— MAHOUTOKORO
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carrying the weight of the world † fuyuki
Nanami Asakura
carrying the weight of the world  † fuyuki TuBwlXw
Citation : elle monte dans la fièvre et j'ai cramé tous ses rêves
Age : 20 ans
Rang : 82
Ryujin
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Nanami Asakura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t326-n-a-n-a-m-i
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Nanami Asakura


i feel like I'm losing hope in my body and my soul and the sky, it looks so ominous and as time comes to a halt silence starts to overflow my cries are inconspicuous Seulement deux jours qu'elle était partie ; aujourd'hui se levait l'aube du trois février. C'est avec mollesse, que la demoiselle ouvre les rideaux de sa modeste chambre ; le petit déjeuner arrivant bien vite à elle - mais l'appétit semble avoir déserté sa caboche. Le mal et la peine continue de la ronger, plongeant son organisme dans un manque total de vitamine ; proche de l'anémie. Jusqu'à aujourd'hui et ce depuis les derniers événements, elle n'avait pas réellement prit la peine Nanami, de se nourrir convenablement. Même si l'envie y était, le coeur lui, n'y était pas. La douce odeur de la pêche lui parvient cependant aux narines, lui rappelant celle du parfum de sa soeur ; et c'est avec quelques larmes, que le demoiselle se décide, à au moins picorer comme un oisillon sorti de l'oeuf, un quartier du fruit coupé.

Quand est-ce qu'elle va s'arrêter de pleurer en pensant à elle ? Nanami n'en a aucune idée ; laisser couler ses larmes ne soulage pas l'étaux, au contraire, il le creuse davantage, la plongeant sous les eaux, sans possibilités pour elle de retrouver de l'air à la surface… Et la pluie sur le balcon de bois qui raisonne la conforte dans ce sens, accentuant sans le vouloir, sa dépression lancinante. Cherchant par tous les moyens à chasser l'angoisse et l'anxiété qui la prenne d'assaut, la demoiselle attrape une veste à capuche, ainsi qu'un parapluie transparent, avant de quitter la chambre, sur un pas lent, mais néanmoins motivé. Trouver un sens à sa vie, même si cela devait dire jouer la mélodie de bethooven avec une guitare cassée - c'était sa conviction, sa seule raison d'être encore, peut-être, de ce monde. Elle devait trouver Nanami, à tout prix ; sinon, jamais elle ne se sentirait légitime, d'être encore là aujourd'hui.

Les rues de Kimachi sont toutes différentes ; dans un temps normal, la jeune diplômée s'extasierait devant chaque étals, s'arrêterait devant toutes les échoppes ; mais non. Même avec sa détermination, la détresse est toujours là… Et en marchant dans les ruelles, elle a juste l'impression de n'être qu'un chaton abandonné, blessé, qui ne sait pas réellement où aller. Perdue et désemparée, voilà tout ce qu'elle est. Les larmes reviennent, la prenne d'assaut, alors qu'elle lâche son parapluie après une bourrasque de vent qu'elle n'avait pas vu venir. La pluie cogne son visage et pour la première fois depuis qu'elle a quittée Mahoutokoro, elle se sent rien. La pluie lave tout, comme toujours ; grâce à elle, personne ne peut voir le sillage de ses larmes - elle réussi l'exploit, d'en faire disparaître toutes les traces. Les mains dans les poches, le parapluie envolé ; la demoiselle reprend sa marche ; se perdant au détour de plusieurs ruelles.

Mais la panique ne la gagne pas, bien au contraire ; il y a du bon à se perdre ; on finit parfois par retrouver son chemin, là où on s'y attend le moins… Naïveté retrouvée, elle espère secrètement Nanami, pouvoir trouver un but à sa vie, en s'égarant comme un chat ayant prit la poudre d'escampette de sa demeure. Si l'idée lui décroche un sourire, la peur de ne pas trouver continue de faire ruisseler sur ses joues, quelques perles salées. Vagabonde, l'âme en proie à une mise en déroute, elle sent l'épée de Damoclès décroitre au-dessus de sa tête ; elle s'abaisse, lentement - le répit ne sonne que pour les braves. Continuant d'avancer, ses pieds foulant le macadam de nombreuses ruelles ; c'est une odeur de bois qui vient capturer son attention, enivrer ses sens. Surprise par cet intérêt soudain qui semble croitre dans les tréfonds de ses entrailles, Nanami s'avance, emprunte la fameuse ruelle, suivant l'odeur comme le ferait un chien de chasse, en quête de sa proie.

