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Je t'aime ) Eirin
Ryuu Fujiwara
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Orochi
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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Le ressac des évènements ressurgit aussi brutalement que tout est arrivé; personne n’avait senti le tsunami arriver; pourtant vous attendiez tous les nouvelles vagues qui ont frappé en plein flanc, sèches et sifflantes. Mort, fiançailles, abandon. Tant, tant de nouvelles si tristes et désespérantes que, parfois, au fond de toi, tu aurais aimé avoir suivi Eirin dans l’autre monde, lorsque son sang avait coulé. Le retour des vacances et tes désirs naissants n’avaient pas fait de toi le plus présent des frères, à ton plus grand regret. L’officialisation des fiançailles d’Eirin, bien différente de la tienne, laisse un goût amer dans ta bouche - est-ce ton sang qui s’y répand lorsque tu te mords les joues ? - et la complicité avec ta moitié te manque terriblement, tu en as sans doute pleuré quelques nuits avant qu’on ne vienne de sécher tes larmes par quelques baisers brûlants.

Tu regrettes les mots lancés; ils ont dépassé ton rang; et les cheveux de ta soeur volent toujours aussi bien. « Eirin. » lances-tu comme un hameçon vers elle; qui entre dans le dortoir, maintenant devenu ton plus précieux repère. Tu t’installes dans le canapé et offres tes bras et ton torse comme dossier. « On passe la soirée ensemble ? »

Au fond de ta poche siège encore le présent qui, tu l’espères, fera enfin sourire ta soeur. Car, tu aimerais être encore le seul à l’émouvoir.

Eirin Fujiwara
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Susanoo
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Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
deux doigts de velours se promènent sur nos lèvres rôties la voix s'apaise et l'horreur aussi
Elle avait passé un temps fou à contempler le rachitisme répugnant de son abdomen, enfoui les doigts entre ses côtes comme pour les briser à leur seule force ; elle en avait tracé la peau pâle du bout de l’index, là où un éclat de verre l’avait crevé et forcé à déverser son contenu impi. Décision impulsive qui, à cette heure, avait eu des allures de seule solution, elle couvrait aujourd’hui Eirin d’une honte sans pareille.

Couloirs de la nouvelle école arpentés, et le courroux de ton attitude alimentait dans ses veines un feu séculaire—sans doute cherchait-elle un prétexte pour cracher quelque part son venin, et elle persiflait sans cesse à la pensée des termes dont tu l’avais ornée. Eirin n’était pas femme à facilement se froisser ; mais que son sang bafoue son honneur frisait le ridicule.

Avant d’être enragée, cependant, Eirin était faible. Elle pliait l’échine face à tes désirs de petit roi égoïste et avait enduré près de deux décennies à en satisfaire le désordre, à réduire les dommages collatéraux de tes caprices. Efforts titanesques que tu récompensais d’inconditionnelle affection—mais même elle, quelque part, était parasitée de jalousie. Et ce soir, elle franchissait les portes de votre salle commune dans le but d’étudier, une migraine germant derrière le front ; elle prévoyait de se noyer dans le travail jusqu’à ce que l’épuisement la gagne, mais la vue tentatrice de tes bras tendus et l’apostrophe nue de malice eurent raison d’elle.
Dans un sourire, elle se nicha confortablement dans tes bras, rassurée par leur familiarité. On passe la soirée ensemble ? Un baiser réconfortant à ta tempe avant que son nez ne trouve refuge dans le creux de ton cou, et un oui soufflé, gorgé d’un sentiment qui ne l’avait pas saisi depuis trop longtemps : la sérénité. Ah, tes bras m’avaient manqué.

Elle trouvait, dans le rythme jumeau de ton coeur, une source de secours inégalée ; et elle en écoutait la mélodie distraitement, le bout curieux de ses doigts suivant la cadence contre ton torse. Tu voulais quelque chose en particulier ?




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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
La voilà, belle princesse qui se niche contre ton torse et tu chéris cette étreinte comme un diamant brut que tu prendras soin de polir. Tu seras la bague, elle le joyau. Alors tu t’enfonces dans les coussins, ceux qui parfois accueillaient ton corps brûlant de désirs; ceux qui épousent ce soir l’amour pur d’un frère et une sœur. Tu l’emmènes avec toi vers l’arrière, son poids aussi léger que du coton te rappelle à quel point elle peut s’envoler et à quel point tu dois la tenir bridée dans tes bras, car tu ne supporteras jamais de la voir s’en aller, et même avec les circonstances qui vous attachent à d’autres doigts; tu lâcheras pas sa taille, tu ne desserreras pas tes mains de son cœur, car elle a déjà la main mise sur le tien.

