— MAHOUTOKORO
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d'onyx et de jade (poppy)
Shizue Tsugikuni
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : vingt-cinq
Rang : A2
Seimei
Seimei
Shizue Tsugikuni
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Shizue Tsugikuni
J’effleurais les étoffes — la douceur de la soie, la touche plus franche du coton, le frisson des satins — du bout des doigts, promenant tantôt mon regard sur les motifs floraux des kimonos, tantôt sur les pierreries et dorures des kanzashis. Je lorgnais plus particulièrement sur la jade polie d’une barrette, que je fis tourner entre mes doigts, l’examinant sous tous les angles, avant de me tourner vers ma consoeur. Lui faisant signe d’approcher, je glissai le bijou entre ses mèches, et acquiesçai, confiante en mon propre jugement. Cette couleur te sied, j’en étais certaine, je soulignais, bienheureuse. Puis, retirant l’objet de sa chevelure pour le lui montrer, j’ajoutais : Savais-tu que la jade a pour vertu d’apporter la prospérité ? Et, de lutter contre la nervosité. Un ris léger me saisit, réalisant alors que la remarque pouvait être mal interprétée. Non pas que je craigne pour ta prospérité. Seulement, on n’est jamais trop prudent. J’avais toujours eu pour les pierres un attrait certain, et leurs vertus m’étaient devenues familières avec le temps. Je possédais moi-même quelques gemmes dont je ne me séparais plus, intimement convaincue de leurs bienfaits sur ma personne. Je me tus, absente une seconde, et repris mes emplettes.

Cette journée était singulière, en ce que nous n’avions que trop peu de temps à disposition pour nous adonner à de telles virées. Ainsi, j’en appréciais chaque minute, et la compagnie de Poppy nantissait mon myocarde d’un sentiment chaleureux. Alors nous nous affairions, l’une, l’autre, à écumer les rayons de nos enseignes favorites, confortablement abritées de la fraîcheur hivernale par le confort de ces échoppes. Glissant quelques articles supplémentaires dans mon panier, je me dirigeais vers le comptoir, signalant à la jeune femme de me retrouver au dehors lorsqu’elle aurait terminé.

Lorsqu’elle me rejoint, finalement, je tirai de mon sac un petit sachet que j’avais pris soin de faire emballer à part. Je le lui tendis, amusée. Tiens. Je ne pouvais te laisser partir sans. Je me raclai doucement la gorge, mais un frisson me parcourut et me ramena à la rude réalité : je n’avais aucun souhait de rester planter sur ce trottoir ainsi exposée à la chose que, sans doute, je haïssais le plus au monde — entendre, ici, le froid. Je remontais sur mes épaules mon long manteau drapé d’une fourrure qui couvrait mes épaules, et jetai un regard aux alentours. Que dirais-tu de prendre un café ? Ne restons pas ici trop longtemps, je t’en conjure, je gèlerais sur place.


Poppy Ueda
d'onyx et de jade (poppy) 53b116b12f3a84c19cb935f6c88b85899d9b78e8
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
Ryujin
Poppy Ueda
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Poppy Ueda
d'onyx et de jade La quiétude de Kyoto lui avait terriblement manqué — s’émanciper d’un quotidien traqué par les enfants (Dieu qu’elle les aimait) et de la monotonie des jours de classe la pressait de temps à autres, tant et si bien qu’elle avait fini par prendre le train avec toi, et s’était laissée aller à une orée de fin de semaine prometteuse.

La foule n’était pas si dense que Poppy frissonnait d’émoi ; elle entendait des rires désinvoltes et percevait en leur sens un arc-en-ciel de couleurs éblouissant, sans qu’il ne devînt douloureux. L’heure était parfaite, la population miraculeuse — et le vert que tu hissas à ses cheveux lui rappelait tant ses pointes que la teinte, familièrement chaleureuse, du cousin de Shizue. Elle laissa un rire caresser le fond de sa gorge, le rose de sa crinière anarchiste s’intensifiant sous tes discours. Si je me laissais aller à une paranoïa inquiétante, je pourrais penser que tu me penses nerveuse, Shizue.

Elle avait toujours aimé les sonorités, délicates, de ton nom ; c’était un carillon tendre, exempt de la brutalité de son surnom, et il glissait si tendrement sur ses lèvres qu’elle prenait plaisir à le murmurer. Dans la crispation factice d’un sourire tendu, la menace si irréelle que ce qu’elle eût voulu appeler colère, elle remit en place les mèches éparses d’une frange douteuse et tira, de son côté, une broche d’or et de mauve. Le lilas t’irait bien, je pense, murmura-t-elle pensivement, si bas qu’elle n’était pas sûre d’avoir été perçue. C’était là la couleur principale qui t’entourait à ses yeux brillants, le halo aussi délicat qu’un pétale et fuyant que la rosée d’été.

