— MAHOUTOKORO
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i love the way you lie † Y O R I
Sora Nishimura
i love the way you lie † Y O R I MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
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Sora Nishimura
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Sora Nishimura
I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like And right now there's a steel knife, in my windpipe I can't breathe, but I still fight, while I can fight As long as the wrong feels right, it's like I'm in flight "Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux." Cette phrase de Samuel Beckett tourne en boucle dans sa tête et ce depuis qu'il est revenu à l'école. Le coeur en proie à un sentiment qu'il ne connaît que trop bien ; l'incertitude. Redevenir l'héritier légitime avait ses avantages, mais également ses inconvénients… Menacer la vie de Naomi était un chantage horrible auquel il avait céder sans hésiter ; qu'est-ce que serait sa vie sans son cousin tant aimé ? Une main sur sa nuque, l'ouvrage dans la main, le préfet avance, fait sa ronde habituelle après les cours, cherchant du regard des silhouettes familières ; une présence particulière, une envie de partager quelque chose d'intemporel ((un goût d'évasion imaginaire.)) Le visage de quelqu'un passe aussitôt devant son esprit biaisé, fatigué ; cela faisait maintenant plusieurs jours, qu'il ne t'avais pas vu ((Yori.)) Une amitié naissante, de celle que l'on se force à travailler, à apprivoiser, malgré un début de relation carabinée. Votre amitié n'était pas prédestinée, mais elle est arrivée, un peu sans crier garde. Son bouquin rangé dans son sac, le corbeau avance dans les couloirs, avec sa démarche nonchalante de boiteux qui le caractérise si bien, les mains dans les poches de son uniforme bien taillé à sa silhouette élancée.

Un sentiment étrange, commence à naître en lui ; une sorte de frustration qu'il n'arrive pas à freiner, qu'il s'est bien gardé de te faire subir. Sora n'est pas quelqu'un qui se fait pressant ; mais depuis peu, il a apprit l'impatience. C'est peut-être les "vacances" qu'il a passé qui l'on transformé, mais désormais, le préfet n'était plus quelqu'un qui prenait les gens avec des pincettes. Bien trop souvent compatissant, bien trop souvent emphatique, il continuerait de l'être, mais il serait également disposé à remonter les bretelles de ceux qui en ont besoin… Et c'est ton cas Yori. Tu t'enfermes, tu rejettes les autres ; tu n'es plus que l'ombre de toi-même et c'est un spectacle auquel Sora est lasse d'assister. Il a attendu, il a patienté ; mais l'heure n'est plus à l'absence de réaction. C'est avec sa conviction nouvelle, sa démarche plus affirmé, que le préfet demande alors à qui veut bien le croiser et lui répondre, où tu te trouves dans l'enceinte de cette école bien trop grande. Plusieurs personnes lui affirme t'avoir vu à la bibliothèque - endroit dans lequel tu semblais élire domicile depuis la rentrée. Reprenant sa route vers le rez-de-chaussée, le corbeau réfléchit, à comment il allait bien pouvoir tourner la chose…

Sans s'en rendre réellement compte, le trajet est terminé et c'est avec une profonde inspiration qu'il pénètre dans l'enceinte de la bibliothèque, silencieuse. Peu de gens sont studieux, peut-être est-ce du à l'influence du nouveau directeur, mais rare étaient ceux qui s'attardaient encore dans les couloirs où dans certains lieux, préférant vite rentrer dans leurs salles communes ou dans leurs dortoirs… Compréhensible, mais débile. Se massant la nuque, il te trouve rapidement Sora, t'es plongé dans un bouquin, plongé dans tes pensées, mais tes traits ne le trompe pas ((ils ne trompent plus personnes.)) Soupirant bruyamment, poussant les chaises et autres tabourets en avançant rapidement, son bras enserre le tien ; son unique oeil lui suffit pour imposer son autorité.  « Viens avec moi. Maintenant. » Il ne te laisse pas le temps de lui répondre où de protester. Sa poigne se fait forte, sans qu'il ne puisse réellement la contrôler. Ô, ll n'aime pas, se montrer aussi autoritaire ((à l'image de son père…)) Mais tu en a besoin Yori, il en est persuadé. Accélérant le pas, la jambe flageolante, le préfet vous conduit rapidement au premier étage, repoussant les gens ou les interrogations d'un revers de mains, vous faisant pénétrer dans une des salles communes, refermant vivement la porte derrière vous.

