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[Chine] C'est Beau La Bourgeoisie - Hizakari Sugawara
Ashihara Yamaguchi
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Ashihara Yamaguchi
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Ashihara Yamaguchi
C'est Beau La Bourgeoisie
Feat. Hizakari Sugawara


10/10/94


Les bulles pétillaient et éclataient à la surface du ménisque. Collerette de perles fines, elles se brisaient en une hypnotisante voilure dorée. Le cristal au creux de ta main, la mousse crémeuse, persistante sur les commissures de tes croissants de chairs, n’arrivaient point à régaler tes papilles. L’argenterie pouvait tenter de récupérer ce désastre, cela ne changerait rien. Un millésime de qualité que l’organisateur se vantait d’avoir acheté à l’autre bout du monde, il n’en valait pas un centime. Les hautes sphères ne percevaient la qualité ignobles des mets. De ce sourire chimérique, tu complimentas cet acquis tout sauf louable. Les gens d’ici ne s’y connaissaient guère. La nourriture ne rattrapait même pas le dégoût désastreux sur ton palet. Pire encore, les conversations mondaines, illusoires d’un système au-dessus de tout, t’ennuyaient à en crever. Cette soirée clignotait tel un panneau en feu. À chier.

Une main, d’un besoin abject de montrer ta connaissance familière, s’abattit sur ton épaule. Regard noir envers l’inconnu, tu menaças dans un silence éloquent ce geste impertinent. Tes yeux parlaient à ta place, tuaient à ta place. L’étranger retira ses doigts comme brûlé par un brasier inexistant. Une conversation démarra, encore et toujours de ce désintérêt las. Un soupir faillit traverser la barrière de ton souffle. Tu fourras une main dans ta poche, nonchalamment.  

«Vos affaires fleurissent en tout point à Pékin. Votre père sera fier de vous à votre retour.»

Indifférence, détachement. Tu lâchas une approbation banale, réservée à ce gratin supérieur aux conventions, à l’appartenance du sang, méprisant ta simple existence. Mais, en réalité, le monde pouvait bien cracher sur tes origines, ils finiront sous tes pieds. À ce moment précis, les grands de ce pays qu’était la Chine cherchaient ton estime et ton goût pour l’exhibition opulente. Tu n’en fis rien. Les Yamaguchi investissaient dans toute l’Asie avec la ferme intention de s’agrandir et de s’enrichir. Une idée soumise par toi-même, des ambitions que tu nourrissais depuis tant d’années. Ton père - lui - persistait dans son cloisonnement territorial. Le Japon, nombril de sa petitesse d’esprit. Il désirait la tranquillité et le calme, loin des affaires de ces clans d’antan toujours indéniablement surpuissants. En réalité, il en avait certainement peur. Sa politique prudente s’alliait si peu avec la tienne.

Un jour cela changera.
Un jour, tu seras au pouvoir.

Pourquoi étais-tu ici ? Tu ne te trouvais pourtant sous aucune contrainte. L’inauguration de ce centre de potions n’évoquait qu’un faux-semblant. Une volonté supplémentaire de maintenir les apparences de cet univers. Tous des sorciers, tous de familles influentes, tous si sang-purs que tu sentirais cette odeur soi-disant particulière du sang limpide. Tous si convaincus qu’ils possédaient cette Terre. Alors, le seul réconfort dans cette représentation, c’était bien toutes ces jolies hôtesses. Au moins, les organisateurs possédaient un goût en matière de femme. Tu ne pouvais dire le contraire. Il te tardait tant de rejoindre tes appartements en quête d’une sorte unique d’ivresse, bien plus appréciable que ce liquide de basse extraction.

Une jeune femme svelte à l’apparence diablement attirante - plateau en main - s’approcha de votre petite groupe élitiste. Oeillade taquine, sourire en coin, tout chez elle t’invitait. Tu ne dévias pas tes émeraudes de sa contemplation.

«Venez, je dois vous présenter à un autre directeur général, t’invita une énième voix.»

On t’emmena de force, d’une poigne que tu voulus briser dans la seconde. Il t’entraîna dans les labyrinthes que formaient la foule amassée. Ce geste, tu aurais aimé retourner ce bras à lui faire geindre de douleur bouche contre terre. Ton regard ne quitta pas la vile tentatrice de plus tôt, oubliant alors de regarder devant toi. Tu percutas un corps, plus petit, plus mince. La coupe de champagne se balança vers l’avant, son contenu trop peu consommé profita pour s’enfuir et se renversa sur la robe de ta vis à vis. Un hoquet de surprise secoua l'assemblée autour de vous. De ton attention insensible, si peu perturbé par ton propre geste, un rictus s’étira sur les traits de ton faciès. Amusé, certes, mais si peu concerné par la culpabilité.

- Oups.

Tachée, sa tenue irrécupérable finirait sûrement à la poubelle.

À ce stade, autant enlever toute la robe, mademoiselle.


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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

C'est beau la bourgeosie

Inspiration de tenue | Je dois dire que, je me surprends à aimer les réactions d'Hiza parce qu'elles ne sont pas celles qu'on aurait tendance à attendre de sa part. La question que je me pose maintenant c'est : Ashihara va-t-il le faire ou pas ? Wink, Wink ♥

10.10.94

Le carmin s’étire à peine d’un sourire charmeur j’offre les politesses qu’il m’incombe d’adresser à mes paires pour honorer leur invitation. Je me fais douce, caressée par les étoffes aériennes dont les épaisseurs superposées pourraient engourdir mes membres. Le tissu vol au gré d’une brise légère, si proche de la terrasse pour profiter d’un air plus pur que celui des mélanges aussi exquis pouvaient-ils être d’apparence — le goût en revanche n’était guère fait pour satisfaire mon palais tant la subtilité manquait — on me laissait l’espace dont j’avais besoin pour ne pas me sentir oppressée et montrer trop vite l’étendu de ce feu que l’on me connait si bien par chez moi. Il a tendance à glisser comme de la soie pour mieux réduire en cendre tout ce qui se dresse en désaccord avec lui.

