Let's just talk // Jian
Nael Hayashi
Am I not the only one who hates to stand by.
Complications ended first in this line with
All these pictures running through my mind.— The hell song // Sum 41
Everybody says the same thing to you.
Chez les Kitsune, l’ambiance ne semble pas réellement changer. En revanche, Ange a encore été changé de chambre et ça c’est assez fâcheux. Mais de toute façon, pour le moment, il passe son temps avec son petit-ami, donc toi, pendant ce temps, tu restes dans la salle commune à bouder – oh, tu pourrais t’occuper autrement, tu as juste envie que, quand Ange rentrera, il pourra constater que tu es resté là toute la journée à l’attendre ; et culpabiliser.
Inconvénient : tu t’ennuis. Fatalement.
Vautré sur un canapé, tu n’as pas loupé les allées et venues des renards dans la tanière et, cédant face à la monotonie, tu finis par te tourner vers Jian, que tu as repéré.
« Est-ce que ta nouvelle chambre est mieux que l’ancienne, Jian ? »
Curiosité autocentrée, puisque tu faisais parti de la dite-chambre. Mais surtout, l’envie de parler, peu importe le sujet.
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LET'S JUST TALK
03.01.97
03.01.97
Ce n'était pas rare, que tu sois simplement affalé sur un canapé ou un fauteuil, avec un simple livre à la main. Nael est affalé depuis un moment, sur le canapé non loin de toi ; il pourrait tendre le bras pour te toucher le genou ; et tu le regardes soupirer, l'âme en peine depuis un moment déjà, lui lançant quelques regards à intervalles réguliers.
Un rire t'échappe alors que tu lèves définitivement ton regard vers lui. Ma nouvelle chambre est exquise depuis que je n'ai plus à entendre tes ronflements. Un regard joueur, et tu serais presque tenté de lui tirer la langue, juste pour l'embêter.
Nael Hayashi
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« Je ronfle pas. »
Peut-être que si. Qu'est-ce que tu en sais, au fond ?
« Moi c'était bien, y'avait Ange, mais il a encore été changé de chambre, du coup c'est moins drôle. »
Il y a toujours Masachige, mais vous vous entendez moins bien quand Ange n'est pas là pour faire le lien. Heureusement que tu ne t'es pas retrouvé avec Kazuki, parce que là, vous auriez frôlé la catastrophe.
« S'ils avaient fait le changement avant, j'aurais peut-être été dans la chambre de Clovis. »
Curiosité morbide, sûrement, que de penser à cette éventualité. Si Clovis était encore là, d'ailleurs, est-ce que tu serais en train de te réjouir de cette situation sous-marine, retardant son départ ? Tu serais surement moins impatient de retrouver la surface, dans tous les cas.
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03.01.97
03.01.97
S'ils avaient fait le changement avant, j'aurais peut-être été dans la chambre de Clovis. Et ton sourire a totalement disparu, sans même que tu ne cherches à le retenir. Tu n'as pas eu de réelles conversations avec Naël par rapport à Clovis, en premier car tu voulais lui laisser faire son deuil, et après, parce que le temps t'a rattrapé, et tu l'as laissé de côté sans même t'en rendre compte. Ce n'était pas ton intention.
Tu abandonnes ton livre sur l'accoudoir, et tu te penches un peu plus vers lui. Tes doigts viennent se glisser entre ses côtés, dans un toucher que tu veux joueur et réconfortant : Tu sais que si besoin, tu peux toujours venir t'incruster dans ma chambre, hein ? Tu n'es pas sûr que ce soit suffisant, mais tu ne sais quoi lui dire, Jian, parce qu'à sa place, si tu perdais Yori... non, tu ne veux même pas y songer, c'est trop douloureux, rien que la pensée te ferait presque monter les larmes aux yeux.
Nael Hayashi
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Songeur, tu ne parviens à savoir si ton aveu à tant d'impact sur tes émotions – ah, tu as bien un pincement au cœur et l'estomac qui se noue, à l'évocation de Clovis. Tes pensées sortent souvent, sous forme de paroles ou de gestes, avant même que tu n'en prennes conscience. Et tu n'as pas le temps d'y penser davantage que des doigts sur tes côtes te font te crisper. Tu n'aimes pas tant être touché, mais surtout : les chatouilles comptent parmi tes pires faiblesses.