Elle ne sait pas si c'est la faim qui l'a fait doucement délirer, ou si c'est la pluie qui atténue certaines odeurs ; mais cela semble provenir de cette fameuse enseigne. Du tissus, un nom - un atelier ? Trempée jusqu'aux os, Nanami ne daigne pas entrer, elle n'ose pas ; se demandant encore, ce qu'elle pouvait bien faire là. Hésitante, sentant ses larmes tracer des lignes perpétuelles, la demoiselle reste là, tremblante. Entrer, ou rester devant ? Au moins, elle était à l'abri de la pluie ici… Ressaisis toi, Nanami. Non, décidément, elle ne trouve pas la force d'entrer, alors elle reste devant, cherchant à comprendre pourquoi, cette odeur de bois, la réconforte autant...

kaspbarks
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi
carrying the weight of the world  Hiwamari était rentrée. Entière l'héritière avait pu retrouver son foyer et il n'a pas pu s'empêcher de venir la dorloter, bien heureux de savoir qu'elle se portait en parfaite santé. C'est sereinement, qu'il a pu retrouver ses activités, son atelier. Le monde magique ne s'était pas arrêté de tourner pendant que l'ile était été immergé ; ses mains n'ont guère cessée de travailler.

Les vacances sont tombées, pour lui ça signifiait qu'avec une nouvelle rentrée son travail allait s'acharner. Ebéniste prisé par le nom qu'il portait, celui d'Awataguchi était tant réputé, il était à la conception des nouvelles baguettes commandées.  La pluie battante tapait contre les paravents de sa boutique et la sonorité des gouttes s'écrasant contre la vitre était la mélodie accompagnant sa journée. L'humidité faisait s'élevé l'odeur du bois dans l'atmosphère comme si on avait lancé un sortilège dans l'air ; pourtant rien n'était plus naturel que cette douce senteur flottante.

Régulière avant de s'en retrouvée troublée, la sonorité claquait contre le bitume d'un rythme différent. Lorsqu'il était particulièrement concerné, il cernait cette infime différence. A travers la fenêtre, une silhouette égarée se dessine, comme abandonnée par ce monde. Ah. Il connaissait si bien cette expression. Il eu cru reconnaitre son regard par le passé.   Il posa son ciseau à filet sur le plan de travail, abandonnant la baguette, adieu tulipe, sur laquelle il était penché près de son outillage. Il s'empara d'un pan de tissu rangé avec soin dans l'une de ses étagères en bois.

Porte glissante, il invite la pluie à s'abattre au pied de son enseigne. Entre. Il vient chercher les mains trempée de ce chaton égaré (incapable de l'ignorer) pour venir y glisser de quoi s'essuyer. Tu vas attraper froid. Sa voix est douce, chaleureuse. Il s'écarte soigneusement pour l'inviter à s'installer. Tu veux un thé ? Il ne lui demande rien, il ne le fera pas. Peut importe qui elle est, peut importe ce qui lui est arrivé, elle est son invitée.

Nanami Asakura
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Nanami Asakura
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Nanami Asakura
i feel like I'm losing hope in my body and my soul and the sky, it looks so ominous and as time comes to a halt silence starts to overflow my cries are inconspicuous Elle est tellement perdue Nanami, qu'elle n'entend pas ta voix, elle ne lui parvient pas avant que tes mains ne s'emparent des siennes, l'invitant avec douceur à entrer dans ce qui semble être ta tanière. Son regard se perd sur le décor nouveau qui s'offre à sa rétine décontenancé, comprenant aussitôt d'où vient l'odeur boisée qui l'a tant émerveillée. Cette odeur, lui rappelle étrangement celle d'Hajime et pour la première fois depuis le début des évènements, elle le retrouve en pensée. Son coeur se serre davantage dans un étaux de plomb, alors qu'un tissu vient glisser sur sa tête, séchant ses cheveux pâles et décolorés avec une bienveillance si particulière, que ses larmes s'en retrouvent paralysées.

