Tu ne comprenais pas ce comportement qui te fruste énormément, il te faisait sortir à la vu de tous, courir à travers toute l’école que ce soit l’intérieur ou l’extérieur, tu n’aimais pas cela, tu n’étais plus à l’aise hors de la bibliothèque…
Ce n’était tant une crise de panique, tu ne suffoquais pas tant que cela Juri, les regards n’était pas aussi pesant que quand tu étais plus jeune aussi… Tu n’aime plus vraiment sortir de l’endroit où ton imagination te fait rêver, penser plus librement et surtout oublier tes peines.
Le deuil de ton oncle encore présent dans ton cœur, le fait aussi d’avoir passé quelque mois de cette année scolaire trop étrange t’a enfermé dans une solitude qui t’a toujours fait un bien fou sauf que cette fois-ci, elle ne fait que t’enfermer entre ses murs que tu pensais détruit à la fin de ta scolarité.
Tu t’arrête en plein milieu d’un couloir, replace des mèches de tes cheveux oranges qui te bloquait la vu soupirant… Tu en avais marre de courir partout, tu voulais juste rentrer dans ton appartement de fonction ou bien te perdre dans le labyrinthe de la bibliothèque…
Lire, lire, lire et encore lire ! T’évader de cette réalité bien trop cruelle… Entre tes recherches sur Seimei, tes questions sans réponse et ta solitude devenu un poids, tu ne savais plus quoi faire…
Finalement tu te remets à marcher, plus tranquillement à ton départ de la bibliothèque que tu as laissé à des élèves en qui tu as entièrement confiance, tu quitte l’enceinte de l’établissement, laissant tes pieds te guider, tes envies aussi, te mener là où tu pourrais être en sécurité.
Évidemment tu n’es pas loin de la résidence du personnel donc ton appartement, un lieu de sécurité, un vrai chantier pour ceux qui y entre alors que tu t’y retrouve toujours, c’est ton bazar après tout Juri.
Finalement tu continue pour atterrir au jardin japonais, un endroit calme et reposant ou tu devrais te poser plus souvent Juri sauf que là, ta colère monte aussi tôt, tu reconnais la personne qui lit, ce livre que tu attends depuis un mois maintenant !
- Monsieur Mori, ça fait un mois que vous avez emprunter ce livre, il serait grand temps de me le rendre !
Tu te place devant lui, les bras croisé, le regard méchant, tu étais en colère contre le cuisinier qui se balade avec ce livre depuis un mois maintenant et que tu veux récupérer pour que la bibliothèque de l’école soit parfaite.
La fraicheur du mois de mai s’estompait au profit de l’été, sentant déjà la chaleur emporter les couleurs originelles des terrains de Mahoutokoro. Seraient-ils ensorcelés pour égayer le moral des étudiants en peine ? Le lieu était propice pourtant aux balades et à l’épanouissement, mais la fatigue s’accumulait à mesure des examens tandis que lui se prélassait une fois ses plats préparés. En réalité si on le voyait souvent de nuit comme de jour roder avec malice comme un chat noir caché dans l’ombre, c’est qu’il s’appliquait plus durant la nuit qu’en journée. Les heures où les températures étaient plus basses et plus considérables pour certains mets cuisinés et également les plus calmes. Il n’était pourtant pas surprenant que quelques aventuriers de premières années s’égarent et que les chuchotements soient portés jusqu’à lui. Akihiro appréciait grandement se glisser non loin pour leur donner une leçon dont la frayeur les dissuaderait de s’y reprendre. Sur le papier uniquement, car l’accord sans mot est toujours enfreint lorsqu’il est question d’estomac à remplir.