« J'ai été patient. » Il s'arrête brusquement, s'avance vers une des tables, y pose ses mains et son fessier, avant de reprendre.  « J'ai attendu une amélioration. Que tu parles de toi-même ; mais j'en ai assez de ce spectacle. » C'est violent, un peu cruel également. Son ton ne te laisse aucune chance, aucun répit ; c'est presque froid ((mais tu y discernera de l'inquiétude, une envie de te comprendre.))  « T'as les traits tirés depuis la rentrée, t'es renfermé sur toi-même, t'es jamais entouré, tout le temps dans le rejet, dans la solitude… » Un claquement de langue sur son palais, détournant le regard, le posant ailleurs, sur la surface d'un mur un peu trop lisse à son goût pour être d'un quelconque intérêt.  « Et ça te ressemble pas. » Non, cela ne te ressemble pas Yori, ce n'est pas toi… Mais qu'est-ce qui est "toi" désormais ? Qui es-tu Yori ?  « Parle-moi Yori. Je suis là pour toi. »

Oui, il est là, pour toi, alors parle lui. Il ne demande que ça.
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Yori Hayashi
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Citation : All is lost again but i'm not giving up
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi


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Collapsing as it sees the pain
If I could only shut it out,
I've come too far to see the end now
Even if my way is wrong
I keep pushing on and on and on and on— Nothing left to say // Imagine Dragons
I keep falling, I keep falling down
If you could only save me
I'm drowning in the waters of my soul
"Je ne sais pas où je suis, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne peut savoir, on doit juste avancer." C’est une autre citation de Beckett qui faisait écho à mes pensées, depuis ce début d’année. Les habitudes ont la vie dure, heureusement et ce sont celles que je mène depuis des années qui me permettent encore de trouver quelles directions prendre, sans même avoir à y penser – ah, elles ne sont pas si compliquées, je ne fais que passer de la salle commune, aux cours, aux repas, à la bibliothèque.

Cette dernière est particulièrement calme, depuis peu. On pourrait croire que les élèves se relâchent, dès la rentrée, mais je pense plutôt qu’ils se méfient un peu trop du couvre-feu. Rares sont les plus courageux, à oser le frôler ; plus rares encore, ceux qui osent s’aventurer en ce lieu pour flâner. Seuls les plus studieux y venaient, repartant suffisamment tôt pour gagner leurs salles communes. Je ne doute pas que Juri soit l’une des causes de cette inoccupation ; pour avoir déjà vu quel sort – celui du silence, en l’occurrence – elle réservait aux élèves ayant le malheur d’être bruyants. Cependant, les premières punitions de Tanegashima semblaient avoir fait suffisamment bonne impression pour effrayer une partie de l’école.

Je m’en considère chanceux, plus que dérangé ; profitant des quelques lieux les plus reculés pour préserver ma paix – elle est déjà bien assez menacée par les nouveaux préfets et les habituels dérangés.
Mais surtout, par mes propres pensées.

L’esprit vidé et, pourtant, trop préoccupé – j’enchaîne les céphalées, avec la sensation d’être épuisé – j’ai empilé des livres sans même savoir par lequel commencer. Le manuel ouvert n’attire pas mon intérêt, tandis que ma plume trace des traits qui sont dépourvu de but particulier.

