first love (ishan)
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Rajan Tsukino
first love
Voilà que plusieurs jours t'ont été arraché, à l'instar de ces vies que tu avais volé. Shion n'avait pas eu le temps de trancher sa volonté qu'elle le fût de tout son être. Votre fils n'avait pas eu la chance de baigner dans l'amour du soleil, qu'il plongeait dans les ténèbres d'un rêve sans fin. C'est un cauchemar.
Priant de faire bonne figure devant son enfant, tu refuses de te laisser voir en condamné. Alors que sa vue ait été arraché, il n'aurait pas le malheur de te connaitre ce visage que tu aimerais faire disparaitre. Les nuits te hantes, son fantôme te tourmente. Tu aimerais que morphée daigne à te caresser, mais il refuse de t'emporter ; trop coupable pour daigner te regarder.
Partisans éloignés, fils s'étant échappé ; tu avais enfin le droit à un moment de répit. Pourtant, tu ne connais plus la tristesse, il n'y a que la rage de constater ton impuissance qui te démange. Claquement du verre contre le sol, tu envoies valser ce qui était si bien disposé dans ce petit appartement. Détruisant ce qui t'entoure comme tu savais si bien le faire, réduisant ce que tu trouves beau comme tu l'as toujours fait.
Table retourné, chaise éclaté, verres renversé ; le murs se peignent de cette douleur que tu ne sais pas comment exprimer. Tu hurles ta rage, injures les dieux ; tu fais ça pour eux.
Il n'y aura pas de mort en vain. Il n'y aura pas de perte sans victoire. Tu l'arracherais pour cause de gain. Si seimei ne vaincs pas, tu le tuerais de tes propres mains.
c'est une promesse faite dans le règne du chaos,
c'est un serment de celui qui devient un jour roi.
Ishan Tsukino
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18 yo
Rang : 85/100
Susanoo
Ishan Tsukino
Grimper les marches jusqu’à l’appartement confirme ses soupçons—il perçoit les cris et les fracas et se garde d’intervenir, posté aux devants d’une porte qui le terrifie tant qu’elle le rassure. Lorsqu’il rentre enfin, baigné par le soleil assez haut dans le ciel pour illuminer tes désastres, il reste silencieux, docile. Sa baguette s’agite sur des reverte et des recurvite muets, assez prudent dans son office pour ne pas trébucher sur les débris restants.
Mutisme plat s’enroule autour de sa gorge en main de bourreau, et le fils s’écrase en face de son père dans un bruit sourd, chuintement dégonflé d’un ballon trop longtemps abandonné ; ses bras rouillés grincent lorsqu’à tes épaules ils se hissent, l’étreinte fragile au beau milieu d’un chantier qu’à-demi purgé. Raj— Papa, comme un murmure qu’il espère presque inaudible, le nez enfoui dans un cou qu’il a toujours su rassurant—cette fois c’est lui qui se veut réconfort, maigre consolation dans cet enfer qui vous a impitoyablement happé.
Dans sa main pendent les anses d’un sac plastique, assez rêches pour chercher à entailler la peau tendre de ses doigts. Sans se détacher, le timbre toujours assez gracile—quiétude trop fragile pour risquer de la briser d’un cri bourru—il poursuit quasi timidement : j’ai pris à manger. Me dis pas que t’as pas faim, je te laisse pas le choix.
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Rajan Tsukino
first love
Les yeux rivés au plafond, la respiration haletante, le corps droit attendant que Tsukiyomi daigne te rendre ce qu'on t'a arraché. Elle t'as livré au chaos et tu daigne à le lui montrer lui murmurant de regarder que qu'elle a fait de toi. Misérable et abandonné par les cieux.
Tu ne le réalises pas avant que ses bras ne viennent te happer. Ces mains qui autrefois étaient si frêles aujourd'hui sont les bras d'un homme. Ton fils n'était plus un enfant et pourtant, ce n'est que maintenant que tu avais enfin la chance de l'entendre t'appeler papa. Tu te crispes un peu légèrement, ça te fait un peu peur, parce que tu as perdu un fils, tu avais pas envie d'en prendre un second.