Les pages se tournent lentement à mesure que l’ancien yatagarasu dévore ce livre au sujet de moldu rédigé par un mage. C’était intéressant et il mobilisait tout son temps pour lire en récoltant plusieurs sources notamment auprès de sa mère durant ses visites ou des échanges d’origami. Il se déplaçait aussi lui-même lorsque l’envie le prenait et qu’on voulait bien le laisser faire. Mais confortablement installé au pied d’un arbre, le cuisinier profite d'un bain-de-soleil interrompu par la douce voix d’une bibliothécaire vexée. De son air le plus neutre, il laisse un ange passer le temps de se redresser, gardant le livre proche de lui pour ne pas que l’on le lui dérobe. « Mademoiselle Endo, j’ai votre panier, je comptais vous l’apporter » une défense bien piètre néanmoins réelle en vue du tome qu’il prévoyer de finir avant de rendre visite à la jeune femme. C’est finalement elle qui lui offre ce plaisir de s’être déplacé hors de son antre pour récupérer son bien. « Je n’ai pas vraiment eu le temps de le lire avec tous ces élèves à nourrir » et ses nombreux passe-temps, mais il n’en fit rien savoir, sa consœur savait d’ores et déjà qu’il consacrait beaucoup de temps à la confection du menu et à vadrouiller çà et là à la conquête d’une personne à distraire. Il était évident par sa gestuelle qu’il ne comptait pas le lui rendre, rangeant le précieux ouvrage derrière lui entre son kimono et la ceinture de tissu.
« Allons, ne m’en voulez pas, j’ai une passion pour la lecture que votre bibliothèque rend insatiable, n’est-ce pas le but ? Au fond, du moment que je vous le rends, qu’importe quand ? » pure provocation, mais saura-t-elle déceler la vérité entre les lignes ? Ce n’était pas simplement pour la lecture qu’il faisait tant d’emprunts.
Tu regarde le panier repas, qui comme à son habitude devait être bien garnis, ton habitude a sauté les repas était peut-être un défaut sauf que tu mangeais les paniers repas de ton collègue quand tu sentais vraiment que tu avais faim, assez souvent les aliments chauds avait un peu refroidis.
Tu comprends cependant au vu de l'ouvrage assez épais qu'un mois n'était peut-être pas assez pour le lire sauf qu'il suffisait qu'il te prévienne pour que tu rallonge le délais du temps qu'il voulait, tu le savais pointilleux sur les repas des élèves des élèves.
Personne ne pouvait se plaindre de la cuisine de Mahoutokoro qui était toujours succulente sauf que là n'est pas la question !
Et les compliments sur ta bibliothèque ne font pas changer ton avis sauf que la dernière phrase ne te plaît pas.
- Si je donne un délais pour rendre les livres ce n'est pas pour rien, Monsieur Mori, les élèves que vous nourrissait le respecte eux !
Tu devais reprendre ce livre car tu étais sur qu'il allait te mettre son panier dans tes bras juri et s'enfuir par la suite et il en était hors de question.
- Si vous permettez maintenant, je vais reprendre mon bien et retourner dans mon espace de travail !
Tu décroise tes bras et agilement, essaie de reprendre le livre bien caché derrière la ceinture de Kimono de ton collègue, cela ne devrait pas être trop compliqué...
Sucré ou salé, il appréciait les saveurs, le caramel fondant comme la surprise d’un assaisonnement, son palais se satisfaisait de tout dans la mesure d’un équilibre entre chacune d’elles. Capricieuses, elles se talonnent et prennent le relais les unes à la suite des autres. Dociles lorsqu’elles s’accordent au partage équitable de leurs qualités, mais toujours exquises cuisinées par lui. Alors, quand le panier-repas est préparé avec soin, la bibliothécaire ne s’en saisit pas, consciente sans doute du piège qu’il lui tendait pour prendre la fuite dans ses appartements ou ailleurs.
Si prévisible qu’il voulait bien se montrer, de son mètre quatre-vingt-un Akihiro sourit derrière le masque et prend soin d’éloigner le livre de sa propriétaire. Elle le réprimande, insatisfaite pour un plaisir inavouable du cuisinier à se délecter de son courroux. Coupable de n’être pas aussi assidue que les étudiants auxquels il est censé donner exemple, il ne se défend pas, faisant mine de réfléchir en acquiesçant simplement.
