— MAHOUTOKORO
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(event 7) waltz of the damned •• kiyo
Mamoru Taka
(event 7) waltz of the damned •• kiyo ZPoT5UH
Citation : Take me on a trip, I'd like to go some day
Age : 17 (8 janvier 1981)
Rang : E5
Orochi
Orochi
Mamoru Taka
https://mahoutokoro.forumactif.com/t782-hanahaki-oo-mamoru
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1226-petales
Mamoru Taka


(event 7) waltz of the damned •• kiyo 8rE7GTS

noyade

c'était d'abord comme d'habitude c'était d'abord juste la routine du matin savon uniforme et du rouge sur mes paupières tristes
(et mon coeur qui battait faiblement
toujours confusément
vivant)
c'était la solitude maquillée tant bien que mal et l'effort de se garder occupé pour ne pas penser

et puis le glas a sonné et la terre a tremblé et j'ai cru que les dieux s'étaient enfin décidés
à me châtier
(un haut le coeur entre deux secousses)
je suis vivant
un réflexe un peu déconnecté et des voix sourdes entre les coups de tonnerre de la terre Il faut évacuer les bâtiments Qu'est-ce qui se passe J'ai peur (moi aussi j'ai peur) Vite Gardez votre calme La mer la mer elle Quoi
j'avais ravalé mes démons et enfermé mes regrets pour te chercher des yeux
l'instinct qui fait tomber toutes les erreurs aux oubliettes
Kiyo Kiyo Kiyo
où es-tu
(j'ai peur)

je ne t'ai pas trouvé
Kiyo
et le monde s'est
écroulé
(encore)

Un papier jauni plié à la hâte - oh Kiyo mon frère tu es vivant
vivant
j'ai pleuré
et moi aussi je t'ai écrit Tout le reste on s'en Fout ce qui Compte c'est que personne n'est blessé J'ai été con oh Kiyo J'ai eu peur j'ai eu mal mais Plus rien ne compte rien rien rien
à part toi

encore un papier ou deux
des mots si doux à mon coeur fracturé
et entre un poisson ou deux
une pensée pour toi
entre un cours et l'autre
j'ai beaucoup réfléchi
j'ai beaucoup regretté
j'ai pas beaucoup dormi
j'ai pas beaucoup étudié
c'était beaucoup de vide et de poudre aux yeux
jusqu'à
l'explosion
(comme c'est triste qu'il ait fallu que la mer nous engloutisse pour que je daigne enfin quitter mon cocon)

maintenant les branches s'allongent jusqu'aux baleines et aux bulles et je ne comprends pas très bien j'ai les yeux remplis d'eau moi aussi
et dans l'ombre des abysses
c'est toi que je guette
il y a des centaines de mots bloqués dans ma gorge
et plus mon coeur douloureux
se languit de toi
plus je me sens à nouveau moi

(je tremble en t'attendant)

Halloween
glouglouglou
Invité
Invité
Invité
Anonymous

compassion as a chest wound
toujours aussi flamboyant : de ces phénix qui ne périssent pas avec le temps
tu as l'air toujours rouge, mais c'est une mascarade, non ? je pensais que je le savais (jadis) mais je ne suis plus sûr de rien.
moi, je me sens mauve.
mais mes origamis étaient de couleurs de feu, eux aussi, d'un jaune digne du soleil, d'un bleu comme au plus chaud des flammes, et j'en étais glacé,
coincé dans un bout d'anxiété
je dois me confesser : je n'ai pensé à toi qu'après avoir cessé de caresser son visage, qu'après avoir arrêté de songer à tenir ses doigts, qu'après m'être assuré qu'il était sain et sauf là dehors et, dans la foule, j'ai cherché tes traits, tes cheveux noirs (ah, si peu discernables), tes yeux poudrés mais rien n'a sauté à ma vue et j'ai pensé le pire
(ça ne peut pas se finir sans qu'on ait pu se dire tout ce qui fait de l'autre notre martyr)
(ça ne peut pas arriver, un monde sans toi pour l'illuminer)
(ça n'est pas réel, un univers où on s'est quitté encore en colère, déçus, patibulaires)
et alors j'avais le cœur coupé en trois :
d'un cran inquiété pour un visage que je n'ai pas pu trouver
d'un cran terrifié pour une âme bien loin d'ici qui ne saura pas ce qu'il s'est passé
d'un cran préoccupé d'un amour qui a bien faillit se noyer
c'est un triptyque infernal,
mais pour l'instant c'est toi qui compte et on a ravalé nos fiertés on a déconstruit les barrières on a cassé les murs qu'on avait façonné de nos doigts et je crois vraiment que j'en ai oublié tes cris ça n'a plus d'importance qu'est-ce que cinq minutes d'orage face à 17 ans de paradis ?
il y a beaucoup de choses auxquelles penser j'ai la tête en éruption (le dôme en casque d'astronaute qui nous protège de pater) et je ne suis pas le seul -t'ai-je dit,
un jour,
que le rouge t'allait à ravir ?
et mes yeux te dévorent ils regardent partout pas d’égratignures sur ta peau pas de vêtements effleurés de violence pas de lèvres amochées rien rien rien oh je m'en serai tant voulu parce que c'est à moi de te protéger (c'était une promesse qu'on ne s'est jamais dit)
mes yeux se mouillent et je ne sais pas quels mots laisser passer alors je souffle ton nom mamoru comme une formule magique comme si le monde allait devenir meilleur en te connaissant enfin comme si tout ce qui manquait à l'univers c'était toi mamoru
et le reste je- j'ai le droit de te prendre dans mes bras ? j'ai le droit de t'insulter de te crier dessus pour te dire tout mon amour et tout ce qui ne va pas et tout ce qui pourrait aller un jour et tout ce qui est de ma faute et tous mes regrets et toutes mes remarques et toute ma peine et toutes ces épreuves et ces
quatre
longs
mois
sans toi

je pleure.
Mamoru Taka
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Mamoru Taka