Cette chaleur qui t'étreignait était réelle,
Le fantôme de Shion ne l'était plus.
Tu glisses tes bras autour de ce garçon bien trop grand désormais et ton cri de douleur n'est que muet. Tu t'accroches à lui comme tu t'es accroché à l'âme de ta belle. Je t'ai prit à manger. Tu aimerais qu'il te laisse mourir comme tu as laissé mourir ceux que tu aimes. Je ne te laisse pas le choix. Les dieux eux non plus ne te l'ont jamais laissé.
Pourquoi es-tu encore là. Pourquoi était-il encore aux côtés d'un minable, d'un menteur, d'un assassin. Aux côtés de ce pauvre père qui l'a blessé, lui aussi.
Je ne le mérite pas.
Tu le sais, plus que quiconque.
Et je continuerais sur cette voie.
Parce que tu ne peux pas abandonner.
Mais toi, tu peux encore t'en aller, mon fils.
Ses mains ne portent pas encore le poids de tes pêchés.
Ishan Tsukino
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
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Susanoo
Ishan Tsukino
Jusqu’ici il n’y a que la confiance aveugle, l’ironie dégoulinant en larmes tant muettes qu’invisibles sur son visage fermé - il ne percevait, au-delà de sa cécité auto-infligée, que l’envie désespérée de conserver le peu de choses qu’il possédait. Dans sa suite, ce qu’il a su manquer d’indescriptible impulsivité, c’était qu’en choisissant le passé, il condamnait le futur. En choisissant le père, il abandonnait les morceaux à peine recollés de son coeur, et tentait stupidement de réparer le trou béant de sa poitrine auprès d’un monstre plus brisé encore. Mais ça, Ishan l’ignore, consciemment ; il l’oublie d’un vague sourire, tremblant d’assurance feinte.
Lorsqu’il l’observe, piteux sur un sol miteux, il ne pense qu’une chose : le reste survivra sans lui, pas Rajan. C’est une pensée narcissique, sans doute véhiculée par sa propre incapacité à poursuivre sans l’inexorable soutien de son frère - de son père. Troublé par la brutalité de ses propres sentiments, il les accuse à ton chevet, transforme la douleur pitié et le doute piété. Mais toi, tu peux encore t’en aller, mon fils.
Trait malicieux que les dieux tirent dans ses flancs - Ishan voit rouge. Ce que la fatigue distille, ce qui macère en colère finit par être régurgité injustice, et des poings serrés creusent dans la paume des croissants de lune ; Tsukiyomi sans doute les a abandonné, quand à son dos tourné les aïeux se sont morcelé. Et qu’est-ce que tu feras, si je m’en vais ? Croit-il qu’il reste à son fils la rédemption, quand nombreux l’ont vu fuir à la suite damnée d’un traître, quand son nom sali par tes soins lui vaudra des regards qu’il sera incapable de distinguer ? Qu’est-ce que moi, je ferais ? Putain, Rajan, tu penses constamment qu’à toi.
C’est injuste, et il le sait. Mais la machine lancée suinte, et des blessures pullule la nécrose accumulée. Je l’ai dit, et je le répète : il ne me reste rien dans cette école, on m’a déjà tout arraché. Et toi tu veux m’abandonner, sous la si facile excuse que tu veux me protéger, comme si c’était pas à cause de tes ambitions foireuses qu’on en est là. Les mots sont coupants sur sa langue, et le liquide qui en coule se mue en regret dès lors qu’il les crache. Les joues rougies, poings serrés à en crever la peau, il prend une inspiration - et s’affaisse.