Attraper froid, il est vrai que Nanami n'avait pas ce que l'on pouvait appeler "une santé de fer", bien au contraire. Chopant tout et n'importe quoi, allergique à la poussière et au pollen, la demoiselle cumulait à la fois les erreurs de parcours et celle de son système immunitaire, tentant le diable pour se créer une meilleur résistance - elle finissait souvent fiévreuse avec une bonne grippe carabinée. Hochant la tête à ton interrogation sur une boisson chaude qui ne serait jamais de refus, la demoiselle entreprend enfin de se sécher convenablement. Ses iris retombent de pars et d'autres de la "boutique" ; mais elle remarque bien vite que c'est un atelier. N'osant pas trop bouger, pour ne pas brusquer ce qui pourrait être ton intimité, elle reste là, debout, droite comme un piquet, le sillage de ses pleurs toujours ancré sur le visage.

Depuis le début, tout lui rappelle Momoka, mais pour la première fois, en ce lieu, elle n'y décèle pas sa trace. Ici, il n'y a que des choses nouvelles, de celle que l'on aimerait côtoyer, pour en apprendre les secrets les plus cachés. Cette odeur si étrangère, mais néanmoins si familière, arrivait à la rassurer, à desserrer le poids qui enchaînait son coeur depuis son départ de Kyoto. Ici, elle se sentait bien, elle arrivait enfin à s'entendre respirer, à écouter ses pensées - elle appréciait énormément ce moment de quiétude, une soudaine volupté. Continuant de se sécher, la jeune femme pose le tissu sur un établi vacant, scrutant enfin, avec un peu plus de curiosité, un travail inachevé. Cette forme… Une baguette ? C'était un atelier pour confectionner des baguettes ? Jamais elle ne s'était réellement posée la question Nanami, sur le comment on fabrique une baguette. Comment on insuffle un coeur, élément si important…

Les réponses se trouvaient donc ici ? Dans un endroit aussi chaleureux ? Aussi convivial ? Était-elle en train  de débloquer complètement ? Rien ne serait plus normal, Nanami n'était plus réellement la même depuis qu'elle était diplômée, depuis les derniers évènements de Mahoutokoro. Prenant appui sur ce qui s'apparente à un comptoir, elle attend, patiemment, avant de te demander, à voix haute. « Vous êtes ébéniste, c'est ça ? » De toute évidence, elle se surprenait elle-même pour posée une question aussi débile. Une main portée à sa chevelure dans laquelle la demoiselle tente de remettre de l'ordre, c'est après un éternuement assez peu discret, qu'elle réitère. « Je suis désolée de vous avoir dérangé en plein travail… Votre atelier est… Chaleureux. »

Tête baissée, sourire en coin qui ne demandait qu'à rester caché, la demoiselle reste là, niché comme un animal abandonné, sauvage, mais finalement apprivoisé.

kaspbarks


Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi
carrying the weight of the world  La disposition de l'atelier était toute particulière, spécialement aménagée pour son propriétaire. Fuyuki était l'un de ses sang-pur aimant vivre dans la tranquillité et loin des mondanité. Un large plan de travail se trouvait derrière le comptoir de l'entée, celui sur lequel il aimait disposer de ses heures sans compter. Le adjacent était parsemés d'outillages de toutes formes et utilités, celui juste en face regorgeait de création, de boites contenant baguettes et éventails commandés en vu de la nouvelle année. Le fond de l'atelier était destinées aux commodités de premières nécessités, lorsque le propriétaire des lieux aimait s'adonner à une pause. C'est justement là qu'il piocha une tasse et un peu de thé à faire infuser. Il était de ceux qui aimait mettre de côté la magie pour accomplir ces petites choses, tirant satisfaction de sa propre réalisation. Le thé avait alors à chaque gorgée une saveur unique.

Il déposa près de son invité, s'étant installé au comptoir, un thé oolong de sizuoka, dégageant une odeur beurrée et vanillée. Il récupère alors le pan de tissu abandonné, venant le poser près de l'évier (non loin des commodités), alors que sa jeune invitée s'interrogeait. Tout à fait. Il s'empare d'un mouchoir en entendant le doux éternuement de la demoiselle avant de le déposer, lui aussi, sur le plan. Il trouvait tout le naturel dans ces gestes qu'on ne désigne pas, il s'était accordé à choyer son ainé par le passé, et l'habitude était restée face à des étrangers. Tu ne me déranges pas le moins du monde. J'ai rarement des visiteurs.

