— MAHOUTOKORO
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C’est sous la mesure d’un pas rapide qu’elle abolit la distance qui la séparait des dortoirs. Le corps encore chaud de ses exercices au dojo, c’est la nouvelle qui l’avait tiré hors de sa frénésie. Dans ses mains humides, la sensatioon du sabre de bois demeurait - et son esprit voguait entre la  tension des souvenirs récents et réalité qui reprenait ses droits. Yori avait été destitué. Elle avait hésité à aller le voir immédiatement mais, eut égard de son propre sentiment, son statut devait être le dernier de ses soucis.

Quelque chose était arrivé : elle le savait, et la raison de ce changement soudain se trouvait au sein de ce funeste jour. Yori n’allait pas bien. Et à cette pensée-là, elle réalisa combien tout - ces exercices quotidiens, cette force qui fleurissait - lui semblait dérisoire. Le mal s’était déjà immiscé, silencieux, grandissant et aussi glacial que ces vents matinaux.

Elle n’avait enfilé que son uniforme par-dessus un t-shirt à couleur unie, et ses cheveux, encore humides d’une douche rapide, embrassaient la forme d’une queue de cheval. Ainsi- sac de cours dans la main, son regard inquisiteur à la limite de l’acerbe, elle aurait sûrement retiré des points à quiconque l’aurait contrarié. Akina n’était pas énervée ; elle se sentait privée d’une chose importante, et ce Yori qui l’accompagnait sur ce piédestal n’était aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. Il allait s’en remettre bien sûr, il s’en remettait toujours ; mais elle éprouvait cette solitude réservée à ceux qui se tiennent en haut de la montagne.

Elle n’avait eu qu’un nom : Xue, et avait cherché à en trouver la bonne sonorité comme une malédiction que l’on répète. Son esprit formait les vagues image d’une tête flamboyante. Elle arriva au dortoir, frappa la porte de quelques coups vifs. Xue. Son esprit, cette fois-là, lui sussura la vision des yeux au vaste océan insondable qu’elle n’avait jamais vraiment observé.

Aussi, lorsque son visage apparut devant elle, elle eut le déclic spontané du mot Quidditch ! et la surprise de ses yeux contrasta rapidement avec un sourire rassuré. Le gardien de l’équipe : elle avait vu sa vivacité et de son apparence à ses gestes, tout son langage corporel hurlait les prémices du caractère qu’elle lui imaginait si bien.

Sans plus de mots, sans que l’échange s’en tienne à davantage que des regards croisés, elle perçut déjà toute l’hostilité électricité que leurs différences alimenteraient.

X…ue ? Le nouveau préfet ? Tu es tout comme je l’imaginais. Bien différent de Yori, mais… tu me plais. Tu veux manger quelque chose ? J’invite.

Elle laissa ses yeux se promener sur tout son visage pour en décrypter l’intégralité ; sa bouche figée dans ce rictus inéluctable, elle ne laissait entrevoir son impatience que dans la frénésie de ses doigts. Ou peut-être était-ce la frustration d’avoir ainsi écourté son entrainement au sabre ?
Xue Oikaze
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Citation : this hole in my heart's proof of life
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Xue Oikaze
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Xue Oikaze
un étirement ensommeillé et un bâillement miaulé
ah je suis :
pas du matin
— un simple malheureux
qui passe ses nuits à convoiter
un sommeil
bancal
dérisoire
et quand vient l'aurore
quand vient l'agitation sourde d'une journée lourde
je sors de la torpeur pour embrasser l'angoisse
oh je n'aime pas le matin

et les autres s'affairent et moi je peine à sortir de mes draps
et la lumière s'égare et elle pique sur ma peau mes cheveux mes yeux
il faut y aller il faut recommencer
encore encore encore
un jour après l'autre un pied devant l'autre c'est facile non
c'est facile dit comme ça
mais j'ai les pieds qui glissent et les jours qui défilent un deux cinq et quinze et trente déjà
c'est fou non ?
ça défile comme des dessins ça me paraît loin et vide et j'ai toujours l'impression
de vivre un mauvais rêve
(c'est trop d'effort que d'en sortir)(je ne m'en sens pas capable je me sens
à peine comme un automate une marionnette un jouet)

