Capricieux camélia, puéril bourgeon, impulsif rosier. Mamoru. Mamoru charme et Mamoru envoûte - un sourire est léthal. Sa silhouette gracieuse laisse planer le parfum du mystère et éclôt en de sublimes mouvements. Mamoru plaît et se plaît, il se plaît à plaire. Mamoru a du charme, beaucoup de charme - et Mamoru le sait.
(Il le sait
Il le voit
Il ne voit
que lui)

Adolescent encore croissant, pétale qui s'étale en illusions et s'effrite en déceptions, Mamoru flirte pour s'approcher car il ne sait pas parler autrement et Mamoru découvre, joue avec le feu, s'empoisonne. L'attention et le regard des autres servent une grande photosynthèse d'émotions incontrôlables, la fleur les attire et les absorbe
car sans lui sans elle sans toi
sans vous sans personne
la fleur
n'est pas.
(solitude sa phobie la plus grande
négligence sa douleur la plus profonde
le noir l'effraie encore)

Joueur et rieur (et moqueur et râleur) il ne laisse pas de marbre ; Mamoru séduit ou Mamoru rend jaloux. Animal social sans aucun doute, son parfum est unique et connu de tous, son rire est sonore et sa voix singulière
oh ! qu'il aime se faire remarquer
et regarder
et aimer !
(regardez-le, regardez-le,
regardez-le)

Bouillonnant de caprices et de sentiments, l'esprit de Mamoru ne se repose jamais et en se concentre pas beaucoup, il y a toujours
du bruit
des souvenirs
des idées
qui s'illuminent sur son corps ou explosent dans sa voix. Mamoru, énergique enfant qui veut devenir papillon sans passer par la chrysalide, s'active et va trop de l'avant - et il se montre, et dans sa tête il est le roi du monde. Or il n'a pas planté ses racines assez profond et
souvent
il perd
pied
(l'esprit flotte et les yeux pleurent
si facilement
que c'est triste d'être aussi fragile qu'une fleur)