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Delicious Revenge Ft. Kohaku
Akira Tsugikuni
Delicious Revenge Ft. Kohaku  Dn9Eetf
Citation : La vie a pour but la mort, vivre n'est qu'apprendre à mourir.
Age : 25 (02.06.72)
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Akira Tsugikuni
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Akira Tsugikuni

Hanaoka
Akira

Tsugikuni
Kohaku

「 DELICIOUS REVENGE 」
Je ne sais pas vraiment quelle heure il est, j’ai un peu de peine à me retrouver dans le temps en ce moment. Je crois que ma tête me fait de plus en plus mal sans que je ne puisse vraiment la contrôler. Pour être honnête, je me plonge dans mes pâtisseries et différentes créations pour ne plus y penser : Ça me permet de respirer.

Quelque part, je me demande combien de temps il me reste à vivre, mais à côté je n’ai pas envie d’y penser pour profiter de chaque instant qui passent. Me sentir vivant jusqu’à que je m’éteigne. Ahah, on s’étonne encore pourquoi je ne veux m’attacher à personne ! Je pense peut-être bizarrement, mais il est hors de question de briser les rêves de quelqu’un qui pourrait compter pour moi. Je ne suis pas un monstre, moi.
« Outch ! ~ » Je crois que j’ai serré un peu trop ce pauvre ustensile qui vient de se briser entre mes doigts.

Ce vieux bois si frêle, j’ai l’impression qu’on se ressemble, petit objet, non ? Sauf que tu dois être bien plus vieux que moi.

Je ne pus retenir un souffle amusé à cette pensée et je sortis ma baguette pour te réparer, toi qui n’avais rien demandé. Même pour un objet, je ne serais pas le bourreau que je subis. Ahah, peut-être que je me montre trop compatissant pour un objet qui n’est même pas vivant.

Il suffit ! Je vais plutôt me remettre à cette douce pâtisserie qui ne demandait qu’à voir le jour. Il faudrait que je pense à retourner voir maman un de ces jours pour lui montrer les progrès que j’ai fait ! Et pendant que ma santé me le permet. Je n’ai pas envie de m’écrouler devant elle ou encore faire une crise.

Même si je me dis que moins je la revois, plus elle s’habituera à mon absence jusqu’à ma totale disparition…
Kohaku Tsugikuni
次国琥珀
Citation : I like to just lie on the floor and feel like garbage.
Age : 27 ans. 18/04/1970.
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Orochi
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Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
Le vent, doucereux et tolérant, lappe l’extrémité d’une peau si longuement dissimulée aux yeux du monde, et l’aide à ressentir cette douleur vivifiante et antique, comme un sentiment qui ne s’efface jamais. La nuit est impartiale, et les imperfections cadrant ses fines lèvres se perdent dans le mausolée d’ombres qui recouvre les moindres appres du monde, ne laissant que la fraîcheur propre à cette saison qu’il apprécie tant : Kohaku s’égare sur les bienfaits d’un sourire adressé à lui-même, dans cet improbable mélange de tristesse et de fierté, et semble apprécier la solitude.

La quiétude lui rappelle des années inconscientes et privées de responsabilité : des soirées à l’air libre, passées sous la seule angoisse des examens à venir. Le monde était, à l’époque, encore immaculé de toutes les angoisses qui se bousculaient désormais dans sa tête. D’un geste rendu sec par une mélancolie qu’il n’avait encore réussi à éluder de ses pensées, son masque regagna la place qui lui était due : le souffle obstrué par un tissu, la liberté obstruée des faits d’un jugement que nulle bienveillance n’éluderait totalement. Son nom, à vrai dire, ne voulait dire grand chose : une belle pléthore d’élèves voyait en lui un professeur aussi sévère que distant, tant pour son apparence que l’austérité de ses expressions.