« Tu m’avais manqué, grande sœur. »

Ton nez dans ses cheveux respirent la douce odeur que tantôt vous partagiez; tu te souviens en un parfum, des caprices que tu faisais pour sentir comme elle, pour sentir elle lorsque vous deviez faire vos ablutions quotidiennes, tu te rappelles du plaisir de te savoir elle et elle toi; de la douceur de vos peaux après le bain, de tes songes tendres en te sachant si proche d’elle. Tu humes son odeur encore vierge à tes narines, encore innocente et pure.

Tu voulais quelque chose en particulier ?

Beaucoup de choses, beaucoup de questions, beaucoup de réponses et tu avais imaginé ton discours pour ne pas la brusquer, pour la ménager avec tout l’intérêt de ne pas la froisser et de t’éviter de gérer sa déception et sa lassitude. Tu déposes ton menton sur le haut de son crâne; ton bras s’installe autour de sa taille, l’autre caresse ses cheveux blancs; oh comme tu les aimes longs; comme tu l’aimes elle et sa féminité discrètement os-tentatoire.

« Je te voulais toi pour commencer. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu de moment à deux. J’avais froid, il me fallait du feu. »

Tu seras son dragon seulement si elle souffle sur ta braise.

« Et j’avais un cadeau pour toi. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas pensé à te le donner avant. »

Si tu sais, tu ne le sais que trop bien. La jalousie, la haine, la colère, le déni et le refus de la savoir promise à quelqu’un; de te savoir attaché une autre. La rage d’avoir été banni de la confidence amoureuse entre elle et votre cousin. Tu avais fait l’effort de ne pas ébruiter tes questions à ses belles oreilles - peut-être parce que tu avais salé ton animosité sur les chairs blanches de Naomi pendant les vacances. Il n’avait pas encore grillé. Ta bienveillance si*.

Tes yeux quittent sa tête pour venir danser avec les flammes; pas brûler maintenant. Tes doigts la serrent un peu plus fort contre toi. Était-ce un moyen de lui faire comprendre que tu étais le prince et elle princesse ? Tes muscles se bandent et ta mâchoire se serre. Pas exploser maintenant.

Tu laisses passer quelques secondes silencieuses, elles volent tes mots; elles ont bien fait de passer.

« Je voulais m’excuser pour les adjectifs qui ont dépassé ma pensée… » Au fond de toi, tu n’en regrettes qu’une partie. « Mais le voir si désinvolte et vulgaire avec toi, je n’ai pas supporté. T’afficher comme une simple chose soumise… devant tous, devant moi. Ah…»

Ton souffle coule sur son crâne comme un vent chaud et le volcan que tu deviens essaie de ne pas entrer en éruption. Cela semble marcher à coup de bonne volonté.

« Je n’aurai pas du réagir de la sorte. »

*rp à venir.
Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
deux doigts de velours se promènent sur nos lèvres rôties la voix s'apaise et l'horreur aussi
Grande soeur. Elle n’était pas femme à se laisser aller aux petits plaisirs—la ceinture serrée à en brûler le derme qu’elle frotte continuellement—mais celui-là, elle le savoura dans un adorable sourire, lovée dans tes bras rassurants, sourde aux tourments qui vous ont happé ces dernières semaines. “Enfin, tu le reconnais,” se risqua-t-elle à ricaner sous sa barbe.

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu de moment à deux.” Il était vrai ; Eirin s’était égarée en études forcenées, dans l’espoir de taire les tragédies tombées sur vos proches ; guère remise du trépas de sa plus tendre cousine, il y avait dans sa bouche un arrière-goût suffisamment aigre pour atténuer la douceur de ses réussites. “Et j’avais un cadeau pour toi. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas pensé à te le donner avant.” C’était un mensonge éhonté, à peine masqué, mais elle n’en dit rien et se contenta d’un sourcil haussé et d’une commissure soulevée. “Oh ? Eh bien, donne-le moi donc !

L’enthousiasme, à défaut de feint, était quelque peu exagéré—mais c’était toujours ainsi qu’elle s’engageait avec toi, et tu avais l’immuable don de délier les muscles de ses épaules, et de la faire revenir en des temps chimériques ; temps durant lesquels il n’y avait que vous, et nulle responsabilité pour vous faire froncer le nez. Elle nicha le sien dans ton cou, confortablement intime, et se soûla de ton parfum comme d’une bouteille de saké raffiné.