Chaleureux, étrange qualificatif pour un lieux dépourvu de passage, pourtant il ne pouvait que lui accorder cette vérité. Le lieux était d'un plein de vie qu'on ne pouvait déceler à l'oeil nu. Le bois et ses vertus venait animer l'espace pourtant si calme. C'est une forme de magie différente de celle que l'on apprends à Mahoutokoro. C'est celle que l'on considère comme acquise avant même de la connaitre, celle qu'on oublie alors qu'on commence même à maîtriser le reste. A mon sens, c'est ici que débute l'origine de tout. Pour lui, sans savoir insuffler la vie par la magie, il n'y aurait rien. C'est peut-être ce qui t'as amené ici ? Revenir sur ses pas, au commencement pour reprendre depuis le début ; pour trouver un nouveau chemin.


Nanami Asakura
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Nanami Asakura
i feel like I'm losing hope in my body and my soul and the sky, it looks so ominous and as time comes to a halt silence starts to overflow my cries are inconspicuous Une odeur de thé se mélange à celle de l'environnement boisé, encore une fois, Nanami se sent comme en sûreté ((mais surtout vivante.)) Un tabouret vacant, la demoiselle y pose son fessier, une courbette en avant de politesse avant d'attraper la tasse et d'enivrer ses narines de la senteur vanillée légèrement prononcé. Elle avait donc vu juste, tu le lui confirme, c'est bien un atelier d'ébéniste ; jamais elle n'aurait imaginé que cela ressemblerait à un tel endroit. Nanami s'était imaginé quelques fois, à des endroits clos, restreint, mais où quelques personnes travaillaient à la chaîne ; preuve était faite qu'elle n'avait rien compris. La baguette choisissant son porteur, il fallait être méticuleux donc dans ce domaine et faire en sorte qu'une baguette ne se ressemble vraiment. Tu appuis sur le fait qu'elle ne te dérange pas le moins du monde, ce qui accentue la rougeur de ses joues qu'elle justifie par le coup de froid qu'elle devait avoir chopé à cause de la pluie battante.

Voilà que le nom de Mahoutokoro revient à la charge ; l'apprentissage de cette école… Si Nanami en gardait des bons souvenirs, elle était surtout hantée par les mauvais. Une école qui sombre, des parents qui abandonne l'espoir de retrouver leur fille, alors que la deuxième est morte par pendaison en apprenant la nouvelle. Tout revient en flèche, tout remonte, ce bouscule, lui chamboulant l'épiderme. Et les larmes, de nouveaux roulent, lentement ; presque asséché. Du tac-o-tac, elle rétorque. « On apprend surtout à combattre la mort à Mahoutokoro, donc effectivement, c'est différent. » Elle s'étrangle presque, réalisant ce qu'elle venait de lâcher - son ton ne lui ressemblait pas ; craquelé, énervé, un mélange de pleins d'émotions contradictoires… Ô, elle aurait aimé Nanami, ne garder que des bons souvenirs, se rappeler des cours de vol avec le professeur Tsukino, ceux des potions avec le professeur Ueda, écouter les remontrances du professeur Uehara… Mais non. Elle ne se souvient que d'une école, qui sombre comme l'Atlantide… Et de tous les drames qui s'en sont suivis.

« Désolé, c'était totalement hors contexte, je ne sais pas ce qui m'a pris. » Distraite, elle avait néanmoins écouté et l'idée que le début de tout se trouve ici, l'avait étrangement émue. Plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Ce qui l'a amené ici ? Pourquoi ? En effet c'est une question que Nanami ne s'est pas posée. Pourquoi était-elle venue ici ? À cause de l'odeur ? Une gorgée de thé, murmurant un petit "très bon" ; la demoiselle se perd dans ses réflexions, essuyant le sillage de la rosée de ses larmes, avant de répondre à cette légère interrogation. « Pour vous dire la vérité ; quand la pluie a commencée à tomber, j'ai sentis une odeur boisée… Elle m'a irrémédiablement attiré. » Un rire léger s'échappe de ses lèvres alors qu'elle reprend avec plaisir une gorgée de ce merveilleux thé. Elle qui était trop nouée pour boire ou manger quoi que ce soit depuis trois jours, trouvait du réconfort dans cette tasse. « Vous dites que c'est l'origine de tout, hein… ? »