(event 7) waltz of the damned •• kiyo 8rE7GTS

noyade

il y a des trous et des bulles dans mon coeur
des abysses dans ma tête
chaque jour un peu plus profonds chaque jour un peu plus lourds
dissipés pourtant le jour même
où réellement les profondeurs
nous enlacent
(est-ce juste mon esprit qui s'est vidé
de toute cette eau salée
et la mer tout autour de nous
c'est peut-être juste moi qui l'ai pleurée)

pourtant j'ai l'impression que ce n'est pas
tout à fait
terminé
c'est l'effet que j'ai quand
enfin, enfin
je te vois
et je contemple tes pas qui te grandissent chacun un peu plus
(qui me rappellent à quel point j'ai
merdé)
j'ai l'impression que de l'eau
j'en contiens encore un peu (beaucoup)

mais j'ai appris à gérer les barrages et à éviter les inondations
j'ai réfléchi et j'ai construit pour te laisser un peu plus de place
pour équilibrer mes pensées et ne garder que les eaux potables
(c'est pour ça que je laisse dévaler
quelques larmes tièdes comme un cri)
pour tout reconstruire pour être nous mais en mieux il faut d'abord laisser partir
tous ces mauvais souvenirs et tous mes sentiments
(je veux renaître)

alors j'inspire entre quelques gouttes et j'étends les mains jusqu'à ton visage égratigné (c'était vrai ces rumeurs Oh quiconque t'a fait ça ne m'oubliera pas de sitôt)
si je t'ai senti hésiter
j'ai eu trop peur pour me retenir encore
je veux ôter mes chaînes et qu'on soit simplement vrais
simplement nous comme on l'a toujours été
alors sans plus tarder
"Kiyo"
je t'ai rapproché - une étreinte bien trop attendue bien trop nécessaire bien trop fantasmée comme si elle pouvait rattraper
quatre mois
quatre mois de vide

et il y a des sanglots chauds dans ton cou
une respiration encore
"Kiyo"
un soubresaut
"Kiyo j'ai eu peur- j'ai- je suis- pardon, pardon- je suis désolé-"
soudainement le roi si petit
il abdiquerait pour tout réparer pour te protéger
pour que tout ça jamais
ne recommence
(jamais)

Halloween
glouglouglou
Invité
Invité
Invité
Anonymous
compassion as a chest wound
mon nom en écho au tien : voilà quelque chose qui sonne bien, quelque chose qui paraît juste ah alors que le monde ne tourne plus rond, on dirait que ça fait des millénaires, que j'ai pris de l'âge que j'ai oublié la joie à l'état brut je te jure mamoru c'était un nuage mais je ne saurais même pas dire s'il pleuvait ou s'il y avait de l'orage
il n'y avait que du gris, et parfois du blanc, et parfois du noir,
et la saturation de l'eau, vapeur, qui voulait forcer son chemin jusqu'à mes poumons (comme lasse que l'oxygène soit roi)
on s'étouffe à se serrer si fort
mais qu'importe, vraiment, je sens tes bras autour de moi et nos corps légèrement décalés ; est-ce que je rêve ? est-ce que j'invente ? est-ce que je le veux ? ou bien y a-t-il bien mon cœur contre le tien et des percussions qui jouent à l'unisson, en réponse, en appel, en bienvenues si fort ah je sens mes côtes qui veulent s'ouvrir pour t'avaler (pour te faire comprendre tout ce que j'ai endurer, et après on inversera et au final on comprendra, on sera un peu plus encore l'autre et un peu plus soi à la fois, et on s'aimera toujours autant sauf que maintenant on saura, et on arrêtera tout ce qui nous fait mal, et en première place il y a la distance et l'abandon et l'ignorance et le dédain et la séparation alors plus jamais mamoru, mais seulement
seulement
seulement si on arrive à se comprendre à arrêter de marcher sur des pics enflammés)
mes bras ne te lâchent pas -je ne leur intime pas l'ordre, mais même si je le faisais, je ne suis pas certain qu'ils m'obéissent, et ma joue se frotte contre ta tempe (y nettoyer les sales idées qui pourraient s'y trouver), ça te décoiffe sûrement ; on s'en occupera plus tard
mamoru encore encore encore -les cieux n'entendent pas assez parler de toi on a vraiment fait de la merde. et pour une fois dans ma vie, je suis confiant dans mes mots, ah! qu'ils sont vrais, et qu'ils font mal, et les voilà qui annoncent tout ce qui ne va pas. j'avais besoin de toi. un souffle. j'ai toujours besoin de toi, mais tu sais je-- et les voilà qui s'envolent encore les effrontées les instables ces lettres qui n'ont les bons sens que lorsqu'imaginées par d'autres cerveaux et moi j'essaie de te dire toute ma tristesse tout mon amour toutes mes envies tous mes tords et mes soucis ; ils se sont envolés à l'instant où nos dermes ne sont touchés
j'allais vraiment mal. est-ce que le passé est approprié ? question à soulever.
il ne s'agit pas de tout enterrer. et toi ? as-tu des choses à me dire ? mon nom à maudire ? des sentiments à m'offrir ?
Mamoru Taka
(event 7) waltz of the damned •• kiyo ZPoT5UH
Citation : Take me on a trip, I'd like to go some day
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Orochi
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Mamoru Taka