Une main tremblante s’emmêle dans des cheveux lâches, la frustration évidente dans le moindre de ses gestes. Je t’ai pas suivi pour que tu continues de me rejeter, sous prétexte que t’es condamné et moi non. Je l’ai été à partir du moment où j’ai percuté ce foutu yokai. Maintenant, si toi tu veux que je parte, dis-le. Si c’est d’une gêne qu’il essaye de se débarrasser - il sera sans doute moins douloureux de l’apprendre durement, que de le soupçonner à jamais.
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
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Seimei
Rajan Tsukino
first love
Tu es de ces hommes trompeurs et menteurs, de ces individus prêt à beaucoup trop sacrifier pour arriver là où ils espèrent que leurs ambitions peuvent les guider ; mais à ce jeu c'est la première fois que tu perds autant Rajan. C'est la première fois que le prix à payer est bien plus fort que tu n'aurais osé le croire. Il est facile de clamer qu'on donnera sa vie, qu'on prendra celle de l'ennemi ; mais qu'en est-il lorsqu'il s'agit de ceux que l'on veut protéger ? Échec, contre-productivité. Ridicule, c'était si ridicule.
Shion était une première, mais la vérité est que tu sais qu'elle ne sera pas la dernière. Tu ne t'illusionne pas de victoire parfaite ; mais aujourd'hui tu doutes. Tu doutes parce que tu as peur de perdre la dernière chose qu'il te reste : tes enfants. Si Sahana avait été envoyée loin c'était pour la préserver. Si tu souhaitais tant éloigner Ishan c'était pour le protéger, égoïstement. Il avait raison, tu ne pensais qu'à toi ; mais toi tu ne pensais qu'à eux. Je n'ai cessé de te décevoir, non ? Il hausse les épaules et pouffe ironiquement. Tu pourrais être heureux, loin de mes ambitions. Loin d'un père qui ne sait pas se comporter comme tel. Après, tout ce n'est pas ce que tu penses ? Il pouvait retourner dans cette école, auprès de ses camarades et faire comme si de rien n'était. Seul ton nom était pour le moment coupable.
Tu passes une main sur le visage de ce garçon qui se veut être le miroir de tes erreurs. Je ne te rejette pas, Ishan. Tu glisses ton pouce sur sa joue comme pour effacer une larme invisible à tous. J'ai peur de ne pas pouvoir te protéger. Je n'ai qu'un fils. Je n'ai qu'une chose qui compte à mes yeux. Deux, pour être exact. Il est rare que tu sois aussi honnête avec tes propre sentiments, avec les autres, que tu ne mentent pas pour te protéger ; pour les éloigner. Au fond, tu le sais, tu as besoin d'eux pour vivre ; ils sont ta raison de lutter. Tu l'as dit, je ne pense qu'à moi. Et ce que ce tu veux pour eux, ce n'est pas ce qu'ils souhaitent forcément. Tu sais qu'il t'en voudra à jamais pour ça. Qu'il sera incapable de te le pardonner, mais il était déjà trop tard.
Ishan Tsukino
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Susanoo
Ishan Tsukino
Arrête de me regarder comme si j’étais mort. Il y a pensé, ces derniers mois. Il a contemplé ses options, coincé sous l’eau et incapable de respirer dans cette bulle étouffante ; Ishan est un corbeau, un oiseau qui n’a jamais trouvé son bonheur sur la terre ferme. Il ferme les yeux, comme pour repousser les larmes oniriques que tu avais effacées. J’ai besoin que tu m’écoutes, cinq minutes, sans imaginer que tu as tout perdu, et qu’en plus tu tires ce qu’il te reste vers la perdition. Sa voix craque, il racle le fond d’une gorge serrée. J’aimais — ton père. Mais c’est pas lui qui m’a élevé. C’est pas lui qui m’a couru après dans tout le domaine, avec une serviette parce que j’aimais apparemment exposer mon cul à toute la famille. C’est pas lui qui m’a appris à voler, et à aimer ce que ça faisait. Y a un rire humide fiché entre ses dents, mais il le ravale bravement.