L’avertissement suffit à prévenir les gestes, aussitôt il s’appuie contre l’arbre sous lequel il feuilletait les pages et se saisit des mains eu peu trop sûres d’elles qui cherchaient à l’atteindre, entravant toute nouvelle tentative dans cette proximité soudaine. « Mademoiselle Endo, je peux comprendre votre entrain, mais pas la précipitation avec laquelle vos mains ont plongé vers ma ceinture… » et si ça n’était pas pour lui déplaire d’embarrasser la jeune femme, il tenait sincèrement à lui éviter ce constat. « Vos intentions sont certes louables, elles ne vous dispensent pas de respecter une certaine distance » car il serait regrettable que ce rapprochement lui fasse perdre le fils de ses pensées et ainsi qu’il gagne une fois de plus à l’y avoir aidé. Lentement, il lui rend ses poignets, brisant ses propres principes, sa tête penchée à quelques centimètres de la bibliothécaire.
Ne croiser personne, broyer du noir pour un rien, réfléchir à un moyen de répertorier les labyrinthes même si cela est une tâche perdu d'avance...
Ton collègue te prends les poignets, tu n'es pas vraiment gêné à vrai dire, la seule chose que tu remarque ce sont les mains du cuisinier qui entourent complètement tes poignets Juri... Tu es face à un adversaire qui peut te vaincre en deux secondes en terme de force et non de magie...
Et cela te fait remonter un souvenir d'enfance... Tu as déjà vu ton paternelle prendre ta mère comme ça avant de la frapper, tu avais assister sans faire exprès, tu n'avais pas compris à l'époque mais, maintenant tu comprends sauf que ton collègue n'est pas ton père Juri vu qu'il te lâche aussitôt.
- Veuillez m'excuser pour mon comportement.
Tu baisse la tête malgré votre proximité, tu avais tort à ce niveau là, tu grimace et lève ta main pour te gratter la tête pour réfléchir sauf que...
Tu sens un choc entre ta main et quelque chose de dur... tu lève la tête, tu viens par mégarde de mettre un espèce de coup de poing au Cuisinier...
- Veuillez m'excuser Monsieur Mori, c'était pas voulu...
Tu veux fuir là Juri, c'est la honte complète, tu te rapproche quand même un peu pour voir si tu n'as pas blesser le cuisinier.
Pour une raison qui lui échappe, le regard de la la rousse se baisse. Son sourire espiègle s’efface au profit d’une inquiétude non dissimulée malgré le masque. Sa tête se penche et elle s’excuse, ne souhaitant réitérer le geste. Si l’embarras de la bibliothécaire lui avait semblé un met délicieux à se mettre sous la dent, la culpabilité se frayait une place de choix et rendait sa victoire plus amère que jamais. Il voulut s’excuser et surenchérir par une explication à sa façon d’agir, seulement sa bouche se ferma aussitôt sans son accord et par réflexes ses mains montèrent à sa bouche, par-dessus le tissu noir.
La douleur fut telle qu’il grogna légèrement en plissant un œil tout en lançant un regard dans la direction de la concernée. Son poing avait heurté son menton si fort et pourtant elle ne l’avait vraisemblablement pas fait dans ce but précis. Une fois remis partiellement de ses émotions, non sans avoir du mal à desserrer les dents par la douleur de sa joue et de sa lèvre mordue il n’ose plus bouger, bien qu’il maintienne son masque sur l’un des côtés de son visage.
« Je vais bien… je ne m’attendais pas à une telle correction, ni à ce que vous en soyez capable » peut-être devrait-il rectifier ses mots afin qu’il n’y ait de méprise ? « Je plaisante » pour tout, aussi bien le doute qu’il aurait pu avoir sur sa force comme pour sa maîtrise d’elle-même. Juri Endo n’aurait certainement pas employé un tel recours pour obtenir son livre et elle n’était en rien dépourvu de force, preuve en était qu’il avait encore mal. Il évitait de trop parler, massant l’endroit douloureux du bout des doigts à défaut de pouvoir réellement soulager ses maux tant ils étaient mal placés.