Le bruit, soudain ; cacophonie de meubles déplacés, au milieu du silence, attire mon attention. Sora fend la pièce, comme Moïse fendrait la mer, écartant chaises et tabouret de son passage – ah, quelques mois auparavant seulement, j’aurais lancé une plaisanterie de mauvais goût, à propos de sa vision devenue limitée. A la place, je fronce les sourcils en constatant que c’est en ma direction qu’il se dirige, le visage suffisamment fermé pour que je songe à m’en inquiéter. C’est son bras, venant enserrer le mien, qui suffit à achever de m’effrayer, alors que l’image de mon père se superpose, brièvement, à la sienne – j’aimerai croire que je ne suis qu’agacé, de voir ma tranquillité s’envoler, mais les battements de mon cœur trahissent l’émotion.

« Qu’est-ce que tu – »

Viens avec moi. Maintenant. Et sans attendre de réponse, sa poigne se fait assez forte pour me lever et m’entraîner – ma poitrine se serre, dans un étau qui m’empêche de respirer. J’essaie de suivre son rythme, le souffle déjà coupé et nos jambes respectivement blessées qui viennent entrecouper notre marche.

« Bordel, Sora. »

Je m’adosse au mur, lorsqu’il nous fait entrer dans cette pièce, au plus près de la porte qu’il vient de refermer ; les bras croisés et l’inconfort mélangé à la méfiance sur mes traits – il m’a traîné sur tout un étage, sérieusement.

J’ai été patient. Et je me renferme un peu plus, attendant la suite de sa tirade. J'ai attendu une amélioration. Que tu parles de toi-même ; mais j'en ai assez de ce spectacle. C’est donc ça. Sora aurait aussi bien pu envoyer un origami ou se contenter de me demander de le suivre, mais la patience ne semble plus être de mise – on est tous à cran, finalement. Et moi je laisse mon regard s’échapper, refusant cette confrontation. T'as les traits tirés depuis la rentrée, t'es renfermé sur toi-même, t'es jamais entouré, tout le temps dans le rejet, dans la solitude… Sans blague, Sora, t’as pas des nouveautés à me rapporter, au lieu de pointer les évidences ?

Je ne tiens pas à m’entendre rappeler ce à quoi je peux bien ressembler (pathétique).

Et ça te ressemble pas. Un bref rire m’échappe, amer et mon regard revient vers lui, cette fois, affrontant l’éclat doré me transperçant.

« "Ça me ressemble pas", je lance, sarcastique. C’est ce que tu penses ? »

Le rejet, la solitude ; ça me connait, pourtant. Il n’y a que les apparences qui ont changé – je veux m’en convaincre, mais je découvre combien mes problèmes paraissaient dérisoires auparavant ; combien je suis seul, à présent.

« Alors quoi ? Je devrais sourire et m’entourer, comme je l’ai toujours (feint) fait ? »

Mes lèvres me tirent, tandis qu’elles s’étirent ; elles perdent si vite l’habitude, désormais, de s’exclamer, menaçant de se rompre à chaque parole. Je pourrais lui lancer tant de réplique, si j’en avais encore l’(a force) envie.
Je ne veux pas affronter Sora.

« Et qu’est-ce que je devrais dire ? Que ce monde part en couille ; qu’on a un taré, parmi tant d’autres, en liberté et que le ministère décide de faire comme si rien de tout ça n’était vrai ? Que notre directeur est pire, encore, que le précédent ? »

Que je me fiche bien de tout ça, en réalité ? Que Tetsuya est mort et qu’Ishan est parti et que Jian n’est pas là et que mes parents me terrifient ? Que j’en rêve chaque nuit – de Seimei et de mon père et de cadavres, mais jamais les leurs parce qu’ils tournent tous au cauchemar et qu’à chaque réveil je crains qu’ils soient devenus réalité.
Que je n’ai plus de larmes à écouler, moi qui avais promis de ne plus pleurer.
Que ma jambe, ainsi que la blessure laissé par mon père me font souffrir, alors qu’elles sont supposées être guéries.
Que vivre chaque jour, comme les précédents, est une épreuve.