T’as toujours été plus mon père que lui, à tel point que j’me demande comment j’ai pas pu comprendre plus tôt. Je sais que j’ai dit le contraire, que maintenant tout ce que tu peux croire c’est ma parole, et elle vaut pas grand-chose. Sa tête croule sous le poids de trop d’émotions, les épaules agitées de soubresauts subtils. Je pense qu’à moi aussi, au final. J’aurais pas tenu deux jours à Mahoutokoro, pas en te sachant seul et encore moins en me sachant qu’on allait me monter la tête contre toi. Alors au lieu de te chier dessus parce que tu penses pas pouvoir protéger un mec majeur, un sorcier tout à fait capable de se démerder tout seul même quand il voit plus correctement, réfléchis à ce qu’on peut faire maintenant qu’on est vivants. S’il essuie les bords rougis de ses paupières, c’est qu’il a mal aux yeux, et rien d’autre. De toute façon, tu peux me jeter dehors, je retournerai pas dans cette école miteuse. Arrête d’essayer de me convaincre que t’es un déchet, j’étais déjà au courant. Et, Rajan ? Rends-moi mon père.
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
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Seimei
Rajan Tsukino
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Arrête de me regarder comme si j’étais mort.
Les mots sont parfois aussi violents que les actes, si ce n’est plus et ceux-là, ils te figent brièvement sur place. Tu l’avais enterré comme tu avais transpercé Shion : sans aucun consentement. Pourtant, le fils que tu as tué ce jour-là : ce n’est pas Ishan. Alors, pourquoi continues-tu à le condamner ? Toi même, tu ne sais pas. Tu ne peux pas y répondre. Tu ne crois pas en la fatalité, pourtant tu t’étais résigné comme si c’était là ton unique destin.
Martyr imaginaire.
Tu cèdes alors à cet enfant, le tien, devenu bien plus raisonnable que son père. Le voilà adulte et responsable, le voilà conscient que tu n’es pas toujours à la hauteur, loin de ce regard admiratif qu’il te portait autrefois. Tu le réalises, il est devenu grand et sa taille vient se mesurer à la tienne. Tu te fais alors muet, comme il le désirait, inccapable de répondre après cette première sentence de toute évidence.
Culpabilité.
Il rit nerveusement, veut te sauver, pourtant, il ne sait pas que c’est toi qui a écarté ce premier père — le tien. Il te pardonne tous tes mensonges, même ceux qu’il ignore. Tu ne sais pas lequel de vous deux est le plus fou, mais une chose est sûre : vous teniez l’un à l’autre. Il se demande pourquoi il n’avait pas réalisé avant la vraie nature de votre relation. Aveuglé par les mensonges de cette famille. Pourtant, il s’attache à son nom, à toi, à tes mots.
Rends-moi mon père.
Lequel.
Tu soupires avant de pouffer et de rire, n'arrivant décidément pas à suivre, réalisant l’ensemble de ce grotesque coup de théâtre. Tu passes tes mains sur ton visage pour revenir doucement à toi. Ca fait longtemps que t’as perdu pied, à quoi bon prétendre le contraire. Tu as tellement grandit, Ishan. Tes doigts glissèrent, laissant tes pupilles s’ouvrir pour de nouveau rencontrer celle de ton fils. De mon père, comme du tiens ont été arraché par ma cupidité, mais tu sembles en être conscient. Il est vrai, t’as toujours été sombre un déchet. Je réalise ô combien le temps est passé, lorsque je t’entend. Mais, même adulte, tu restes la chair de ma chair, la seule chose que je souhaite protéger. Aux yeux d’un père, son fils restera à jamais un enfant à préserver. Qu’importe son âge, ses rêves et sa volonté. Si tu veux ton père, ne me refuse pas cela, car jamais je ne pourrais retourner en arrière. A ces jours innocents.