Au mieux, ses iris s’illuminaient d’une curiosité telle que celle qu’un proche parfum éveilla en lui : tandis qu’au terme de sa promenade, il rentrait en son logement, ses pas bifurquèrent en direction des cuisines. La faim n’était un moteur suffisant pour qui baignait dans une éducation assez sévère pour le rendre maître de ses désirs primaires, mais si un élève se rendait coupable d’une excursion nocturne, le sang-pur ne fermerait les yeux sur un tel péché. En des temps si troublés, l’indiscipline relevait de l’imprudence et l’imprudence, quant à elle, pouvait être fatale : lorsqu’il poussa la porte entrebâillée des lieux éclairés, Kohaku ne remarqua pas tout de suite l’identité de cette frêle silhouette.

Les cheveux éparpillés à même un visage poupin, il lui fallut attendre de croiser le regard du cuisinier avant de s’indigner des doutes qu'il avait osé tenir quant à la présence de l'individu dans les lieux, mais dont les raisons lui étaient désormais limpides.

Bonsoir, Hanaoka-san. Je vous prie de pardonner ma soudaine irruption : je pensais trouver un élève faisant fi de notre règlement pour s’introduire en votre lieu de travail.

L’échine se courba dans un geste si respectueux et sincère qu’il en respectait indifférement toute personne, tout sang, toute hiérarchie, car n’était chef que celui capable de s’émanciper de son propre pouvoir pour se fondre dans la masse populaire qu’il était censé diriger. Pourtant, il ne connaissait pas Akira au-delà de son nom et de la noble profession qu’il menait au sein de l’école : le jeune adulte appartenait à cet ouvrage de l’ombre et qui recherchait moins la reconnaissance que le perfectionnement de son art—une mentalité que le jeune chef de famille respectait par-dessus tout, et que lui-même cherchait à atteindre.

La contemplation d’un homme entièrement dévoué à son art avait quelque chose de remarquable, et la douce aromate qui parcourait les couloirs témoignait de la toute délicatesse dont Akira savait se faire maître.

Vous arrive-t-il souvent de rester aussi tardivement dans les cuisines ? Votre dévotion, si tel est le cas, m’est impressionnante.

Il s’écarta subrepticement de l’entrée et, d’un pas aussi feutré qu’il le voulait silencieux, car se refusant à ébranler la concentration de son pair, s’installa dans un coin reculé de la pièce. Il n’y avait nul siège en ces lieux incessamment mouvementés, car les cuisines ne laissaient jamais placé à la paresse de ses ouvriers : le tintement de la vaisselle mêlé à la cacophonie des voix unies en une volonté commune résonnaient d’ordinaire en ses oreilles, et le rare silence des lieux ne les rendait que plus mystiques encore.
Akira Tsugikuni
Delicious Revenge Ft. Kohaku  Dn9Eetf
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Akira Tsugikuni

Hanaoka
Akira

Tsugikuni
Kohaku

「 DELICIOUS REVENGE 」
Je crois que j’ai vraiment pris cette mauvaise manie de trop partir dans mes pensées quand je cuisine et surtout quand j’attends que mes petites œuvres prennent formes dans cette danse magnifique qu’est le feu.

Le feu… J’ai toujours particulièrement apprécié cet élément, même si parfois, j’ai l’impression d’en avoir une soudaine phobie qui s’éclipse en quelques secondes… J’ai parfois l’impression de ne plus comprendre mes pensées, mes peurs ou même mon corps. C’est quelque part effrayant tout en ayant ce côté… Excitant.

J’ai appris à apprécier chaque jour comme étant le dernier…
Que mon corps pût me lâcher sans que je ne m’y attende. Tant que je ne m’écroulais pas devant quelqu’un : c’est tout ce qui comptait.

« Ah ! »

Voilà que j’étais si profondément parti dans mon petit monde que je n’avais pas entendu quelqu’un entrer dans la cuisine. Je ne m’attendais pas à ne plus être seul à une telle heure !

Et j’aurais préféré le rester.

Pourquoi est-ce que je ne peux pas être tranquille ? Pourquoi es-tu obligé de pénétrer dans  mon antre de paix ? Vas-tu vouloir m’en rejeter comme le reste de ta putain de famille ?
Mes mains derrière mon dos serrées entre elles, j’affichais mon plus beau faux sourire que je n’avais jamais fait.

