ses épaules du même poids qui rompt les cervicales de ton fils. Ishan je ne pourrais jamais me racheter, ni même te prouver que mon affection est une réalité, mais elle a le droit de savoir. Babines retroussées et il n’est plus tant corbeau que tigre, le patronus luisant dans le jonc de son regard enragé.

Oui, elle a le droit - elle a tous les droits, mais toi tu n’en as plus aucun. Tu ne lui diras rien de tout ça, pas maintenant. Pas quand sa mort à lui est encore fraîche et que son destin à elle repose entre tes mains puériles. Elle a déjà trop à faire et à penser, ça la briserait. Et si Sahana est le miroir de l’âme d’Ishan, peut-être que c’est sa douleur à lui qu’il projette sur son dos gracile. Ton affection est basée sur un mensonge. Fous-moi la paix.

Sentence qu’il fait grincer entre ses crocs serrés, lui enfourche son balai dans l’impulsivité habituelle ; et c’est sous le coup de la colère qu’il agit, sans surprise, ses mots ternis par un désir machiavélien de te faire souffrir comme il souffre lui-même. Tu ne seras jamais mon père à mes yeux. Non, mon père est déjà six pieds sous terre, après dix-huit ans à m’avoir élevé. Demi-mensonge, il exacerbe le peu d’affection qu’il avait pour cet auguste inconnu ; sans le haïr, Ishan ne l’a jamais réellement connu.
Mais son dos se tourne et ses épaules s’agitent dans un frisson ravalé lorsqu’il dégueule sa haine injustifiée - son pied frappe le sol et lui s’envole, naïvement persuadé que l’altitude éclaircira ses idées noires.


Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé