— MAHOUTOKORO
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In the end you're a part of his list (+) Kohaku
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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04.07.1997

Une ombre se dessine sur les draps. Elle passe et repasse sur le rebord de la fenêtre avant de bondir au milieu du lit. Akihiro se dresse, en tailleur, surpris. Ses yeux rivés sur la douleur de son estomac. Le chat espiègle à l’image du maître observe de ses yeux aux divers reflets dans un duel de regard. Ses pupilles élargies savent amadouer le cuisinier. Il se lève, respire. Son cœur cale sa mesure sur chaque prise d’air et bientôt, les battements se font moins bruyants. Un coup d’œil sur le cadre au mur lui indique qu’il pourrait encore dormir si ça ne lui était pas si difficile. Alors, debout au milieu de la pièce, il ébouriffe la tignasse noire ensorcelante restée sur le lit, prend une inspiration paresseuse et entame sa routine.

Ses mains passent sous l’eau fraîche du robinet, le plan de travail demeure sans vie et il soupire, sortant sa baguette pour attirer à lui ce dont il a besoin pour son propre repas. Généralement il sert de cobaye pour confectionner celui des élèves, professeurs et personnel de l’établissement. Mais il a pour coutume de ne pas se fier qu’à un seul avis. Qui sera le chanceux à pouvoir se délecter de sa cuisine ? Il n’en a pas encore la moindre idée. Il sait qu’il y aura toujours une rencontre sur les chemins qu’il emprunte, parce qu’ils ne sont jamais les mêmes et qu’il arpente l’île autant qu’il adore prendre au piège les petits explorateurs de couloirs.  Les avis comptent plus que le temps qu’il aura mis à l’ouvrage pour au final changer, peut-être de menu. Il sourit à cette idée, sortant ses émincés de légumes. Daikon et concombres finement coupés dans une marinade de sucre, de zeste d’agrume et de vinaigre blanc. L’eau coupe le mélange et une pincée de sel rajoute la saveur manquante à ces tsukemono. Le riz cuit lentement, il le surveille du coin de l’œil, prépare ses algues nori et le bouillon daishi maison. De l’autre côté de minuscules dés d’oignons verts reviennent dans une poêle. Le miso et le tofu sont d’ores et déjà prêts pour le bain et le saumon laisse échapper une fumée délicieuse.

Une boite à bento un peu particulière s’adapte à ses convenances. Les emplacements prédéfinis exposent ainsi le menu : une bouteille de petite taille, sans doute ensorcelée renferme le miso préparé avec soin. Les onigirazu de saumon grillé aux tsukemono de radis blanc et concombres trouvent leur place au centre du plateau de bois. Finalement, sur le dernier cadre se trouve deux tasses de thé au-dessus d’une théière ronde incrustée dans le support. Une fois fermée, le coffret magique semble figer le tout. Akihiro le place précieusement dans un sac négligemment posé sur son épaule tandis qu’il quitte l’espace cuisine. La carte de la journée tourne dans son esprit, l’inventaire qu’il en fait ne le satisfait pas. Des courses, toujours. Il ne cessera d’en faire que lorsqu’il sera satisfait d’avoir dans ses placards tout ce qui lui fait envie. Il n’y a pas assez de choix tant qu’il sait où donner de la tête.

L’île regorge de trésors et il se laisse assez distraire. Entre sa liste qu’il est seul à pouvoir visualiser et le sentier qu’il foule, il est facile de dériver. D’autant plus qu’un apprenti professeur se dirige vers une forêt somptueuse autant que dangereuse. Ça tombe bien, il n’a encore croisé personne à qui faire profiter de ses plats ni assouvir ses quelques désirs de vengeance. Sa malice finira par le trahir un jour. Pour l’instant, ce qu’il en dit c’est que Kohaku ne lui tiendra pas rigueur d’une plaisanterie ou deux s’il offre de quoi se sustenter. La lumière s’estompe au profit de nuances tamisées par les tiges longues et fines, néanmoins solides des bambous. Les feuilles dansent sur son passage, venant pour les branches les plus basses caresser du tissu gris fumée de son kimono à son masque anthracite. Ses yeux suivent le mouvement à distance raisonnable, concentré sur la silhouette qu’il a presque rattrapé. Il est bon d’avoir du sérieux dans ses choix et d’aboutir au mieux des rêves, des objectifs. Mais il faut savoir faire la différence et chercher à concilier les deux. Akihiro estime n’être personne pour choisir à la place des autres, il ne peut qu’espérer que chacun y trouve son compte et ne confonde pas un bonheur illusoire en finalité. L’artiste le fascine et l’effraie à la fois. Les yeux rivés sur lui, il sourit et se contente d’apprécier la chevelure ébène si contraire à la sienne.

#73B099
il ne se cache pas de l'avoir suivi ~ j'ai hâte de lire ta réponse :3
Kohaku Tsugikuni
次国琥珀
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Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
Drapé dans l'incomparable confort d'un large kimono, son corps endolori recueillait les frais d'une nuit écourtée par la lecture. Le sommeil l'avait happé dans une position bien inconfortable, alors que son esprit tentait de s'enticher des longues hypothèses d'un livre d'études : toutes les matières enseignées ici, pour autant qu'elles furent sujet à réflexion, étaient candidates à la présidence de son intérêt hebdomadaire. Bien souvent, ses préférences allaient et venaient, aussi indomptables que pouvait l'être un esprit avide de ces profondes découvertes ; en dépit d'une pareille instabilité affective, la calligraphie ne pouvait quitter le trône d'une affection toute particulière.

Ces derniers temps, Kohaku s'entichait de la richesse des potions et de la toute diversité que cette noble matière présentait—ses échanges avec Saburoo, devait-il admettre, s'étaient assurés de son intérêt. En plus de la bibliothèque de l'école dont il n'avait toujours pas effleuré le terme, l'enseignant avait quémandé des ouvrages plus précis—parallèlement à des explications de vive voix, qui s'avéraient d'autant plus appréciables—auprès de son aîné, constituant une réserve suffisante pour quelques décennies.

La quiétude de la saison veillait à son avancée régulière et, muni de quelques ouvrages, l'héritier s'aventura dans les bonnes grâces de l'astre solaire. Un climat extérieur était toujours préférable à l'étroitesse de ses quartiers, et ce n'était là que le caprice d'un riche rejeton : après avoir vécu ses belles années dans une demeure idyllique, son appartement lui paraissait terriblement minuscule. Il ne s'en était jamais plaint et contournait pareille misère à sa façon, d'autant qu'il ne s'y attardait que rarement—lorsqu'il lui fallait corriger des copies, somme toute.

Ainsi, sous un œil indiscret dont il ne remarqua la présence que bien trop tard, à sa grande honte, Kohaku s'aventura dans les tréfonds de la forêt de bambous. Il était conscient de la présence des yôkai, et bien que la disparition du pacte en ait réduit le nombre, il ne pouvait ignorer la dangerosité des lieux—mais une telle aventure avait son lot d'avantages, et parmi eux, la quiétude se dressait en tête de liste. Ainsi happé par le désir de solitude, la justesse de son éducation l'empêchait d'ignorer une présence extérieure : Kohaku fit volte-face et parvint à contenir la dualité de ses sentiments face à ce visage familier.

« Mori-san, bien heureuse coïncidence que voilà. Je comptais me livrer à la lecture mais puisque vous êtes là, peut-être vous offrirais-je le plaisir d'une discussion ? Ah, vous semblez bien chargé—aviez-vous rendez-vous ? »

Gouvernés par la candeur d'une âme bienveillante, ses iris se posèrent sur le paquet que tenait le cuisinier—et dont il ne pouvait ignorer le délicieux fumet—avant de se disséminer, par pure politesse, sur la vacuité silencieuse des alentours. Se tenant aux projets qu'il avait annoncé, Kohaku s'inclina brièvement avant de gagner, en toute grâce, le confort d'un lit d'herbe. Ses gestes se faisaient élégants, calculés jusque dans le moindre oscillement de ses articulations. Pour un héritier d'une famille aussi importante, bien souvent, rien n'était laissé au hasard.

« Je ne voudrais pas vous retenir, bien sûr. »
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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04.07.1997

L’ambre et le céruléum se fondent en un regard dont l’intensité oscille entre désirs personnels et bienséance. L’intonation ne trahit rien, pas plus que l’expression à demi-cachée par un masque similaire au sien. Les émotions ne prendront forme sous couvert des politesses du futur professeur.  Aux regrets du cuisinier dont la curiosité insatiable se serait délectée. « J’espère ne pas vous importuner, je suis ravi de vous avoir trouvé, Tsugikuni-san » ses intentions étaient louables, dénuées de toute sournoiserie, toutefois le ton chantant dans la voix de l’ancien yata n’était pas anodin. Il ne l’avait pas délibérément suivi, c’était plutôt une rencontre fortuite qu’il avait préféré saisir tant l’enjeu était important. Une subtilité qui ne faisait pas l’unanimité par le cadre éphémère de sa recherche. Mais pour Akihiro, tout labeur avait une valeur, qu’il soit gravé dans l’instant ou qu’il perdure. Il n’y a d’éternel que l’exercice de mémoire cédé au travers des âges par les anciens.

Il avait su éveiller l’intérêt de l’apprenti par son bagage et profita de son attention pour esquisser un sourire seulement visible par la forme que prit le contour de ses yeux. Paupières à demi fermées, Akihiro défait les liens qui retiennent le bento tout en lui répondant. « À vrai dire, il m’arrive fréquemment de me promener dans l’espoir de croiser le chemin d’un autre flâneur. La raison ? Un petit-déjeuner à mes frais à qui voudra bien s'essayer en premier aux futurs repas de Mahoutokoro » ses doigts fins saisissent la cavité maigre au milieu du bois poli qui servait de fermeture. Il en découvre les principaux composants du dit menu « Je mets autant d’efforts à l’ouvrage qu’il soit premier ou dernier et je serais ravi que vous me serviez de repère dans l’amélioration de ce plat » particulièrement parce qu’il était traditionnel, sous un aspect moins classique toutefois et que le hasard avait conduit ses pas vers le calligraphe. On dit que les coïncidences n’existent pas, que les destins sont reliés, il pourrait presque en apercevoir les fils.

Le sang-pur prit place dans la grâce accordée par son rang. Naturellement, les gestes sont fluides et d’une douceur en n’en point effarer âme qui vive en ces lieux idylliques. L’élégance du tissu à peine froissé, sa posture présumée détendue inspire le chef, imitant le cadet en s’inclinant à son tour avant de s’asseoir à hauteur du regard hétéroclite. Peut-être était-il de trop ? Le contenu du bento saura assurément jouer en sa faveur pour gagner de précieuses minutes. Akihiro ne traque que les étudiants en quête de leurs goûts et aime à taquiner nombre de personnes en ces lieux magiques. Ça ne l’empêche pas de le faire dans le silence parfois total, d’autres… disons que ça n’est pas lui qui chahute le plus, bien qu’il en soit possiblement la cause. Mais à ce moment, il se laisse bercer par le tempérament quiet du plus jeune.

#73B099
est-il possible d'apprivoiser Kohaku avec un bento ? hmhm ~
Kohaku Tsugikuni
次国琥珀
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Kohaku Tsugikuni
En proie au défaillant dilemme qui confrontait son optimisme à l'évidente méfiance inspirée par tout homme masqué, Kohaku ne put s'en remettre à la bonne parole d'un collègue dans l'ouvrage, toute bienveillantes que furent ses intentions : d'abord captivé par le mystère d'un doucereux parfum dont il aurait volontiers fait l'éloge, ses sens s'allouèrent à la considération de l'instant.

De coutume—et dans une tentation de prévenir toute tension—l'enseignant se dédiait au silence, prodomique de ses impulsives réactions : en classe comme en forêt, sa colère demeurait à l'affût, tapie derrière ce calme dont il s'estimait maître ; en famille comme au travail, des responsabilités le pesant jusqu'à l'implosion de ses nerfs. Maintes fois, et sous conseil d'un ami de longue date, dont la passion rocambolesque pour les potions frôlait le caractère épidémique, il s'était espéré meilleur. Maintes fois, les efforts s'écroulèrent sous la sensation libératrice d'un catharsis infligé aux plus insolents, et il s'était senti penaud—renouant avec l'amertume que la déception impliquait.
En quête de calme, de tolérance, du pilier dont ses instables tendances manquaient terriblement ; en quête de lecture, d'une passion dominante, hégémonique, jusqu'à en éluder le reste.

Ses colères, inhérentes à ses attentes si sincères,
Yeux vairons dont la vanité ne laisserait voir que de vacantes vétilles
Lèvres marquées par cette immaculée mascarade.

« Tout au contraire, cher ami. Votre présence est la bienvenue. »

Entre hypocrite intention et bienveillante proposition, respectueux entre deux dont l'issue ne caressait sa noble attention, son masque se fendit d'un imperceptible sourire. Les politesses tenaient des obligations propres à son rang, sans que ses opinions—bien souvent diluées dans ses responsabilités—n'y laisse la moindre trace ; son regard écumait tout détail, cherchait à comprendre toute raison, motivation, cette passion si pure qu'elle n'en délaissait découler la moindre psychose, car tous n'étaient pas aussi expressifs que ton implicite mentor. Akihiro Miro était à ton image, des fins cheveux au caractère unique, visage masqué de fins traits comme ce maigre tissu qui semblait rendre le monde hermétique : la palissade de vos iris, comme la fenêtre de vos âmes, ne suffisaient à combler toute l'expressivité que le vêtement dévorait.

Mais mieux valait cela ; car en deçà—et honteusement préservé du monde—les marques de ton imprudence, si enfantine qu'elle soit, ne méritait l'attention du soleil. La possibilité te terrifiait, surprenante et impolie, une rustre vision dont l'horreur n'avait son pareil : si sa proposition, à présent que tu en cernais la sincérité, te semblait louable, l'accepter représentait une difficulté toute autre.

« Pour quelle raison portez-vous un masque, Mori-san ? »

La phrase, dont la tonalité se relevait à peine, n'avait pas vraiment des airs des questions, sinon de l'incipit d'un conte à venir : d'abord détendue par l'expression d'un soupir nécessaire, sa voix quitta les inflexions incertaines pour prendre le ton d'une résolution presque désespérée, et pourtant invisible.
De cette impassibilité feinte, tout dessous, toute faiblesse semblait impossible à percevoir, car sa volonté le gardait loin de tout scepticisme, toute lacune qui l'aurait rendu humain.

« Dans mon cas, elle n'est pas très joyeuse. J'aimerais que vous n'ayez pas à en découvrir les détails au péril de votre appétit, toute exquise que demeure votre cuisine—elle mérite d'être appréciée en de bien meilleures circonstances. »
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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04.07.1997

Le silence aussi élégant soit-il, avait de nombreux visages. L’espace dont il disposait changeait de forme selon son gré et celui de leur paisible coin d’herbe ombragé par les longues cannes de bambou laissait planer la douceur et la fragilité du lien qu’ils partageaient. Il fallait tirer sur les fils pour que le motif complet se dessine. Or impossible de savoir par avance lesquels étaient les plus tendus et ceux qui comportaient des nœuds. Une relation si candide était composée de nœuds, de cordes cassées, plus solides, mais elles restaient énigmatiques pour chaque partie. La surface d’ores et déjà visible cependant assez cordiale pour que les regards ne s’échauffent que de curiosité. Les plats découverts étaient aussi joliment présentés qu’ils avaient l’air appétissants et le but était bel et bien de faire céder l’apprenti professeur dont les yeux s’intéressaient à son masque.

Si le cuisinier ne répondit pas dans l’immédiat, c’est qu’il avait ses raisons. Elles n’étaient pas anodines, peu nombreuses et pourtant simples à comprendre. Les accepter en revanche était une autre histoire, si bien qu’à les confier il préférait attendre. En réponse à son silence, il obtient des indices sur ce qui empêche son compagnon de route à se séparer du tissu immaculé. La surprise fut de courte durée, marquant une seconde suffisante pour le jeune homme avant qu’un sourire ne vienne se faire pansement d’un mal qu’il aurait pu occasionner.

« Mon appétit ne sera troublé que par l’infamie d’un geste, non le caractère que chacun possède par ses mots ou par ses formes » en effet, sans avoir besoin de plus d’éléments, les rainures fines délimitant le bas du visage de son cadet ne l’effraieraient pas plus couvert que nues, quelques soient l’origine de ses traits. « Il serait ennuyeux que vous vous priviez d’un repas pour cet unique argument » crainte ou complexe, quelle que soit la raison, d’un geste lent, d’une voix calme, l’ancien Yata récupère sa baguette pour lancer sur le lien retenant sa tenue un sort de duplication. Suffisamment long pour être attaché autour de sa tête et large pour ses yeux, il présente le ruban épais au calligraphe comme la preuve d’un dévouement à sa cause. Il ne tenait qu’au principal concerné de lui masquer la vue en plus du reste. Il ne s’était pas justifié contrairement au sang pur. Déloyal bien qu’il n’ait pas cherché à l’être et qu’on l’y contraignait sans retenir pourtant la moindre faute commise. Un sort de désillusion entoure les quelques mètres carrés qu’ils occupent, pour les rendre tous deux soustraits aux yeux d'indiscrets petits êtres et du reste du monde.

« Je ne vous ferais pas l’affront de garder le mien après cette confidence. Sans en énoncer plus, ce que je cache n’est pas visible » le sous-entendu laisse libre court à l’imagination de chacun, nul doute que les secrets entourant le mystère amusant tant les élèves restera encore un peu plus longtemps bien gardé.  

#73B099
il est beaucoup trop adorable Koko >3<
Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
Au gré du vent, le silence se laissait teinter de quelques notes sifflantes, comme le simple souvenir d'une vie pérenne pour qui, excentré dans la dangereuse quiétude d'un repaire interdit de tous, semblait survivre à l'épreuve du temps. Bien que triturée par les secrets que leurs masques exposaient à la vue de tous, la discussion s'imposait comme l'idylle de deux hommes émancipés à leur quotidien mondain et, dans l'esprit d'un héritier nouvellement érigé dans son absolue domination, une bref aperçu du paradis tant protégé par les kami qu'il n'avait cesse de louer.

Sous ses fines mains, la rugueuse sensation de quelques papiers archaïques ; sous son masque adroitement serré, le tiraillement de quelques muscles assaillies en un sourire léger—et dans sa poitrine, impeccablement couverte d'un haori immaculé du moindre défaut, comme la continuité naturelle d'un corps à la grâce valkyrienne, la sensation enivrante d'une liberté assurée.

Vous êtes étonnamment éloquent, je vous le concède.

Dans l'éphémère immobilité qui suivit un geste si téméraire pour qui s'enrobait des grâces d'un masque quotidien, le souffle de l'air lécha la surface de sa peau si rarement exposée aux extérieurs : même au sein d'un domaine sur lequel il régnait en maître aussi incontestable que bienveillant, sa responsabilité l'empêchait de risquer à quiconque la vue de cette honteuse cicatrice.

Du bout des doigts, Kohaku caressa les imperfections sculptées en son âme, comme immuable mémoire de ses bêtises : lorsque le calligraphie fit de nouveau face au cuisinier dont il espérait que les propos ne furent une vaste moquerie, son expression avait abandonné toute forme de jovialité.

Avec un sérieux qui n'ôtait nulle douceur à des traits à la parfaite finesse, sous le jugement doucereux de deux prunelles imperméables aux émotions, le sang-pur se dévoilait dans sa plus pure intimité. Bien vif aurait été l'homme capable de s'alarmer de l'imperceptible douceur qui gagna les contours de sa bouche alors que Kohaku tendit poliment les mains pour se saisir de la boîte à repas : l'intention le ravissait tout autant qu'elle enclenchait en lui une panique sans nulle comparaison, car la générosité s'alliait d'une familiarité à laquelle, en qualité de dirigeant, il n'avait presque jamais eu droit.

N'en faites rien, Mori-san. Certains secrets gagnent à être tenus sous silence, et le mien n'existe que pour le confort de mon entourage. Si vous n'éprouvez nulle gêne à la vue de ma cicatrice, je n'en suis que plus reconnaissant.

Quelques feuilles vinrent trouver le confort de ses épaules, d'autres se répartirent ci-et-là, à même son haori élégamment étendu sur le sol—comme confondues dans une nature dont Kohaku appréciait les moindres parcelles. Un instant de silence fit suite à cette douce confession alors que ses yeux s'attardaient sur un déjeuner aussi sublime qu'il lui paraissait délicieux : avec la rigueur d'un sang-pur à la parfaite éducation, l'apprenti-professeur se dédia à savourer l'ouvrage d'un cuisinier aussi sérieux qu'enjoué, et dont la proximité—si elle avait pu être agaçante—lui était bien confortable.

Chaque grain de riz se vit exporté avec une délicatesse redoutable, finement tenu entre deux baguettes de bois ; chaque bouchée de ce festin, avalé avec un plaisir tel qu'il en oublia son unique complexe. L'instant avait quelque chose de majestueux, car s'imposait en une retranscription méliorative de la grâce qui faisait des hommes des déités.

En ces temps bien troublés, seul un repas d'une telle excellence saurait embellir la quiétude de mes promenades matinales. Comment gérez-vous cette angoisse permanente, Mori-san ?

Les baguettes retrouvèrent l'emplacement qui leur était dû tandis que d'un geste élégant, Kohaku renferma le couvercle d'un repas qu'il n'avait que partiellement entamé. Si la succulence des mets emportait ses pensées à l'écart des questions qu'il soulevait pourtant avec grand sérieux, l'enseignant avait appris à faire preuve de retenue—et si l'appétit était, pour un cuisinier, une bien plaisante réaction, la politesse lui intimait d'y privilégier la conversation.

Me permettrez-vous de terminer ce succulent repas un peu plus tard ? Je lui préfère le plaisir d'échanger avec un homme tel que vous—mais ne manquerai pas de vous rapporterai vos ustensiles une fois lavés.
Akihiro Mori
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04.07.1997

Ses yeux se ferment au profit des sons décuplés d’une nature restée sauvage. Elle ne s’encombre de rien. Ni parures, ni politesse pour s’exprimer et en découle pourtant force et douceur à la fois dans un paradoxe somptueux qui lui vaut son caractère divin. A contrario, l’Homme qu’il soit doué de magie ou non se vêt d’artifices qu’il puise en elle indirectement et si le résultat en est satisfaisant il reste arbitraire et valeur de jugement, plaçant deux égaux sur des marches différentes. Ainsi chaque palier marque la suprématie d’un intellect corrompu reproduisant indéfiniment le schéma qui causera sa perte. Mais apprend-il seulement de ses erreurs ?

A l’orée d’un paysage remarquable, entre ces contrées indomptables et une civilisation aux rouages rubigineux, les deux hommes échangeaient avec bienséance. Au compliment, Akihiro ouvre les yeux, inclinant avec respect sa tête d’une lenteur expressément marquée. L’un des nombreux vices de ces codes se traduisait par un usage si fréquent que les sentiments qu’ils soient nobles ou non se dépeignaient de la même façon. Fourberie inenvisageable pour le cuisinier qui déplorait l’absence de franchise bien souvent et ne remettait pas en cause celle du Tsugikuni pour l’avoir côtoyé suffisamment. Par souci d’équité, il était prêt à livrer une partie de lui que nul ne connaissait. Mais l’apprenti calligraphe l’en ravisa, défaisant les bandages à mesure qu’il le rassurait.

« Je vous en remercie » furent les seuls mots aux sens multiples que l’ancien yatagarasu laissa entendre, ravi de la confiance dont il était privilégié. Il ne s’attarda guère sur les contours aussi disgracieux pouvaient-il être, ayant cligné des yeux et agissant à sa guise. Lui-même découvert, aucune émotion n’était le reflet d’une réaction démesurée. Pour quelle raison devait-il s’insurger par ailleurs ? Il y avait bien pire que les sutures boursoufflées à commencer par les langues trop sifflantes pour être dénuées d’intentions honnêtes et ça n’était pas le cas de la douce voix de son interlocuteur.