« Bonsoir Kohaku-san ! Je ne m’attendais pas à vous voir à une telle heure dans les cuisines. ~ » Hors de question que ce nom de famille sorte de mes lèvres.

Et j’appelais tout le monde de cette façon, alors je m’en fichais. Tu n’avais juste pas le droit à un surnom affectif comparé aux autres.
Je faisais toujours au mieux pour que ma voix ne tremble pas de colère en ta présence : Qu’est-ce que j’étais content de porter ce masque continuellement…

Après tout, tu étais tout autant malhonnête, n’est-ce pas ? Avec tes gestes si respectueux qui n’ont rien de sincère à mes yeux. Pourquoi les garder même quand nous étions seuls ? Pour me rappeler votre supériorité face à moi ?

Ça me dégoute.

« Très souvent même ! Les heures supplémentaires sont toujours bonnes à prendre pour la réaction de nouvelles recettes. Il ne faudrait pas que nos petits élèves soient ennuyeux par leurs repas et qu’ils deviennent répétitifs ! Certains doivent travailler dur pour être reconnus ! »

Outch, c’était plus fort que moi, je ne peux le nier, mais tes mots m’exaspéraient déjà alors que tu n’étais là que depuis quelques minutes.

Parce que nous n’avons pas tous eu la chance d’être né avec une cuillère en or dans la bouche.
Oh tiens et si…

« J’ai une fournée d’une nouvelle pâtisserie qui va bientôt être prête et qui ne demande qu’à être testée. Tenté ? » Demandai-je simplement pour…

… Pour quoi en fait ? Est-ce que j’allais les piéger pour te faire souffrir ? Ma réputation en prendrait un coup, non ? Enfin, je suis connu pour être farceur…
Ou alors les garder intacts et prouver que je ne suis pas aussi inutile que ce que ta famille veut faire paraitre ?

…Ah… Mes idées recommencent à se mélanger dans ma tête, je vais attendre ta réponse avant qu’elle ne commence à me faire souffrir…

Kohaku Tsugikuni
次国琥珀
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Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
Comprenez, je ne suis certainement pas homme à même de comprendre les sentiments d'autrui. J'ai, par maintes fois, négligé le ressenti de mon entourage, tant par maladresse que dans une honteuse inattention : dès lors, j'ai sans cesse voué une part de mon attention à comprendre mes interlocuteurs, tout en veillant à n'en devenir intrusif—et j'affirme, sans démesure, n'être plus aussi ignorant qu'autrefois. Il m'arrive de comprendre par la seule observation, et sans être capable de la plus fine empathie, de ne me laisser berner d'hypocrisie comme des mensonges malévoles.

La bienveillance n'engendrait nécessairement l'expressivité, et cette dernière, lorsqu'elle débordait d'enthousiasme, engendre ma méfiance : mes yeux clignent, mon corps se fige ; et mon silence, quant à lui, s'appuie en un scepticisme crescendo. J'eus le sentiment d'un aveu sous-jacent, comme si ce sourire factice s'allouait à me convaincre de son hostilité silencieuse—mais dont j'ignorais, toutes détestées que furent les familles, l'origine.

Vous faites un travail remarquable, observais-je, ébahi.

Sans doute demeurais-je, en mon impassibilité permanente, bien plus difficile à déchiffrer que toute sorte de colère : j'étais bien incapable de comprendre, comme d'affirmer la véracité de mes suppositions alors tenues sous silence, car son tempérament était à l'opposé du mien. Peut-être n'y avait-il là qu'une maladresse bien différente de la mienne, soutenue par la surprise de mon irruption abrupte. Mon éducation, après tout, était bien différente de la majorité des autres—en cela, j'étais celui qui sortait de la normalité commune, et dont les réactions se voulaient différentes.

J'en serai ravi, si tant est que ma présence ne vous met dans l'inconfort, car je ne veux en aucun cas vous déranger.

