— MAHOUTOKORO
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I can dream // Kiyo
Yume Ueda
I can dream // Kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
Age : 18 (8/11/79)
Ryujin
Ryujin
Yume Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t703-your-savior-is-here-yume
https://mahoutokoro.forumactif.com/t750-hello-it-s-me-yume
Yume Ueda
I CAN DREAM
25.12.1997
J’ai compté les mois de paix par poignées – ils ne sont pas si rares, en réalité, même plus nombreux que ceux nous faisant encourir le danger, mais
Ils nous laissent de longues semaines inquiets, sans qu’on ne puisse s’empêcher de rester apeurés et tourmenté dans l’attente d’une nouvelle catastrophe, jusqu’à ce qu’elle survienne finalement, sans nous avoir laissé le moindre instant de sérénité.

Alors, aujourd’hui, j’ai préféré compter les paillettes par poignées et parer les murs de lumières – des guirlandes, des LED fonctionnant à piles, collectées lors d’un week-end passé en ville ; côté moldu, bien sûr.

Aujourd’hui, c’est Noël. Je sais que très peu de personne, ici, le fête ; que ce n’est pas une tradition japonaise. Chez moi, ma mère a l’habitude de décorer et de nous offrir des cadeaux, le matin du vingt-cinq, comme elle le faisait chez ses parents. Et quand j’étais enfants, certaines années, nous allions chez eux, en Angleterre, pour le fêter ; là-bas, les lumières éclairant toutes les rues de rouge et de vert.

J’aurais pu passer des heures devant, petit, fasciné par le clignotement de couleurs vives. Maintenant, je les trouve réconfortantes et quoi de mieux, finalement, qu’un peu de réconfort par ces temps sombres ?
J’aurais pu organiser des retrouvailles ; regrouper des membres de ma famille ou rassembler mes amis. Mais me voilà, toujours un peu réservé, toujours un peu trop intimidé pour prendre les initiatives.

C’est toi que j’ai amené. Encore et toujours toi, accaparant mon esprit et me donnant l’envie de partager toutes mes fantaisies – des moments n’appartenant qu’à nous deux.

J’ai glissé ma main dans la tienne, discrets lorsque nous arrivions au monte-charge destiné nous faire descendre, puis je t’ai entraîné jusqu’à cette pièce, que j’avais déjà illuminée.

« J’avais envie, me suis-je contenté de dire, pour me justifier. J’ai pas trouvé de sapin mais, tu vois, l’idée est là. »

Mon sourire est hésitant ; satisfait, pour autant. Et mes doigts, entrelacés aux tiens, se serrent dans une étreinte volontaire.

Alors, aujourd’hui, j’aimerais ne pas être le rêve, mais me donner l’occasion de rêver.
Invité
Invité
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Anonymous