Une chose était sûre, le livre était le cadet des soucis de la jeune femme à présent et ça, Akihiro ne l’avait pas oublié ~
Récupérer ton livre n'était plus aussi pressé qu'au début pour toi juri, tu devais encore t'excuser de ton geste déplacé... Accepter le panier repas sans broncher sauf que comme d'habitude, tu ne ferais que le manger plus tard en ayant vider ton esprit à la bibliothèque encore et toujours.
- Je voulais vraiment pas vous donner ce coup de poing, veuillez encore m'excuser.
Tu es réellement désolée Juri, comme à ton habitude tu perds tes moyens, tu es trop simple, rien ne se résout comme dans les livres, les baguettes magiques que tu côtoie ne font pas réellement de miracle.
Tu soupire intérieurement pour ne pas montrer ta faiblesse d'esprit, tu n'ose même plus regarder le cuisinier tellement tu as honte de toi Juri...
Tu ouvre la bouche mais, la referme aussitôt, à quoi bon annoncer que tu repart te terrer dans l'antre qu'on t'a confié, celle qui fait disparaître tout ce qui te fait, tu deviens toujours quelqu'un d'autre dans la bibliothèque alors qu'en dehors de celle-ci, c'est plus compliqué sinon vu que vous êtes dans le Jardin Japonais, tu pourrais fuir vers ton habitation, aller sous ta couette pour lire un livre.
Oui, c'est une bonne idée donc assez discrète, tu dirige ton corps vers ce qui est chez toi pour une partie de l'année scolaire.
Il n’avait suffi que d’un mouvement un peu brusque pour des dégâts relativement douloureux. Bien entendu rien qui ne soit irréparable, mais il était toujours surpris par l’usage des poings particulièrement dans l’enceinte de l’école.
En général, on se battait au katana, au bokken ou à la baguette et on sous estimait le corps à corps qu’il pratiquait notamment depuis l’enfance en étant expert en taijutsu. Sa vigilance avec la bibliothécaire n’avait pas été extraordinaire comme on aurait pu s’y attendre, c’était donc également de sa faute et la voir paniquer aurait pu lui donner une occasion supplémentaire à la tourmenter de ses taquineries si elle n’était pas autant embarrassée.
Alors, lorsqu’elle s’excuse et qu’elle daigne lui tourner le dos sans même jeter un œil à son panier repas, il s’en saisit et trottine à sa suite pour lui saisir la main. Il la relâche lentement, faisant glisser le panier de sa main libre à celle de la jeune femme avant que ses bras ne reprennent place de part et d’autre de son corps.
« Mademoiselle Endo, je comprends que vous soyez gênée, pourtant vous n’avez pas à l’être » il lui sourit tout de même au travers du masque, gardant le livre derrière lui plus parce qu’il l’avait oublié que par omission volontaire. « Libre à vous de rester ou de fuir, cependant j’aimerai que vôtre estomac n’en pâtisse pas » il savait plus ou moins que ses repas elle ne les prenait pas comme il fallait. Lui-même n’était pas un exemple et pourtant, il se forçait à le faire, même s’il ne mangeait pas équilibré au moins il mangeait. C’était important pour garder un rythme et limiter ses insomnies entre autres. Concernant Juri Endo, il comprenait qu’elle soit absorbée par son travail, passionnant à ses yeux autant que le fait de cuisiner sans se servir lui-même parfois, mais il le déplorait chez les autres.
Tu avais réussi plus ou moins à te lier d’amitié avec des gens mais, sans plus, sans parler de toi au passé, juste en parlant de ce futur que tu voyais clairement devant tes yeux.
Quand tu sens quelque chose te frôler tu allais te tourner quand dans tes mains le panier repas, ton collègue, trop gentil pour toi, t'a rattrapé dans ta fuite pour que tu puisse manger, ce que tu néglige parfois...