« De votre visage, je ne vois que l’élégance naturelle dont vous faites toujours preuve et ce calme imposé par votre prestance » assure-t-il. Akihiro garda pour lui son avis, comprenant que les plus jeunes pourraient être indisposés par le non-respect d’une norme physique à son sens erroné. Mais il déplorait l’impact que cela aurait pu avoir. Peut-être auraient-ils fini par comprendre l’intérêt de s’attacher davantage à l’esprit qu’au physique, si tenté que celui de Kohaku soit disgracieux, ce qui n’était pas le cas. La subtilité de ces coutumes demeurait toujours mystérieuse pour le sang-mêlé.

L’apprenti professeur savourait en silence le repas offert et si la tentation fut grande pour le cuisinier de l’épier, il se plia aux convenances, fixant son regard sur les ombres qui passaient au-dessus d’eux en émettant des chants au moindre mouvement de bec. Invité à détourner son regard quelques minutes plus tard, son sourire dévoile deux canines aiguisées dépassant de quelques millimètres à peine de la rangée de dents parfaitement alignées. « Vos compliments me gâtent et me vont droit au cœur »

Une main passe dans ses cheveux blancs, à la fois embarrassé et tristement tourmenté à l’idée que d’autres rencontres moins paisibles soient organisées entre créatures et hommes. Il était question d’enfants, d’atteinte à tout ce qu’il y a de plus sacré pour lui, les plaçant au-dessus de toute divinité louée ou non.

« La lucidité que j’espère préserver est étroitement liée au bien-être des apprenants de Mahoutokoro » pour toute personne mal avisée, il serait aisé de lui faire perdre la tête, mais tant qu’il y avait âme qui vive en ces lieux, jamais il ne se laisserait choir dans l’inconfort d’une dépression.  « En célébrant la vie, il m’est impossible de succomber »

Curieuse question cependant, mais il pouvait la comprendre, s’était-il inquiété pour lui ? L’intention était touchante. Lui aussi avait été élève ici et il affectionnait le sang pur au même titre que ces étudiants. Même s’ils étaient plus proches en termes d’expérience que ne l’étaient les adolescents. « Qu’en est-il de vous ? » était-il mal ? Comment tenait-il ? Ce n’était pas simplement pour lui retourner poliment ses craintes. Akihiro se demandait simplement si l’avoir demandé n’était pas plutôt lié à sa propre humeur. Était-il seulement capable de reconnaître la détresse chez le Tsugikuni ? La boite se referme et les yeux hétéroclites fixent ses onyx, embarrassant de nouveau le membre du personnel qui n’a de cesse d’abaisser sa tête en souriant. « Bien entendu. Une nouvelle fois je suis honoré d’être digne de votre compagnie Tsugikuni-san »

Quel sujet cependant pouvaient-ils aborder ? Il y en avait tant que le choix fut difficile, si tenté qu’il ne chercha pas à combler les silences. Rien ne servait de se précipiter lorsqu’ils avaient tout leur temps et s’étaient compris dès lors qu’ils avaient entamé un bout de chemin ensemble. « Comment se passe votre apprentissage ? J’ai toujours été curieux de connaître vos motivations » comme lui, aimait-il apporter un savoir, quel qu’il soit et contribuer à encadrer cette jeunesse si fragile ?

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À présent que le tissu reprenait ses droits, en lieu et place d'une cicatrice trop immonde pour qu'en dépit de la tolérance presque excessive d'une âme aussi créative que magnifique, Kohaku n'accepte de la laisser exposer, sa bouche s'étendit d'un sourire si sincère que les ombres du masque enneigé s'en virent étendues, et ses yeux se plissèrent dans la constatation plaisante d'une liberté aussi étonnante qu'elle lui était agréable.

L'enseignant témoignait sans conteste du plaisir lénifiant du contact du cuisinier de Mahoutokoro, car le talent de ses mains n'avait pour égal que la bienveillance que chacune de ses paroles, et dont l'entente représentait une agréable surprise pour un homme qui ne s'imaginait autrement que pourvu de disgrâce. Aux suites des décennies de rapport avec la noble famille des Sugawara, Kohaku avait constitué un modeste talent en son jugement d'autrui, et le sang-mêlé lui laissait une impression toute aussi haute en couleur que celle du professeur Sugawara, dont il était l'assistant.

Akihiro ne mentait pas : en cette énumération si altrusite qu'elle se faisait rare, même au sein du personnel de l'école, le calligraphe témoignait de la dignité d'un homme que le courant du monde ne suffisait à influencer, car sa détermination y restait hermétique. Pléthore d'esprits s'étaient laissé corrompre par le vice de la trahison aux suites du retour de Seimei, et pour d'autres, comme les hautes sphères d'un ministère dont l'objectif demeurait inconnu même au regard des plus puissantes familles, le mensonge et la malveillance obstruait le jugement jusqu'à en corroder la simple notion de justice.

Lorsque le monde basculait dans une anarchie telle que la droiture devenait sujet à débat, l'existence d'hommes aussi fiers qu'Akihiro Mori était une denrée rare dont il fallait profiter du contact.

Votre amabilité témoigne de l'absurdité de notre système, Mori-san, car bien des sangs-pur auraient à apprendre de vous. Avec des individus tels que vous en cette école, l'avenir m'apparaît bien moins inquiétant.

Quel autre homme pouvait se vanter d'avoir ainsi décoré d'un sourire les lèvres de Kohaku Tsugikuni ? Vaincre l'austérité de son être représentait un défi autrement plus redoutable que la séduction d'une charmante femme, car pour qui se muselait dans le silence, l'observation du monde en devenait plus pertinente : l'hypocrisie et l'opportunisme n'auraient su tromper le jugement si clairvoyant d'un sorcier dédié à l'ouvrage du bien, et en cela, sa confiance en son entourage, lorsqu'il les acceptait, était absolue.