« Je suis fatigué, Sora. »

De tout.
Sora Nishimura
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Sourire et t'entourer ? Pas forcément justement. Mais dire les choses, même avec sarcasme ou ironie, ce serait déjà un pas en avant. Mais non, toi, Yori, tu ne fais plus rien de tout ça. C'est dire s'il t'as réellement entendu l'ouvrir depuis les récents événements. Votre amitié est récente, le corbeau en est conscience, mais il pensait qu'un certain stade était dépassé dorénavant. Il faut croire que non. Qu'à chacun de vos rapprochements, il y aura vos états d'âmes pour vous coincer, vous empêcher de vous livrer. Baisser les bras ne fait pas parti du vocabulaire du Nishimura, loin de là - c'est pourquoi il se fait patient. Il ne dit rien, mais il ne consent pas pour autant au discours dans lequel tu te lances. Oui, ce monde part en couille, c'est un fait. Ce que tu déblatères, il en a conscience Sora, mais il a aussi conscience de sa propre faiblesse. Se torturer les méninges… Cela ne vous mènera nul part. Il sait que tout cela vient d'ailleurs.

Tu cogites Yori. Tu as perdu Tetsuya, il a perdu son frère, Asano. Naomi a rejoint les Fujiwara à sa propre demande, pour lui éviter une mort douloureuse, en échange, il reprend le rôle d'héritier. Courbe le dos, baisse la tête, devant un paternel qu'il exècre. "Je suis fatigué, Sora." Un soupir, un regard qui tombe sur le sol, un hochement de tête résigné. Lui aussi, il est épuisé. Se massant la nuque, relevant la tête pour te scruter, il quitte le pupitre qu'il utilisait plus tôt pour s'asseoir, se rapprochant lentement de sa démarche boiteuse, posant une main bienveillante sur ton épaule. « On est deux Yori. Moi aussi, je suis épuisé. » Un rôle de préfet qu'il n'accomplis plus vraiment correctement, une vie qu'il ne croque plus à pleine dents. Spectateur et non plus acteur, il subit les événements. « T'as pas été épargné, je le sais. Personne ne l'a été. Mais quand d'autres se livrent, toi, tu restes enfermé. Tu gardes tes inquiétudes terrés. »

Il se tait Sora, sa main va de ton épaule jusqu'à ta nuque, sans te forcer réellement, mais finissant malgré lui par t'attirer à lui, posant ton front sur sa clavicule. « Mais ce n'est pas sain Yori. Si tu continue comme ça, tu vas finir par imploser et ce n'est pas ce que je te souhaite. » Il sait combien c'est dur pour toi de te confier, c'est également son cas, sur ce point, vous vous retrouvez assez bien. Massant ta nuque dans un mouvement lent, mais sentant les noeuds des dernières tensions sur certains de tes muscles, il pose sa joue sur ton crâne. « Mais voilà, c'est comme ça, je m'inquiète pour toi. Si tu ne souhaite pas me parler, bien, mais il faut que tu le fasses avec quelqu'un. Faut que tu craques Yori, une bonne fois pour toute… » Comme il l'a fait au retour des vacances, avec un psychologue qu'il n'aura vu qu'une fois, sans donner son identité, souhaitant rester anonyme, pour éviter que cette entrevue ne remonte aux oreilles perdu de son paternel.

Parler, craquer, se confier, se confesser, pour se sentir un peu plus léger. Pour pouvoir parler de certains sujets avec un poids sur le coeur, certes, mais avec un peu plus de facilité. « Quand Asano est mort, j'ai cru que j'allais jamais me relever… Il aura jamais su certaine vérité, j'devrais vivre avec le poids de ma culpabilité. Mais j'ai réussi à en parler, un peu, à quelqu'un. Et c'est tout ce dont j'avais, pour ma part, besoin. » Se décollant un peu plus, ébouriffant tes cheveux avec délicatesse et bienveillance, le corbeau reprend, un sourire mélancolique sur le coins de ses lèvres. « T'es pas tout seul, Yori. Quoi que tu puisses en penser. Il y a des gens encore là pour toi. J'en fais parti. Alors… » T'enserrant dans ses bras, comme pour t'offrir un cocon protecteur, il reprend sans réellement attendre. « N'agit pas comme si tu n'avais personne. »

Moi, je serai là, toujours, tant que tu auras besoin de moi.
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Yori Hayashi
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Egoïste. Je sais l’avoir toujours été.
Trop concentré sur mes propres malheurs pour compatir à la peine des autres. Trop préoccupé par ma propre survie pour songer à tendre la main aux autres. Et même dans mes actes, à l’apparence altruistes – à protéger mes proches, au détriment de ma propre vie – je ne fais que me protéger de la souffrance que me causerai leur perte.