Sur ma nuque, le voile épais de cheveux ébènes est surplombé par un chignon élément d’où l’on aperçoit quelques ornements discrets. Sur mes épaules, le manteau fin laisse transparaître au travers de sa couleur pourpre le haut noir de ma tenue dons les manches amples et les extrémités font un rappel au par-dessus. Sous la ceinture se dessinent les nombreux pétales amarante composant la suite de ma robe et dont les liserés sont similaires à ceux des manches. Si la fraîcheur du temps pouvait nous atteindre seulement hors du bâtiment, je doutais fortement de son emprise sur moi à cet instant. Je portais avec fierté les couleurs de mon clan et par une coïncidence élégante, le rouge représentait la chance en ces lieux. Quant au noir qui était plus personnel, on lui associe bon comme mauvais, mais je prêche pour ce côté secret qu’il suggère par sa symbolique et par mes soins.

Les débats s’ouvrent et s’enveniment avec l’aisance que cette vanité humaine a de se croire supérieur à son prochain et en cela, je ne fais pas exception. Je n’ai rien de sage à le garder pour moi, c’est une question de bon sens, je préfère les toiser de la hauteur qu’il m’est permis d’avoir sur mes talons cachés par la longueur de la robe et d’ainsi profiter des scènes délectables à mes yeux. Il s'agit de magie, de potions et le sujet particulièrement attrayant pour la chercheuse que je suis et qui saura faire plus tard le tri entre les absurdités et les critiques éclairées.

Je m’en éloigne cependant pour aller m’abreuver d’une boisson plus sucrée qui ravira davantage mon palais. Sans penser un instant que l’alcool viendrait souiller l’habit précieux dont je m’étais langui. D’une inspiration je constate les dégâts, encore étourdie par l’ivresse ambiante et lève mes yeux ambrés vers le principal concerné. Le sourire perceptible au travers d’une allure désinvolte par les mots comme par le reste me sidère à m’en ôter la voix une seconde de trop. Un sourcil se dresse, il n’est pas le seul à observer, tout comme je me suis repu des discours imbéciles, eux se réjouissent de mon infortune. Braves chiens qu’ils sont et celui-ci fait peut-être exception, il n’en reste pas moins un chien. Si peu de culture, j’en suis consternée. Mes doigts atteignent la baguette coincée à ma ceinture, ce n’est pas lui que je vise de prime abord. Mon Tergeo couplé à un sort de lévitation permet en effet de me débarrasser du liquide empourprant ma tunique et à le lui transférer tout aussi généreusement à même hauteur délibérément.

« À ce stade, autant retirer votre pantalon. Monsieur »

La courtoisie sur ma langue sonne comme le fiel plus que le miel, effet souhaité de surcroit et je ne compte pas me défaire du jade de ses iris, croisant mes bras, le menton haut sans m’être séparée du catalyseur entre mes ongles peints. Les dessins entraperçus brièvement lorsque mes yeux ont parcouru vivement sa silhouette n’ont eu de sens qu’après ma réactivité — le découvrir avant n’aurait fait aucune différence — fort heureusement pour lui. Je n’ai rien à craindre, ma présence explique à elle seule l’importance de mon nom dont je prendrais grand soin de ne pas lui donner. J’ai cet avantage de contempler les royaumes qui ne sont pas miens, d’en apprivoiser les manières et de me fondre le plus naturellement dans le rôle qui me convient pour tous les duper, sans trahir les origines qui me sont si chères, jusqu’à pouvoir fuir une fois qu'il n'y a plus rien à puiser et regagner mes terres. Je lui rends toute sa désinvolture en écrasant d’un pas délicat toute tentative de paix tant qu’il ne m’offre pas le respect que je mérite.


Ashihara Yamaguchi
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10/10/94

Piquante. L’épine d’une rose qu’on s'enfoncerait sur ta langue. Le vermeil recouvrant ta bouche, une curiosité dévorante vrilla ton estomac. Ses longs cheveux corbeau dévalaient les épaules d’une reine. Les lèvres à l’image d’une pétale de coquelicot ne demandaient qu’à être dévorées ou d’être clouées à jamais. Les éclairs acerbes de ses iris pourraient t’anéantir sans ciller. Elle se tenait là, sûre d’elle. Le luxe et la beauté n’étaient que son écume. Le menton haut, la présence ancrée dans l’instant, elle ne possédait la moindre peur ou appréhension. Elle te fixait comme on fixerait la mort dans les yeux, sans la redouter.  

Elle respirait cette confiance naturelle. Sang limpide et condition humaine détenue depuis la naissance. Oui, aucun doute sur sa nature ou son appartenance. Cette froideur et cette sauvage autorité, elle émanait une aura particulière. Famille influente, certitude affutée par les années à leurs contacts. Les sang-purs ont tous cette même fierté malmenée.  