some kind of peace of mind
moi je ne vois plus la guerre
j'ai bien d'autres choses à faire
c'est une année importante, tu sais, et il faut redevenir ce que nous sommes : des adolescents
moi j'ai plus trop envie d'enchaîner les débats oh tu sais quand on voit qu'il n'y a plus les démons sur nos terres, mon esprit se dit qu'ils s'en sont allés et que jamais ils ne reviendront (c'est une prière, et une promesse, et tout vide -
je ne me rends pas compte que j'évite les vagues et que je tourne le dos aux tsunami
et quand j'entends, je deviens sourd
et quand je vois, je deviens aveugle
et quand je sens, je ferme tout tout tout
oh tout ça c'est un
soutien performatif, combat mené seulement avec ceux qui sont d'accord
ça sert à rien pour tous les autres mais j'essaie juste un peu plus d'être moi et ça fait peur
j'ai tellement plus peur de ce que toi tu dira
(les foules sans visage ont sur le corps des journaux que je ne lis plus))
et maintenant quand tu prends ma main il y a :
- toujours la timidité (cette impression qu'on a pas vraiment le droit),
- toujours l'appréhension (qu'est-ce qu'il va se passer ? comment ça va se terminer ?),
- toujours la douceur (cette chaleur qu'on n'a jamais vraiment compris),
- maintenant la confiance (qu'est-ce qu'on va découvrir ? comment vais-je encore plus t'aimer ?).
et tout est transformé oh ça brille jusque dans mes yeux
moi je ne vois les lumières que dans les centres commerciaux de tokyo, et je préfère regarder les phares des voitures depuis le trentième étage -elles clignotent tout pareil
noël on dit que c'est pour les amoureux, mais on ne le dit pas trop vraiment, et je n'y ai pas pensé (trop plongé dans toutes ces histoires d'évitement, et de tout ce que je ne vois pas parce que je ne le veux pas) qu'à toi, c'est autre chose
bien sûr que tu avais envie
et j'ai envie aussi, maintenant que je le sais
ma nuque reste courbée, là où elle est, et je regarde ce que tu as fait
et j'imagine : l'esprit que tu veux représenter, la fête que tu veux retrouver, la joie que tu veux manifester
je prends ton autre main (oh d'un naturel déconcertant) et je te tire un peu plus loin, pour qu'on soit au milieu des lumières et qu'on soit les soleils qu'on mérite d'être
joyeux noël je ne sais pas si ça c'est important pour toi, je ne me le suis jamais demandé ; j'essaie, j'explore, je teste
et je n'ai pas de cadeau, désolé, je n'y ai pas pensé je n'ai pas eu l'idée, alors me voilà, je préfère te prévenir d'un sourire un peu gêné mais pas si tétanisé, pas comme je l'aurais été il y a quelques mois
et surtout des idées plein les neurones oh si tu savais tout ce que j'aimerais t'offrir -mais on a le temps. on a le temps, et je vais le prendre. enfin, sauf si tu me laisses quelques jours et qu'on se dise que c'est toujours noël
je tire un peu sur ces doigts, pour que l'élan te fasse arriver droit dans mes bras
je t'enveloppe comme un cadeau
on peut mettre une guirlande tout autour d'un carton, et dire que c'est un sapin. et on pourra dire plein d'autres choses encore, et encore et encore
tout ce que l'on veut
parce que là (dans ce petit espace, dans cette soirée, au milieu des lumières colorées)
le monde est à nous
et les rêves sont à notre portée
tu fêtes ça comment d'habitude ?
et moi je veux mieux te connaître
encore un peu plus chaque jour
encore et encore et encore
Yume Ueda
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I CAN DREAM
25.12.1997
Tu sais, c’est un peu de toutes ces choses dont est faite notre liaison.
Des silences, des mensonges (jamais trop éhonté, d’avantage : ), des non-dits.
Beaucoup de tendresse, de petites attentions, de complicité.

Si nous avons pu passer des années à faire semblant ; à nous satisfaire de nos impostures et à renoncer à être honnête avec nos envies.
Si nous avons-nous pardonner les trahisons, nous excuser des maladresses occasionnées par nos égarements – lorsque nous ne faisions qu’essayer de nous trouver.
Si nous sommes passé au-dessus d’une amnésie, nous efforçant de recommencer depuis zéro et d’établir de nouvelles bases – plus saines, cette fois.
Si nous avons vécu un tsunami, à oublier le risque de se noyer, car enfin nous parvenions à trouver la surface des profondeurs dans laquelle nous nous étions déjà plongés (notre relation).
Si nous nous sommes trouvés, retrouvés, sans jamais cesser de nous aimer.

Alors : la timidité ne te rend que plus adorable. L’appréhension n’est que plus compréhensible. La douceur, toujours présente, n’en est que plus appréciable. La confiance, durement gagné, n’en est qu’une victoire supplémentaire (la plus belle).

C’est plus simple à surmonter, que tout ce que nous avons déjà fait. C’est plus confortable que tout ce que nous avons connu.

C’est un peu comme n’avoir poursuivi qu’une lumière, au milieu de l’obscurité, si vive qu’elle en était éblouissante – aveuglante et, évidemment, quand on ne voit pas où on va, on trébuche et parfois, même, on fini par tomber. Et découvrir, finalement, une pièce éclairée de milles feues (nos qualités, les épreuves traversés, l’amour exprimé), dans laquelle nous pouvons évoluer, sans tituber.

C’est la même sensation, que quand nos mains se retrouvent et que tu m’entraîne, au milieu des lumières.

« Joyeux Noël. »

Je sais que ça devrait être une fête de famille. Que c’est un repas aux nombreuses victuailles, un sapin illuminé et des cadeaux à ouvrir, au réveil. Mais je crois que Noël, c’est un peu ce qu’on veut et moi, je ne me suis jamais senti autant à ma place qu’ici, avec toi et ces simples guirlandes qui s’éclairent.