Ryouei était la plus belle preuve d'un tel processus : si, tout Sugawara qu'il fut, Kohaku s'était difficilement accoutumé à l'assistance d'un professeur aux compétences démesurément parfaites, leur doucereux quotidien avait achevé de briser les barrières. À présent, et à la lueur de longs mois d'enseignement à ses côtés, le professeur de calligraphie représentait, pour un Tsugikuni encore avide d'apprentissage, l'épicentre de son admiration.

À merveille, mais il n'aurait pu en être autrement aux côtés d'un enseignant aussi fantastique. Les Sugawara sont dignes de leur prestige, et si vous appréciez la compagnie des gens, je ne doute pas qu'ils sauront vous séduire.

Entre eux, Ryouei demeurait le plus vivifiant : une bonne humeur au-delà de l'excessif, une sociabilité telle qu'il en devenait parfois difficile, pour un sorcier incessamment drapé de honte, de soutenir son rythme. Lui envoyer ainsi de la compagnie représentait une douce vengeance pour un assistant dont l'apprentissage était tout aussi, sinon davantage tourné vers la sociabilité que le noble art de la calligraphie magique.

Je suis issu d'une ancienne lignée dont la calligraphie est la plus grande spécialité, et j'affectionne cet art depuis toujours. Quant à vous, eut égard de votre admirable sens de la pédagogique, pourquoi ne pas avoir choisi l'enseignement ?
Akihiro Mori
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Seimei
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Akihiro Mori
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04.07.1997

Le voile flou qui les protégeait des regards indiscrets donnait une impression de chaleur rassurante pour le cuisinier, mais peu sans doute pour les êtres autour d’eux si tentée qu’ils étaient capables de le remarquer. Pour lui, ce n’était pas simplement une question d’apparence, d’un sens propre à chacun dont même les simples mages qu’ils étaient pouvaient disposer s’ils y étaient assez exposés. Il n’y avait nul besoin d’y recourir lorsqu’aucun danger ne se présentait, exception étant qu’il s’agissait de l’un de ces rares moments où il était permis pour le confort d’une personne non à son aise physiquement. Akihiro pouvait comprendre, mais espérait au fond de lui qu’il n’y avait aucun embarras du genre pour l’assistant et le voir sourire de cette façon ne pouvait qu’étendre son humeur davantage s’il eut été possible.

Quant à ses préoccupations, elles étaient peu nombreuses et à la fois complexes. Sa vie était liée à celle de tant de personnes qu’il pourrait aisément défaillir. Il se tenait pourtant droit en se disant que même si son application n’était pas rendue de la plus simple façon, tant qu’ils allaient bien, il irait bien à son tour. C’est avec humilité qu’il accepte de nouveau d’être complimenté, bien que, ne pensant pas le mériter.

« Je doute être aussi remarquable que vous le dites et j’espère ne pas vous offenser en insistant sur un point » c’est avec franchise qu’il choisit ses mots, moins doué que son homologue professeur pour répliquer avec plus de tact, cependant il saura toujours faire comprendre à sa façon le fond de ses pensées.

« La couleur d’un sang qu’il soit dit pur ou non reste la même » en ces mots il y voyait les nombreux hasards qui rendaient un né-moldu plus fort qu’un sang-pur, si tenté que l’éducation ne soit qu’un des indicateurs, une progression peut être effectuée dans les deux cas, comme une stagnation et une régression. Il s’agissait-là d’un développement personnel en plus de faveurs accordées sans distinction de lignée. « J’ai confiance en votre jugement » manière plus directe de laisser entendre qu’il comprenait que l’on puisse penser autrement et que ça n’affecterait leur relation qu’en cas de réel litige. Nulle possibilité de conflit cependant, de par son sang qu’il n’a jamais caché être mêlé et leur relation actuelle qui n’aurait pas été aussi cordiale, voire nouvellement complice.

Ceci étant dit, c’est une tout autre idée qui traversa l’esprit du jeune professeur et fit sourire davantage le cuisinier. Satisfait de l’état du sang pur et de ses recommandations, puisque lui-même, s’il ne retenait pas toujours les noms, ne pouvait oublier celui-ci.  « Me voilà rassuré. Quant aux Sugawara, votre professeur était aussi le mien et il arrive que je fasse éruption dans son cours pour profiter de ses talents » il se met à rire et en donne la raison « il affectionne particulièrement les anecdotes et mettre à l’épreuve mes capacités bien piètres à côté des vôtres »

Akihiro affectionnait les arts et l’apprentissage de toute chose, mais il avait des priorités qui lui prenaient déjà le plus clair de son temps. Il était curieux en revanche, de connaître les passions des autres et de pouvoir les y encourager. Pour le sang mêlé, il était question d’aimer son métier pour être en partie heureux, car ça pouvait ne pas être tout dans certains cas qu’il comprenait très bien. Alors, savoir que le Tsugikuni appréciait depuis l’enfance son domaine d’expertise le fit acquiescer. Quant à ses ambitions… « J’y ai pensé, mais il me semble qu’au moment où j’ai postulé il n’y avait aucune place libre dans les matières qu’il m’aurait plu d’enseigner. » Seul le temps avait empêché ce projet d’aboutir et ça ne faisait pour lui aucune différence, si tenté qu’il avait sa propre salle et qu’elle n’était pas si souvent vidée de monde si on s’y intéressait bien. « Je suis heureux d’être cuisinier, c’est un métier qui me convient parfaitement malgré ma curiosité pour bien d’autres matières. Quelles sont celles que vous affectionnez le plus d’ailleurs ? »

#73B099
koko qui sourit, je bdhfghdg
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Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
Du bout de l'index, Kohaku abaissa le tissu qui obstruait les cicatrices de son visage, dévoilant la cause de son perpétuel inconfort : deux segments autrefois décharnés, dont il ne restait que la forme apparente, de part et d'autre de ses lèvres. Si nulle douleur ne se dégageait de blessures si anciennes qu'il n'en restait désormais qu'une honte dont nul apaisement n'aurait suffit à le dépêtrer, il peinait tant à en assumer l'origine que le dégoût dont il serait alors coupable. Pour autant, Akihiro faisait montre d'une noblesse d'âme remarquable, balayant ce scepticisme sans nul effort, car ses opinions se rapprochait d'une utopie dont, à ses heures perdues, le calligraphie regrettait de ne faire valoir les valeurs. Par responsabilité, se disait-il à défaut d'en assumer de lâcheté, il s'en tenait à quelques enseignements moraux livrés à son entourage : une partie de sa famille, de ses collègues, et de quelques élèves dont la relation dépassait le cadre pédagogique.