(event 7) waltz of the damned •• kiyo 8rE7GTS

noyade

Mamoru
encore encore
j'entends mon nom résonner
sonner vrai pour une fois
Mamoru Mamoru enfermé sous les eaux salées
il rebondit et tu sais même si je l'entends tous les jours
ce n'est pas vrai (juste creux juste terreux) quand ce n'est pas toi
— tu m'as manqué tu m'as tellement manqué

on pourrait fusionner devenir un bel arbre fleuri (nos bras comme des branches et nos yeux comme des fleurs) là juste en-dessous du cerisier
partager nos pensées et nos coeurs à jamais
s'étreindre et se protéger
un cerisier comme un sanctuaire sous les mers ;
juste toi et moi
(ça me plairait je crois) on aurait tout le temps de parler et de se rattraper
des pétales partagés

en attendant mes mains dans tes cheveux et ta joue contre les miens ; mon coeur qui s'anime et mes poumons qui se réchauffent, mes entrailles directement
reconstruites
rien, rien n'allait plus sans toi
(sans toi simple chaos simple entropie sans limite
c'est l'autodestruction)
"oui"
oui je sais, je sais
et tu dis "on" mais C'est moi non
C'est moi j'ai J'aurais pas dû J'ai pas aidé J'ai fait qu'empirer Tout précipiter J'ai des regrets beaucoup beaucoup (qui se confondent en "pardons" et en larmes
en cernes et en tremblements)

"j'étais jaloux quand je me suis rendu compte, ciel ! que tu n'étais pas qu'à moi mais j'aurais pas dû te laisser comme ça"
respire
mes yeux débordent encore
"moi aussi j'ai besoin de toi et je veux qu'on se dise tout — encore plus qu'avant tout tout tout
le chaos dans mon sang et l'égarement dans le tien
la douleur dans nos têtes et
qu'on soit plus forts
et j'ai réfléchi parce que- dans les éclats de ma fierté tout ce que tu as dit des reflets de maturité tu avais raison, je crois. mais-" je ne veux plus t'abîmer
je préfère m'éroder
"quand t'es pas là, ça sert à rien d'être moi. j'ai compris." j'ai compris ça pendant quatre mois à m'épuiser me consumer
y a plus qu'une ou deux cendres
est-ce qu'on peut se rallumer ?

"tu veux bien me pardonner ?"

Halloween
Invité
Invité
Invité
Anonymous
compassion as a chest wound
et toi ? qu'est-ce qui s'est passé dans ton éternité ?
je veux savoir. je veux comprendre ce que ça veut dire, quand tu sais, parce que je te jure, j'aurais pensé que déjà avant tu entendais mes pensées ah depuis bien des années mais tu m'as quand même blâmé quand tu savais que je ne pouvais pas le supporter que ça allait me fracasser
ce n'était que le début
j'ai des reproches plein la bouche, ils remontent de mes entrailles et l'acide brûle mon gosier à chaque fois que je veux parler ça sort ça vient ça transpire putain j'ai envie de vomir qu'est-ce qu'on en a à foutre de la jalousie ? elle a jamais fait partie de notre vie. c'est un truc inutile pour nous deux, nous deux, juste nous deux, et je sais que tu haïs cette jumelle mais elle ne me vole pas à toi, non, elle me construit, et cet autre amoureux transit aussi -il s'est passé tellement de choses !
et j'étais dans l'espace -les trous noirs mes voisins, des galaxies au loin, pas de soleil pas d'étincelles
flottant
au gré des déchets cosmiques
des vents solaires d'étoiles mortes
je me recule pour mieux te voir, les mains sur ta nuque ah presque comme un amoureux mais nous on est pas comme ça, non, nous on est de ces familles qui, même séparées, ne peuvent s'empêcher de penser à son autre moitié
t'étais jaloux de quoi, mamoru ? hein ? de ce mec que je connaissais pas ? de moi qui voulait pas te mettre en danger ?
t'as toujours su que ça me trottait dans la tête.
t'as jamais rien dit. jamais essayé de m'en dissuader.
tu m'as pas dit que c'était des conneries, que c'était impossible,
tu m'as pas dit que c'était totalement con, tu m'as rien dit et même pour tout le reste.
tu m'as jamais dit mes tords. t'arrives jamais à ravaler les tiens. je réussis pas à te montrer tes erreurs. et on se met toujours d'accord mais c'est -- putain, on réfléchit jamais ou quoi ? on pense pas à-- par exemple, bairei.
c'est un souvenir, un fantôme presque, et depuis que je l'ai remarqué il hante mes pensées. on l'a démonté mentalement. on l'a amené au sol. il a tout pris pour nous et on se moquait en retour. je veux plus faire ça. je veux pas faire ça. c'est terminé. et j'ai peur que --- inspire, expire que j'ai fait tout ça à cause de toi. enfin, non, bien sûr que c'est ma faute, mais aussi parce que t'étais là. c'était plus facile. tu vois ? inspire, expire. tu me manques. je t'aime. je t'adore tellement, je suis pas bien, je vais pas bien, mais je veux pas que ce soit comme avant.
le monde est pas contre nous. c'est nous qui avons décidé d'être contre lui,
et c'est totalement stupide.
envers et contre tous qui se transforme en tout, s'il te plaît, dis-moi que t'es d'accord. que tu comprends. que tu me pardonnes pour ne pas te donner d'hostie. on a encore tant de choses à discuter -je ne peux pas
je ne veux pas
tout oublier
si vite.
Mamoru Taka
(event 7) waltz of the damned •• kiyo ZPoT5UH
Citation : Take me on a trip, I'd like to go some day
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(event 7) waltz of the damned •• kiyo 8rE7GTS

noyade

d'accord, d'accord
on se précipite pas — avant de se retrouver il faut tout recracher tout déballer et j'ai encore
(j'ai tort)
j'ai encore (tort tort tort) j'ai encore voulu tout esquiver
j'aurais cru en quatre mois qu'on pouvait changer un moi
mais c'est toi — c'est toujours toi
comme un sémaphore comme une grande pendule c'est toi
qui me remets à l'heure qui me freine qui m'empêche de dérailler (et je sais pourquoi tu l'as pas fait la dernière fois ça
oh ça j'ai compris, promis)