Cette fois-ci, j'acceptais sans nulle mention de mes cicatrices : ma première entrevue avec Akihiro m'avait forcé à reconsidérer l'extrême dévotion que j'allouais à l'égard du confort des autres, car nul ne me jugerait sur les seules cicatrices qui hachaient mon visage. D'aucuns continueraient à juger, qu'importe le soin que je leur adressais, et les plus vertueux ne s'attardaient pas sur ce qui n'était que le vestige d'une bêtise enfantine, et dont je ne portais presque plus, aujourd'hui, le poids de la honte.

Même parmi les enseignements, peu d'entre eux travaillent jusqu'à une heure si tardive. Votre amour de la cuisine se ressent dans l'excellence de vos plats, à l'instar de celui de votre collègue. Cuisinez-vous depuis longtemps ?
Akira Tsugikuni
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「 DELICIOUS REVENGE 」
J’ai toujours été quelqu’un de joyeux et bon vivant, il est même rare que je me mette en colère. Encore moins de me retrouver avec de la rancune envers quelqu’un, mais c’est bien ce qui était en train de se passer dans cette cuisine et ce comportement qui m’irritait petit à petit. J’avais comme l’impression que quelque chose clochait, mais je ne savais quoi… Et il était hors de question de montrer la moindre faiblesse devant cette famille.

« Je ne m’attendais pas à recevoir autant de compliment ! Je vais me mettre à rougir… » Ai-je dis une main contre ma joue en laissant un faux rire en sortir.

Tu ne veux pas me déranger, tu ne veux pas me déranger… Pourtant, c’est ma vie qui vous dérange, non ? Moi qui ne suis jamais été reconnu, un simple batard jeté avec sa mère dans une situation plus que délicate et dont le corps allait finir quelque part bouffé par les vers.

Je ne devais pas perdre mon masque, continuer d’être le petit Akira qui apporte sourire et joie. Ne pas laisser ma colère prendre possession de moi et bon dieu que c’était dur présentement.

« Ne t’en fais pas ! J’ai connu bien pire comme présence. Des élèves qui veulent s’introduire et voler de la nourriture, je ne les compte même plus. » Ai-je dit en tournant un peu mon index en l’air.

Comme si je devais m’occuper le plus possible pour ne pas me laisser contrôler. C’est ce que je fis en te tournant le dos et me concentré sur ma nouvelle création.
Finalement, j’allais choisir l’option des sous-entendus et ne pas détruire mon test car je ne voulais tomber au même niveau que vous.

Alors que le tout prenait petit à petit forme, ma poigne se resserra sur mon outil en entendant à nouveau des compliments et une question qui…

Depuis quand tu t’intéresses à moi ?

« Certains sont nés avec un pinceau d’or entre les mains et n’ont presque rien eu besoin de faire. Je ne fais pas partie de cet univers, alors je mets toute mon énergie dans mes plats, dans tout ce que j’entreprends pour être au même niveau. Y mettre des émotions est la base même d’un bon plat. Faire plaisir. Sinon, le goût en sera que plus fade. » Merde, je crois que j’ai un peu parlé sans réfléchir, mais mes sous-entendus étaient bien ici.

Allais-tu les comprendre ?

« Je cuisine depuis très longtemps. J’aidais ma mère pendant mes vacances scolaires. Une fois sorti, j’ai tenu le tea room avec elle avant de postuler dans cet établissement pour développer mes compétences et pouvoir lui apporter des revenus. » Pourquoi ma vie t’intéressait si soudainement?

Un petit tour vers l’évier, me voilà retourné face à toi, ma composition à mes côtés. J’espère pour toi que tu aimes ce qui est sucré, car là est ma spécialité même si le salé ne m’est pas inconnu, loin de là et heureusement pour un cuisinier.

« Et voici ! Un cornet rappelant celui des cônes de glace avec une coque croquante. A l’intérieur, une mousse à la fraise, framboise ou vanille selon la couleur choisie. Par-dessus, un peu de sprinkles en sucre. » J’ai recommencé à tourner mon index devant moi. (photo)

« Le but est de surprendre avec les différentes textures et goût. Préférer la douceur de la vanille ou la surprise de la petite acidité des fruits. » Voilà que je me mettais à trop parler, encore une fois.