« Ce n’est pas grave, tu ne pouvais pas savoir. Et puis, c’est pas obligatoire. »

Je pense qu’il n’y a pas vraiment de date, pour offrir des cadeaux. Et actuellement, c’est ta présence que tu offres – moi, à part organiser la pièce, je n’ai pas prévu grand-chose de plus.

« Oh ! Bonne idée. »

J’approuve et je joins le geste, aussitôt, à la parole ; je décroche une guirlande, la disposant alors autant de carton qui s’empilent. Avec un peu d’imagination, on peut imaginer les branches et les aiguilles, qui forment le sapin (j’ai presque envie d’y dessiner les boules décorant généralement l’arbre).
Je me recule, ensuite, de quelques pas, pour contempler l’œuvre.

« Ça dépend. Ma mère essaie de préserver l’esprit, en organisant un long dîner et en nous obligeant à n’ouvrir les cadeaux qu’à minuit. Quand je le fêtais chez mes grand-parents, en Angleterre, on commençait le repas tôt, le 24 et on le prolongeait encore, le 25. Mais… eh bien, ça fait plusieurs années que je n’ai pas pu le fêter. »

Noel n’entre jamais dans une période de vacance de Mahoutokoro, donc maintenant, je ne fais que recevoir les cadeaux par origami.

« Ah ! J’ai apporté de quoi manger, d’ailleurs. »

Sur d’autres cartons, que j’improvise cette fois en table, j’amène le panier dans lequel j’avais laissé les victuailles, avant de venir te chercher. Des friandises, achetées en même temps que les décorations, mais aussi des plats, que j’ai supplié les cuisiniers de préparer.
Le regard pétillant, je reviens jusqu’à toi, pour t’emmener jusqu’à notre repas.
Invité
Invité
Invité
Anonymous

in spite of all my fears,
i can see it all so clear
et encore et encore et encore
encore, on grimpera
parfois, je crois, il y aura des descentes (ç'aurait l'air si facile, de perdre de l'altitude marche après marche, à se demander pourquoi continuer de monter
mais justement : après tant de chemin, viendra un jour où nos jambes n'auront plus peur des everest, des kilimanjaro et des aconcagua
qu'importe les sommets
on saura
ça ira)
moi je ne comprenais pas quand on me disait que ce n'est pas si facile, l'amour
je pensais qu'on aimait ou qu'on aimait pas, et que lorsqu'on aimait, tout le reste ne comptait pas
c'est faux
on l'a prouvé
et ma naïveté n'est jamais vraiment partie ; je crois qu'elle s'est juste transformée en romantisme
maintenant je sais : encore et encore, chaque petit bout de nous changera
jusqu'à changer complètement, sauf son nom
c'est comme ça partout : tous les mois, on a une nouvelle peau
et de temps à autre, il y aura des nouveaux nous
je crois que c'est bien
et là, ici, je crois que c'est ce qu'on voit
le nouveau moi (pas encore complet, déjà avancé vers le prochain et encore rattaché au dernier) ne veut plus des mensonges
il a encore un peu peur de certains mots, mais il sait que ce n'est pas en se poignardant avec qu'on apprend à les dompter
non, à la place, il les mettra à côté de son coeur, et il laissera chacun apprivoiser l'autre
c'est long, et je n'aurais pas eu cette patience avant mais
regarde : ça ne surpassera jamais celle que tu as eu pour moi.
et j'aimerais vraiment savoir comment le dire, comment le montrer, comment le prouver
toute ma reconnaissance, et tout ce que j'ai encore envie de vivre à tes côtés.
la pièce est une métaphore ; j'aimerais que chaque lumière devienne un de nos rêves
qu'on leur donne des noms d'étoiles pour qu'à chaque fois qu'on lève la tête, on s'en souvienne
(j'appellerai soleil la clignotante promesse de rester avec toi aussi longtemps que tu le voudra
j'appellerai arcturus l'idée de voyager au royaume uni et en corée du sud
j'appellerai rigel le courage de ne plus se priver de tes bras
j'appellerai vega l'envie d'échanger des matins quotidiens)
c'est un sourire qui dit merci face au souhait ; je ne sais pas vraiment à quel point il est important pour toi mais j'imagine, et c'est avec toute la conscience de mon non-savoir que j'apprécie tes mots
ton honnêteté, à ton tour
ton énergie quand un carton devient un autel de fête, quand on transforme ce que l'on voit en ce que l'on veut -ah, regarde, comme tout est devenu si simple
cet air
paisible
que tous les vents traversent
et qui bientôt ne sauront plus nous inquiéter
(promis juré ?)
ta mère a l'air géniale même si elle oblige, elle te donne les clés de ton identité et elle n'a jamais rien renié ; et derrière mes mots, peut-être y a-t-il l'envie de voir si elle a les mêmes yeux que toi, et lui demander si elle sait pour ton tatouage, et quémander des photos de toi plus petit que le carton que tu viens de décorer
je te regarde, appuyé contre une étagère de la réserve
comment tu t'appliques, et comment tu remets inlassablement en place cette mèche devenue trop longue pour rester correctement derrière ton oreille ; comment tes iris vont d'un objet à l'autre, comment le bleu du bout de tes cheveux se balance à chaque mouvement précis ; comment tu places les cartons, géométriquement, alignés mais toujours avec un peu de chaos gardé dans l'inexactitude de leur continuité
l'air se réchauffe à ton approche (est-ce réel ou est-ce juste moi ?)
mes doigts s'enlacent aux tiens, mes yeux se perdent sur le chemin ; ils ne savent plus assez dire combien je t'aime
encore moins là, maintenant, en ce moment
alors laissons les minutes passer, et laissons mes gestes réessayer de dire toutes les définitions manquantes aux mots
je m'installe à côté de toi (qu'importe le sol) ; à mi-distance entre proche et loin, de quoi s'effleurer si le mouvement nous en dit
alors fêtons !
d'un sourire qui vaut bien un vœu de plus
de mes lèvres qui déposent un peu d'amour sur ta joue
d'un murmure qui vaut tous les bruits de l'univers
merci.
Yume Ueda
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I CAN DREAM
25.12.1997
George Sand a écrit : "Un grand amour rend léger tous les maux qui nous semblent trop lourds à porter seul".
Cette phrase n'a jamais trouvé autant son sens qu'en cette année. Malgré les drames, malgré les menaces, malgré les craintes et les peines, mon cœur s'allège chaque fois que tu m'ouvres tes bras.