et s'il faut que je sois fort que j'accepte tous mes torts et qu'on se déleste des remords
y a qu'avec toi que pour toi tes bras et tes éclats
que je trouve les moyens
de faire tomber toutes ces carapaces

très simplement "oui j'étais jaloux de ce type" très doucement "je suis toujours jaloux de tout le monde" c'est ça la vérité tu sais "et d'habitude j'arrive à pas m'écouter" c'est comme une bête féroce tu sais c'est un démon droit dans mes poumons mon ventre ma gorge "et là tout est sorti parce que- parce que Kiyo je t'ai jamais dit que t'avais tort et je t'ai jamais dit que c'était une mauvaise idée" oui je le savais "je voulais pas t'en empêcher parce que je voulais t'accompagner" et ça brûle encore dans mes yeux embués "comme à chaque fois qu'on a de mauvaises idées" très tendrement "parce que c'était toujours ensemble."

et j'inspire
je déroule tous mes faibles démons comme un tapis d'argent rien que pour toi

"tu sais ma plus grande peur c'était que tu partes, parce que toi tu avances toujours, toujours et même si c'est pas dans la bonne direction j'avais peur- peur de stagner et peur d'être abandonné-" oh je ravale un sanglot "je supporterais pas" qu'on me suppute mon coeur (de lion) "mais tu vois ? j'aurais pu l'éviter mais j'ai tout fait péter et c'est moi qui t'ai lâché quand ma jalousie et ma peur m'ont chuchoté à l'oreille que tu partais sans moi- je me suis trompé." je le reconnais
ça fait mal vraiment
vraiment mal
j'ai l'impression que mes propres mots m'ouvrent les entrailles en deux
mais nos entrailles on les partage
et quand je me porte un coup de marteau
tu en rajoutes deux — nous c'est à coups de marteau qu'on referme nos plaies

et je sens mes doigts qui pleurent contre ton épiderme et mes yeux qui gonflent et mes joues qui bourdonnent mais ma tête encore pleine encore froide
(je te jure)
donc j'acquiesce et j'avale ma salive et mes grands chevaux (puisse-t-on les broyer les dégommer les exterminer)
et là c'est dur c'est dur
c'est
ah

mais je vais pas craquer juste pleurer
pleurer une ou deux secondes
et rester aussi fort que toi (tu es mon frère mon coeur de lion mon âme soeur sans doute
— mais aussi mon exemple ma lumière mon idole
est-ce que tu sais combien je t'adule)
fort, fort, fort

"oui. t'as raison, c'est parce que j'étais là et parce que c'était facile et tu sais Bairei il- il m'a bien fait comprendre, tout comprendre- il m'a cueilli comme un fruit pourri et il m'a tout renvoyé dans les dents- je méritais. faut plus que ça soit comme ça mais Kiyo- je t'en supplie c'est trop facile. c'est trop facile et ça fait quinze ans que c'est facile, je veux plus que ça soit comme ça mais j'ai besoin de toi tu comprends ? pour m'empêcher, pour bifurquer, pour changer. et avec mes yeux là juste là dans les tiens (leur juste place leur palais oh je me sens chez moi plus rien à cacher) je livre ma dernière faille je ne pourrai pas changer sans toi."

j'ai besoin de toi j'ai besoin de toi

hhhhhhhha
inspire
"mais je veux. on a été stupides tous les deux mais je crois qu'on peut changer tous les deux. et je veux qu'on change, je sais- je sais que comme avant on s'est déchiquetés et ma voix s'effondre plus jamais j'ai les jambes qui tremblent plus jamais et sans ma carcasse de méchanceté de démons de jalousie je tiens plus debout Kiyo je t'aime, je peux pas vivre sans toi et je veux- oh la bête elle rend son dernier soupir (contre toi — tu as gagné coeur de lion) je veux aussi qu'on change." et
la voilà
qui
s'écroule

(mes mains agrippées au tissu dans ton dos
pour pas glisser
et ma tête de nouveau plongée dans ton cou
effondré Mamoru
pour toi et juste toi)