et un jour ou deux ou trois déjà lundi déjà des cours des responsabilités
allez faut se lever au moins s'habiller au moins manger
hhhhaa inspire expire inspire
(donne l'exemple ne te repose pas
sur tes lauriers
dis-huit ans douzième année et
préfet par dessus le marché
peut-être devrais-je me noyer de nouveau
mais cette fois non sous l'eau
simplement sous
le boulot)

uniforme (oh cette couleur énième et dernier
changement il faut s'y faire
encore) sac de cours baguette et tourments
quand claque contre la porte une tempête que je n'ai pas vue
arriver ; j'ouvre
Quidditch !
hein
quoi
pardon
"Euh… ? et je cligne des yeux
qu'est-ce que
j'ai bien peur de
me trouver encore peut-être
dans un rêve
Oui ?"
et je me sens froncer les sourcils et croiser les bras laisser tomber un peu
mon sac
qu'est-ce que tu veux ?

c'est top tôt et c'est toi en plus :
si tu peines à dire mon nom je connais le tien
et je sais quel rapport tu as (avais auras ?) avec
l'autre démon aux cheveux blancs ah
tu sais ça ne m'enchante pas et j'ai voulu oublier ça mais voilà
tu es là devant ma porte tu t'es imposée et tu ne m'as même pas
laissé le temps alors
qu'est-ce que tu me veux déjà ?
"Ça se prononce Xue." on va essayer
de bien commencer
— c'est compliqué je sais ce nom (ces origines ce sang
ah
suffit
pas dès le matin Xue pas
maintenant)

et Minami — camarade et collègue, élève et préfète
je ne te cerne
pas du tout
(même après toutes ces années même après tout ce qui s'est passé)
un mystère et des boules de gommes
l'amie d'un ennemi devenue
partenaire de fortune
Tu me plais. et toi tu me
désarçonnes
vraiment
rien je comprends rien (je suis vraiment pas
dans un rêve que je pourrais
transformer ou effacer
d'un claquement de doigts ?)

mais "Mh, oui, si tu veux." m'entends-je déjà dire
ah quittons la chambre
un regard en arrière
(adieu mes chers colocataires)
et je lance le pas même si je sais
pas trop où on va pas trop quoi dire pas trop quoi faire
"Comment ça, comme tu l'imaginais ?"
parce que moi j'ai rien qu'une page blanche un tableau vide dans la tête et beaucoup de
questions
allons manger répondons-y peut-être et
Xue fais un effort — lève-toi du bon pied commence bien
la journée (l'année)


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Elle observa cette crinière de flammes, ces iris singuliers et toute l’envergure d’un simple homme que la fatigue abat. Un calme qui s’élance, la surprend jusqu’à lui en couper la voix : ses iris clignent comme les lueurs des festivités d’hiver, elle s’écarte pour le laisser quitter sa grotte. Xue, répète-t-elle alors, mimique docile d’une féline fidélité envers l’intérêt qu’il représente - il n’est pas question de déjà le froisser.

Il semble bien abordable, concède les envies qu’elle énumère comme le jugement un peu hâtif, instinctif et imprudent d’un esprit qui piétine les besoins de logique. Le pas vif, embaumé d’une prudence dont elle salue la présence, elle ne se lasse pas d’observer sa silhouette. Ce à quoi elle s’attendait, Akina peine à l’expliquer : son nom résonnait à ses oreilles, lettres formant un tableau et un visage fictif, lorgné par des expressions uniques et une éternelle sérénité.

Elle sourit, piquée de curiosité pour la sonorité si particulière de son nom et une hésitation si imperceptible, à sa vue, qu’elle penserait presque l’avoir imaginé. Elle doute, elle aussi : de la force d’un esprit qu’elle ne connait encore que de loin malgré la perspicacité terrifiante qu’elle déploie, elle doute qu’une quelconque l’alchimie pourrait se former entre eux.

Des nuances de gris et de noir, répondit-elle.