Sa baguette sortie, tu ne ressentis point la crainte. Tu savais parfaitement ta sécurité en ces lieux. Tes hommes t’attendaient dehors, pendant que toi tu profitais de cette fête d’apparences et de bienséances. Qu’en avais-tu à foutre de l’étiquette ? Ta réputation n’avait plus à se faire. Elle rayonnait sur tout le continent. Les petits gangs se prosternaient à tes pieds et les familles ancestrales te jaugeaient avec une méfiance justifiée. Du moins, elles te tenaient à l'œil, paradoxalement ton père représentait une faible menace pour eux. Tu serais son successeur et tu allais devenir le serpent de ce monde, tentateur de la pomme ou tentation.

Le liquide éclaboussa le bas de ton costume. Tu ne te dérobas pas et ne lâchas point ses deux perles en feu. Brasier de malice, langue aussi affûtée qu’une lame, elle disposait d’une force de caractère rarement vue dans ton propre milieu. Chez toi, les femmes n’étaient qu’objets et inférieures, elle se révélait aussi féroce qu’un homme tatouée. Fourmillements dans ton échine, l’intérêt te remonta la colonne pour venir habiter l’éclat de tes pupilles. Elle était intéressante. À l'opposé, cette plèbe dénotait par leur inutilité. Ce sourire, tu n’arrivas à t’en dépêtrer. Dans cette soirée futile, elle entra dans la lumière de ton attention. Enfin quelqu’un d’intriguant. La fête pouvait battre son plein, vos deux univers s’entrechoquèrent.

Tu trahis un rire rauque, attirant le regard de l’assemblée. Tout le monde avait pu assister à ce spectacle et cet échange d’une joute verbale rarement vue.

- Vous savez j’ai peur d’éblouir tout le monde en l’enlevant ici.

Tu restas ancré sur elle, puis apporta le cristal à tes lippes pour le boire d’une seule et simple gorgée. Le crémant infâme coula le long de ta trachée, de cette chaleur pas assez forte pour t'enivrer mais assez pour te rappeler le goût de l’alcool. Un serveur passa, tu n’eus qu’à déposer la coupe vide sur sa platine d’argent. Un pas, deux pas, tu te retrouvas proche d’elle. Sa taille menue contrastait avec la tienne. Naturelle émotion, tu osas comme toujours, fuyant la prudence. Tu te penchas pour qu’elle seule puisse entendre tes propos, ton souffle et ton affront.

Par contre, dans ma chambre, il n’aura aucun mal à être retiré.

Tu t’écartas, jaugeant sa réaction. Tu savais que cette proposition finirait dans l’oreille d’un sourd. Mais, voir ses traits comprendre tes mots c’était bien la meilleure partie de cet évènement. Bien loin de quand tu rentrerais chez toi, seul dans ta chambre, un tranquillisant en guise d'unique compagnie. Dans la nuit barbelée de tes noires démences que nourrissait une armée de fantômes pervers, le sommeil t’enlacerait pour quelques heures seulement.

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Hizakari Awataguchi
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C'est beau la bourgeosie

Inspiration de tenue | j'espère que tu ne seras pas déçue par la réaction autant que ses mots. Elle n'en a pas fini avec lui en dépit des apparences éwè et il est toujours possible d'intéragir à n'importe quel moment !

10.10.94

Le sang bouillonne sous ma peau à n’entendre guère les fonds de conversations diluées dans le flot de boissons auxquelles je n’ai pas encore eu le loisir de tremper mes lèvres. Ils s’en délectent tous, de ce spectacle sans nom, contemplant ce qu’ils ne pouvaient posséder à languir leurs moindres faits et gestes sans en assouvir la plus simple action. Pas étonnant que leur soif se porte davantage sur l’animosité palpable entre deux êtres de pouvoirs que sur leurs coupelles et bagatelles. Sereine, j’exprime autant de mépris que lui d’indifférence et son manque cruel de manières lui coutera plus qu’à moi dont l’honneur dépend plus que jamais de ma résistance à sa vulgarité. Jamais je ne risquerais ma langue à formuler le moindre mot insolite en présence d’une audience et ce serait accorder trop d’importance au système patriarcal qu’il représente à lui seul dans cette bassesse que je lui renvoie poliment.

D’un rire, il attire plus de regards que mon geste et cette étroitesse d’esprit à penser si vaines mes prouesses  leur vaudra la stupeur de m’avoir cru en détresse et de n’y avoir point remédié. Je m’interroge sur la possibilité d’une pensée lucide de leur part en admettant qu’ils aient soupçonné le refus qu’ils auraient dû essuyer à s’y risquer. Tant d’égos fragiles entravant leurs chevaleresques intentions qui au détour de cela crèveraient de m’exposer à leur côté. Pathétiques. Répugnants. Une inspiration profonde vient troubler le calme, impatiente de connaître la raison de ce rire, et lorsque les mots franchissent la barrière, ils sont tout aussi décevants. Mon sourire se perd. Si ennuyeux que la plupart de ces savants croyant leurs pensées pour acquises et le génie à la portée des simples d’esprit. Où va-t-on si la fierté d’un chromosome a plus d’importance que la raison ? « N’ayez crainte en ce cas, je doute que vous puissiez briller de quelle que façon que ce soit » la lubricité de ses propos était loin d’être implicite, j’en venais à croire que de subtiles, je ne devais rien attendre de sa part si ce n’est un divertissement éphémère, le temps d’une altercation puérile destinée à défendre une position que je devais constamment prouver mienne.