Apportant un de chaque goût, voilà que l’assiette était posée devant toi sur la table de la cuisine. Ici même je voulais te prouver que même rejeter, je n’étais pas un déchet à jeter et que j’avais su me relever.

Tant que ma maladie ne m’entrainera pas en enfer…
Kohaku Tsugikuni
次国琥珀
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Kohaku Tsugikuni
Mes deux index se glissèrent à l'arrière de mes oreilles, détachant les anses de mon masque pour n'en laisser que la vision meurtrie, toute cicatrice qu'elle était devenue, de ma peau faciale : mes lèvres s'étendaient en largeur, par une balafre que l'émotion rendait parfois incandescente, à l'instar de la culpabilité qui me terrassait autrefois. L'éventualité d'un sourire n'effleurait aucunement mon esprit, et l'impassibilité s'insurgeait sous le couvent d'un respect nécessaire ; les paroles du cuisinier ployaient sous une amertume palpable, et dont je me gardais d'apporter tout jugement, tant j'en demeurais ignorant. Tes motivations sont louables, et si nulle émotion ne vint distordre les bribes de ma voix, désormais libérés de leurs chaînes tissulaires, la naïveté se dissolut dans un scepticisme crescendo et dont la contemplation de son plat, tout splendide qu'il était, ne suffisait à ternir les éclats : sa colère se hissait au-delà des sourires qu'il espérait éclatants, mais dont la sincérité me parut amoindrie par ses irascibles émotions.

Le tutoiement lui fut rendu, dans un élan d'audace, et j'espérais y retranscrire toute la véracité de ma détermination : une empathie sincère, toute impuissant que j'étais, car la bonne volonté ne suffisait à changer le monde. Je suis né dans le luxe que tu dépeins, et je déplore les inégalités, mais l'altruisme n'est pas chose aisée. Le profit commande à l'esprit, et la bienveillance se raréfie. Nul jugement, nulle colère. Nul plaisir, nulle tendresse. La vérité se déployait en toute l'étendue de sa laideur, et du réalisme dont elle accablait le monde : il ne suffisait que de quelques bonnes actions pour changer une société, mais du sacrifice commun des âmes les plus engraissées par leur propre luxure. Depuis toujours, j'arpentais les galeries de la bienveillance et du partage, sans toutefois accorder un regard aux plus démunis : mon éducation se berçait de ce moindre mal, comme pour se complaire dans son propre confort. Je n'ai pas cette grandeur, car je me préoccupe du destin des miens, avant tout. Il n'existe de plus important que la famille.
Akira Tsugikuni
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「 DELICIOUS REVENGE 」
Plus la conversation avançait, plus je sentais cette boule à l’intérieur de mon ventre se former et se tordre d’une manière qui ne demandait qu’une chose : exploser. Mais je ne voulais te donner cette satisfaction de me voir énerver.

Te prouver que cette vie, même si vous l’avez détruite, n’était pas insignifiante et que le grand de poussière que je représentais à vos yeux servaient tout de même à quelque chose. Et pourtant… Je sais bien que je n’ai rien à vous prouver, que mes pensées sont futiles et inutiles. Ai-je cette part de fierté qui désire s’exprimer ? Ou serait-ce cette douleur que je me tue d’ignorer depuis des années…

Quand tu retiras ce qui couvrait ma bouche, évidemment que je fus surpris d’y voir une telle marque, mais surprise ne veut dire dégout. Je n’étais pas du genre à juger le physique de quelqu’un. (Cela serait bien un comble avec la maladie qui me ronge.) Bien que questions je me posais tout de même, mais même avec toi je restais trop respectueux pour qu’elles ne sortent.

« J’espère qu’ils seront à ton goût. ~ » Ai-je formulé alors que les douceurs étaient à tes côtés.