Elle tâte sa poche pour y vérifier la présence de son portefeuille, déplorant comme toujours, l’absence de sabre à sa hanche. S’il y a bien un point sur lequel elle est d’accord avec la politique du nouveau directeur, c’est le laxisme qui règne. Les méthodes lui paraissent extrêmes, mais le besoin de force, en une période d’angoisse, s’impose comme nécessaire. La baguette n’envie rien aux lames, en qualité d’arme, et l’interdiction de ces dernières lui rappelle la sensation d’une absurdité déplorable.

Les mots sont une valeur discutable. Je ne juge quelqu’un que sur mes impressions.

Elle bifurqua hors des dortoirs, prenant la direction de la ville. La compagnie de Xue - la douce sensation d’une mer nocturne, tranquille et imperturbable - n’était pas désagréable ; elle appréciait son respect du silence, et le recul perceptible avec lequel il appréhendait la situation. Xue ne paniquait pas plus qu’il ne semblait s’énerver : elle butait contre l’opaque paroi d’un garçon trop mystérieux pour qu’elle ne parvienne à le cerner, et quelque part, cette idée lui était terriblement plaisante.

Mais toi, tu es dur à comprendre. C’est une qualité je pense, en revanche… j’ai cru sentir une goutte d’animosité lorsque tu m’as vu. Quelque chose de rouge orangé ondulé… tu comprends ce que je veux dire ?

Son regard reste fixé sur lui un instant, un coup de bluff qu’elle espère assez imposant pour confirmer ou démentir ses impressions. L’idée la taraude, comme la désagréable possibilité que lui soit refusée toute réponse, et ça, elle ne le permettra jamais.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
alors je te suis
je ravale mes questions et mes bâillements
(ça reste juste là au fond de ma trachée)
et j'absorbe la lumière : je n'ai pas le droit de la repousser
(on l'aura su dernièrement, je ne me porte
je ne traîne ma carcasse dépouillée
qu'encore moins bien loin du soleil)
pourtant je ne suis pas indifférent à ce que je sens
ce que je pense ce que j'entends
et je crois que là juste là tout près du sol entre nous deux
il y a de ces nuages inexplicables,
grisâtres, difformes, opaques

des nuages teintés de gris chez moi et de noir aussi chez toi
des interférences des difficultés des nuisances
je ne suis pas bien surpris
que tu les voies aussi :
ils sont palpables après tout
et l'on n'aurait idée de trop les regarder ni d'y
plonger les mains pour y fouiller et voir
ce qu'on pourrait dénicher
(moi je n'y chercherais pas : ce ne serait pas joli)

"Tes impressions ?" un coup de tonnerre
ah oui je suis certain
de l'avoir vu
il annonce les vagues et les tourments
serais-je capable de braver la tempête ou devrais-je d'ores et déjà
ruser pour l'éviter la contourner l'amadouer ?
"J'imagine que les deux sont bons à prendre." une impression sans mots ça a autant de sens
que ça n'en a pas
(et je crois que c'est comme ça que je te vois)
et l'absurde évidence se dessine au loin
"Ne se complètent-ils pas ?"
— ah je ne sais pas je ne sais pas
me voilà bien sourd quand résonne ta voix : elle ne porte pas jusqu'à mon esprit j'ai l'impression qu'elle galope et qu'elle saute par-dessus qu'elle vise ailleurs et sûrement mieux mais qu'en même temps
son seul écho c'est
dans ta tête à toi

alors moi tu sais je préfèrerais rester au port et regarder la mer de loin
livrer bataille une autre fois peut-être (jamais)
ne risquer aucun de mes secrets même s'il m'en coûte de louper tous les tiens
vivre en silence mais loin du danger : je ne suis pas apte
alors : "Non, je ne comprends pas. Les couleurs ne m'évoquent pas grand chose."
et je continue mon chemin
(des courants d'air et de froid hors du palais fermé
des silhouettes et des échoppes et des voix
ah
m'y ferai-je un jour ?
une ville.)

si la danse est délicate
si la route est glissante
si le ciel est couvert
je m'improvise funambule
"Je n'ai rien de particulier contre toi. d'une voix clairement trouble
des marécages qui fuient de mes lèvres
boueux et épais
des sentiments à peine déguisés mais encore moins
dévoilés
Je ne te connais pas, après tout." je ne connais que ce que j'ai
mal aperçu et cru ouïr  
une pelote d'impressions et de rumeurs toutes faites
(faites maison)

alors Qu'est-ce que tu veux manger ? Moi j'ai pas vraiment de préférence." encore
je noie la tempête dans les eaux grises
j'espère en catimini
la désamorcer
— je ne veux pas me livrer