De quelques pas il s’approche et je ne compte lui faire cet honneur de reculer, laissant la proximité réchauffer ma peau l’espace de quelques secondes par la longueur de ses cheveux corbeau tombant en cascade à chatouiller mon épaule. Quelle surprise ! Non. Pas du tout, dois-je jouer les mijaurées et lui offrir sur un plateau l’époustouflante performance de ma crédulité ? En aucun cas. Mon sourire ne se meurt pas cette fois, tout au contraire, et lorsqu’il s’éloigne dans l’attente de mon indignation, je traverse à mon tour la distance minime si prestement retrouvée pour passer à côté. « Qu’attendez-vous ? Vous devriez vous hâter, cela m’épargnerait de gaspiller mon temps, car de toute évidence, vous n’en êtes pas digne, incapable de faire de l’esprit » l’obscénité peu raffinée dans ses mots est aussi révoltante qu’elle m’écœure. De toute urgence, j’ai besoin d’un remontant. Je tiens cependant à marquer la pause, dos à lui et pivote ma tête par-dessus mon épaule une seconde à peine pour lui adresser le dédain qui est mien « À défaut d’être respectueux vous auriez pu être intéressant, mais il n’y a finalement aucune distinction à faire ». Inutile d’exiger des excuses, premièrement je ne devrais pas le lui faire remarquer pour en obtenir, deuxièmement c’est une cause perdue qui m’aurait coûté plus cher tant il en aurait été enorgueilli et pour finir, je n’ai nul besoin d’un sot de plus pour me tenir compagnie, lui a eu ce mérite d’oser, seul que je lui reconnaisse.

Je n’ai pas dit mon dernier mot, si tenté qu’il me rattrape, pour quoi faire ? Me décevoir un peu plus ? Il était intéressant jusqu’à ce que sa bouche susurre d’indélicates paroles et aussi enviables auraient-elles pu être, le manque cruel d’habileté à les alléguer et l’impolitesse ne me permirent pas d’être suffisamment éprise du danger pour y laisser ma dignité. Le parfum fleuri que je porte a été remplacé par une odeur plus forte tandis que je soigne le rangement de ma baguette en me dirigeant vers un buffet pour épancher ma soif en évitant explicitement le mauvais cru si maladroitement partagé. Il m’a contrarié. Il n’aurait jamais dû. Le temps de remplir mon objectif premier et je sauterais sur l’occasion de lui faire regretter sa vilénie et son obsession non voilée pour la luxure. Stupide chien sans retenue.


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10/10/94

Tu n’étais de prince qu’entre les serpents de ta cavité, d’infini qu’au fond d’une proche, qu’ordures dans la bouche, que prétention à rien, qu’autrui, qu’innomé, qu’os, que fils, nonobstant le bonheur d’en découdre, l’étreinte charnelle, la fumée de tabac, vins et plaisirs apparentés. Le diable dans le ruisseau attendait ta venue. Tel Achille, il ferait de toi un être invincible. Une nuit sans étoile t’attendait, d’une barbarie monstrueuse. En fin de compte, ces années persistaient dans un goût d’insouciance et de liberté. L’appel du pouvoir - certes - hurlait dans tes veines. Né pour cela, ton rôle avait à peine commencé dans ce monde. Pour le moment, tu n’étais qu’un oiseau dans une cage d’os et la mort préparait ton nid. Tenu captif par la faucheuse elle-même dans ta prison, tu n’attendais qu’à déployer tes ailes froissées et boire la source de sang avec la vie dedans. Tenir les âmes dans ton bec. Un Charognard.

Quel autre destin espérais-tu ?
La rédemption ne s'accordait pas à ton espèce.

La courbe de ses yeux animait ton intérêt. Auréole du temps, berceau nocturne, ses pupilles te fixaient avec un tel dédain. Il n’y résidait la moindre innocence mais une confiance innée douée d’une force de caractère sublimée. Elle illuminait ce monde de frivolité, d’idioties et de personnages sans saveur. Elle incarnait une bouffée d’oxygène dans l’ennuie absurdes des mortels. Les fastes représentations ne trouvaient l’intérêt escompté. Tu préférais les rencontres intimistes d’une soirée secrète, au lieu de l’évocation d’un rang, d’un air limpide dans les veines. Ils ne valaient rien à ton humble jugement. Un jour, tu serais ivre de leurs coloris et de la bête qui t’habitait. Il te méprisait tous en silence, par ta place incontestée dans leur pyramide factice. Ils sonneront le glas à ton arrivée, parce que tu seras là pour les écraser sous ton pied. Sang-mêlé et encres sur ta peau indélébile, à cette observation leurs visage blêmissaient. Alors, cette arrogance dans son regard ne te faisait ni chaud ni froid, habitué depuis toujours à ce mépris, cette défiance à ton égard. Au contraire, tu t’en amusais, régalé.

Du bien et du mal, tu n’étais que proie à des passions en déraison.

Je ne brille pas, énonças-tu. J’assombris tout ce que je touche et parfois même, ils disparaissent.

Alors, de sa lumière enchantée, elle cingla des dires d’une rudesse acérée. Elle entonna, fière et supérieure. Elle régnait au nez des hommes, dans le pouvoir même de les contrôler à son bon vouloir. Elle se libéra de votre échange et coupa court à ton rire grave. Sa silhouette s’éloigna dans la foule, mais seuls tes iris ne pouvaient s’en détacher.  

Magnifique, passas la barrière de tes lèvres.