Ishan Tsukino
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Susanoo
Ishan Tsukino
Mais Ishan s’estime trop, bouffi par une arrogance qui le traquera jusqu’à son dernier jour. Il se pense capable d’annihiler un mal qui te ronge depuis trop longtemps, s’est cru porteur d’un renouveau saturé d’espoir alors même qu’il te voyait, de son œil mutilé, succomber. Ironiquement aveugle à cette finalité inévitable, désespérément incompris par les restes délétères d’un chef déchu, d’un père qui en a endossé le rôle bien avant d’en porter le titre, il ne peut que rire. Il n’était pas mon père. S’il l’affirme aujourd’hui, c’est un mensonge candide — il lui faudra plus de temps, encore, pour exterminer l’idée l’ayant bercé toute sa vie. Et j’ai jamais parlé de retourner en arrière. Franchement, Rajan, t’étais à chier avant.
Il se souvient, quelques mois plutôt (presque un an, lorsqu’il y songe), t’avoir haï à en maudire toute ta lignée ; un baiser volé sous les pétales d’un arbre ancestral, les prémices dangereuses de l’amour coincées dans sa gorge et extirpées par la rage et l’injustice. Sans doute l’avais-tu sauvé d’une idylle débile, et qu’il t’en sera reconnaissant plus tard, quand il le saisira. Dans le tremblement nerveux de ses lèvres, il insiste : si tu souhaites vraiment me protéger, ne me renvoie pas là-bas. La menace pèse encore au-dessus de lui, l’obscur sentiment d’affliction juste assez brutal pour qu’il songe, quelque part, à chuter encore — sans le secours d’un yokai trop réactif. Sa tête trop lourde lorsque couronnée de honte et d’indifférence, l’ennui assez insipide pour que le vide paraisse plus séduisant. Égoïstement, il préfère devenir un fardeau supplémentaire sur tes épaules déjà harassées, et couvre sa puérilité sous le tissu de mensonges de l’empathie. C’est pas toi qu’il veut secourir, quand il y pense trop sérieusement, mais lui-même.
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
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Seimei
Rajan Tsukino
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La dernière fois que vous aviez pu échanger de la sorte remontait à bien loin. Il avait fallu que tu cèdes sous le poids de ton arrogance pour réaliser que ton fils avait désormais les épaules larges ; que tu avais toujours sa confiance, son affection. Malgré toute cette haine cachée entre deux mots, malgré tous ces secrets qui vous éclataient à la figure.
Il demeurait ton réel et premier amour, celui que tu ne pourras jamais sacrifier.
Un rire à demi-ironique. Aucun d’eux n’était son père, orphelin d’un coup monté ; il cherchait à accepter la réalité, pour ton bien, mais aussi pour le sien. Tu ne vaux pas mieux maintenant, mais tu as au moins le mérite d’être honnête. Tu as cessé d’épargner la vérité pour protéger l’autre, de mentir pour couvrir tes erreurs. Toi aussi, tu continuais d’avancer grâce à lui. Tu dis ça, mais de ce que je sache ; c’est la période où le monde magique m’idolatrait. C’était aussi les temps où tu étais le plus absent. Mais, ils ont toujours eu mauvais goût. Et tu en faisais peut-être parti. T’avais jamais été si doué qu’on le prétendait, qu’il s’agisse du quidditch ou bien qu'en tant que frère et père.
Tu passes ta main sur la joue du plus jeune, t’as envie de dire que t’es fier de lui, de le remercier de ne pas t’abandonner. Finalement, aucun de ses mots ne sort de tes lèvres. Ils laissent place à une sentence portant bien plus de sens. Je t’aime, mon fils. Tu n’avais pas eu la chance de le dire jusqu’à présent. Pas de la manière dont tu le souhaitais. A bas les masques, la prétendue bienveillance. Les mots sont mis à nu comme les sentiments que tu laissais mourir dans le silence. Reste à mes côtés. Reste y, jusqu’à que je puisse t’offrir un avenir. Te rendre ta liberté. Que tu puisses ériger pour lui le meilleur des mondes.
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