Cela te fait penser à Kai aussi, de bons souvenirs, que ce soit toi ou lui qui oublié de manger, vous vous arrangiez toujours à ce que vous partager un repas ensemble.
- Que diriez vous de partager votre panier repas avec moi ?
Cette phrase était sortis toute seule mais, il est vrai qu'en ce moment, le sentiment de solitude même que tu l'adore Juri, était de plus en plus pesant, lourd à porter.
Même si ce n'est que quelque minutes voir une heures, cela ne te dérange pas vraiment, tu pourra retourner à la bibliothèque en suivant, te cacher au fond du labyrinthe pour le reste de la journée, à cacher ta gêne.
La caresse des mots peut être aussi tranchante qu’une lame et pour celui qui s’enivrait des mots tendres couchés sur papiers – emplis de menaces s’il ne rendait pas ses livres dans les temps impartis – la différence subtile avait été saisie. Il ne l’importunait que par souci de la voir sortir plus souvent de son temple où elle avait pour seule compagnie les chuchotements d’élèves et professeurs et l’écho lointain de livres damnés au-delà de la réserve.
En résultat c’est un coup qu’elle lui assène involontairement en s’excusant, prenant la fuite sans se soucier du panier. Akihiro le lui remet, conscient des limites à ne pas franchir en laissant entendre qu’elle n’avait guère à s’embarrasser le concernant. Humble cuisinier, il attendit dans l’espoir de dissiper leur querelle silencieuse. Le temps semble le punir en s’écoulant si lentement qu’il en entend son propre cœur battre sur une mesure trop rapide.
La douce voix qui lui parvint l’étonne. Invité à partager un repas, il reste coi au beau milieu du jardin à fixer l’ingénue déjà mal à l’aise par sa seule faute. Immédiatement, lorsqu’il se ressaisit, sa main se lève dans un geste calme pour être portée à sa nuque. « Bien sûr, si c’est ce que vous souhaitez » ainsi il l’inviter à prendre place sur les marches à défaut d’avoir mieux à proposer. « Oh, nous pouvons également nous rendre dans mes appartements ou les vôtres ou… rester ici » expliqua-t-il, soudainement conscient qu’ils étaient proches de leurs logements dans le périmètre de l’établissement. Était-ce seulement raisonnable ? Dans le doute, il la laissa choisir, docile pour ne pas brusquer l’un de ces rares moments où la bibliothécaire accepter de passer plus de temps en extérieur, particulièrement en sa compagnie. Les mots sont des trésors et il les garde bien pour lui.
Tu te dit que finalement sortir de ta bibliothèque te fait quand même un peu de bien même si tu préfère le silence de celle-ci et te balader au gré du labyrinthe.
Ton collègue te propose de... plusieurs endroit pour partager votre repas... Le premier, les appartements de ton collègues, te firent doucement monter le rouge aux joues ainsi que des idées bien digne d'une comédie romantique sauf que tu dois rester professionnelles Juri, fricoter avec tes collègues ne fait pas parties de toi surtout que tu as du mal avec le sentiment d'amour...
Puis il propose tes appartements... Tu deviens plutôt pâle parce que comparé à la bibliothèque que tu tiens carré, tes appartements est dans un tel état qu'on pourrait dire qu'une tornade est passé... Tu secoue la tête pour reprendre tes esprits.
- Ici on est bien !
Et tu t'assois pile là où il y'a quelques secondes tu te tenais debout Juri, oui vous êtes mieux ici que dans les appartements de l'un ou de l'autre enfin surtout pour ton cœur juri, qui bat dans ta poitrine, entre mal à l'aise et souvenir, rien ne t'aide vraiment.
Tu décide de te concentrer sur le panier repas, que tu ouvre et t'émerveille devant son contenu, remplis de mets plus délicieux les uns que les autres.
- Vous m'avez encore organisé un buffet dans votre panier repas.
Comme d'habitude, tu en avais pour la journée, petit-déjeuner, déjeuner, dîner et même une collation pour tes petits creux...