Voici une fidèle allégorie de nos familles. La noble image que nous renvoyons ne sert qu'à éluder nos innombrables crimes, j'en ai bien peur, car la société dépend de cet équilibre inique. Il n'est rien de plus difficile que de s'opposer à la majorité commune, mais en ce sens, rien de plus courageux.

Certains témoignaient de cette farouche volonté d'opposition, parfois soutenue de quelques démonstrations d'un talent sans égal, même parmi les plus nobles des élèves de sang pur. Cette hiérarchie n'avait de sens qu'aux yeux de ceux qui en jouissaient des bienfaits, et cette société, à présent que les né-moldus s'y décuplaient, accueillait des changements progressifs, à l'instar de ces questionnements que, jusqu'à ce jour, personne n'aurait osé évoquer. Mais sans une volonté adamantine, un tel combat n'avait le moindre sens. Sans un minimum de soutien, songea le Tsugikuni avec tristesse, la parole d'un simple cuisinier n'aurait d'impact sur un monde dont, hypocritement, il rejetait nombre de valeurs.

Je partage ces valeurs d'égalité, et croyez bien que j'aimerais vous apporter mon soutien, car votre cause m'apparaît juste, mais ma fidélité appartient à Sa Majesté.

Et s'il s'inclina avec respect, coupant court aux éventuelles protestations—mais auxquelles il ne croyait pas vraiment—de son aîné, il ne put s'empêcher de songer à cette cause, si bienveillante qu'elle se voulait juste, en bien des aspects : l'instabilité de la société magique témoignait de sa précarité, et tout menaçant qu'était Seimei, sa lame ne suffirait à ébrécher la détermination de Kohaku. C'était sa fidélité et non la peur qui le tenait loin de toute forme d'opinion, car n'existait de plus forte volonté que celle de l'empereur : il avait beau en porter le sang, si longuement dilué dans les affres d'un temps immuable, il ne prétendait en égaler les vertus.

Je me réjouis chaque jour de goûter à votre cuisine. Pardonnez ma curiosité : quelles matières aviez-vous ambition à enseigner ? Il releva son masque à hauteur de son nez, et tandis que ses lèvres épousaient le contact familier du tissu, sa voix, par la force de l'habitude, ne s'en trouva davantage obstruée. Quant à celles que j'affectionne, hormis la calligraphie, je pense à l'histoire de la magie et aux potions. Si cette dernière vous intéresse, le professeur Ueda fait un interlocuteur redoutable.
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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04.07.1997

De cette ombre peinte à l’aquarelle, il n’avait aucunement soupçonné les contours, mais dans le bain de lumière érodé par les immenses tiges, il s’enivrait des couleurs nouvellement découvertes dont l’intensité variait au rythme de leur conversation. L’esquisse disposait de reliefs imprévus renforçant le caractère unique du portrait et dans les lueurs bigarrées des yeux qui l’observaient se lisait une tendresse réservée aux modestes.

Mais l’œuvre finale est ornée d’un luxe dont la rareté si convoitée n’était plus comparable au raffinement de ses valeurs d’antan. Si tentée qu’elles fussent un jour à la hauteur des exigences du cuisinier, aujourd’hui plus que jamais il était nécessaire d’arracher les pages ou de remplir la toile à lui donner un nouveau sens, là où le calligraphe s’insurgeait d’y voir les traces profondes et indissolubles du pinceau. Plus vivement c’était l’audace qu’il avait retenue et qu’Akihiro définissait comme frénésie.

« Le courage ou l’inconscience, notions peu habilitées à cohabiter dans une même phrase, pourtant ça n’est pas impossible. Ça ne l’est pas plus de s’essayer à l’ouverture de nouvelles voies. Nous ne sommes pas enfermés dans des cages naturellement, nous les créons pour nous y réfugier » en tant qu’Homme ils n’avaient d’entraves qu’en leurs limites psychiques et physiques. Mais en tant que sorciers, le carmin possédait trois nuances. Dans un sourire, le cuisinier songeait à l’harmonie ratée de ce qui aurait pu transcender les âges. Car à diluer une seule et même couleur, elle finit par s’estomper et n’en restera que le souvenir d’un pigment disparu.

Quitte à y laisser ses plumes, lui voulait s’émanciper et donner l’exemple aux générations lui succédant, pour raviver la flamme saturée de tous ses grains.  Qu’importe leur différence. « Sans traiter de nos divergences, votre approbation suffit à nourrir mes espoirs » et avec elle, l’anéantissement à venir de quelques épines perçant douloureusement le canevas.

Humblement, les compliments sont acceptés d’une révérence permise par sa posture, accordant davantage de son attention aux questions qui lui étaient posées. Dans l’abondance de savoirs à sa disposition, il les percevait toutes, les couleurs dont son enfance avait été bordée et dont il possédait toujours quelques échantillons.

« Elles sont nombreuses, je ne citerais que les principales : botanique, potions et sortilèges » il pourrait témoigner plus d’intérêt en développant chacune des matières qui avait su durant ses jeunes années lui donner ce goût pour la magie, mais il était inutile de s’atermoyer davantage lorsque son travail l’attendait. Il en était attristé tant le respect exprimé pour ses paires lui inspirait la grandeur d’âme de cette noblesse rêvée.