Je ne m’attendais à un retour de tutoiement et je ne savais comment prendre cette nouvelle proximité. Était-ce un moyen de me narguer ? Ou me faire sentir encore plus inférieur que je ne l’étais ? Je crois que je commence à avoir de la peine à contrôler mes pensées et je sais que dans ce genre de moment, je ne réfléchis plus avant de parler… (Car de part ce mal qui me ronge, je ne me contrôle parfois plu. Qu’est-ce que je fais pitié.)

Vaisselle doucement commencée, ce fut un verre que je commençai à doucement serrer entre mes mains des paroles qui se glissaient à mes oreilles tel le venin qui parcourait mes veines. Peut-on faire preuve d’une mauvaise foi encore plus profonde que la tienne ?

« Et le profit, l’image d’une famille passe avant une inégalité même si cette dernière est en tort pour ne pas ternir sa réputation. C’est bien comme ça que les grandes familles de sang pour fonctionnent, n’est-ce pas ? » J’avais toujours évité les questions concernant le peu de réputation de mon nom.

Il n’y avait que ma mère et moi qui le portait et ainsi m’allait très bien. Mais je partageais ce sang qui n’avait aucune impureté en dehors de ce fer trop présent. Il était normal que curiosité soit attirée.

Dans un silence soudain, ce fut un bruit de verre brisé qui résonna d’entre mes mains. Une victime des mots que tu venais de cracher et qui était définitivement de trop pour moi. J’étais du genre taquin, j’aimais jouer, mais moi aussi j’avais des sujets sensibles qui me faisaient perdre mes moyens.

« Il suffit, ce petit jeu est terminé, veux-tu ? » Oh que je me retiens de te dire de fermer ta gueule, mais je ne veux pas que tu aies ne serait-ce une chance de me faire renvoyer.

«  Tu te préoccupes du destin des tiens, c’est bien. Ta famille compte, mais ceux qui en sont trop éloignés, qui ne sont qu’un chiffre en trop dans une équation, c’est la mort qui les attend, c’est bien ça ? » Mon dos t’était toujours tourné, mais un léger rire jaune venait d’être lâché alors que mes yeux azurés fixaient ce liquide rouge en train de couler de ma main.



« Néanmoins, je te rejoins sur un point. Il n’y a rien de plus important que la famille et c’est bien pour ça que ma mère n’avait rien demandé que de se faire engrosser par un enfoiré qui n’en avait qu’après sa beauté. » J’étais devenu plus vulgaire, mais la réalité l’était tout autant. ¨

Cette réalité où j’étais né et j’avais rayé le destin radieux de la seule famille que j’avais toujours eu.

« Les sang-purs sont si égoïstes… » ai-je prononcé à moi-même, mais à voix haute sans réellement le remarquer.

Ne t’en fais pas maman, tu seras bientôt libérée, je ne sais même pas s’il me reste encore une année…
Kohaku Tsugikuni
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Kohaku Tsugikuni
Les instants s'écoulaient, couvés de ce tendre respect
Hypocrite politesse dont je ne percevais les ombres
De sourire en mensonge, les échos de la honte
Un nom bafoué d'une colère bientôt d’outre-tombe
Cette maladie, comme le second mal qui te ronge
Et le silence éclate, fragile et opprimé
Et la colère s'affirme, abrupte et affirmée
La rancœur au fil des années d'un servile silence
Un instant, je te prie.
Et ma voix s'impose comme une longue accalmie
Étanche la colère comme ton mal premier
Nulle magie pour calmer les esprits en éclosion
Nulle solution à la légitimé d'une vie d'abandon
Et j'élude cette colère teintée de mille peintes
Et j'oublie ces injures comme une souillure humide
Nulle larme n'afflue
Nulle autre réponse que ce nébuleux mystère
Je crois saisir, les échos d'une trahison d'antan
Ma famille met un point d'honneur à la moralité. Je déduis de ton discours que cette injustice concerne la tienne – ou les nôtres, devrais-je dire.
Un doucereux aveu, si lentement écoulé
Une impassibilité, qui jamais ne vacille
Juge des valeurs que tout un nom incombe
Je ne redoute la réponse, la faute d'un pair
Je me sais impartial, et cette main sévère
Rendra le jugement d'un lâche sans pareille
Condamne les larmes de cette adultère.
Je ne peux remettre en cause l'intégrité de ma famille aussi aisément, mais si tout cela est vrai – et mon ignorance ne saurait alléger ma faute – accepterais-tu de m'en dire davantage ?
Akira Tsugikuni
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「 DELICIOUS REVENGE 」
Ma tête me heurte, elle m’assomme de sorte à ne plus convenablement me laisser réfléchir… Tu ne peux savoir la sensation horrible de se  faire dévorer de l’intérieur sans que rien ne puisse nous soulager… Simplement attendre que la mort vienne nous tendre la main. (Non, j’ai décidé que celui qui la tendrait en premier : cela sera moi.)