Je vois que tu es épuisé, Sora. Comme je vois la fatigue sous les yeux des étudiants, comme à chaque période d’examen – à la différence qu’ils n’ont plus besoin de cette excuse pour avoir constamment l’air stressés et démoralisés – mais aussi de ceux des professeurs et de chaque membre du personnel de cette école – ou presque tous.

Dans ton cas, je me demande si une partie de cette fatigue est dû à l’inquiétude que tu me portes et qui s’applique, elle aussi, à ravager les traits de ton visage. Mais plutôt que de m’en sentir reconnaissant – ou, au moins, coupable – j’ai l’attaque pour réflexe et l’envie de te dire de te préoccuper de tes affaires – qui sont probablement aussi encombrantes que les miennes.
La peine réveille en moi les instincts d’un animal blessé, préférant mordre, plutôt que prendre le risque de se laisser caresser – ah, mais tu le sais, pour en avoir déjà suffisamment fait les frais.

Je retiens mes remarques acerbes, pas encore prêt à faire fi de plusieurs mois d’effort pour cesser de repousser autrui ; ni à blesser une amitié que je ne suis pas même sûr de mériter. Mon regard se détourne, mais pas mes épaules – quoi que tendues – sous le poids de ta main. Ma voix, elle, se terre dans un nouveau mutisme, ne faisant que confirmer tes dires.

Je te laisse m’attirer à toi, m’abandonnant contre ton épaules et mes tendances violentes me délaissent pour laisser place au besoin de réconfort que je n’ai cessé de récuser. Je sens mes muscles rouler sous tes doigts, jusqu’à délaisser un peu de leur tension. Quelques larmes s’amassent aux coins de mes yeux, avant que je ne les retienne de couler. Et j’écoute. J’écoute tes arguments pour me pousser aux confessions. J’écoute ta propre détresse.

« Comment tu fais ? »

Un murmure, sans m’extraire de l’étreinte apaisante.

« Comment tu fais pour te préoccuper des autres, avec tous les soucis que tu as aussi ? »

C’est un mystère, pour moi. Allant jusqu’à entraîner mes proches dans ma chute, comme je l’ai fait avec MJ ; tout juste bon à lui offrir mes bras, lorsque mes paroles acérées l’ont faites pleurer.

Je sais que tu as raison : que ce n’est pas sain, que je finirai par exploser – encore.
Que je ne suis pas seul.
Seulement voilà, je vois ce qui me manque, plutôt que ce que je possède. Je vois ceux qui sont parti – qu’ils soient morts ou qu’ils m’aient tourné le dos – plutôt que ceux qui restent.

« Parler ne changera rien à ce qui est arrivé, Sora. »

Mon ultime conviction : celle que les mots peuvent changer l’avenir, mais certainement pas le passé. Sans songer qu’ils pourraient, au moins, m’apaiser au présent.

Je m’écarte de quelques centimètres, regrettant immédiatement le mélange de chaleur et de parfum rassurants, un sourire douloureux sur mes lèvres. Mon regard croise le tien.

« Mais j’y réfléchirai. J’ai failli… J’ai vu Kamishirai, l’année dernière, lorsqu’elle a convoqué les élèves ayant participés au voyage de Kyoto. J’en ai dit plus que je ne le voulais, à l’origine. Et finalement, elle a quitté son poste. »

Et les confidences m’ont quitté, avec elle. Peut-être oserai-je avouer en avoir ressenti une certaine déception – qui, dans mon cœur d’adolescent déjà blessé, s’est mué en une sensation de trahison et d’abandon supplémentaire ; avec la conviction qu’aucun adulte ne saurait être fiable.