Et si mon cœur s’accélère, ce n’est plus que toi.
(que pour les émotions que tu fais naître en moi)
Et si les larmes me viennent, ce n’est plus que de joie.
(d’un bonheur qui me met en émoi)
Et si je ploie, ce n’est que d’apaisement sous tes doigts.
(ils ont, sur ma peau, la douceur de la soie)

Tu vois, j’ai longtemps eu du mal à me sentir à ma place – dans une école où aucun de mes frères n’aura jamais mis les pieds. A me sentir accepté – parmi des araignées ; prédateurs dont je ne serai jamais que la proie. A me sentir incompris – un entre deux monde, couplé à une crise identitaire.
Mais maintenant, enfin, je me sens en paix.
(bien qu’en dehors, ce soit la société qui bat de l’aile)
Et ici, avec toi, dans ce Noël improvisé, je me sens chez moi.

Ta mère a l'air géniale. Elle l’est. J’ai ce sourire un peu béat, profondément épanoui, d’à chaque fois que je parle de mes proches – de ceux qui partagent mon cœur.
A une époque, encore, j’avais l’air gêné, chaque fois que je parlais de mes parents.
Désormais, je réalise ma chance.
Et un jour, je te les présenterai, pour que tu t’aperçoives qu’elle n’en a, effectivement, pas que l’air.

Tu verras : les traits de ressemblance, les similitudes, dans nos caractères respectifs et les regards complices.

Et toi aussi. Un compliment, un peu maladroit, profitant de l’occasion. Il laisse un peu de rose sur mes joues, mais n’éteint en rien mon sourire.
Parce qu’il n’y aura jamais assez d’occasion, ni jamais assez de mot, pour t’exprimer mon affection.
Pour te dire combien je t’aime.