On t’invita à nouveau à prendre part aux commérages, te proposa un énième verre de ce nectar immonde. Tu déclinas les offres, cherchant dans la foule cette femme à l’accent parfait. Bien trop tard, elle échappa à ta vigilance et s’évapora dans le monde. Fatiguée et à présent las des autres, tu te dérobas à la soirée. Des hommes de ta famille vinrent te rejoindre. Tu réglas quelques affaires sans importance, et on t’escorta jusqu’à ta chambre. Cette dernière fut d’ailleurs vérifiée avant d’y établir tes quartiers. La solitude t’enlaça soudainement. Tu t’échouas sur le canapé, les bras étendus de part et d'autre, une tige incandescente entre les doigts. Dans la fumée, son image se dessinait pareille à une enchanteresse. Elle calma les palpitations dans ta poitrine, signe d’un début de nuit épuisant et difficile. L'obscurité voilait les rues et par-delà la baie vitrée, des avaricieux scintillements se matérialisaient et se mêlaient en un vif éclat. Ville d’une nuit. Cette chambre paraissait devenir ton tombeau, dans l’adieu du crépuscule. Tu attendais l’aurore. On tapa à la porte, signe d’une arrivée imminente.

Entrez, soufflas-tu en écrasant le tranquillisant dans son cendrier.

La supercherie ne faisait que commencer.

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note la scène, Hiza devant son miroir ~

10.10.94

Sous ma peau glissaient les étincelles d’un espoir, lueur divine dans un regard de jade à l’éclat redoutable. J’avais cru qu’il m’offrirait enfin cette saveur parfumée dont la subtilité échappait au commun des grands pontes de cette contrée, mais n’en récoltait que l’âpre de son essence. J’en étais tant déçue. De charmant il n’avait que les traits singuliers de son visage et l’encre qui dansait sous sa peau pour expliciter le danger d’un organisme bien connu. J’aurais pu me plaire à en dessiner les contours s’il avait fait de sa répartie une arme. Les sabres n’étaient pourtant pas seuls atouts des yakuzas et pour en faire partie, outre une âme corrompue par nombre de vices, il fallait être vif de corps comme d’esprit et c’était ce dernier que j’aurais voulu apercevoir.

Dans cette impatience qui était mienne, je levais les yeux sur ce plafond à défaut d’y observer cette nuit, seule compagne agréable de par ses nombreux mystères qu’elle taisait et ses étoiles capricieuses. « Alors ne parler pas d’éblouir l’assistance si aucune lumière ne peut émaner de vous » ses menaces, pour les moins exquises ne m’impressionnaient guères, il avait déjà perdu mon estime pour avoir donné la priorité à ses désirs primitifs. De sa franchise cependant je faisais mon réconfort et me détournait finalement en laissant voler derrière mois les quelques tissus fins composant ma tenue.

Des bulles explosant sur ma langue, il n’y a qu’un arôme aigre dont la subtilité relevait du talent. J’en soupirais, saluant quelques convives dont les noms sans m’échapper ne seraient guères retenus lorsque je rentrerais, leur seule utilité fut d’en apprendre plus sur la présence de ces criminels et j’obtins sans peine un numéro de chambre avant de me hâta de gagner mes appartements.

Dans le salon de ma suite, je détache mes bijoux et me dévêts couche par couche, laissant derrière moi tous les morceaux de tissus portés ce soir. Ma baguette se dépêche de les disposer soigneusement sur une commode avant que je ne la pose sur le meuble en face de moi, mes mains à chaque extrémité, observant dans le miroir l’expression à laquelle il avait eu droit. Pleine de cette assurance voilant ma colère dont les pupilles étaient trop brillantes pour n’en montrer que le masque.

Je m’exerce, souriante, muée en mensonge en saisissant les traits d’une domestique en enfilant les habits plus confortables que j’ensorcelais sans effort. Appelant le service, je m’assurais qu’on laisse le charriot destiné à une collation réfléchie dont la moitié atterrie sur ma table. Du reste, je sortis une fiole pour en déverser le contenu translucide dans un verre, observant l’alcool dissoudre le moindre coloris suspect. Des pieds à la tête rien ne pouvait me trahir. Je frappais enfin, le cœur battant pour cette duperie dont j’étais l’auteur. Assumant parfaitement mon crime, je me délecte de voir ses lèvres vider le contenu de la flute et se saisir du message accompagné, signé de mes mots.

Pour n’avoir pas su me divertir autrement, profitez bien de votre punition, elle a le mérite d’égaler votre bêtise.

Car en rien elle n’était subtile et pourtant mes desseins révélaient cet intellect que j’aurais tant voulu goûter. « Puissiez-vous retenir la leçon » dis-je en reprenant sous ses yeux à la fois posture et apparence qui étaient véritablement miennes.


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10/10/94

Comme tout éclat nitescent d’espoir, il s’éteignit dans son regard. Tu n’inspirais d’un tel sentiment simplement envers les tiens. Et encore, le trône où tu siégerais anéantissait toute proximité avec autrui. Tu ne pouvais que décevoir ou rendre fier. Il n’y avait jamais d’entre-deux, et le fil de rasoir égorgerait un jour la gorge du grand chef. Tu te fichais simplement de quoi tu avais l’air, quelle image tu renvoyais bien. Les dieux de la vie ne chérissaient la mort en personne. La fin n’aimait pas le début. L’espoir n’admirait point le désespoir. Les clans sang-pur rejetaient l’abomination de ton sang. Celui dont le métissage infâme leur hérissait le poil, révulsait leurs sens, bafouait leurs droits. Un théâtre d’hypocrite et de tuerie pour une chose qui ne possédait de différence à l'œil nu.