je t'aime
pardonne-moi

Halloween
Invité
Invité
Invité
Anonymous
compassion as a chest wound
on a pire que déraillé -on a commandité un meurtre à l'aveugle, construit un avion sans commande, imaginé des histoires sans fin qui termine bien.
et pourquoi c'est si bien d'être dans les embrouilles ensemble ? je sais -je sais que t'aimes bien ça. les rumeurs, les ragots, les potins, et la stupidité humaine ça a de quoi être divertissant mais
imagine
tu veux pas juste être tranquille ?
imagine
plus tard, quand on aura du plastique à la place des dents, et que les muscles crieront quand on les étirera, je suis sûr qu'on aura encore ces esprits espiègles et ce dynamisme complémentaire et ces fous rires qui nous mettraient par terre si on avait encore la jeunesse pour
je veux qu'on soit ensemble quand on sera vieux
qu'on se connaisse à travers la vie entière
et parfois je crois que ça veut dire avoir des caps difficiles
mais imagine --
on oublie les problèmes, et on se contente de
tu sais,
d'arrêter de se cacher derrière.
imagine, comme ça serait bien. d'être heureux. de ne pas chercher plus loin.
(je te rattrape -c'est ce que font les meilleurs amis au monde, non ?)
dis-moi ce qu'il faut que je fasse pour que tu sois rassuré. que tu piques pas ces crises qui ne reflètent vraiment pas toute la beauté de ta personnalité dis-moi ! qu'est-ce que je dois faire pour que tu sois plus autant jaloux ? pour que tes explosions se calment ? je veux dire, putain, mamoru, je tiens même pas la main de ma sœur en public ! mais la tienne, toujours, toujours et yume, je sais que tu le supportes pas mais ---pour les deux, et pour tous les autres à venir, il va falloir que tu fasses quelque chose. parce qu'ils vont rester. ils vont s'installer.
peut-être qu'un jour ils vont partir.
je ne sais pas, mais en attendant, il faut que tu apprennes à vivre avec eux.
avance avec moi. je partirai jamais juste comme ça. tu le sais. hein ? réponds-moi vraiment. honnêtement. parce que je -- pour moi c'est évident que t'as pas à te comparer à kyoko ou-- j'ai encore du mal à dire son prénom à haute voix, j'ai peur encore de voir ta rage se cabrer mais visiblement j'ai tord et il --j'étais persuadé qu'on communiquait bien mais en fait, peut-être pas sur les bonnes choses. pourquoi tu m'as jamais dit pour bairei ? parce que t'avais peur ? parce que t'avais capté qu'on a abusé ? et à nouveau l'arrête de ma joue juste au-dessus de ton oreille ; mon torse qui se balance (droite gauche droite gauche -comme pour bercer un enfant, un gamin, un bébé, mais je le fais sûrement plus pour mes propres yeux mouillés)
comment on fait ? pour changer.
j'aimerais bien un manuel. une liste, comme quand on fait des potions. enfin, en plus simple, parce que ça je ne veux pas le faire exploser.
mais je suis sûr qu'avec toi à mes côtés, ça ne peut que bien se passer.
Mamoru Taka
(event 7) waltz of the damned •• kiyo ZPoT5UH
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(event 7) waltz of the damned •• kiyo 8rE7GTS

noyade

j'ai balancé ma carcasse mes idées noires et mes démons j'ai tout sorti tout fait remonté tout débarrassé j'ai nettoyé le plancher je crois que c'est
comme un serpent je vais muer maintenant
j'ai même plus la prétention de me prendre
pour un papillon — je vais pas m'envoler juste changer de peau (grandir un peu) et regarder pourrir l'ancienne
(avec toi)
(juste là dans tes bras entre tes larmes
contre ton souffle ; je pourrais m'endormir
comme un bébé calmé)

et j'ai les yeux fermés mais je suis bien
réveillé
y a toutes ces questions toutes tes réactions (toutes justes toutes piquantes mais c'est ce qu'il faut
pour crever un si gros abcès
je crois) et l'accusé déraisonné mis face à ses méfaits à ses irrationnels tourments
ah il ne peut qu'acquiescer : je sais, je sais
c'est idiot c'est
"j'aimerais le savoir" c'est vrai je te jure "j'aimerais que ce soit aussi simple, qu'on puisse tout éteindre sur commande" mais ce n'est pas une ampoule c'est plutôt
un incendie un feu de forêt — il emporte tout, tout
et il brûle
"je sais…" il me consume de l'intérieur "rationnellement : je sais, et quand j'y repense je sais qu'y a pas de raison" des cendres y a plus que des cendres "et dans les faits : ça me bouffe et ça met la raison en sourdine" j'ai plus rien que des ossements pour l'alimenter "maintenant, je pense : que tu peux m'aider mais que c'est moi qui dois… je sais pas-" mais il veut pas
s'éteindre
"accepter, ou ignorer, ou trouver quelque chose" trouver de quoi
au moins dompter les flammes

mais là comme ça doucement dans tes bras j'entrevois je sais pas trop quoi mais ça calme le feu ça panse les brûlures ça rend la température
douce juste ce qu'il faut
(quand tu me berces et que tu me parles — on parle, c'est bien
c'est nécessaire)
"déjà parler— surtout quand ça fait si longtemps… déjà, parler ça fait tout retomber : ça me rassure. on continuera." (moins une proposition
qu'une certitude) "mais genre, bien, comme maintenant. parler je crois ça nous fait changer" moi ça me calme ça range mes instincts au placard et ça m'y fait voir clair
un phare dans tout ce brouillard
"regarde : on a fait des progrès depuis tout à l'heure" non ?
(moi je crois que j'ai grandi)

mais ça fatigue de tout faire exploser de contenir l'explosion de maîtriser les retombées de gérer les après : coeur de lion viens t'asseoir avec moi (je tire ton col oh avec mille précautions
et on se cale contre le tronc : on est chez nous)
"je t'ai jamais rien dit pour bairei parce que…" même moi des fois
j'ai du mal avec les mots (quand ils me blessent parce que je ne sais plus tout à fait
les manier) "je me complaisais dans ce qu'on faisait. peut-être que j'avais peur que ça s'arrête ou que ça s'aggrave mais à chaque fois on s'en tirait. et c'est quand on n'était plus ensemble qu'il a frappé, bon choix" j'aurais fait pareil à sa place
"j'ai tout arrêté, après."
on avait d'autres choses
à régler hein ?

et c'est bizarre mais j'ai l'impression de comprendre ce grand arbre j'ai l'impression d'avoir plein de jolis pétales et d'être sage et calme d'avoir crû des centaines d'années pour en arriver là
pour m'entendre parler sereinement
avec des mots rose pâle et des sons doux et graves
j'ai l'impression d'être chez moi d'être juste comme ça que peut-être tout ce que j'ai vécu
c'était pour en arriver là
(je ne me reconnais pas mais je m'y plais)
"j'ai tout arrêté et comme j'étais déjà en train de me laisser sombrer, j'ai tout lâché. je crois que quand tu me parles, même quand c'est pour me crier des évidences, ça fait du bien." ça me remet les rênes dans les mains et ça redevient nous
ça me redonne ce qui me manquait (ce que moi-même je repoussais) : toi
"continue, comme ça"
on avance — on avance ensemble

