— MAHOUTOKORO
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— caught up in a never-ending ft. kaori
Benhime Sugawara
soyez maudits
Citation : untouched gods won't curse you
Age : dix-neuf
Rang : A2
Orochi
Orochi
Benhime Sugawara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1270-topic
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1272-might-never-answer-back-bye
Benhime Sugawara



again and again and again and again

Se cognait contre les vertèbres un long et pénible et interminable frisson ; il avait beau avoir changé de gueule, renaissance de ses cendres, le secret de son hideuse naissance persistait à résonner dans les pensées de Benhime. Un lugubre et sinistre édifice, fondé sur une île ô si noble, désormais asservit par d’ingrats fonctionnaires, leur sujétion de l’éducation irritait et les nerfs se chauffaient sur cet épineux sujet. Un navrant spectacle que la nouvelle atmosphère stérile imposée par le Ministère — une risible coïncidence que les airs du nouveau directeur soient pareillement macabres à l’établissement qu’il dirige — un arriviste qui envoyait des élèves au cachot, invraisemblable.
Détestable, être sous le joug de menteurs poltrons.

Si les menaces conflictuelles extérieures faisaient naître des terreurs dans le cœur de la douzième année — le chaos adolescent entre les murs de l’école lui apportait semblable anxiété. Le bastion étriqué de son existence, partagé avec moult personnalités, des désagréables aux aimables en passant par les indiscernables, soit une simulation gratuite, obligatoire et préparatoire au bestiaire qu’était la vie d’adulte. Si le corbeau redoutait un avenir au Ministère, ce n’était guère dû à l’incompétence actuelle de l’institution qui l’aigrissait, mais au fait d’être condamnée à croiser d’affreux visages qu’elle ne serait jamais en mesure d’apprécier. Ah ! Horreur.
Les déités ne la mettaient-elles point déjà l’épreuve en lui imposant Fujiwara, cadavre parmi tous qu’elle souhaitait à tout prix ne jamais revoir jusqu’à la fin de ses jours, pour belle-sœur ? Ah, Benhime espérait que le dicton jamais deux sans trois prévaudrait sur deux c’est assez, trois c’est trop.

Une première semaine infernale s’achevait et il était évident que son caractère insupportable n’est que mise en bouche de la pénible et ultime année scolaire qui l'attendait. Les on-dits jasaient, aucune table n’échappait à son lot de rumeurs et des œillades dédaigneuses se rivaient en direction des malheureuses cibles de celles-ci ; chaque minute se rajoutait un nom à liste des traîtres qui eurent abandonné leur bon sens au profit des partisans.
Nonobstant, parmi ces ouïe-dires, dont le monopole Yuutsu l’épuisait déjà depuis mercredi, un finit par susciter véritable engouement en elle et sa charmante colocataire. Nul ne savait comment, mais il paraît que le couloir sans fin avait survécu ; pourtant le bâtiment de jade s’était effondré sous leurs propres yeux, n’était-il pas impossible qu’il soit encore ici ? Avait-il été reconstruit par le Ministère ? Balivernes ! pourquoi voudrait-il reconstruire un corridor où s’est déroulée la mort du pauvre petit français et ne serait-il pas épouvantable besogne que d’enchanter à nouveau son infinité ?

Évidemment, par sa distinguée fonction de préfète-en-chef, la demoiselle des pétales n’avait point mieux à faire que d’aller constater par ses propres yeux le phénomène. Une quinzaine de minutes que Kaori et elle allaient de l’avant, la vision parasitée par les envahissants objets, bibelots et décorations qui encombraient la ligne droite. ... de ce fait, cette matière me foudroie d'ennui. conclusion sur les raisons de sa désaffection envers l'astronomie. Je me tâte à croire cette rumeur. D'une part, il m'apparaît impossible qu'en reconstruisant l'école, le Ministère se soit amusé à recréer et remeubler ce couloir ; d'une autre, je ne saurais dire comment il a survécu aux flammes. une pause, une fronce À se demander qui l'a enchanté, non ? Un, voire des formidables sorciers, je présume.