— MAHOUTOKORO
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L'alcool dans le creux des veines - Sei
Aiichiro Okano
L'alcool dans le creux des veines - Sei 02i7
Citation : Tic toc, goes the clock...
Age : 24 ans (14/06/1973)
Rang : A3
Susanoo
Susanoo
Aiichiro Okano
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1875-tic-toc-goes-the-clock-aiichiro-terminee
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1902-origamis-aiichiro
Aiichiro Okano

On revient sur Iwomachi, enfin retrouver son chez-soi et son studio, les quelques meubles que l’on a dû racheter mais on retrouve ses marques et ses clefs et un peu sa vie d’avant. On a repris des plantes grasses qui vont de nouveau aller mourir sur la terrasse en toit, on clope un peu à l’extérieur et on revient un moment à l’intérieur pour jouer du burin sur une pièce de noyer qui doucement prend la forme d’un éventail tout de bois sculpté. On renifle un moment, Piou a retrouvé son perchoir et dort profondément sans un bruit ni un mouvement, on ajoute des détails et des détails, on est soigneux et précautionneux, on est lent, si lent à la tâche tant on cherche à atteindre la perfection que l’on veut toucher du bout des doigts. On a laissé la baguette sur le côté - encore on peine à s’y faire, mais il le faut bien - alors on travaille depuis des jours sur ce nouvel outil, peut-être qu’on y rajoutera de la toile de jute ?

En vérité, on ne sait pas vraiment vers où on se dirige : l’image que l’on en a dans le fond de l’esprit ne cesse de changer d’une minute à l’autre, mais l’idée globale pourtant reste la même. Sa baguette déjà était très rustique, naturelle, bois brute ou presque.

Et au bout de quelques heures de travail, on finit par lâcher pour ce soir - les yeux piquent et se ferment seuls, la main tremble et n’est plus aussi ferme qu’avant, la trace de brûlure ne semble pas vouloir s’effacer mais l’épaule est maintenant remise. On tombe de sommeil alors sans manger, on va directement se coucher, la table n’est pas bien loin du lit dans le petit studio où l’on vit. Quelques minutes de sommeil, quelques dizaines à peine, car encore les cauchemars le réveillent en sursaut, en sueur et en panique. Voilà des semaines qu’il n’a pas fait de bonnes nuits.

Alors dépité, on retourne travailler ou du moins on essaye, sans y arriver car toujours au milieu de la nuit l’esprit bout et ne s’arrête pas. Et on est fatigué, tellement fatigué, tellement épuisé du stress et des cauchemars et des flash-backs. On a des idées, pour qu’enfin notre esprit finisse par s’arrêter, et on finit par y céder, on sort pour aller traîner dans les rues du village reconstruit, trouver un bar ouvert aussi tard dans la nuit, enchaîner les verres, et l’estomac toujours aussi vide fatalement on se noie dans l’alcool. On est viré du premier, l’alcool triste et violent à la fois - on a tenté de cogner le mec à l’entrée - alors on tente d’entrer dans un second mais on nous arrête avant même que l’on puisse y mettre les pieds. Et on rage, on rage dans la nuit et les rues, et on finit par retrouver le chemin de la maison en les traitant tous de cons ou d’abrutis.

L’alcool qui embue l’esprit nous empêche de remarquer que le second étage est pourtant le premier, nous empêche de voir que les escaliers ne se terminent pas si tôt alors on se pose devant une porte qui n’est pas la nôtre, et on essaye de l’ouvrir, de forcer comme un forcené sur cette serrure qui nous résiste. Et on rage, on rage de se faire battre par une simple porte en bois, on cogne dessus du poing- ça fait mal mais on ne le sent pas.

- OUVRE-TOI PUTAIN !

On gueule dans l’immeuble sans même penser aux autres qui y vivent, on se pense discret pour tout avouer. En vérité, on ne boit presque jamais, on sait parfaitement que l’on ne tient pas l’alcool et on connaît également les effets qui peuvent alors nous enserrer les tripes. Mais, tu sais, on est tellement, tellement fatigué de ne pas dormir des nuits.

On est désolé pour ta porte.
Encore plus pour ton sommeil écourté.

Sei Oikaze
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Citation : Vivre signifie être conscient, joyeusement, jusqu'à l'ébriété.
Age : 45 ans
Rang : 94/100
Amaterasu
Amaterasu
Sei Oikaze
https://mahoutokoro.forumactif.com/t2038-do-you-see-trouble-comin-sei-oikaze#17471
https://mahoutokoro.forumactif.com/t2207-souris-a-la-vie-elle-est-si-fugace
Sei Oikaze
miyuKing
20.01.98

C'est une drôle de façon de demander l'hospitalité à quelqu'un. Je pourrais t'accueillir chez-moi, si tu le désires tant.