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La tension flotte dans l’atmosphère étouffante d’un inconnu qui n’existe pas vraiment, tabou brisé par les rumeurs qui les influencent mutuellement. Elle se tient à ses côtés, pivote sur les alentours pour lui faire tourner la tête comme une fée tentatrice ; une voix qui danse sur les vents, désoriente la moindre de ses pensées.

Elle prend plaisir à le voir couler face à l’immersion de la réalité : le silence s’effrite devant ses questions un peu trop franches et elle ne se lasse pas de voir, comme bien souvent, les fractures imperceptibles que chacun laisse apparaître. Sur une mimique, elle capte le courant de son regard, prend le pas dominant - elle attrape ses mains comme pour le guider dans une valse, le tire hors du sentier.

Elle le pousse dos au mur, ses mains plaquées contre ce dernier ; Akina trouve la pointe de ses pieds pour frôler son visage du sien. Un sourire victorieux, elle retient le malsain désir de le mordre jusqu’à lui en arracher la peau - son impulsivité l’a déjà poussé assez loin dans les vices pour qu’elle soit assurée d’en être bientôt punie.

Tu peux me rabaisser ou me haïr, Xue, mais ne me mens jamais.

Elle aimerait faire virevolter des étincelles de menace dans ses iris, laisser peser la lourde vérité de ses mots mais malgré la tension de l’instant, elle ne peut en ressentir qu’un amusement en crescendo. Ses lèvres sont pincées de retenue et alors que lui monte le puissant désir de tester ses limites, elle recule d’un grand pas pour lui laisser de l’espace.

Son geste n’était pas très fort, mais sûrement assez vif pour le surprendre. Elle voulait le tester, et dans le même temps, éliminer les impuretés hypocrites d’une relation déjà ruinée par son impatience.

Je ne mens jamais, moi. Elle glisse un index dans ses cheveux, suit la courbe de sa queue de cheval pour en saisir son chouchou qu’elle détache d’un mouvement rapide. Ses cheveux défilent en une cascade d’or, des gouttes d’eau étincelant au sein de cette précieuse crinière.

Elle secoue la tête sobrement, écartant les quelques mèches qui obstruaient son visage - et les cheveux déployés, drapé d’une tenue simple, vestige d’un entraînement écourté, Akina parait plus dangereuse que jamais.

Elle pivote sur elle-même, les bras écartés, et fredonne un air rapide pour reprendre contenance. Sa respiration s’accentue, retrouve la régularité qui lui manquait jusqu’alors. Elle semble presque féminine tandis que son regard retrouve le visage de son collègue sans doute décontenancé. Je hais l'autorité, Xue. Elle garde ses distances, jugeant pertinent de ne pas raviver sa méfiance. Pour autant, elle éprouve comme un désir interdit de poursuivre sur sa lancée : provoquer les gens fait parti de ses rares plaisirs.

Je suis impulsive, égoïste et sans doute plus turbulente que la majorité des élèves. En fait, je me moque des règles. Yori savait y faire, alors moi, je m’occupais de protéger les élèves de chez nous.

Ses yeux le toisent, dénués d’un quelconque jugement. Lisses comme l’océan, ils détaillent froidement le visuel de celui qu’elle est amenée à aimer ou haïr plus que tout. Leur alchimie marchait si bien, deux caractères opposés et complémentaires, qu'il lui semble bien difficile de trouver mieux ailleurs. Saurait-il accepter ses défauts ? Son calme et son détachement joue en sa faveur, semble pourtant le rendre si fragile. Sans ironie, elle le questionne.