Les membres tremblants, j’ose enfin t’entourer de mes bras, t’enserrant à mon tour. Ma voix se mue en murmure :

« J’éprouve encore des difficultés à concevoir que je puisse me fier aux autres. A toi. »

Et ce n’est pas tant ma confiance qui fait défaut que ma réserve.
Sora Nishimura
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Voilà que tu t'écartes de plusieurs centimètres, sans pour autant te décoller réellement de ses bras ; car Sora les gardes posés sur toi, les glissants jusqu'à tes épaules. L'évocation du nom de la psychologue qui a prit la fuite le laisse de marbre ; il la respectait profondément, mais l'abandon des élèves, cette disparition presque soudaine, il avait du mal à le digérer. Abdiquer et laisser ainsi de jeunes gens dans leurs dépressions… Irresponsable. Sora cherche quoi dire, comment ponctuer cette tirade, sans ressentir une forme de colère ? Ce sont tes bras tremblants qui lui coupe la chique, à ton tour de l'enserrer pour une étreinte amicale qu'il n'avait pas vu venir ; pas de ta part. Un peu surpris, l'oeil écarquillé, le corbeau reste les pieds ancrés dans le sol, mais son esprit par à la volée. Vous aviez tant vu, tant déjà vécu, de votre jeune âge, que c'était normal d'être totalement perdu. Vous aviez tant perdus, déchus, il y avait de quoi déchanté. Et ce murmure que tu lâches Yori, fini de briser un peu plus sa contenance.

« Je dois faire quoi Yori, pour que tu te fie à moi sans te torturer l'esprit ? » C'est la sentence qu'il réplique d'une traite, sans réfléchir, impulsif et autoritaire. Un ton qui ne lui sied guère, mais l'offense le frappe de plein fouet. Il n'est pas dans ta tête Sora, ne peut pas savoir ce qui trotte dans ta caboche ; mais aimerait tant pouvoir y faire un bout de chemin pour effacé tes angoisses et tes suspicions. Tant de trahison, difficile de ne pas te donner raison quand tu cherches à te préserver ; à ne pas succomber avec facilité à toutes les mains tendues comme donneuse de félicité ((et finir au sol totalement rétamer, impossible à retaper.)) T'as été détruit, mentalement, tout comme lui - et c'est pourquoi le corbeau te comprend, pourquoi il a fait abstraction de vos différends ; car il vous savaient apte à aller de l'avant. À pouvoir vous tirer vers le haut, plutôt que descendre en bas. « Je te comprends dans le fond, moi aussi j'ai mes réserves. Je suis pas masochiste… J'aime pas souffrir pour rien. »

Et pourtant, avec son syndrome du héros qui le bouffe au quotidien, Sora sait que cette sentence n'est qu'une vaste blague. Ô il n'aime pas souffrir, mais la douleur l'accompagne, se fait comparse de ses déboires… Et le pire dans tout cela, c'est que Sora revient à la charge ; tombé pour mieux se relever. C'est ce qu'il est devenu ; ainsi que la vie l'a forgée. À coup de poings et de mâchoire serrée, avec des remarques cinglantes, mais le torse bombé. Ployer n'est pas dans sa nature, même s'il a souvent été perdu, dépressif et dans le déni. « J'ai appris à serrer les dents et à éviter d'me faire bouffer inutilement. Ce qui se passe dans la tête, c'est un bordel constant, mais j'laisse ça de côté, comme si j'étais aux abonnés absents. » Ce n'est pas la solution, mais c'est la seule que l'héritier des Nishimura a trouvé ; pour aller de l'avant sans se faire becter, ni totalement rongé. Sa main glisse sur ta nuque, qu'il masse avec délicatesse ; la chaleur de sa paume cherchant à détendre tes muscles. « Tu peux te fier à moi. J'disparaitrais pas. Je te lâcherai pas non plus. J'vais veiller sur toi ; c'est c'que j'fais de mieux. Alors accepte-le Yori. J'te laisse pas le choix de toute façon. »