Les excuses coulent dans ses oreilles en nectar sucré, et elle en apprécia jusqu’à la dernière goutte dans un ris reconnaissant. Eirin savait tes mea-culpa difficiles, puisqu’elle rencontrait des périls similaires lorsqu’elle se trouvait en tort. Mais s’il y avait bien un saint auprès duquel confesser ses péchés et s’attendre au pardon était raisonnable, eh bien, c’était toi. “Mais le voir si désinvolte et vulgaire avec toi, je n’ai pas supporté. T’afficher comme une simple chose soumise… devant tous, devant moi. Ah…

La mésentente, aisée, tira dans ses yeux un trait taquin, et elle ne se hissa sur tes genoux que pour orner ton front d’un tendre baiser. “Je te remercie, pour ces excuses que je devine ardues. Mais Ryuu, j’ai besoin que tu me fasses confiance lorsque je te dis ceci : Ishvar me respecte, bien plus qu’un fiancé ordinaire. Sur ses joues s’amusèrent quelques pétales rosés, qu’elle camoufla en embrassant le haut de ton crâne. Il ne m’affichait nullement et se contentait de taquineries amusées, comme le font les amis—et, naturellement, les époux. Vois tout cela sous un autre angle : je préfère rire à ses côtés que m’y ennuyer.

Les dires sertis d’embrassades et de caresses affectueuses, elle gratta l’arrière de ton cou du bout des ongles, et soupira contre ta gorge, légèrement arquée. “C’est une aubaine, pour moi, d’être passée d’Hayashi à Ishvar. J’aimerais que tu le comprennes, et que tu respectes notre relation. Cela étant dit, n’aie crainte : je tâcherai de limiter nos interactions en ta présence, d’accord ? Elle conclut, bercée par les pulsations familières de ta jugulaire : et pardonne-moi de m’en être allée si abruptement, lors du repas. J’étais blessée, et j’ignorais quelles paroles j’aurais alors pu vociférer.




Ryuu Fujiwara
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Orochi
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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Si tu l’adorais, naissait entre vous deux l’hypocrisie des sangs différents. Elle serait bientôt l’étrangère Tsukino et toi le métèque Awataguchi; et alors que les chemins menaient à Rome, ils finissent par bifurquer vers d’autres voies, et tel était la plus grande fatalité de ta vie : devoir fermer les yeux sur l’avenir morose; devoir accepter le bonheur de ta soeur sans toi, lui laisser une identité, une vie différente de la tienne. Sous ses lèvres tu fermes les yeux, tes mâchoires sont tendues et tes os si contractés qu’ils pourraient couper des diamants.

Tu l’écoutes par la suite réciter les prémices de ses voeux amoureux et tu préfères l’obscurité de tes paupières pour y voir danser, sur l’écran noir, des souvenirs heureux de vous deux au lieu d’imaginer l’avenir de ses sourires adressés à l’homme noir, que pouvait-elle bien même lui trouver ? À titre de comparaison effectivement, il était mieux orné qu’Hayashi, peut-être même plus robuste et puissant mais peu importait bien celui qui aura sa main, il ne sera jamais assez bien que toi.

Il te faut un temps pour revenir à la réalité de cette pièce calfeutrée où vous vous retrouvez comme deux foetus. Ta main se glisse sur le xylophone de son dos, ton index effleure les vertèbres une à une, elle les compte. « Je suis égoïste lorsque cela nous concerne, je ne serai jamais heureux de te voir au bras d’un autre que moi, je te prie de bien vouloir m’en excuser pour toutes les prochaines fois où ma bouche dira des mots difficiles. Je n’arrive pas à la fermer quand tu t’éloignes de moi. » Tu t’enfonces encore dans le fauteuil pour la lover contre ton torse encore un peu et quand ton index charogné rencontre la couture de sa tenue, tu le retires assez brusquement; une peau venait de s’arracher en un silence de mort; alors tu fais mine de l’écarter pour chercher, nichée dans ton uniforme, la boîte qui contient le cadeau. En réalité, tu cherches un linge pour masquer le rouge liquide qui s’échappe de ton doigt blessé par l’eczéma : le tissu de ta poche servira de cachette quelques secondes.

La boite, carrée, était couleur d’ivoire car quoi de mieux que la couleur de l’os pour rappeler son corps; première préoccupation de tous ceux qui la côtoient. Il était enrubannée d’un tissu opalescent. Dedans était disposé le collier des inséparables que tu avais tantôt acheté. Le tien était déjà noué à ton cou, caché par la chemise.