Et toi, dis-moi... tu penses avoir la carrure pour occuper ce poste ?
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
funambule a dansé
funambule a tenté
funambule a déchanté ;
toi il te suffit de quelques pas d’un impromptu et d’une volonté pour emmener les gens valser, toi tu as cette verve et cette imprudence auxquelles jamais je n’aspirerais
et tout a l’air si facile quand c’est de ton initiative
— même me plaquer au mur

vas-tu me dévorer ?
non— non car j’ai feulé grimacé et s’il le faut moi aussi je bondirai
même si ça veut dire me blesser ou trépasser
(je suis plus à ça près)
et je te laisserais gagner si tu n’étais pas— pas si pressée pas si entêtée pas si brûlante quand tu poses des questions pas si piquante quand tu dis la vérité pas si
pas si toi
ça ne va pas le faire
"Grand bien t’en fasse. Je ne suis pas comme toi.
que je m’entends siffler
(responsabilité me dit : elle a raison) Tu n’as qu’à me préférer tes impressions."

mais enfin je respire enfin tu me dégages de ta toile ah si lourde et si étouffante
et peut-être que si tu me laissais de l’air
une présence une toute petite place pour grandir
peut-être qu’on aurait pu
tu sais
— mais tu n’es pas comme ça
tu es plus libre que tous les oiseaux auxquels je voudrais m’attacher et ressembler
encore plus trouble que le fond de mon âme et plus obscure que celui des océans
je ne veux pas m’y plonger, pas chercher, même pas tenter de t’agripper
"J’avais compris."

mais raison me dit encore :
qu’il y a des pièges tendus et des piques dressées
expressément contre les fleurs qui poussent entre mes nerfs
que je ne suis pas en acier mais que je pourrais éviter
que si je me débats la toile encore se refermera
(que je suis fatigué)
alors en toute honnêteté :
"Je ne serai pas comme Yori. Je ne suis pas sûr d’avoir ce qu’il faut pour occuper ce poste — je ne comprends pas pourquoi moi. tiens j’ai les bras croisés depuis tout ce temps Mais puisqu’on me l’a demandé, je ferai ce qu’il faut. Si tu te fiches des règles, je m’en occuperai. Mais ne me donne pas d’ordre si tu "hais l’autorité"." et tu dois être contente
que ma langue se délie et que mes yeux rugissent
tu as eu ce que tu voulais
d’une façon ou d’une autre tu aurais gagné
(à quoi bon essayer)

je préfère regagner la rue principale
je n’ai pas ton énergie
je n’ai pas ton génie
moi j’ai juste toujours su
où je devais m’arrêter où je devais lâcher les choses où je devais m’écraser
où était ma place
— qu’importe
tant que je peux me préserver
"Même si je ne suis pas fait pour ça, j’assumerai mes responsabilités."
alors laisse-moi
laisse-moi veux-tu
laisse-moi respirer

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Tu as atteint l'extrémité de son esprit, la limite d'une patience submergée par les éclats de colère et ça te ravit, brève expression féline d'une conscience indomptable et à peine humaine et le voilà qui sévit
Son discours t'arrête, la voix étouffée par une surprise palpable tu
Inspire, expire
Retiens cette impulsivité sauvage qui te rend si belle, et écoute ses soupirs ; le discours amer d'un esprit si lointain qu'il te semble impossible à conquérir.

Il s'exprime, glisse ses réflexions sur l'intervalle parfaite d'une inébranlable balance
Des défauts évidents, impossibles à relever
Une confiance suffisante, un doute légitime
Tu prends le temps de l'observer—sa chevelure de cendres, l'implacabilité d'un regard imperméable à ce numéro d'un charme hypocrite et mensonger. Déroutée par cette différence, en premier lieu, elle te semble désormais immense. Un manteau salvateur, couvrant toute l'étendue de ses faiblesses derrière une distance qu'il t'apparaît imprenable.

Ton jeu habituel ne suffit plus, et tu enterres tes avides intentions face au sang-froid dont il fait preuve—et ainsi, alors qu'il conclut d'une sèche façon, tu parais
Perdue à jamais.

Xue, comme une cérémonie, un entraînement.

Il respire à nouveau, mais ses certitudes vacillantes semblent plus solides que les images hypocrites que les autres s'amusent à inventer mais lui
Mais lui, honnête comme personne
Ou serait-il bon acteur, prétendant la faiblesse
Tu t'avances, le pas dansant, ta baguette dégainée—un simple geste, inoffensif sort dont tu murmures l'incantation, et voilà la poussière envolée ; et lui, de toute la saleté que tes impuretés font naître en lui.