« Je tiens compte de votre avis et en ce sens lui adresserait un origami pour satisfaire cette curiosité tant par la matière qu’il enseigne que sa personne. Vous semblez porter le corps enseignant en estime » Y en avaient-ils seulement d’autres qui sauraient captiver ses sens comme l’avait fait le Tsugikuni ? Tous laissaient une empreinte donnant du cachet à la composition et compter la signature délicate de Kohaku parmi ses affections le réjouissait discrètement. Une tâche imbibe cependant le papier, subtile dans une extrémité : le regret nouveau de n’avoir pas saisi l’opportunité. Professeur ou cuisinier, il n’en demeurait qu’une différence en cette éducation que lui n’avait pas le droit consigné d’enseigner

#73B099
c'est hyper flou orz n'hésite pas si ça n'est pas compréhensible, je referais
Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
Akihiro disait vrai—mes propos se tournaient incessamment vers le corps enseignant dont je partageais le devoir, et ne s'attardaient que peu sur les qualités dont, selon ses dires, j'étais à même de faire montre. Il n'y avait en cela la moindre étincelle de modestie, car en mes actes ne subsistait qu'une admiration inégalée envers les deux mentors qui m'avaient tant aidé : Ryouei, dont le nom suffisait à capturer mes éloges, et dont ma candidature avait retenu l'attention—et Saburoo, avec qui j'entretenais une longue correspondance, et qui se hissait en qualité d'ami. Sans doute était-il présomptueux d'en appeler à des termes si familiers, et j'entretenais l'espoir de voir une telle faveur retournée—non seulement des grâces de Saburoo, mais aussi du cuisinier dont je témoignais, à la mesure des instants, des qualités grandissantes.

Peu d'hommes pouvaient se gonfler d'arrogance en comparaison avec Akihiro Mori, et j'appréhendais chaque découverte avec l'impatience des nouvelles rencontres : mon adolescence n'avait suffisamment brassé d'amitié pour que je ne sois habitué à de telles coutumes, et en cela, je dévoilais une inexpérience qui me sembla presque honteuse. Loin de moi l'idée d'influencer votre avenir, mais il n'est jamais trop tard pour s'engager sur de nouvelles voies. Je n'influais mon ton d'aucune suggestion, sinon la tendre foi en des mots dont la flegme n'aurait desservi les desseins : ne résidait en ces termes que la stricte observation que j'adressais à une si noble personne, tant gorgée de rêves et de sagesse qu'il m'en paraissait idéal en qualité de futur enseignant.

Si nul sourire n'obstrua mon visage, l'attention que j'accordais à mes gestes n'y était étrangère : le repas soigneusement rangé en ma poche intérieure, j'intimais le désir de quitter la clairière, et d'un geste gracile, invitais Akihiro à ouvrir la marche. L'heure passait à une allure avide, et si la quiétude de l'aurore ne s'accompagnait de mes habituelles lectures, elle n'en avait été que plus plaisante.

Pardonnez mon impolitesse. Sous bonne compagnie, le temps s'écoule terriblement vite, et j'ai bien peur de ne devoir m'en retourner à mes cours. Laissez-moi vous raccompagner, je vous prie, et je n'insufflais d'autre sentiment qu'une bienveillance entendue, car mon autorité se réservait aux membres de ma famille, mais envers qui je n'éprouvais davantage qu'un sentiment de paternité : l'idée de direction, si elle demeurait nécessaire, ne m'était aussi plaisante que d'aucuns s'amusaient à le penser.

En toute sincérité, j'accorde moins de confiance aux grands noms qu'à la spontanéité d'un homme brave, tout solitaire qu'il soit, et j'aime à croire qu'une amitié sincère est née aujourd'hui. Vous pouvez m'appeler Kohaku. Si à l'avenir vous aviez besoin de quoi que ce soit, vous pourrez compter sur mon aide.
Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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Akihiro Mori
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04.07.1997

Du chant matinal offert à leur sens ne résultait plus que la voix douce et calme de l’assistant et dans l’esprit du cuisinier, les paroles sages d’un jeune adulte lui rendaient toute l’espérance qu’il avait pour ce monde. Si l’égalité des sangs n’était pas déclarée au zénith, les pensées progressistes prenaient cette direction. Les années à suivre arboreraient les couleurs lumineuses où le futur professeur aurait parfaitement sa place et dans cet idéal rêvé, Akihiro se contentait d’être celui qu’il était aujourd’hui. Ainsi, lorsque les encouragements passèrent le tissu immaculé, il ne put retenir un rire léger en s’inclinant.

« Il y a cependant bien assez de talents convoitant ces postes et je ne suis pas mécontent de côtoyer la jeunesse de ma modeste profession » les compliments lui allaient droit au cœur, assez pour lui insuffler de nouveau cette passion non pour l’enseignement, mais l’apprentissage. Peut-être devrait-il rendre visite à ses amis pour quelques cours particuliers s’ils disposaient d’assez de temps pour lui. Sur cette lignée, le moment était venu de presser le pas, mais il se contenta de suivre les mouvements du calligraphe, le remerciant pour cette délicatesse avec laquelle il l’annonça.

« Bien sûr, nous avons tous deux à faire, je ne voudrais pas vous retarder » l’onyx en exprimait bien plus que le sourire masqué, mais fort heureusement ne laissait entrevoir la déception de leur conversation écourtée par leurs devoirs. « Si le cœur vous en dit, n’hésitez aucunement à me rendre visite, qu’importe le moment du jour ou de la nuit, je ne manquerais jamais de m’en réjouir » une invitation infinie, malgré toute sa rancœur plus tristesse que colère, il ne pouvait tenir responsable ni les noms, ni les hommes qui s’évertuaient à faire leurs propres choix.

Et comme pour confirmer cette pensée, les mots qu’il reçut faisaient fondre toute barrière naturellement érigée pour protéger ce qu’il avait de cœur, espérant ne jamais y voir une lame saccager autant par les mots que par les actions menées les quelques plaies à peine refermées. D’une révérence plus grande encore, il rendit avec toute l’ardeur de ses émotions à vif l’expression sincère de toute sa loyauté. « Ce n’est pas le nom qui fait l’homme et je suis une fois de plus honoré de l’estime que vous m’accordez. Vous pouvez compter sur moi, Kohaku-san, il en est de même pour vous, mon nom est trop formel pour vous dorénavant » sous ce trait d’humour, ils marchèrent pour gagner l’un sa cuisine, l’autre ses cours, mais le chemin tracé pour eux loin de s’être effacé, prolongeait sa course dans leurs esprits, comme le gage d’une promesse tendre, cette nouvelle amitié l’emplissait de joie.

#73B099
veux-tu un nouveau rp ? ça me rend triste d'arriver à la fin orz
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