Un jour, tu écrirais ton épitaphe dans le marbre, haïku de pierre. Il ne resterait que de toi les vestiges d’un nom ensanglanté, d’une perfidie inconditionnelle, de cette image terrifiante d’un charnier de corps empilés. Tuer des femmes, battre des enfants, écraser la nuque des frères et des maris, les traits charmants de ton visage cachaient l’ignominie d’un monstre. Personne ne se souviendrait des petits détails de ton quotidien. Comme celle d’apprécier les fonds d’un bon livre, l’odeur parfumée d’un saké, le paysage minimaliste de ton domaine, l’appréciation du silence quand plus personne ne t’entourait. Personne ne se souviendrait d’Ashihara, tout le monde garderait en mémoire le Chef Yamaguchi, l’Oyabun, jusqu’à ce que tu perdes la vie, assassiné, tué ou de maladie. On disait qu’on pouvait bien mourir deux fois. La première avec son corps. La deuxième quand la dernière personne se souvenant de soi murmurerait son nom, sous la brise océanique d’une falaise, ou dans le souffle de la nuit.

Piégé dans tes propres songes, tu ne fis guère attention à l’alcool sali se déversant dans ta trachée, de cette chaleur écrasante à cette montée bouillante, puis descendant jusqu’à ton intestin volcanique. Tes pupilles survolèrent la note soigneusement placée sur la coupelle d’argent. Une punition ? Bêtise ? Relevant les iris dans la direction de la domestique, sa forme se mua en le visage singulier et reconnaissable de la beauté plus tôt rencontrée. Un rictus s’immisça sur tes lèvres, appréciant malgré le coups bas la saveur de la voir dans ses appartements.

Une leçon ?

Avant de comprendre le gargouillement particulier de son estomac, il sentit son ventre se contracter dans un soubresaut. Un ricanement désabusé s’éleva dans la pièce. Une démone. N’y-avait-il aucun autre adjectif pour qualifier sa fourberie innommée ?

- J’espère avoir la chance d’apprendre d’autres genres de leçons de votre part.

Il se redressa du fauteuil, réduisant sa supériorité hautaine par sa taille imposante. Ses pupilles toisèrent la stature de la jeune femme, cédant la victoire mais anéantissant toute sympathie à son égard. Les lionnes de ce monde ne représentaient que des dangers pour le pouvoir. Elle aurait été une distraction, ni plus ni moins, prenant de sa fierté sang-pur les moindre remarques.

Je reconnais ô combien mes mots ont su enflammer l’égo de votre personne. Je vous pensais plus intelligente mais vous avez répondu par la puérilité d’un coup bas éphémère.

Tu inclinas de la tête, en ne te défaisant pas de ton masque sarcastique, faussement enjoué. L’éclair chatoyant et dansant dans tes jades n'exprimait qu’une violence ordinaire, endormie.

Sortez de ma chambre de votre plein gré ou mes hommes ne seront plus aussi doux que je ne le suis. Ce n’était pas un ordre, une simple tirade déposée dans le calme de la chambre. Je n’ai besoin de compagnie cette nuit, mais c’est gentil d’y avoir pensé. À présent, je me retire vers des lieux propices et laisse votre satisfaction futile envahir vos sens.

Tu t’écartas, te dirigeant vers les salles de bain, le mal dévorant tes boyaux, affluant dans une envie des plus pressantes.

Au plaisir de se revoir dans d’autres circonstances.

Et ces mêmes circonstances seraient celles de la guerre et du sang, non plus du champagne et de la fête. Seriez-vous dans le même camp ? Ou la flûte de champagne ne se métamorphoserait pas en l’épée d’une irrévocable sauvagerie ? Telles prônaient les disparités de vos positions.

© ASHLING POUR EPICODE


Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

C'est beau la bourgeosie

ploup, sais pas quoi dire

10.10.94

De mes envies ne restaient plus que cette rancune, nourrie par la frustration de n’avoir obtenu ce soir que l’attention d’un ramassis d’imbéciles. Mon humeur cependant ne s’était dégradée qu’à son approche. Je pouvais tolérer avec la plus grande des compassions le nombre alarmant de ces biens heureux, enorgueillis de leurs piètres connaissances. Si encore ils avaient pour vocation de les enrichir, mais non. Ils se contentaient de défendre vivement leurs arguments et d’en exposer le prétendu génie sans tenir compte de celui des autres. Et je reconnaissais être fautive d’avoir placé en lui seul l’espoir d’une soirée bénie d’échanges plus captivants, cependant c’était lui qui avait osé ce que nul ne s’était permis. Qu’il l’ait pensé ou non, en mon nom comme celui de toute femme, je n’avais accepté être réduite à l’état d’objet. Même le bijou le plus exceptionnel n’avait rien de comparable à une personne, quelle que soit sa forme. Qu’il s’adresse à tous ainsi ne faisait aucune différence, car l’esclandre ne s’était produit qu’avec moi.

Mon sang bouillonnait de rage dans mes veines, calme pourtant tel une mer préparant sa tempête j’avais décidé alors d’attaquer et s’il n’en était guère satisfait, car dans son regard se mêlait tant le jeu que l’inconfort de ce tour, j’en retrouvais ma sérénité. Vil aperçu de mes dons, certes, je ne les suscite presque jamais pour tromper de la sorte, mais je ne regrette pas. Et le menton levé, lui tenant tête malgré toute sa hauteur.

« Je n’ai répondu qu’à la bassesse de votre jugement, j’ai été la première déçue, je ne vous permets pas d’insulter mon choix quand il n’est que simple réplique des vôtres. »  La flamme dansante s’était éteinte et la mienne brillait encore faiblement, non d’espoir, mais d’avoir au moins eu le tact d’exposer mes attentes.  