« Voilà pour toi grande soeur. Promets moi de ne jamais l’enlever, même s’il te le demande. Promets le moi. »

Ta main retourne dans la poche, attendant que le flux vermeil ne se calme. Aussi pour lui cacher tes tremblements.
Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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Il y avait dans l’air une odeur d’adieu, et elle répugnait Eirin — qu’importaient les obstacles, tant qu’ils la menaient à toi, tant qu’ils se gardaient d’à jamais vous séparer. Nul mariage ne l’effacerait de ton esprit, nulle famille ne t’émanciperait du sien ; la co-dépendance tatouée dans vos systèmes, nourrie par le manque cruel d’affection que les plus grands vous cédait. Il ne restait que Ryuu et Eirin, et Eirin et Ryuu.

Mais l’âge était aux décisions, et elle avait jeté son dévolu sur les mauvaises personnes. Liée tant à Takamori qu’à Ishvar, elle observait les décisions du premier annihiler les bribes d’allégresse ceignant son coeur — se résignait aux multiples défaites, mais s’accrochait à une seule et même victoire : son fiancé. Et Pyrrhus rirait sans doute de son office, car cette réussite était lacée d’échec ; elle éloignait son sang, le laissait dégouliner sur le sol de solitude et d’abandon.

Eirin jadis négligeante déposait sur tes joues les plus coupables baisers.
Je n’arrive pas à la fermer quand tu t’éloignes de moi. Je sais, murmurait-elle contre tes paupières, je suis désolée. Il n’était de victoire qu’elle savait t’arracher, rentrant toujours bredouille et le coeur en miettes — kintsugi postiche lui donnait l’illusion d’un myocarde gonflé d’amour, jusqu’à ce que tes mots rageurs n’en pourfendent les fêlures. Il faut rester fort, mon dragon. La moindre faiblesse nous coûtera l’autre, et sans toi je crains de ne pouvoir exister. Elle supposait l’inverse-vérité, et les chevrotements de ses lippes contre ta peau couvrirent le tressaut de ta douleur.

Le présent déchira son visage d’un rare sourire, saturé de bonheur candide ; elle le noua en prestes gestes autour de sa gorge, fouilla sous ta chemise pour déceler celui que tu dissimulais. Il est magnifique. Je ne le retirerai sous aucun prétexte, j’en fais le serment.
Sans doute était-ce l’odeur du sang, singulière et métallique, qui ternit le ris de l’araignée — Eirin renifla, circonspecte, et glissa une main à ta mâchoire. Tu trembles, Ryuu, et empestes l’hémoglobine. Pas la moindre question, que l’ordre muet de ne rien lui cacher.




Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Il y avait dans l’air, une odeur d’adieu. Les derniers vestiges d’une complicité fictive. Du sang partagé; mais s’il avait bien pu couler de ses cuisses, le tien ne giclait que par les coups que tu infligeais. Qu’aviez-vous à part des liens familiaux en commun ? Qu’était-ce qui vous différenciait de cousin et cousine ? La naissance, les parents ? Les traits physiques d’une beauté subtile, douce et fine ?

Que restait-il de l’enfance illusoire d’une symbiose ? L’éducation équitable d’une fille et d’un garçon ? Les leçons d’un homme aux services d’une femme ? Le linge blanc face aux taches ? Conditions maternelles esprit tendre corps pointu tes joues rondes et son dos piques ? Ses lèvres pincées tes mains sèches contre sa peau souple et tes dents brisées sur la carcasse d’un rêve chimérique.

Il y avait dans l’air, une odeur d’adieu.

C’était l’enfance qui partait. Même si elle n’a jamais été tangible; vous étiez à vous deux ce que vous ne serez plus jamais. Rêve brisé et tes mains s’émiettent comme le reflet de votre existence. Le passé s’effrite pour se faire balayer par le vent du futur, âcre frais vivide mordant; tu es édenté à présent; comme un vieux qui chique les derniers bouts. L’avenir n’est pas radieux. Il pue le pur pus des lignées pur sang : abject d’hypocrisie d’alliance et de machinerie. Depuis quand es-tu aussi soumis qu’Eirin aux choix familiaux; impérieux impériaux ? Ton destin d’homme marié revêtait des airs de vente et tu étais las de batailler ton honneur. Était-ce donc cela, la résignation ? Accepter les adieux ? Sourire pour annihiler les sentiments ? Acquiescer au lieu de vomir ? La bille s’agite dans ton estomac à chaque douceur frangine. « Je n’existerai pas sans toi, rassure-toi. » Mentir pour apaiser. Tu connaissais trop bien les tours de ta soeur pour espérer qu’elle dise vrai. Elle avait si bien appris son rôle que le mensonge fluide dans ses veines avait le goût de maximes si vraies si pures si tendres; mais si tu étais un dragon, elle persiflait bien ce qu’elle voulait; trop attendri par ses mots son cou ses lèvres son souffle tu fermes les yeux sous ses caresses souhaitées tant vraies. « Alors dis-moi comment vivre quand tu ne seras plus là ? Quand tu seras à un autre que moi ? Comment je continue à respirer quand tu ne m’en donneras plus le souffle ? Comment exister quand tu auras donné vie à l’inexistant ? Eirin, pourquoi tu persistes à me faire croire que je serais toujours primordial dans ta vie alors que tu vas souffler dans un être toutes tes entrailles et ta peau et ton sang et ton amour ta vie et tout ce que tu auras ? »