« Je t'empêcherai de dormir, puisque je ronfle. »
Tu détournes le visage, avec toujours cette moue dédaigneuse, avant de glisser à nouveau ton regard vers lui, un peu plus taquin.
« À choisir, je doute que ce soit moi que tu veuilles dans ta chambre. »
C'est à peine si tu te rends compte de tous les sous-entendu possibles dans cette phrase, mais une partie tout de même volontaire, puisque tu connais très bien la nature de la relation qu'il partage avec celui à qui tu penses.
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03.01.97
03.01.97
Puis c'est la voix taquine qui vient étirer tes lèvres. A choisir, je doute que ce soit moi que tu veuilles dans ta chambre. Et tes joues rougissent sans que tu n'en prennes conscience. Ça c'était déjà passé, Yori qui venait dans la salle commune des Kitsune, que tu cachais dans ta chambre comme la plus belle des pierres précieuses, mais tu ne sais pas si vous avez été un jour vu ou aperçu par quelqu'un d'autre que Eijiro.
Tu te racles la gorge, tousses même un peu légèrement pour cacher la rougeur de tes joues, pour reprendre un peu contenance et tu reprends : Même si tu ronfles, ça me dérange pas. Et tu lui souris avant de continuer : Et dans le pire des cas, je t'étoufferai à coup d'oreiller ! Tu t'affales un peu plus sur le canapé, t'enfonçant dans les coussins, ton regard toujours plongé dans le sien.
Nael Hayashi
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Et dans le pire des cas, je t'étoufferai à coup d'oreiller ! Tu souris, joueur à ton tour – toujours prêt à relever ce que tu perçois comme un défi.
« Je t’étoufferai avant. Ne serait-ce que pour te faire cesser de dire n’importe quoi. »
Tu t’enfonces un peu plus dans le fauteuil, toi aussi, l’air un peu pensif – ça t’arrive ; plus souvent, surement, que ce que les autres pensent.
« Qu’est-ce que tu lui trouves, en fait, à Yori ? »
Tel l’enfant égoïste, tu peines encore à comprendre que les autres puissent avoir des goûts et des avis différents des tiens – tout en ne supportant pas l’idée que quelqu’un puisse t’être trop semblable. Et apprécier Yori, pour toi, c’est un peu comme boire du café : amer et incompréhensible d’aimer le faire.
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03.01.97
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Qu'est-ce que tu lui trouves, en fait, à Yori ?
Et tu te figes un instant, c'est la surprise qui vient étirer tes traits, et tu l'observes sans vraiment comprendre d'où la question vient. Non pas que tu ne puisse pas répondre, au contraire, mais tu n'es pas sûr qu'entendre les éloges de Yori lui soit vraiment nécessaire. Tu t'installes un peu mieux au fond du canapé, réfléchis un instant, cherches les mots exacts ; mais aucun ne semblent être assez fort pour que tu expliques pourquoi. C'était simplement Yori. Yori qui avait toujours été là pour toi. Yori au rire tendre. Yori aux paroles joueuses et taquines. Yori au besoin intense d'affection. Yori aux yeux amoureux. Yori avec son caractère bien trop fort. Yori avec ses problèmes d'attachement. Yori et toi. Avant même, tout ça, un geste de la main, puis tu reprends : ça a toujours été lui et moi. Quoi qu'on fasse. Les soirées mondaines, l'école, on a toujours été ensemble, et il a été là dans tous les moments, souvent plus les mauvais que les bons, même. Les crises de panique, d'anxiété, les crises de larmes et de peur. Il a toujours été là, quoi que tu fasses. Et finalement, même lorsqu'il était avec d'autres, il n'a jamais été très loin de toi.
Tes yeux vagabondent sur tes camarades, pensifs. Et puis... il est protecteur, et tendre, et gentil. Et il veut pas le dire ou le montrer, mais il l'est quand même, et il me le montre plus à moi qu'à quiconque. Tu l'aimes dans son entièreté, mais tu l'aimes encore plus depuis qu'il t'a montré, dit, murmuré, chuchoté, que tu étais important, vraiment important, pour lui.