Halloween
Invité
Invité
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compassion as a chest wound
on capturera les éclairs pour les transformer en lumières
et les tempêtes on en fera des courants d'air pour laisser de la place à de nouveaux bonheurs
et le soleil, pas besoin de le tromper, il traîne déjà au creux de tes prunelles
c'est pas que toi c'est jamais que toi ça existe pas d'accord ? on est une équipe. à deux encore encore encore toujours mamoru je crois que tu ne te rends pas compte -et pourtant je sais que si, mais je n'ai jamais eu autant confiance en quelqu'un je n'ai jamais donné mes espoirs mes maux mes rêves mon âme aussi violemment, aussi tendrement, aussi innocemment
qu'à toi
juste toi. tu sais ? comme quand on a son étoile dans le ciel, et qu'on décide qu'elle est nôtre, même si elle ne sera sûrement pas trop d'accord, et qu'au final elle accepte depuis tout là-haut (et ça paraît impossible ça n'a aucun sens mais pourtant c'est vrai et c'est tout ce qui compte)
on parlera.
on parlera des vraies choses et pas des rumeurs, pas des trucs qui nous font rire sous nos mains comme des secrets qu'on façonne pour les faire exploser non,
je veux plus de bruits sourds plus de violence entre nous
rien de ces choses-là -j'en ferai un vœu pieu et je le respecterai jusqu'à la fin des millénaires si je le pouvais
si je n'étais pas si
instable
?
probablement, et pourtant tu réussis à me mouvoir à me faire bouger si doucement qu'aucune mine n'explose ; elles attendent patiemment, l’œil rieur et la folie gazéifiée comme des feux d'artifices, des paillettes de fête, des signes de joie ravageuse
mon bras trouve sa place le long de tes épaules, rapproche ton visage, et ces grands yeux ronds et ce nez fin et ces cheveux ébènes et ces lèvres rosées, ah -tu te rappelles ? il y a longtemps, quand on s'est embrassé
il y avait tant d'innocence et, quand je suis là, comme ça, j'ai parfois l'impression d'y être à nouveau (à l'ombre des pommiers, dans le verger où on se perdait souvent, caché aux yeux des surveillants qui maudissaient nos comportements)
d'accord. ponctué d'un baiser sur ton front sur ta tempe juste au-dessus de ton oreille, triptyque à nouveau ah -est-ce que 3 est mon numéro fétiche, ou est-ce le contraire ? je t'aime. mais ça n'a aucun sens de te comparer à kyoko ou yume. c'est pas du tout la même chose, tu vois ? ça n'a rien à voir. je ne sais pas si je tente de te rassurer ou de te réveiller. j'aurais aimé que tu me dises que c'était une mauvaise idée d'aller chez akina. j'aurais aimé que tu me dises que t'étais sérieux pour ange. j'aurais voulu que tu fasses parfois d'autre chose que juste écouter ce que j'ai à dire. et j'aurais voulu que tu me dises que j'étais amoureux de yume. parce que tu le savais, non ? bien avant moi, peut-être même dès le départ. et j'aimerais que tu me dises que c'est normal. et que c'est pas grave. et j'aimerais que tu comprennes à quel point kyoko me manque et que tu me laisses certaines peines mais pas toutes. les yeux humides je sais que c'est difficile, je sais
je sais
crois-moi
j'ai fait les mêmes erreurs
et je les fais encore (et encore et encore et encore et
je sais que tu ferais tout pour moi encore et encore et --
Mamoru Taka
(event 7) waltz of the damned •• kiyo ZPoT5UH
Citation : Take me on a trip, I'd like to go some day
Age : 17 (8 janvier 1981)
Rang : E5
Orochi
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Mamoru Taka
https://mahoutokoro.forumactif.com/t782-hanahaki-oo-mamoru
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1226-petales
Mamoru Taka


(event 7) waltz of the damned •• kiyo 8rE7GTS

noyade

on est une équipe contre le tronc millénaire on est une équipe sous cette sphère de verre on est une équipe envers et contre nos pairs nos airs et nos chimères
on est une équipe de toujours depuis le premier jour et jusqu'à la fin des tours
(de jais de jade et d'océan) on est une équipe tant qu'on est tous les deux et toi comme moi on sait hein on sait maintenant que toi et moi c'est vraiment,
vraiment vraiment
comme un serment une vérité absolue une prophétie
c'est vraiment pour toujours
(je ne supporterais plus moi
une autre minute sans te savoir
avec moi)

alors je crois que je peux refermer mes plaies et ouvrir de nouveaux sourires
quand contre mes tempes et mon front et toujours juste là où il faut
je te sens m'embrasser
— toujours sous les arbres toujours à l'abri des regards et des adultes toujours nous deux comme une évidence j'arrive pas à croire combien déjà
d'années ça fait
qu'on s'est embrassé ou câliné ou rencontré
ça a toujours été tu as toujours été et j'ai toujours aimé
que tu fasses partie de moi
"moi aussi, et ma main sur la tienne je t'ai toujours aimé" toujours regardé et toujours accepté
c'était pareil pour toi hein ?
et maintenant je voudrais t'aider
— je voudrais t'aider

alors je les garde bien ouverts
mes yeux et mes oreilles
j'ai chassé tous les monstres et j'accueille des chevaliers des piliers de raison qui resteront à l'intérieur ce sera comme un château une tour d'argent (tes cheveux) et on défendra mon coeur en verre
de toutes ces viles idées de tous ces vicieux sentiments
alors je les garde bien ouverts et même
je les assaille aussi : "bien sûr que ça n'a rien à voir… ça n'a jamais rien eu à voir, nous on est juste… nous hein ?" on est juste différents on est juste nous deux c'est tellement évident (soupir) c'est limpide et invisible tellement c'est vrai c'est comme de l'air
— au fond je ne tiens ni à être kyoko ni à être yume
parce que je ne serais plus moi à tes yeux
et si je ne suis plus moi
alors quel intérêt ?