- Je devrais vous remercier de ses nombreux panier Monsieur Mori.
Tu souris chaleureusement à ton collègue en te demandant par quoi tu va commencer, comme à ton habitude Juri.
Le calme revient et le sourire s’affiche plus tendre que le malaise qu’il occasionnait volontairement chez la bibliothécaire. Il avait plutôt intérêt à préserver l’état émotionnel de la jeune femme étant donnés ceux par lesquels elle venait de passer. Malgré lui, Akihiro avait proposé de partager le repas dans l’un des appartements à leur disposition, mais ne s’était pas attendu à voir la porcelaine changer de couleur pour adopter un rouge pastel.
Alors, il la laissa choisir et elle s’installa sans plus tarder au beau milieu du jardin japonais pour déballer le contenu du panier, non sans provoquer le rire du cuisinier. « Et comme toujours, vous n’en mangerez que la moitié, n’est-ce pas ? » Lui avait déjà eu son lot, bien qu’il n’était pas un exemple en termes de diététique pour préparer des plats si souvent qu’il n’en avait plus envie par la suite. Mais il l’accompagnerait par politesse et parce que le moment lui semblait plus agréable qu’en intérieur. Profiter des quelques rayons de soleil qui pointaient le bout de leurs nez et d’un bon repas ne pouvait mettre que de bonne humeur.
« Vous le faites déjà tous les jours en mangeant » nul besoin de lui préparer quelque chose ou de vider un peu de sa monnaie, il ne saurait quoi faire. En revanche, il y réagissait toujours de la même façon. Même si on venait à lui offrir quelque chose de ridicule, il l’afficherait fièrement sur son étagère. Pour lui c’est un geste qui signifie un lien positif et il y fera toujours honneur. « Surtout ne vous privez pas pour moi » il venait de penser à son masque, pourtant si important d’apparence pour cacher la moitié de son visage et voulait encore garder le mystère. Lancer un sort serait plus judicieux, mais garder le masque aussi, ainsi, il attendit de savoir s’il devait absolument manger ou s’il pouvait se permettre d’éviter ce qu’il ne préconisait pas lui-même.
- Ce n'est pas vrai ça, je mange bien plus que la moitié.
Mensonge mais, bon c'est surtout pour rassurer le cuisinier, tu n'es pas non plus en mauvaise santé, tu tiens encore sur tes jambes malgré tes petites heures de sommeil et tes repas sautés, tu as toujours fait comme cela Juri et tu ne changera pas.
Tu souris quand il te dit que tu le remercie en mangeant ses paniers, il est vraiment trop gentil, cela finira par lui causer du tort un jour, enfin il est sociable tout ton contraire Juri, donc il n'a pas du trop se faire persécuter...
Tu avale d'une traite une petite bouché qui était dans ta main, qui passe avec un peu de mal, la prochaine tu pensera à la mâcher convenablement et comme d'habitude, ce repas est délicieux...
Tu continue à manger en silence, comme celui de ta bibliothèque, tu serais encore entrain de lire tout en mangeant, sans mettre une miette sur tes précieux livres, seule, comme à ton habitude...
Tu regarde ton collègue après plusieurs minutes, tu sais évidemment qu'il va t'observer manger sans toucher à la nourriture qu'il t'a préparer, lui proposer quelque chose serait poli sauf que tu es quasi sur qu'il va refuser.
- Bon maintenant que je mange votre panier, vous allez me dire combien de temps avez-vous besoin pour finir votre livre ?
Tu voulais revenir à l'essentiel Juri avant de t'égarer un peu plus, après tout tu étais venu le voir pour récupérer un livre emprunter depuis un mois bientôt et cela ne te plaisait pas réellement mais, il fallait bien que tu fasses quelque exception à ta bibliothèque rangé au carré.