« Quant à mon égo, vous l’avez effectivement entamé pour une raison tout autre que celles dont vous m’affublez. J’ai cru en vous, avais-je tort de vous penser instruit ? Ainsi nous serions-nous tous deux fourvoyés ? » À qui donc revenait la faute ? Il n’était pas question de sang et s’il s’était senti inférieur, qu’il daigne au moins ne pas m’en attribuer la charge. Certes, là où j’assois mon assurance on pourrait se référer à mon rang, et pourtant, c’est à mon éducation que je la dois.

De tous les regards posés sur moi, ce n’était pas ses hommes que je craignais le plus et j’en serais venu à m’inquiéter pour lui si ma bassesse s’était avérée efficace contre une poignée d’entre eux. « Sans vouloir vous offenser, si par un stratagème aussi puéril j’ai pu abuser de leur vigilance… » avais-je besoin d’en dire plus ? Il n’y a aucune fierté, simplement l’assurance de mon agacement précédent, dorénavant passé, je n’aurais obtenu aucun prestige à le voir s’effondrer sous le regard impuissant de ses gardes et fort heureusement pour moi, il ne pouvait connaître les interdits de mes ancêtres.

« Vous en êtes unique responsable. Toutefois si nous passions sur ces malentendus, nous pourrions tous deux être pleinement satisfaits. Il me serait aisé de vous offrir le remède » si vous m’offriez plus qu’un simple aperçu de vos talents d’orateur. Mon intuition n’est pas la seule à s’enhardir de curiosité, souhaitez-vous toujours parler d’orgueil quand de mon sang que vous avez deviné pur, je fais fi de mon égo ? Je suis au moins contentée d’une discussion plus honnête, dévoilant sous le regard lubrique, le serpent tapi dans l’ombre de ses iris.

« Si j’ai la chance d’y entrevoir l’étincelle de malice au fond du jade, le plaisir sera partagé » car je n’aspirais qu’à cela, rien d’autre n’aurait pu m’atteindre plus que cette forme abrupte. Je voudrais la briser pour écorcher mes sens sur le diamant sculpté, soigner les blessures par l’expérience apportée et par-dessus tout embrasser d’autres visions de ce monde ou ce qui n’est que poussière brille plus que toute richesse matérielle et brûle à se damner pour des futilités. Alors, moi aussi je m’embrase pour quelques secrets bien gardés.


Ashihara Yamaguchi
Déshabille-toi grand bougre !
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Ashihara Yamaguchi
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Ashihara Yamaguchi
C'est Beau La Bourgeoisie
Feat. Hizakari Sugawara


10/10/94

L’art de la parole succombait comme un poison longuement ingurgité. Il égosillait tes sens. Ses paroles négligeaient ton orgueil, révulsaient ta fierté. Ta main se serra contre la poignée. Ton attention polissait cette dernière tant elle en était aspirée. Tu finis par te détourner, refaisant face à cette frêle femme presque irréelle. Son parfum remplissait l’espace entre vos deux corps. Tu en oublias le mal qui te rongeait les entrailles, préférant t’enivrer de celui en face de toi.

L’invisible luisait entre vous. Au-dessus de tout, il restait un rayon de clair de nuit, argent mêlée d’un éclat magique. La lumière ne pesait point sur ses contours nobles. Elle réveillait la nuit tandis que tu en engloutissais les formes. Naître avec les ténèbres, ce n’était pas vivre dans les bras du jour.

Le feu crépitait. Dans ses yeux, de son âme, il tremblait et palpitait. Un cœur chaud vomissant d’un espoir pareil à un volcan ignivome. Tu t’appuyas contre la porte, croisas tes larges bras contre ton torse. Tu la jaugeas, ni plus ni moins, sans en montrer une supériorité quelconque mais un amusement certain. Cet imperceptible échange faisait frémir l’air autour de vous. Tu fermas tes paupières, t’octroyant à cette muse. Le tableau d’une femme au sang limpide et d’une éducation si stricte qu’elle la respirait à chacun de ses souffles.

Ils méprisaient les Yakuzas.
Ils se sentaient débecter par ta présence.
Voulait-elle te faire croire qu’elle pensait autrement ? Foutaises.

- Vous avez cru en moi ?

Un ricanement caressa le silence. Vous finirez pas cesser de le faire. Si ce n'était pas déjà le cas.Tu déposas à nouveau ton observation sur elle.

Vous, pensez-vous qu’un Yakuza s’affabule de prouver son intelligence ?

Tu te brûlas un peu plus dans cette flamme incandescente. Cette chaleur insoutenable gagnait tes muscles, tes nerfs, ta vision. Elle t’appelait.

Qu’importe s’il l’est, le monde entier ne le verra point. Savez-vous ce qu’il voit ?

Un pas.

Il voit un déchet. Celui qui nage dans la débauche et la sale besogne. Celui qui se vautre dans le sang-impur. Celui qui se mélange aux bétails pour accroître son influence et sa puissance minable.

Deux pas.

Continuez d’insulter mes hommes sur leur incompétence. Car qui sont-ils face à votre intelligence supérieure n’est-ce pas ?

Trois pas.

Plus petite, si près, les lignes de sa stature formaient la beauté séculaire des éclipses. Si magnifique, mais si loin de ce que tu pouvais imaginer. Si rusée, si intelligente, si sincère qu’elle mettait bien trop d’espoir en toi.

Je vais vous dire une chose. L’éloignement entre vos deux enveloppes ne demeurait plus, impossible d’avancer encore d’un pas. Ta poitrine se soulevait et se rapprochait de la sienne. Tes émeraudes ne la quittaient plus, attirées d’une certaine manière par tout ce qu’elle laissait entrevoir. J’aime que les gens croient en ça. Il n’y a pas plus beau spectacle que de se complaire dans l’image qu’ils ont de moi. Oui, mes actions envers vous sont d’une petitesse sans classe. Mais je le suis, je l’apprécie même, cette bassesse infâme dans laquelle on m’a plongé.