alors je laisse mes doigts chanter contre les tiens et même mon autre main
elle te retrouve elle couve ta joue et elle est douce
tu veux que je te dise ?
"je pensais qu'avec akina, ce serait plus simple. pour toi et pour elle, peut-être même pour yume. si ça marchait, tu sais ? ni rancoeur ni douleur dans ma voix
peut-être un regret froid je n'aime pas yume, c'est— on s'entend pas. mais toi tu l'aimes et je sais pourquoi, je sais comment il est. il est bien pour toi alors— alors oh kiyo laisse-moi un peu de temps moi aussi j'en ai besoin je vais faire des efforts. juré. ce n'est pas grave si c'est un homme puisque tu l'aimes, est-ce que tu crois que l'amour a un sexe ? non, ça passe au-dessus de ça et au-dessus de tout, c'est juste… moi je crois, ça se contrôle pas. comme toi et moi comme les rayons du soleil et les claques de la mer

et timide ah mais qu'est-ce que je dis pourquoi j'ai la voix qui vibre et qui rapetisse comme ça je ne pensais pas. je veux dire— pour ange. mais je— ah vraiment quoi alors je contrôle pas non plus et il… fait chaud tu ne trouves pas ? juste sur mes joues il est— différent…
un geste de la tête ah
suffit
enfin, bref…
je relève les yeux vers toi
(eux n'ont jamais menti)
je ferais tout et plus encore s'il faut, juste pour toi. pour yume et pour kyoko aussi, s'il le faut. vraiment, vraiment n'importe quoi, tu sais ? tu sais qu'il n'est plus jamais question qu'on ne soit plus nous… alors je ferais tout… et toi aussi pas vrai ?
parce que je veux te voir briller encore et sourire et t'éclairer t'épanouir et
t'embellir
(je veux juste être là
pour le voir)
je ne promets pas de réussir, kiyo, mais rien ne m'arrêtera si c'est pour toi."

Halloween
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compassion as a chest wound
tu m'as manqué
le matin le soleil n'arrivait pas à réchauffer mes os détrempés et les couleurs de l'aurore n'arrivait qu'à enluminer mon désintérêt j'avais aux bords des yeux les gouttes de fatigue que mon cerveau laissait tomber en métronome épuisé ; tu pourra remercié les fleurs d'avoir veillé sur moi de m'avoir forcé à m'appliquer pour ne pas
faire mourir d'autres choses que nos promesses d'avenir
et à chaque fin de semaine venait mon pugilat, entre blessures et souvenirs
à regarder mes habits noirs et les trouver encore plus dénués de couleurs
à essayer de m'occuper un temps devenu si long sans tes tumeurs
à pleurer, rager, imaginer les pourquoi d'une sœur
mais nous deux, on s'est toujours aimé, je n'en ai jamais douté ; même aussi éloignés, je suis certain que si on avait écouté nos cœurs on aurait entendu l'écho de l'autre (des murmures qui diraient : cessez)
on est nous. parfois j'ai l'impression que c'est l'univers qui a voulu que c'était la finalité de mon existence que de te rencontrer de t'aimer de te soutenir de te remettre sur le droit chemin de te guider de rigoler de pleurer -ah, tu vois ? comme ça a tant de sens, et comme je sais qu'on le comprend en un regard qu'on partage
tu peux voir tous les recoins de mon âme, même là où je ne m'aventure jamais
(est-ce que tu as imaginé un jour ce qui nous attendrait ?)
ç'aurait probablement été plus simple si ce n'était pas akina un soupire qui s'échappe -ah, vraiment, quelle idée de s'y intéressé au-delà de cette amitié je sais que tu ne supportes pas yume. est-ce que tu sais pourquoi ? est-ce que tu crois que c'est à cause de moi ? à cause d'ange ? ou est-ce que c'est vraiment vos caractères ? avez-vous commencé du mauvais pied ? voulais-tu vraiment tenter de t'entendre avec lui ? je demande parce que je te connais et que parfois tu décides de choses injustes sans même trop le savoir et ah ; il est ---si doux et calme et compatissant et toujours présent, comment est-ce que ça pourrait te faire le détester ?
j'ai jamais réfléchi à l'idée de -- bloqué de l'amour entre deux garçons. ça n'existait pas pour moi. ce n'était pas possible. ce n'est pas comme ça qu'on continue une lignée. c'est inutile. ça n'arrive pas, et si ça arrive, ce n'est pas comme la nature l'a dit et c'est une maladie ou -- écoute. je viens de récupérer mes souvenirs de lui. c'est --- ça fait beaucoup. je me suis précipité chez lui ce matin, directement, parce qu'il me manquait de tout mon être. j'ai pas réussi à réfléchir plus loin pour le moment. c'est compliqué. c'est une situation qui ne touche pas que moi, tu sais ? il y a kyoko et notre père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel
tout puissant
sur mes sentiments
peut-être bien que j'aurais besoin de toi mensonge : c'est toujours le cas quand j'y verrai un peu plus clair quand l'été viendra nous réchauffer dès les plus jeunes heures du jour en attendant, promets-moi de ne pas le blesser tous ces petits bonhommes de papier je parle de yume, de son cousin et de toi-même. moi j'ai déjà donné, je crois que mon armure est faite d'acier (tu y as toujours une place où t'insérer) s'il est différent, fais-le se sentir comme tel. paroles sages d'un pitre qui ne les applique pas, pauvres conseils pourtant pleins de merveilles
nous concernant, je ferai tout pour que ça n'arrive plus jamais
(même si ça veut dire choisir seimei
pour s'assurer qu'on restera saufs.)
Mamoru Taka
(event 7) waltz of the damned •• kiyo ZPoT5UH
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Age : 17 (8 janvier 1981)
Rang : E5
Orochi
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Mamoru Taka
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noyade

