— MAHOUTOKORO
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fin de partie (solo)
Ishan Tsukino
fin de partie (solo) CtzF8e1
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 yo
Rang : 85/100
Susanoo
Susanoo
Ishan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t485-chronosaurus
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Ishan Tsukino
end credits
Le sang bat à ses tempes - un coup de vent crèverait la peau de son visage s’il osait encore accélérer. Les phalanges blanchies de trop serrer le manche, et deux ou trois larmes qui brillent dans l’oeil (il blâme la vitesse, il blâme le ciel). Ca bout entre ses côtes et ça glace sa colonne vertébrale, ça brûle ses poumons et ça lui fracasse l’encéphale ; il pousse un cri noyé dans l’air, appel à l’aide muet qu’une poignée de nuages entendent.

Les paupières se rabattent, bloquent la réalité pour en construire d’autres - deux jours plus tôt oh non, à peine deux heures plus tôt l’insouciance ficelée autour de ses os et maintenant plus qu’un monde de mensonges et de secrets enfouis. Deux pères pour le prix d’un, et un frère qu’on lui arrache en quelques phrases. Il accélère, jusqu’à sentir Hélios lui fouetter le derme.

Cette fois pas de Vif d’Or à attraper ; juste un rêve de revenir en arrière et enterrer cette scène six pieds sous terre. Il ouvre les yeux et dévore les cieux monte si haut qu’il en toucherait les étoiles - liberté savourée jusqu’à la dernière goutte, jusqu’à ce que ne subsiste aucun doute. Mais là-haut, là-haut il n’est que le fils des étoiles et le héros sur qui on braquera les projecteurs ; là-haut, perché sur son balai, son nom ne compte pas.

Perdu entre deux pensées, les moteurs grondent à l’angle mort de sa conscience. C’est un rugissement mauvais, saturé de pollution - Ishan ne l’entend pas. La bête suit sa trajectoire et ne voit guère le corbeau qui, dans son vol, s’est réinventé Icare. Et quand enfin l’engin fend les nuages dans un vrombissement infâme, il est trop tard ; un éclair, ses muscles bandés dans une tentative mort-née de freiner, et le bois qui se brise contre le métal. Il n’y a plus que la douleur sourde de l’impact, sa conscience qui lui échappe comme du sable entre ses doigts.
Le goût du sang sur sa langue.
Rideaux.