Son joli sourire se transforme en grimace et le rouge laisse place à sa couleur d’origine. La demoiselle est moins embarrassée, plus décidée à écouter les remontrances qui étaient faites pour son bien qu’à se laisser tenter par le cuisinier. Il ne comptait pas la brusquer de toute façon, bien plus à même de l’aider à sa façon qu’à initier une romance. Si Akihiro se montrait affectueux, il l’était avec nombre de personnes, rares étaient les exceptions ayant passé la barrière de son masque, plus encore celles qui avaient goûté ses lèvres, se résumant au nombre de trois personnes de son premier baiser au tout dernier donné et ça lui convenait très bien.
« Vous en mangez une partie et pour le reste… » il laisse ses mots en suspens. La demoiselle avait été trahie par les quelques élèves qui étaient sortis sans que leur nourriture ne se transforme en légume, c’est donc qu’il les avait préparés pour quelqu’un et n’avait jeté aucun sort. Qui d’autre que Juri Endo ? Mais il ne pousse pas la discussion plus loin, ça ne servirait qu’à contrarier un peu plus la jeune femme et il ne voulait pas qu’elle se prive ou qu’elle se force de manger, particulièrement parce qu’il pouvait l’accompagner.
Poliment, le cuisinier détourne le regard, appréciant le calme de l’instant. Il n’y avait rien de plus satisfaisant au monde que savoir ses plats appréciés en plus d’être au centre d’un de ces instants de répit que la vie leur offrait. Quand elle eut fini, elle prit soin de revenir au sujet principal. Mais il n’était plus question de lui rendre le livre dans l’immédiat, plutôt de lui donner un délai. Akihiro le saisit donc, se sentant soudainement coupable en observant le marque-page à moins de la moitié de l’ouvrage. « Et bien… je peux essayer de vous le rendre à la fin du mois si vous me le permettez ? J’apprécie toujours une bonne lecture et j’ai tendance à ouvrir les livres quand j’en ai le temps, ce qui est relativement aléatoire » ses occupations consistant à cuisiner plus qu’il ne devrait, faire lui-même des courses après discussion avec son collègue, embêter de nombreux amis, prendre soin des élèves tourmentés. Sa vie était bien remplie, plus qu’il n’aurait pu l’espérer. « Je vous rends toujours vos livres, même si j’oublie de le signaler. C’est un peu comme quand je les emprunte » car au final, la liste qu’il devait avoir ne devait s’étendre qu’à deux ou trois livres tout au plus, mais la bibliothécaire n’était pas mise au courant… de façon volontaire.
Il avait certainement deviner que tu partageait ta nourriture avec les élèves sauf que cela n'avait l'air de le gêner ou de l'embêter, pour dire tu pense même qu'il est plutôt content, au moins tu ne gaspille rien juri, vu la quantité astronomique de nourriture qu'il te donne à chaque fois.
Puis le sujet principal reprends sa place, dans le calme comparé au début, tu entends bien qu'il est aussi voir plus occupée que toi Juri, tu souris tendrement et hoche simplement la tête.
- Je vous laisse deux mois même, si cela peut vous arranger !
Tu sais qu'il te rendra le livre, comme il fait d'habitude puis ses derniers mots te font tiquer.
- Comment ça ? Quand vous me les emprunter ?
Tu avais remarqué oui que certains livres disparaissaient puis fait leur retour un peu plus tard, tu pensais aux élèves les plus timides ou d'autres qui ont peur de toi pour une raison que tu ne peux pas expliquer.
Tu soupir et continue à manger les petits aliments du panier, à quoi bon t'énerver Juri, cela ne sert pas à grand chose et puis ton estomac te réclamait la nourriture que tes yeux avait vu, il en avait besoin vu que tu avait sauté le repas d'hier soir et le petit déjeuner, peut-être même le déjeuner... Il faudrait peut-être que tu investisse dans une montre...
