— MAHOUTOKORO
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* \ l'espoir, vaincu, pleure; solo
Poppy Tsugikuni
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
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Poppy Tsugikuni
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1771-a-flicker
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Poppy Tsugikuni
l'espoir, vaincu, pleure Si le retour au domaine avait creusé dans ses joues les sillons rougis de trop de sanglots versés, elle n’en restait pas moins prostrée par les responsabilités ; Poppy pourléchait des lèvres asséchées lorsqu’elle posa le pas sur les marches, ses yeux irrités par la présence inévitable de sa mère à leur sommet.
Shiori savait, c’était indéniable - on le distinguait dans le pli pincé de ses lèvres, dans la blancheur des phalanges qui serraient son kiseru préféré. Elle cercla son enfant de bras chargés d’amour, et une larme orpheline se risqua à abîmer la finesse de son teint.

Hide haïssait cette famille, il me l’avait maintes fois fait comprendre. Les deux femmes se faisaient face, assises autour d’un kotatsu. Une théière et deux tasses laissaient leur vapeur s’élever jusqu’au plafond, le parfum rosé des fleurs de cerisier n’apparaissant que gravement désaturé aux yeux de l’héritière. Il la haïssait pour avoir voulu mettre sur le trône un enfant, et pour l’avoir forcé à t’y mettre, à ton tour. Rien ne justifie son acte, mais je peux t’assurer une chose : il n’a pas eu l’intention de te nuire. La stabilité mentale de Hidejirou - ou, tout compte fait, son absence - n’était un secret ni pour sa femme ni pour sa fille, et elles en avaient fait les frais au rythme des années et de la gravité des troubles.

J’ai vu sa couleur s’éteindre, murmura Poppy. Il m’a regardé, et il a eu l’audace de sourire. On ne vivait pas plus d’un siècle et demi sans conséquence, et la fantasmagorie de l’aïeul avait rapidement compromis son désir de vivre ; ce nouveau Japon n’était pas ce qui lui convenait, enfant-adulte rompu par un désir viscéral de liberté. Le deuil viendra plus tard, Keshi. Tes quelques jours de convalescence t’ont permis d’échapper à la triste nouvelle, mais je ne peux t’en protéger davantage.

La fumée du kiseru changea de forme, si graduellement que gracieusement, et laissa entrevoir les conséquences de son absence sur son clan. La scène qui se dessinait sous ses yeux n’avait rien des fantaisies que Shiori lui partageait des années auparavant ; elle vit moult des siens mourir sous l’assaut d’inconnus, leur brume s’effaçant sous ses yeux impuissants. Sa mère, quant à elle, poursuivit impitoyablement - consciente qu’il n’était plus temps de couver l’enfant, mais d’informer la cheffe.

La quasi-totalité de la branche de Ryuunosuke a été éradiquée. Les survivants ont été rassemblés ici, et nos membres envoyés à l’étranger ont la formelle interdiction de dévoiler leur identité ou de revenir sur le sol nippon. Poppy ferma les yeux un instant, glanant dans ses souvenirs les directives de son père. Je suppose que c’est le prix à payer pour les perdants. Il faut renforcer les protections du domaine ; s’ils l’atteignent, c’en sera fini de nous.

Elles convièrent un subalterne, et la souveraine prit les devants ainsi que le lui avaient enseigné ses parents. Les Ueda risquaient le génocide pour avoir placé leur confiance dans la cause perdante, et l’ultime provocation de leur chef avait sans doute affirmé leur dissidence. Poppy conclut, l’échine courbée face à sa matriarche : la sécurité de tous prime sur le reste. Mère, je vous confie la gestion de l’île d’Umiyasu. Je vais convoquer ce qu’il nous reste des Anciens et, qu’importent les sacrifices, je les ferai tous s’ils me permettent de sauvegarder mon peuple.
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