Je suis profondément navré, messire.

Une courbette sobre, ton visage teinté d'amusement retrouve l'embrassade d'une impassibilité nécessaire car, dans cette tension que tu as toi-même fait naître, la sincérité s'avère indispensable. L'arme rangée, jambe pliée et les mains en extension d'une robe que tu ne portes pas, le geste est pourtant dénué d'ironie.
Je t'ai mal jugé—et l'aveu semble bien dérisoire, après tes actes.
Tu es ainsi, imprévisible et terrifiante, envahissante et tolérante.

Je tiens à m'excuser en règle, Xue Seizan.
Une prononciation parfaite, cette fois. Ou presque—si l'on comptait l'accent.
Sur tes lèvres, un sourire charmé.
Tu n'es pas plus avide qu'arrogant, et ton calme est tout à ton honneur. Tout au contraire, je suis impulsive—et si tu veux bien pardonner ma bévue, permets-moi de t'inviter à nouveau. Enfin, si tu désires une preuve de ma bonne foi, je suis prête à répondre de mes actes, dussé-je faire le serment inviolable !

Et, prenant la raisonnable distance qu'il avait mérité, tu lui souris.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
ah
Minami
araignée, sang-pure, préfète,
— Akina
énigme, mystère, versatile,
je ne te comprends pas
j’ai
je n’y arrive pas
j’ai trop de questions dans ma tête et tu ne fais que les alourdir les obscurcir et les multiplier il y a du brouillard et je baigne dedans sans rien en savoir est-il toxique ou juste étouffant est-il volontaire ou juste
ou es-tu juste comme ça ?
je ne sais pas, je ne comprends pas, je n’y arrive pas
mais je crois que lâcher prise fut ma meilleure idée
(pour une fois)

et interpelé happé emporté
je ne sais que cligner des yeux et froncer les sourcils,
parce que je ne trouve pas de mots devant ton curieux manège
parce que je ne suis ni noble ni messire
le seul titre qui m’incombe tu le portes aussi :
je suis à peine préfet
et je ne comprends pas,
légèrement je soupire
ennuyé dérouté et intrigué — mais qui es-tu, bon sang ?

tu sais j’ai enfin tu c’est bizarre et c’est à peine cohérent tu me dis que je suis orange et tordu et que tu n’aimes pas te fier aux mots et puis tu troques ces confessions pour des excuses est-ce que finalement tu me crois
quand je te dis la vérité ? et si tu me donnes la tienne pourquoi la parer ainsi pourquoi en faire un jeu pourquoi
pourquoi ? où est-ce que tu vas où est-ce que ça nous mène ?
et voilà encore —
encore je ne te suis que péniblement
encore je ne sais que faire de tes compliments quand il y a encore une minute tes mots n’étaient que menaces j’ai— qu’est-ce que j’ai fait
à quoi tu penses
qui es-tu donc
si sincère que la moindre de tes paroles m’est inaccessible

je devrais
je devrais laisser tomber
te laisser mener la danse,
combler tes faux pas si tant est
que j’en ai le pouvoir

et Quoi ? mais-
enfin
non tu n'es tu n'as pas
et moi je
Non- tss Tu n'auras pas besoin d'aller jusque là. et j'ai la voix pincée de surprise nouée d'incompréhension Écoute — tu m'as mal jugé, et je t'ai mal jugée aussi, alors on pourrait juste se gracier pas besoin d'en arriver là pour travailler ensemble. Je te crois. parce que c’est mieux de se faire confiance,
non ?
même si je n’y étais pas prêt je crois que c’est
trop tard
Un repas suffira. c’était ce qu’on avait dit c’est simple et ça peut nous apprendre plus que ce qu’on ne pense
Qu’est-ce qui te plairait ? moi j’ai juste besoin d’énergie
même si j’ai bien peu d’appétit
et distrait je regarde les étalages et les boutiques
encore un peu sonné
(il y a une ville au pied de l’école
tout a changé)

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Tes iris, limpides et unicolores comme les abysses d'un insondable esprit, détaillaient les fins traits d'un visage décontenancé par tes propres paroles.
En silence, tu observais.
Frêle corpulence poussée à l'extrême, muscles endoloris par une matinée si sportive—entre tes fines phalanges, la souvenance d'un bois abîmé par ce mélange de sang et de sueur. Ce sabre de bois, ces mouvements répétés à la lueur de ces désirs belliqueux, comme une religion.
Et maintenant, dans cette paix si fragile
Et maintenant, face à ta sérénité
Et maintenant, une humble personnalité te rend si confuse.