L'origine de tout, une sorte de nouveau départ ; peut-être qu'effectivement, la clé qui déverrouillerait la porte de ses cauchemars, qui dissiperait l'opaque brouillard se trouvait ici. Nanami ne sait pas pourquoi elle a atterrit ici, mais elle ne croit pas assez au hasard ; non ; mais au destin, oui. « Est-ce que je peux… Vous regarder travailler ? Je crois que cela serait… Bénéfique pour moi. » C'est peut-être gonflé, ou osé, Nanami en a conscience ; mais elle se doit de tenter sa chance ; qui ne tente rien n'a rien et pour aujourd'hui, elle était prête, bizarrement, à jouer cartes sur table, à faire tapis comme au poker… À tout miser sur toi.

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Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
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Fuyuki Awataguchi
carrying the weight of the world  Mahoutokoro, nom de cette école rêvée et imaginée. C'était un don et une malédiction, sûrement parce que le voeu de cette école venait d'un coeur pur, sûrement parce qu'elle a été érigée par un homme sombre. Les larmes glissent le long des joues de la jeune fille, mais Fuyuki ne lui adresse pas un regard. Il se contente de fixer le plafond, de laisser l'odeur de la vanille le submergé. Il la laisser pleurer sa tristesse et ramasser sa honte. Sangloter la mort que cette école lui a forcée à affronter. Il n'y a aucun mal à se laisser aller, il n'y a que ses lamentations qui pourront l'apaiser, aider son coeur à se calmer. Dure époque. Survivre avant d'apprendre à vivre. Qu'elle tragédie. Il sait que ce n'est pas le cas, mais c'est tout ce qu'elle en retiendra. Directeur trompeur, professeur menteur ; la rumeur avait été portée jusqu'à ce petit atelier. Ce que je préférais, c'était les cours de calligraphie. Ca n'a pas grand sens d'énoncer ce sujet, pourtant il y avait du beau dans ce que l'on vous enseignait ; le mal ne règne que si on le pense.

Il esquisse un sourire faces aux excuses maladroites. Ne t'excuses jamais de ressentir ce que tu ressens. Il l'a apprit à ses dépend, parfois les sentiments nous envahissent et on nous ordonne de les taire. Pourtant, ça ne l'avait jamais aidé d'ignorer cette douleur, il la ressent encore, aujourd'hui est un jour qui n'échappe pas à la règle. Il connait la mélodie par coeur, celle de la pluie s'abattant dans un torrent ; parce qu'il n'y a plus aucun espoir ; parce qu'il n'y a plus rien à sauver. Capable d'uniquement pleurer.

Le bois l'a attiré, comme il l'a sauvé.

Elle lui formule alors une drôle de demande, l'observer. Ce n'était jamais arrivé par le passé, à y réfléchir il n'y voyait aucun mal, mais c'était plutôt une autre idée qui venait cueillir ses pensées. Il laissa le silence dominer, le temps de s'égarer dans son esprit. Abandonnant sa tasse sucrée, il s'agita devant une pile de bois, venant caresser l'échine de leur cernes du bouts des doigts. L'acacia Et si tu essayais pas toi même ?

Morceau brute retirée de l'étagère soigneusement empilée, il déposa l'objet de tout son attention sur son plan de travail, dessinant ses courbes du bout des doigts. Ca n'a pas besoin d'être une baguette ou même de ressembler à quelque chose de ce monde. Laisse toi aller, parle-le lui. Il tendit à sa jeune invitée, un fermoir bernois, un outil de base de son métier. L'acacia, représente la renaissance ainsi que l'immortalité de l'esprit. Il aimait la signification que portait chacun des bois qui l'entourait. Il aimait le sens que chaque chose prenait. Il aimait ces qu'elles exprimaient sans ne laisser aucun mot souiller l'image qu'elles portaient.

Et il joint ses mains, religieusement, exhaussant une prière sacrée, remerciant les divinités de la terre pour tout ce qu'elles leur offraient. Fuyuki Awataguchi. Son son à peine soufflé, destiné à être entendu que par les seigneurs invisibles. Il réouvre ses paupières, soigneusement avant de s'installer devant son travail inachevé. Présente-toi, il n'attends que de te connaitre.