C'est.... Fidèle à ta nature et conforme à ta loi, tu le resterais, malheureusement, heureusement. Pourtant, elle quémandait cette justesse dans tes mots. Une complète franchise que tu voulais bizarrement lui donner.

Je ne peux vous offrir ce que vous attendez de moi si ardemment. Pas maintenant du moins.

Ton comportement lui avait été malencontreusement destiné. Par la suite, elle avait réveillé cette curiosité dévorante, si impétueuse qu’aujourd’hui tu ne voulais point la laisser s’enfuir, partir, t’oublier. Tu étais bête, empreint dans une fatalité si illogique qu’elle te gâchait. Elle ruinait cette rencontre inopinée, de celle qu’on aimerait avoir à ses côtés à l’avenir. Ton sang pulsait, fou. Tu comprenais petit à petit l’embrasement soiffard de tes désirs.

Croyez en la couleur de mon masque, même s’il ne tombera pas aujourd’hui. Tandis que je m’imaginerai votre visage sans celui que j’ai cru voir ce soir.

Puissions-nous nous revoir.

© ASHLING POUR EPICODE


Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

C'est beau la bourgeosie

elle y va assez fort, hiza quand elle cherche, même si tu veux pas elle trouve orz

10.10.94

Les fils ébène se meuvent comme un millier de couleuvres en un seul corps pour dévoiler le jade aux pourtours moqueur. Du serpent au corbeau, je préfère l’ingénieux ailé à l’étreinte étouffante. Nourrir le brasier où y mettre un terme ne dépend que de lui. J’ai enterré une part de mon égo pour de plus grands desseins sans y être entièrement résolue. Les croassements se taisent et les griffes se resserrent, qui du renard et du corbeau y laissera son manteau ? Je le devine lorsqu’il me rejoint dans ce tourbillon de brume et d’orage.

Vous avez cru en moi ?

Et je le fais encore, tant que persistera cette étincelle. « Ce serait inutile » cette organisation n’aurait pu s’étendre sous l’influence d’imbéciles. Si tenté qu’ils soient nés rats à se mouvoir dans l’ombre, ils n’en sont pas moins aiguisés de leurs méninges. Je ne nie l’évidence que pour m’en servir d’exutoire, les dépeignant immondes quand je m’intéresse pourtant à l’un d’entre eux.

Le monde ne voit qu’un ensemble de fourmis têtues qui ne suivent aucune route tracée pour elles et se permettent d’en dicter à tous. Je ne suis guère disposée à reconnaître ses propos, mais grand bien fasse à l’impie de manifester son attention aux petites vagues de surface là où je vois l’océan noyer ses iris de tonnerres.

J’entends sa voix gronder, trop proche, mais ne tremble pas. Je me délecte du risque sans montrer faiblesse, j’en ai pris tant ce soir que je ne les compte plus et en assumes conséquences. « Peu m’importe ce que le monde voit, je ne suis pas dupe » la méprise dont j’ai allègrement abusé à fait éclater ce mal dont nous sommes tous victimes. Je ne crois au destin, mais les nôtres sont liés par une fatalité similaire. Très bien, je ne blâmerais pas l’homme, j’accuserais le monde. Mes lèvres s’étirent et l’angle de ma vision change lorsque je penche ma tête, ajustant ma posture à la sienne sans me défaire de cette proximité. « Et vous qui me voyez comme l’incarnation arrogante d’une lignée noble, capricieuse de s’abreuver des pitreries de la bête, avide de pouvoir et de mondanité où la moindre imperfection serait condamnable dans la symbolique d’un affront imaginaire. Vous n’auriez pas entièrement tort de le penser, pourtant… »

Une main sur ma hanche, je ne désire plus que le pire des poisons : cette vérité qu’il ne me cède de son gré. J’inspire profondément, me saisissant de l’arôme d’encens et d’épices couvrant l’odeur du tabac froid et des effluves d’alcool persistant à sa bouche. « Pourtant, je suis bien plus que cela. » Nombreuses sont les faces d’une même pièce lorsque cette dernière tourne sur elle-même, nous sommes tous faits ainsi et je n’ai aperçu que la bordure égratignée de la sienne. Il n’a vu que le brillant de la mienne. « Cette part de vous, je veux bien l’accepter, indissociable du tout je le conçois et je m’en suis rapidement accommodée. Cependant je refuse de ne voir que cela. » Je peux le discerner, ce feu englouti délibérément pour prospérer, évoluer au rythme du temps et de la poigne d’une élite. Pensez-vous seulement que je ne sois pas au courant et que je l’exècre pour en être un infime rouage ?

De ma poche, je tire l’antidote, le lui remettant sous la promesse de ses dernières paroles. « Je feindrais d'y croire non sans difficulté » vous m’avez permis d’entrevoir l’éclat sincère de ces précieuses pierres et un cœur moins dur qui s’effrite lentement. Je ne suis ni médecin, ni déesse pour prétendre y remédier et n’en serait peut-être pas préoccupée. Seul l’avenir nous dira si les vertus des pas que j’ai fait en votre direction abreuveront efficacement les amas terreux devenus roches. « Vous en avez vu bien plus que de mesure, considérez-vous chanceux d’avoir percé mon masque, car il se fait sincère et de se fait plus dangereux. »


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