Il n’avait nullement l’intention de la gêner, seules les habitudes venaient à le trahir lorsque la situation ne s’y prêtait pas. Ce n’était pas faute de mettre son espièglerie naturelle au placard, le temps de faire chuter les degrés sur le visage de la jeune femme et de laisser son cœur se remettre d’émotions – il devait bien l’avouer – fortes pour avoir été si soudaines. De son sourire masqué, il espère pouvoir garder le précieux livre pour le terminer et ne se cache pas de manquer de temps en plus de faire perdre celui de la bibliothécaire pour veiller à sa santé. Lui-même enfermé dans sa cuisine et rassuré par le confort de sa solitude ne pouvait démentir sentir son cœur se réchauffer lorsqu’il avait de la visite. Son choix de n’être volontairement pas au milieu des intrigues n’en faisait pas un reclus, mais un homme discret.
En abusant de cette compétence que l’on ne lui prêtait pas, loin d’être le plus remarquable, il passait sans gêne entre les mailles de filets bien trop grossiers qui commettaient l’erreur de le juger indigne d’eux. Certains l’ignorent plus parce qu’ils connaissent peu ses habitudes de renard plus que d’aigle, bien que sa vigilance soit aussi affutée pour ne pas se faire prendre et il n’en veut jamais à personne, s’en servant comme atout pour dérober quelques trésors sous le nez de la charmante libraire. Lorsqu’elle le comprend enfin, elle délaisse un instant le panier et l’interroge d’un regard. Elle semblait avoir d’autres idées pour ces emprunts hasardeux et sa surprise s’est rapidement transformée en lassitude, reprenant sa dégustation qui fait d’autant plus plaisir au cuisinier. Il connaissait son métier et rien ne lui faisait plus plaisir que mettre en appétit une personne qui mangeait d’ordinaire peu.
Le livre en main, il ne put s’empêcher de feuilleter quelques pages en se laissant porter par la lecture, le temps que la jeune femme se sustente. Plus un mot pour troubler le silence qui n’avait rien d’embarrassant. Tous deux vaquaient à leurs occupations en profitant de la présence subtile de l’autre, jusqu’à ce que le cuisinier se redresse et observe de nouveau la rouquine. « Que faites-vous lorsque vous n’êtes pas à la bibliothèque mademoiselle Endo ? » demande-t-il, par pure curiosité. Hormis ce qu’il tenait entre ses doigts de la plus délicate des façons, se plaisant à caresser la page qui tombe sur son index et la couverture dont les formes se dessinaient au gré du titre, il adorerait découvrir un peu plus de ses passe-temps pour savoir les siens nombreux.
Reprenant ton air, ta respiration, cette question te fit poser la nourriture que tu avais entre les mains, t'essuyer délicatement à l'une des serviettes se trouvant dans le panier... Tes mains en suivant se placèrent naturellement sur ta longue jupe lavande du jour, la tête baissé...
Ce n'est pas que cette question t’embarrasse, au contraire, elle te fait réaliser encore la solitude dans laquelle tu t'enferme Juri, dans ce cocon que tu continue de tisser malgré les années qui passent.
Tu ouvre à peine la bouche parce que tu ne sais pas comment pourrait réagir ton collègue à ta réponse
« la même chose que je fais à l'école, lire, chercher, peu d'heure de sommeil, des aller/retour bref à Iwomachi pour aller acheter des livres... »
Et ton cœur te fait mal Juri sauf que tu dois trouver une réponse et vite avant que le silence que tu engendre soit suspect.
- Hé bien...
Tu t'arrête pour mieux réfléchir à un mensonge mais, c'est plus compliqué qu'il n'y parait...
- Je fais pas mal de recherche sur des sujets divers et varié, je vais aussi à Iwomachi, leur salon de thé est magnifique.
Il est vrai que tu pourrais rester des heures dans ce salon de thé, il est d'une douceur qui te fait du bien au cœur Juri.
- Et vous Monsieur Mori ? Je suppose que vous n'êtes pas toujours dans votre cuisine ?
Tu retourne le sujet, tu es persuadé que lui ne quitte pas sa cuisine, tu relève la tête vers le cuisinier, le regardant de tes yeux bleu.
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