Ta tête rencontre le dossier et tu ne trembles plus. Tu as accouché de l’affreuse vérité qui te détruit les tripes, égruge tes mains. Est-ce qu’à force tu finiras poussière ? L’anxiété te gâte de l’intérieur; tu as peut-être déjà un ulcère qui rend ton haleine morbide. Tu pourris comme une charogne; est-ce déjà la fin de la faim ? Qu’as-tu à manger et espérer si ce n’est des os; ceux d’Eirin saillants pas sucrés ni salés; durs et rêches eux aussi excavés des pires cauchemars. La malédiction du sang qui rouille les êtres et les asservit. Depuis quand êtes-vous si faibles. Noire est la fortune. Celle de ta soeur plus que jamais.

« Tu es une relique, Eirin. J’appartiens encore au monde des vivants; rejoins-moi, saigne avec moi. » Tu apportes ton doigt ensanglanté vers sa bouche. « Vis avec moi, mourrons après. » Et tu t’avances pour lui lacérer les lippes des canines ivoires.

Il y avait dans l’air, une odeur odieuse.
Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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Cet adieu qui nécrosait ton âme, Eirin l’ignorait coupablement — elle ne distinguait dans le futur que les jours heureux, aveuglée par les immondes préceptes d’un père qui ne la désirait qu’objet. Ponceau destiné à lui offrir le pouvoir, tandis que tu foulais le sol dans les traces vénales qu’il te laissait. Si prince fûs-tu jadis, il n’en restait que le fardeau mauvais d’une couronne ensanglantée ; et la chute de votre lignée paraissait imminente.

Je n’existerai pas sans toi, rassure-toi. C’était une promesse infâme, la cruauté d’une telle affirmation rongeant ses sangs d’un frêle souci. Elle le savait, mais tout son être le niait — il n’existait guère de Ryuu sans Eirin, et inversement. Comment pouvait-elle vivre heureuse en le sachant misérable, en l’imaginant torturé par le nom d’une autre ; royauté devenu trophée, exhibé dans quelques années comme la chienne d’une cheffe qui n’en aurait alors que le nom. A cette idée, les crocs de l’araignée goûtèrent le métal d’une hémoglobine amère, plongés dans la carne tendre de sa joue interne.

Lâche, elle ne dit rien. Elle subit les vérités brutales d’un garçon désoeuvré et, dans les méandres visqueuses de tes confessions, saisit une épiphanie barbare — tu n’avais jamais paru plus jeune qu’une fois ta poitrine ouverte sur un coeur blessé. On savait, dès la genèse, que j’allais devoir épouser un autre. C’était là sa victoire la plus pyrrhique : sa main cédée à l’objet de ses plus sinistres désirs signifiait qu’elle lachât celle de Ryuu et, tout aussi durement, de Naomi.

Pitié, Ryuu, si tu m’abandonnes parce que je remplis mon devoir, je mourrai prématurément. C’était un murmure presque inaudible, une supplique larmoyante mais noyée sous la pression de tes doigts — de tes lèvres. Si la Mort l’avait séduite quelques mois plus tôt, Eirin La craignait désormais, sentant son souffle froid dans la chaleur humide de tes baisers ; et pouvait-elle appeler cela un baiser, lorsqu’il ne laissait à sa lèvre que la saveur âcre du sang et la douleur vive de l’adieu ?

De douceur malhabile et de mains tremblantes, elle repoussa l’assaut et sacrifia entre tes crocs le peu de chair couvrant son index. Mourir serait admettre la défaite. Il nous faut les enterrer, Ryuu — c’est de leur faute à eux, ces aïeux qui nous tourmentent et nous guident à une perte certaine. Eirin désirait vivre, avec suffisamment de rage pour que la douleur en résultant fût triviale. Nous mourrons plus tard. Ses lippes, sanguinolentes, pressèrent contre ta joue la tendresse sinistre d’une caresse moite.




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