L'écho d'un rire qui ponctue la fin de sa phrase ; pour mieux t'enserrer de nouveau. Survivre, vous deviez le faire, pour ceux parti ; pour vous forger un avenir.
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La société n’éprouve pas assez de reconnaissance envers ces personnes naturellement altruistes, dévouées aux autres. Elles s’affligent le lourd poids de s’inquiéter de tous et de porter les problèmes des autres, en plus des leurs, à l’inverse des plus égoïstes ne se préoccupant que d’eux-mêmes. Je trouve leur force plus admirable que n’importe quelle autre forme de puissance – peut-être parce que je suis incapable d’en faire preuve d’autant (ou ne serait-ce que d’un quart).
Ceux qui considèrent les sentimentales comme des faibles sont idiots – et je le suis, tout autant, parce que je n’ai jamais su tirer de force dans l’amour que j’éprouve ; aveuglé par la peine, la frustration et la rage éprouvées par mes défaites. Tu en es la preuve, en te dressant aussi fier et droit, malgré les difficultés.

Ta question claque comme un reproche, aussi inattendu que compréhensible – vexation ou frustration tirées de la réalisation que nos efforts ne suffisent pas à attirer la confiance de ceux pour lesquels on les fourni. La faute me revient entièrement, pourtant. Trop souvent déçu des autres (de moi-même, aussi), trop blessé pour prendre ce que je vois comme des risques. Egal à ma condition physique : persuadé d’avoir trop été malmené pour espérer un jour réapprendre à marcher correctement.

Mes doigts plissent les vêtements dans lesquels ils se resserrent ; ma respiration se bloque. Tu me fais sentir comme un enfant pris en faute, ton autorité me rappelant douloureusement mon cauchemar de ces dernières semaines (mon père).
(encore)
Des blâmes, j’en ai reçu, pourtant. Balayés d’un mouvement de ma main lorsqu’ils m’étaient égal, encaissés lorsque leur véracité parvenait à m’impacter, mais jamais je n’ai courbé l’échine. Sauf – Sauf lorsque j’ai lâché toute arme aux pieds de Nanami.

Un mélange de preuve supplémentaire de ma fragilité post-traumatique et de ma faiblesse auprès des personnes que j’aime.

Ton parfum me rappelle à toi – ah, jamais je n’aurai mon paternel entre mes bras. Ou du moins, pas pour une étreinte. Tu poursuis tes explications (tes arguments, aussi), sous mon écoute attentive. Tu finis par admettre laisser de côté tes propres démons et un court rire s’échappe de ma gorge, amer, mais loin d’être moqueur.

« C’est pas une solution non plus, ça. »

Une vague plaisanterie sur ta tendance à demander aux autres de faire ce que tu dis, plutôt que ce que tu fais. Ce qui n’empêche pas que tu as fourni plus d’effort à te faire aider que je n’en ai jamais fait.

« C’est pas toi le problème, Sora. Je me suis jamais… j’ai jamais voulu me fier à qui que ce soit. Et maintenant que je reconnais en avoir besoin, je me dis que personne ne mérite ce fardeau. »

C’est peut-être une nouvelle excuse, finalement, pour échapper encore à cette absence de contrôle que je ne conçois pas. Et si on me demandait de me laisser tomber, les yeux fermés et de compter sur les autres pour me rattraper, j’hésiterai encore plus de le faire, maintenant que je suis blessé.
Alors que j’entrevois la possibilité que toi, tu sois là pour me relever.

Un sourire, finalement ; une larme qui s’échappe sur ma joue – de peine ? de joie ? certainement juste issue d’une floppée d’émotions trop intenses.

« Tiens cette promesse, c’est tout ce que je demande. »

Reste cet ami sur lequel je peux compter. Reste présent à mes côtés. Reste fidèle à tes qualités.
Reste. Là où tant d’autres m’ont quitté – volontairement ou non ; par ma faute ou non.
La confiance viendra (dans le fond, elle est déjà là).
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