Pour avoir un nom à transmettre.



Nanami Asakura
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Nanami Asakura
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Nanami Asakura
i feel like I'm losing hope in my body and my soul and the sky, it looks so ominous and as time comes to a halt silence starts to overflow my cries are inconspicuous Lessivée, elle était complètement éreinté. Rien n'allait depuis qu'elle était arrivée ici ; trop de drames, trop de non-dits. Et voilà ce qui arrive. Nanami qui déserte sa maison, qui quitte son monde, à bout de nerfs, à bout de souffle. Elle sait désormais que Momoka veille sur elle, mais cela ne l'aide pas pour autant à aller bien, au contraire ; elle se répète inlassablement "Pourquoi, moi, je suis vivante ? Pourquoi pas elle ?" Vouloir échanger de place, mais ne pas être capable de passer l'arme à gauche ; vouloir se démener pour survivre. Survivre avant d'apprendre à vivre. Oui, c'est ce qu'elle avait apprit, depuis l'enfance ; à survivre, à serrer les dents et à cogner quand on essayait de la mettre à terre. Son sang de né-moldu lui a valut bien des désagréments… Mais elle s'en est sortie Nanami, contrairement à sa jumelle.

Ne pas ressasser
Ne pas se rappeler
Réapprendre à respirer
Tout allait bien se passer


Ce que je préférais, c'était les cours de calligraphie. Un sourire transparait sur ses lèvres aux travers de ses larmes ; cela l'étonnait assez à vrai dire. Rare sont les personnes qu'elle côtoie qui sont fans de cette matière - mais après tout, les goûts et les couleurs sont différents pour tous. Nanami a toujours affectionné la divination, elle se découvrait une passion pour l'onmyodo et bien évidemment, elle adorait virevolter dans les cieux avec son balais. Voler, cela allait lui manquer - car elle n'avait pas le coeur d'en faire désormais son métier. ((Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire… ?)) Un avenir incertain, une angoisse soudaine ; de celle qu'elle ne pensait pas ressentir de nouveau. Sa route était tracé, son chemin dessiné, partir avec Hajime ; mais plus rien n'a de sens. Tout est parti en fumée, comme cette école qu'elle commençait à affectionner.

Perdre sa deuxième maison, c'est dramatique quand on y pense ; mais il ne tient qu'à elle de s'en trouver une autre - elle aimerait du moins. Mais ce n'est pas si facile. Main sur sa nuque que la jeune fille masse délicatement, c'est avec un effort considérable qu'elle porte la tasse à ses lèvres, pour se délecter de cette chaleur, du genre de celle qui remet du baume au coeur. Ne t'excuses jamais de ressentir ce que tu ressens. S'excuser d'exister ? Peut-être. Mais pas de ressentir, non, loin de là. Répondant à ta sentence par un mouvement de tête approbateur, elle hume le doux fumet qui s'échappe de sa tasse, en buvant une nouvelle gorgée ; il n'y avait pas à dire, ça réconfortait. Triturant la porcelaine du bout des doigts, Nanami attend ; mais elle ne sait pas réellement quoi. Peut-être qu'elle attend simplement un signe ; quelque chose comme ça…

Et si tu essayais par toi-même ? Stupeur, elle sursaute sans le vouloir, sans pouvoir décemment le contrôler. Comment ça essayer ? Voilà qu'un morceau d'acacia prend place non loin de sa personne, qu'elle scrute sous tous les angles. Se redressant, la demoiselle se poste à tes côtés, ta prestance la laissant quelque peu songeuse et envieuse ; il se dégageait de toi quelque chose d'étrange, qui la poussait à se rapprocher ; solaire ? C'est peut-être le mot qui te caractérisait en cet instant. Elle écoute Nanami, avec attention, tes directives, mais aussitôt elle recule d'un pas. « Je ne suis pas sûre de… Enfin… Je crois pas en être capable. » Mais voilà, l'acacia représente la renaissance, l'immortalité de l'esprit. Peut-être que c'était là le signe qu'elle attendait finalement.