on est nous :
c’est simple
je le sais
et je l’ai toujours su
c’est comme ça c’est ça la nature le destin la volonté de tout ce qui est grand et ineffable les desseins célestes et sous-marins jusqu’aux confins de l’univers c’est la vérité
c’est toi et moi
c’est l’amour à son état le plus pur et le plus doux, c’est la vie elle-même
moi j’ai besoin de rien d’autre pour tenir debout
ah j’ai tant boité ces derniers mois (il manquait un tuteur à mes articulations tremblantes et combien de fois me suis-je effondré)
il a fallu qu’on coule mais on peut enfin
se relever — ensemble

se relever après un grand ménage après avoir déterré et balayé et dépoussiéré toutes les carcasses qui nous faisaient trébucher on pourrait tout laisser au fond de l’océan
personne ne les trouverait et nous-même on finirait (dans trente ou soixante ans) par les oublier
non. enfin, je ne crois pas. je ne sais pas trop ça fait tellement longtemps dans la chambre, c’était compliqué. comme s’il n’y avait pas assez de place pour nous deux, tu sais ? mais peut-être que c’est moi qui ai commencé. parce que c’est moi je sais ce que je suis, ce que j’étais (ce que je ne veux plus être) je vais arrêter. je sais,
je sais ce que t’en penses
et que tu as raison sûrement parce que toi tu y vois clair et tu me prends toujours la main quand je m’égare c’est pour moi
pour toi et pour lui aussi c’est pour le mieux je sais que tu sais et que c’est ce que tu veux
— je veux ce que tu veux

et Kiyo tu sais
on ne m’a jamais dit que j’étais une fille mais tu sais aussi comment je m’habille
moi j’ai décidé
(je sais comment c’est)
que j’étais pas malade que je fais ce que je voulais et tous ceux qui ne veulent pas
tous ceux qui m’insultent ou qui veulent me guérir
je leur renvoie le triple
ce n’est pas la nature ce n’est pas comme ça qu’on prolonge une lignée mais j’ai la chance de ne pas en avoir et si c’était pas la nature ça existerait pas du tout non ?
même les maladies c’est la nature
tu ne crois pas ? enfin je sais pas. ne laisse pas tout ça te monter à la tête. parle-moi, quand tu as besoin. avant kyoko et avant ton père, tu dois… être au clair, avec lui et avec toi.
et je veux protéger ta tête de toutes ces bêtes et de ces idées noires je préfère m’y trouver moi que tous ces parasites donc je resterai là je retrouverai ma place et ma splendeur
j’y laisse déjà mes doigts
couler dans tes mèches grises les démêler les réchauffer
je serai là.

parce que je n’ai (je ne veux) pas d’autre place qu’à tes côtés qu’une vie d’adolescent bercée d’origami de bonbons et de
nous
et ange et yume et kyoko et des étoiles de mer
on serait bien là
tous enfermés pour l’éternité
(je sais qu’elle te manque et j’aurais voulu, moi aussi, qu’elle plonge avec nous
parce que tu voudras ressortir pour elle
parce que ce serait plus simple)
bien sûr, je le ferai. comme toi tu es différent et yume aussi probablement
et je te répèterai ça quand tu seras en paix et peut-être que moi aussi je le serai
toi non plus ne les blesse pas et je te tends mon petit doigt tu sais le plus fin celui qui se casserait si on le tordait un peu trop promis ? et c’est fou comme tes mains ont l’air grandes en face des miennes j’aurais presque oublié
elles sont belles — elles sont toi
et elles me font sourire
on s’en sortira.

Halloween
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compassion as a chest wound
c'est fou, non ?
ce qui nous arrive
d'avoir trouvé une paillette de notre âme, égarée, si tôt dans nos vies
qui aurait cru que j'aurais la tienne, et toi la mienne,
et qu'on saurait se mettre d'accord pour la garder, la mettre en sécurité, dans le plus profond de tous nos coffres-fort
est-ce que tu l'as décoré ? est-ce que tu as accroché quelques chutes de tissu qui te plaisaient, est-ce que tu y as mis des fleurs entrelacées même si c'est pas pour de vrai ? même si c'est dans ta tête ?
moi j'y ai dessiné des arcs-en-ciel
je les rafraîchis tous les matins, quand je m'occupe les mains dans la terre ah mon esprit vient peinturlurer ton nom
et quand on a arrêté de parler oh
je ne savais plus vraiment quoi faire.
qu'importe ; maintenant j'y ai ajouté de l'or
et peut-être que j'y mettrais de l'argent quand tu saura parler à d'autres qui partagent mon cœur
tu promets
moi ça me suffit pour aujourd'hui
et mes yeux dans le vague, tu ne peux pas les voir, mais qu'est-ce que j'en sais moi
de ce qui devrait exister ou pas ?
je ne suis ni dieu ni kami
pas scientifique, non, un autre genre de magique
à pouvoir expliquer que quelques miracles mais jamais les mystères qu'il reste
c'est un sujet pour une prochaine fois. calme, juste à côté de ton oreille, un murmure. mes paupières s'abaissent. on a déjà fait beaucoup aujourd'hui. regarde -tu m'as appris à recoudre mon cœur pour qu'il arrête de déborder de partout mais j'essayerai et c'est tout ce que je peux dire parce que je suis
épuisé
et heureux
reste dans mes bras. juste un peu.
du plus léger des soupirs
le nez dans ton parfum
(enfin nos âmes qui ne font qu'un)
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