Et quand nous construirons notre propre chez nous, nous aurons une serre dans laquelle nous ferons prospérer toutes ces plantes que tu aimes.
Je les appellerai espoir et persévérance et acceptation et vérité.
Car c’est tout ce qui nous aura faire bâtir nos propres murs.
Et je suis persuadé que Hagi et Hadès passeront leur temps ensemble, indifférent de la différence de race.
Et Ange et Mamoru auront leur chambre, pour toutes les fois où ils viendront.
Et Kyoko, aussi, aura sa place.
Et nous décorerons les plafonds d’étoiles, pour les observer, même lors des nuits les plus sombres.
Et je t’apprendrai à cuisiner.

Et derrière nous, toutes ces années d’obscurité nous semblerons bien lointaines.

Comme chaque fois que tes lèvres trouvent ma joue.
Comme chaque fois que je les quémande contre les miennes.
Comme chaque fois que nos regards se croisent.
(et que, dans mes yeux, se lisent tout les remerciements que je ne pourrai exprimer)

(merci d’être ici,
merci de m’avoir accepté,
merci de m’aimer,

merci d’exister)

Alors, dans un murmure :
Je t’aime.
Invité
Invité
Invité
Anonymous

do you remember
the night we wrote
our story with stars?
on vient de si loin.
tu te rappelles ? ces regards timides à travers les salles de classe, et les explosions de mes exploits en potions
les heures qui s'allongeaient quand elles t'appartenaient, légères, plus vraies, moins étouffantes
protégées par cette promesse de ne pas trop penser (c'était un pacte de courage qu'on a passé
et tous les autres serments qu'on a scellé, je m'en souviens encore
on devait regarder les étoiles
on devait faire un jardin
on devait devenir de gens meilleurs
je crois qu'on a plutôt réussi jusqu'ici)
et est venu le printemps
je ne regarde jamais les cerisiers sans penser à toi
les barques tranquilles sont synonymes de jeunes amours encore naïfs
et jamais je ne regretterai ce premier baiser
la scène est dans ma tête oh si tu savais ! parfois j'en ai encore le cœur qui bat trop vite rien qu'à y penser ; et je sais que probablement le souvenir n'est pas exact mais il restera toujours véritable, et si vivide, et si entier
à vrai dire je crois que j'en ai plusieurs, parce qu'à chaque fois j'ai l'impression que c'est la première encore encore encore
comme après ma mémoire blanche, oh ces tortures inconscientes que j'infligeais par ma simple présence
comme après ma colère rouge, ah si injuste horrible et terriblement manipulatrice
comme après mes actes bleus, et les blessures que j'ai infligé à plus qu'un cousin
nos erreurs les plus flagrantes ont surtout été les miennes, c'est un fait
il y a quelques années je t'aurais élevé au rang de séraphin, divin, éclaboussé de péchés uniquement lorsque je le décidais, lorsque je le jugeais utile, lorsque cela m'arrangeait
ces jours n'existent plus
nous avons grandi, je crois
on a compris que les choses n'arrivent pas seules, et que rien ne fonctionne à l'espoir qu'on ne forme pas en mots
on a appris qu'on discutait sans parler, et que ça prendra des années pour réussir vraiment (jamais totalement entièrement)
on a vu qu'on se faisait du mal à trop refuser ce que l'on voulait par peur des autres, et que ça fait peur encore de se dire que c'est un secret un peu mal gardé
et pour les temps à venir, oh
on se débattra à rester nous, ça sera déjà bien assez
et tu m'emmènera rencontrer ta mère
et on se fera de ces compliments qui rougissent la joue, que nos faibles ego refuseraient directement si ce n'était pas l'autre qui le disait (ah ! il n'y a que toi pour qui je me dis peut-être bien que c'est vrai)
et regarde :
on changera encore, et on apprendra à s'aimer autant qu'on aime l'autre
on changera encore, et on apprendra à s'aimer autant qu'on s'aime soi
et on continuera à se sourire comme on le fait maintenant
on construira des souvenirs avec des cartons dans une réserve
on construira une maison avec une grande serre
on construira une cuisine à partager
on construira un télescope à deux oculaires
on construira des endroits à ne plus cesser d'être heureux (ça sera tout autour de toi, et surtout dans tes bras)
enfin, tout ça,
je l'espère
j'y crois
je ne sais pas ce qui nous arrivera
quel futur nous attend
aujourd'hui,
ça ne me semble vraiment pas très important :
je t'aime.
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