Son regard se pose de nouveau sur toi, alors qu'elle attrape un outil, mais elle le lâche aussitôt quand elle te voit joindre tes mains pour une prière cérémonieuse. Fuyuki Awataguchi. Sourcil arqué, Nanami se sent comme qui dirait, décontenancé ? Présente-toi, il n'attends que de te connaître. Papillonnant des paupières de surprises, la demoiselle en fait autant, tape des mains devant ce gros morceau de bois et lâche dans un soupir. « Nanami Asakura. Enchanté. » Cela vaut autant pour ce rondin qu'elle allait charcuter, que pour toi, dont elle venait d'apprendre l'identité. Le coeur se soulève une fois, puis deux, le rythme devient effréné et c'est avec langueur, que la demoiselle fait traîner les choses…

Mais voilà, l'outil dans la main, elle commence à sculpter quelque chose ; lentement, elle tranche, elle s'approprie le bout de bois, sans pour autant le brusquer.. Comme s'il ressentait encore quelque chose. Humant l'air boisé à plein poumon, Nanami continue son oeuvre, visualise dans sa tête l'objet qu'elle souhaitait voir à la fin ; sachant pertinemment au fond d'elle que le résultat serait bien différent de ce qu'elle attend. Elle veut pouvoir en garder un souvenir - alors elle tente Nanami ; de sculpter une "pêche" - pour que symboliquement, Momoka soit quelque part - pour ne pas dire qu'elle est tout autour d'elle ; elle serait proche, très proche. « Pour avoir une forme… Arrondis… Comment dois-je m'y prendre ? »

Autant demander un cours particulier ; déjà qu'elle était culotté de s'incruster, endeuillé, pleurant et étant trempée de la tête aux pieds… Il lui fallait prendre à bras le corps l'instant offert, ce moment particulier.

kaspbarks


Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
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Fuyuki Awataguchi
carrying the weight of the world  Il se présente comme il prie les dieux, avec dignité, avec respect. Son identité n’est là que pour que l’on puisse l'appeler, sans le juger. Il n’a pas de passé et son avenir incertain le préoccupe guère en cet instant. Il n’est que le simple artisan, tout comme elle n’était qu’un simple esprit curieux. Elle est hésitante, mais une fois les outils en mains, une fois lancé dans le travail des mains : il n’y a rien pour nous arrêter, rien pour nous freiner. Elle se plie à ces étranges traditions qui n'appartiennent qu’à Fuyuki. Unique dans son amour comme dans sa façon de travailler, nul n’est capable de l’imiter et c’est ce qui a toujours rendu son art aussi distingué. Il adresse un énième sourire en voyant son invité offrir son nom et ses présentations. Satisfait, il répond pour lui comme pour le bois. Moi de même, Nanami. C’était un prénom d’une douceur inouie qui sied parfaitement à la jeune demoiselle.

Il plonge son nez dans sa tasse de thé appréciant l’agrume berçant ses papilles. Il la laissait chercher par elle-même les réponses à ses questions, parce qu’il le sait : en sculptant on s’interroge, non seulement sur la forme, mais aussi sur le fond. Le bois nous permet de nous résoudre à trouver des réponses, et lorsqu’aucune ne s’offre à nous, alors on livre ses émotions à la sylve la laissant emporter à chaque coup asséné un peu de nos doutes. Il s’éclipse un instant alors qu’elle lui demande sur comment donner les formes qui planent dans son esprit. Un instant. Il monte aussitôt à l’étage, demeure temporaire pour les soirées où il se refusait de rentrer. Il s’était rendu compte de sa maladresse en observant la jeune Nanami, bien loin de devoir être à l’aise dans une tenue trempée. Il descendit avec un ensemble d’hanfu lui appartenant, bien trop grand pour la taille de son invité, mais toujours mieux que ce qu’elle portait. Il posa la tenue sur l'établi. Tu risques de tomber malade. Ce n’est pas grand chose, mais tu y seras plus à l’aise. Tu peux monter en haut de changer, après ça nous pourrons prendre tout le temps requis à dessiner ta sculpture.  Il lui offrirait toutes les leçons que nécessaires. Sèche toi bien aussi, il serait plus simple de travailler. Les mains mouillés, le bois sera imbibé et toi, tu blesseras tes précieuses mains. Et elles sont l’outil le plus précieux de tous les artisans.


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