Les achats conclus sur une poignée d’articles timidement tendus à la vendeuse, elle se laissa aller à une inspiration profonde hors du magasin. Les odeurs de cet endroit m’empêchaient de bien distinguer les couleurs. Alors que ses joues se coloraient d’un tiède vermeil à la vue du paquet, elle concéda la mélodie d’un ris fluet, et tira de son propre sac la broche. Toujours une longueur d’avance sur moi — c’est à se demander qui, de nous deux, est l’aînée.

A la requête d’un café bien mérité — permets-moi de prendre un thé, j’ai encore du mal à accepter le fait que le café puisse être une boisson appréciée — elle te guida jusqu’à l’intérieur d’un petit salon discret, au fond duquel elle prit place. Loin des entrées mais proche de la fenêtre, ainsi qu’elle le préférait ; la commande fut aisément passée, bien qu’elle dût le répéter une demi-douzaine de fois sous son souffle.

Entre ses doigts, la barrette luisait — Poppy laissa son dos confortablement heurter le fond de son siège, levant vers toi un regard d’inquiétude et de plaisir mêlé. Dis-moi franchement : ma nervosité est-elle si évidente ? A ce compte-là, autant sertir tous mes doigts de bagues en jade. J’ignore ce que je devrais faire, mais je crains de rapidement mourir, si mes joues persistent à s’échauffer si cruellement.
luminescence;


Shizue Tsugikuni
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Age : vingt-cinq
Rang : A2
Seimei
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Shizue Tsugikuni
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Shizue Tsugikuni
J’arquai un peu les sourcils lorsque Poppy en retour me tendit cette broche relevée de nuances dorées et mauves, surprise mais surtout amusée que nous ayons partagé la même pensée. Mes yeux se plissaient, j’étais conquise en effet par son choix, et touchée par le geste. La félicité teinta joyeusement entre mes lippes, et je saluai mon amie d’un mouvement de la tête en guise de remerciement. Une longueur d’avance, peut-être ; mais je crois plutôt que tu lis dans mes pensées. Devrais-je me méfier ? Je la taquinais sans méchanceté, l’esprit léger et l’âme réjouie par le déroulé sans accroc de cet après-midi. Elle est parfaite. Je glissai précieusement l’objet dans mon sac après y avoir jeté un dernier coup d'œil, fascinée par le reflet du métal et les éclats de couleur, déjà certaine qu’il allait rapidement rejoindre mes bijoux favoris.

Ah, ne dis à personne que je bois du café. J’y ai pris goût il y a peu - moins qu’au thé cependant, je te l’accorde. A l’intérieur du salon savamment choisi par ma comparse, je sentais mon corps se réchauffer doucement et mes doigts retrouver peu à peu de leur agilité, pour mon plus grand bonheur, et un soupir de contentement m’échappa. Je m’installais confortablement dans mon fauteuil, le regard absorbé quelques instants par les passants que l’on pouvait apercevoir derrière le carreau. A la question de Poppy, je ne pus dissimuler tout à fait ma surprise, et pinçai mes lèvres, songeant que j’avais sans doute été maladroite dans mes propos. Pardonne-moi, je ne souhaitais pas te contrarier avec mes remarques plus tôt, je dis doucement, posant un regard inquiet sur mon amie. Je réfléchis une seconde, avant de poursuivre : cette nervosité te sied. Tu ne serais pas celle que j’apprécie tant sans elle. J’appuyai mon propos d’un clin d'œil. J’avais toujours considéré la jeune femme comme une soeur, et la trouvais tout à fait charmante et délicieuse, lorsque ses joues se teintaient de rose ou que ses yeux papillonaient. Si ces choses t’inquiètent autant, tu peux travailler dessus, j’imagine… mais c’est là ton charme.

Je trempais mes lèvres dans la boisson fumante, et le liquide amer vint réchauffer l’intérieur de ma carcasse. J’étais songeuse, lorsque j’observais Poppy : je nous trouvais bien différentes, pourtant je m’entendais si naturellement avec elle que sa présence m’était toujours confortable. Ainsi, j’osai sans trop de retenue, préciser : Et puis, je suis certaine que beaucoup ne sont pas insensible à ce charme. Je me penchais un peu vers elle, ajoutant cette fois à voix-basse une question que j’avais souhaité lui poser à plusieurs reprises. Tiens, à ton tour d’être franche, as-tu quelqu’un en vue ? Je l’interrogais, prétextant toute l’innocence dont j’étais capable de me pourvoir ; j’avais toutefois en tête l’image bien précise des quelques fois où je l’avais aperçue avec mon cousin, incapable de me défaire de l’idée que ces deux-là dégageaient une alchimie tout à fait singulière.


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