Son calme te sidère.

Ton corps, si habitué à cette infernale sévérité. Ton esprit, tant enveloppé d'un chaos dont tu ne peux te défaire ; et ainsi, tu patauges dans cette apathie, étrangère à ton équilibre. De jalousie ou de frustration, d'ignorance ou d'envie, ou peut-être ces habituels désirs de destruction, ta haine survit—et cette politesse n'y suffit plus quand ta factice expressivité se dilue en un visage impassible.

Au fond de moi, je crois que je te hais
Au fond, incapable de te supporter
Préfets, destinés à coopérer
Un pied d'égalité, pour mieux t'en faire tomber

J'invite, n'oublie pas.

Et ainsi s'illustre toute la froideur dont est capable un sourire, effrayante distinction de tes instincts enfouis—les fantômes de tes mensonges, bifurquant vers la parfaite surface que tu t'exhortes tant à lui présenter.

Il n'a pas besoin de savoir.

Sceptique, tu y lis le besoin de t'accommoder avec ta paire, révulsant tes propres ténèbres. Ambitieuse, tu caresses l'espoir d'une entente appuyée sur tes propres mensonges, incapable de te dévoiler vraiment.
Sa sincérité t'accable, déroute tes questionnements
Xue, mystérieux dans son humanité
Tu choisis le repas.
Un ordre, désireuse de le mettre au pied du mur—et la curiosité presque malsaine brûle dans ton regard ; couvrant tes iris dans leur intégralité
Le monde se reconstruit, derrière ces flammes d'avarice
Tu joues encore au Quidditch ?
Une question abrupte, rassemblant les éclats d'une agonie sûrement oubliée jusque là. Ta franchise s'étale dans cette insolente innocence, ignorant les us et coutumes d'une discussion crescendo. Le tact te semble étranger, à l'instar de toute la gêne qui découle de ses réactions—il est de son devoir de répondre.

Car tu désires le comprendre, ici et maintenant
Le posséder, si le cœur t'en dit
Et la patience n'a jamais été l'une des qualités.
Xue Oikaze
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Xue Oikaze
ah j’étais à peine remis
de tes caprices et de tes lubies
de l’écho solitaire de mes appels dans le brouillard impénétrable
Akina, toi, tu m’as menti
n’est-ce pas ?
c’était le mirage du soleil au-dessus des profondeurs,
c’était la seconde qui fait danser les doutes

jusqu’à la cruauté la plus aiguë
et la plus familière
— je sais ce que ça veut dire
tu sais je le connais
ce sourire
c’est celui qui ébranle mes avancées
qui s’attaque à mes fondations
qui explose et qui hurle radieux
je te hais

et la haine dans tes iris
et la glace sur tes lèvres
et la fermeté dans tes mots
c’en est assez
je ne te dois rien et encore moins du tact — si tu savais ce que c’était
je ne te dois pas l’obéissance ; nous sommes à la même place
et j’en ai assez, assez
de me faire écraser
autant sombrer avec éclat

tu sais quoi ? restons-en là pour aujourd’hui
je crois qu’on a assez discuté
et je crois que je n’aime pas
tes façons
tes revirements
tes pulsions
et je crois qu’on est incompatibles
on aura le temps de reprendre cette discussion -et de manger- plus tard.
et je préfère partir
qu’encore une fois
(encore, encore, encore)
m’aplatir

alors,
je tourne les talons
j’expire une angoisse existentielle
et je me laisse porter
les pieds légers
dans un court demi-tour
par un courant de bravoure
je sais
que je te parais lâche
je sais
que tu ne comprendras pas ;
— qu’il en soit ainsi

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