Cette main ensanglantée n’avait que pour but de me calmer, que je ne me laisse pas encore plus emportée par un torrent qui m’étouffera définitivement.

J’étais un électron libre et personne ne pourra jamais me mettre en cage. (Mon corps le fait déjà pour moi.)

Le ciel de mes yeux se posa sur le bicolore des tiens lorsque tu repris la parole et je ne suis réellement l’expression que je pris en t’écoutant.

Étais-tu en train de te foutre de ma gueule ou y avait-il une touche de vérité dans ce venin que je voyais en toi?
Pourtant, dans tes mots, je pouvais sentir cette curiosité… Ou alors tu en jouais hàbilement.

Avais-je ne serait-ce qu’autre chose que mon temps à perdre en te répondant ? ( Non.)

« Notre famille… C’est amusant de l’entendre de la part d’un Tsugikuni. » Quelques paroles dans un rire lâché.
« Je vais te répondre, je ne pensais pas sa lâcheté aussi profonde surtout à quelqu’un d’aussi important que toi. » Mon regard se portait à nouveau sur ce liquide rouge et ferreux qui gouttelait sur le sol que j’ai tendu en ta direction.

« Nous avons effectivement ce même sang coulant dans nos veines. Mon père est un Tsugikuni. Seiichi Tsugikuni, plus précisément. » Pourquoi devrais-je taire son nom ?

Je haïssais parler de ce sujet, mais si je n’avais qu’une chance de pourrir son image, voir de le mettre à mort : aucune retenue ne sera faite.

« Ma mère a toujours été une belle femme, sage et attirante. Promesse lui avait été faite par cet homme. Malheureusement, le genre fleur bleue la décrivait à merveille. Croyant ses paroles dans un avenir commun… Elle s’est donnée à lui et elle finit enceinte. » Elle aurait dû comprendre que la vie n’était pas aussi facile…

« Malheureusement il n’y eut que le vent de réel dans ces belles paroles. Grossesse annoncée, il n’assuma pas cette rapidité et préféra couper contact… Ma mère n’ayant le cœur de tuer un bébé, elle n’avorta pas. Il était peut-être même trop tard, je n’ai pas voulu de précision. » Plus mes paroles avançaient, plus ma voix devenait sombre.

« A cause de ses mensonges, ma mère fut reniée et dut prendre le nom d’Hanaoka, celui que je porte. N’as-tu jamais trouvé cela bizarre que je sois un sang pur qui descend que d’un seul représentant ? » Un rire jaune qui ne fut retenu, ma voix grave revenue.

« Voilà le début de mon histoire et le résumé de la vie de ma mère que cet homme a détruit. »

Peut-être que mes mots étaient forts, mais tu ne savais pas la suite de mon récit. Avais-tu besoin de la savoir ? Nous qui avions ce don de la calligraphie en commun.

Si c’était pour avoir ta pitié, je n’en voulais pas.

Je connaissais mes capacités, on m’avait toujours donné une intelligence surdéveloppée, mais la maladie l’avait bloquée.

Oh ? Peut-être même que tu me posais cette question pour savoir si j’oserais révéler mon abandon et ternir votre réputation ?

Dis-moi, Kohaku, est-ce que maintenant, désiras-tu que je disparaisse ?

Je me suis promis de ne jamais mourir de ma maladie, mais je me promets de jamais me faire tuer par un membre de cette famille également.
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