Un sourire trop tendre, trop amoureux, avant de trouver le regard de Naël : C'est juste, ça a toujours été lui et moi. Lui et toi, contre les adultes. Lui et toi, contre le monde. Lui et toi, quoi qu'il se passe.
Nael Hayashi
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Alors il explique : la proximité qui a toujours existé, quelques soit l’endroit, qu’importe la période et tu ne sais pas si ça se vaut. Toi, tu es proche d’Ange depuis des années, mais… Ange ? Ce serait beaucoup trop bizarre. Et Clovis, finalement, c’est à peine si tu le connaissais. Vous vous étiez rencontré à peine un mois auparavant. Ça avait suffi à te paraître si évident.
Jian continue et, cette fois, tu fronces les sourcils, peu convaincu par les arguments qui suivent. Protecteur, tendre et gentil. Heureusement qu’il précise qu’il l’est avec lui, plus qu’avec quiconque, parce que ce n’est pas ainsi que tu connais Yori. Tu aurais même plutôt dit : agaçant, impatient et limite violent. Mais tu supposes – tu supposes – qu’il n’est pas pareil avec tout le monde ou que ça plait à certain. Va savoir.
« Si tu le dis… »
A quoi bon discuter ; tu ne peux comprendre l’amour et ses raisons.
« Tu crois qu’on va sortir d’ici, bientôt ? Genre, qu’on va retourner à la surface ? »
Tes pensées se sont déjà évadées sur d’autres sujets, incapables de rester concentrées sur la même chose. Et qu’est-ce que tu mangeras ce soir ? Et est-ce que vous aurez des vacances en février ? Et est-ce que le dôme va se fissurer, se casser et déverser son eau ? Et est-ce que Yuutsu vous enverra bientôt d’autres messages ?
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LET'S JUST TALK
03.01.97
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Mais à quoi bon, lui qui est si ancré dans ses ressentis et ses émotions, trop têtu pour s'apercevoir ou pour se remettre en question. Tu te vexes presque, Jian, et tu te contentes de hausser les épaules. Tu es le chevalier servant de Yori, son bouclier et son épée, tu attaques et tu le défends, quitte à y perdre quelques plumes au passage, quitte à y perdre les ailes.
Il change de sujet et tu le regardes sans vraiment savoir quoi répondre. Parce que tu ne sais pas, Jian, et à vrai dire, tu n'as pas envie de retourner à la surface. Yori et toi étiez peut-être enfermés, mais au moins, vous aviez une fausse liberté, quelques temps encore pour vivre votre amour avant d'y mettre fin. Et tu ne voulais pas songer à ton départ précipité. Tu n'avais pas envie de partir, de l'abandonner. Je ne sais pas, avoues-tu alors. Tu continues : Si on avait un moyen de remonter, ça fait longtemps qu'on l'aurait utilisé, non ? J'pense que... j'pense que ça réfléchit, pour le moment. Ou que ça laisse traîner, pour tu ne sais quelle raison. Et dans tous les cas, tu n'es pas sûr de vouloir savoir non plus.
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Si on avait un moyen de remonter, ça fait longtemps qu'on l'aurait utilisé, non ? Pourtant, avec la magie, tu es persuadé qu'on peut tout faire, que les adultes devraient savoir s'y prendre. Qu'à leur place, ta mère vous aurait déjà tous fait remonter – ou juste toi et, l'un ou l'autre, ça t’est finalement égal.
« Sûrement. »
Mais… mais il faudra bien remonter un jour, non ? Vous ne pouvez pas juste vivre comme ça, au fond de l’océan, toute votre vie.
« J’aimerai rentrer. »
Tu as même l’impression de n’attendre que ça, depuis quelques jours – et bien avant. Depuis toujours, tu aimerais rester chez toi et même la curiosité des évènements se préparant – des lettres reçues ; des promesses sous-entendues – ne suffit à te faire oublier l’envie de rentrer.
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