La magie vous a été repris, et vous êtes devenus de simples moldus. Et puis, les dieux sont intervenus, vous rendant ce qui vous rend si « supérieurs » face aux moldus, interdisant l’utilisation des baguettes par la même occasion. Il a fallu s’affilier à une divinité pour récupérer ses pouvoirs, bien choisir car cela est irréversible. La chose n’a pas été compliquée pour toi, Amaterasu, c’était l’évidence même. Pourtant, tu n’as pas envie de rire. Des choses bien plus graves se sont déroulées et tu ne peux les oublier. Qu’importe le communiqué de Seimei, qu’importe que tout soit rentrée dans l’ordre, semble-t-il. Tu n’oublies pas les tueries, tu n’oublies pas la mort de tous ces innocents. Tu n’oublies pas non plus la traitrise, tu n’oublies pas non plus la lâcheté. Tout cela reste bel et bien ancré dans ton esprit et il est hors de question que tu l’oublies.

Tu n’es pas crédule, tu vois bien que cette paix n’est qu’illusoire. C’est une dictature qui vous a été imposée, il n’y a pas d’autres mots. Si vous êtes contre, vous disparaissez. Seule la soumission est permise et cela, tu ne peux le concevoir. On aura beau tout te dire, tu n’oublies pas que Seimei s’est tenu devant toi, et a tué une femme de sang-froid. Tu n’oublies pas tous ces aurors morts au combat pour que le nouveau shogun puisse obtenir tout ce qu’il veut. Tu n’oublies pas, ni ne pardonne la mort de Yumi. Tu n’acceptes pas non plus, tu te contentes de te taire en attendant que quelque chose se passe. Tu es revenu à Mahoutokoro, acceptant de rester professeur car tu espères pouvoir représenter un rempart assez puissant face au chaos. Tu ne veux plus de tueries, tu ne veux plus que des élèves se retrouvent au centre d’un combat qui ne les concerne pas.

Tu veux offrir un avenir sans nuages à tes deux fils. Alors tu es de retour à Iwomachi parce que la rentrée approche, et qu’il te faut reprendre tes marques. Tu étouffais dans ton petit appartement à Kyoto, tu tournais en rond. Retourner sur l’île était donc la chose la mieux à faire. Dans ton second logement, tu t’es écroulé à la nuit tombée, dormant d’un sommeil de plomb. Voilà depuis plusieurs jours que tu n’as pas été en mesure de t’endormir. Pourtant, le voilà troublé de bruits étranges, contre ta porte et puis, d’un cri. Cela te fait sursauter et tu te redresses. Tu enfiles un kimono et ouvre la porte, dévoilant la silhouette d’un homme qui peine à se tenir droit. Il porte sur son visage la fatigue des gens ivres. Tu le reconnais bien sûr comme étant ton voisin, mais c’est la première fois que tu le vois dans un tel état.

-Dure soirée, n’est-ce pas ?

Tu demandes en t’accoudant contre l’encadrement de la porte. Tu jettes un coup d’œil à cette dernière avant de reporter ton attention sur ton voisin du dessus.

-Je ne dirais pas non de vous accueillir chez-moi. Si vous y teniez autant, il fallait me proposer de boire un verre. Même si vous vivez à l’étage du dessus, vous voulez que je vous serve un verre d’eau ? Vous y verrez sûrement un peu plus tard ensuite.

Aiichiro Okano
L'alcool dans le creux des veines - Sei 02i7
Citation : Tic toc, goes the clock...
Age : 24 ans (14/06/1973)
Rang : A3
Susanoo
Susanoo
Aiichiro Okano
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Aiichiro Okano

On a évacué un peu de la rage qui gronde dans le fond de nos tripes, hurler contre la porte et la frapper du poing mais pourtant encore elle nous résiste, encore et toujours. Tu sais, la colère est tellement forte que lorsque tu ouvres la porte - ta porte - les ampoules commencent à grésiller, clignoter comme toujours lorsque l’on est bien trop énervé. Les ampoules pètent, les vitres également, on n’a jamais réussi à se contrôler tu sais ? Alors quand tu ouvres la porte, voilà que l’on bugue deux secondes en te fixant, les yeux emplis d’alcool et la main qui se tient au mur - un bleu commence doucement à apparaître dessus. Tes mots, on ne les entend qu’à demi, nous tout ce que l’on parvient à voir ici, c’est toi.

Toi et seulement toi.

- T’es qui, toi ?

On ne t’a pas vraiment reconnu, peut-être t’avait-on déjà vu dans l’immeuble mais de toute évidence, tu n’as pas marqué notre mémoire déjà volatile. On te reconnaît pas comme étant le voisin du dessous, actuellement, tu es juste un étrange qui se tient devant nous.

- Qu’est-ce que tu fous là ?

Putain, t’as l’air tellement calme alors que tu ne le devrais pas, c’est de l’indécence à ce stade. Qu’est-ce que tu fous là, dans l’encadrement de cette porte, pourquoi tu l’as ouverte sans gêne et sans pression ? Dans notre esprit brumeux, clairement tu es chez-nous, dans notre appartement - on ne voit pas toujours que l’on n’est qu’au premier étage, ni même que l’appartement derrière toi est bien loin de ressembler à celui où l’on vit. Et tu sais, ça nous fait enrager encore un peu plus qu’un inconnu se paye le luxe de rentrer tranquillement ici - et puis qu’est-ce que tu comptais voler ?

Il n’y a rien de valeur ici, à part une chouette adorable qui a une tête de tueuse, une baguette magique désormais inutilisable qui reste à traîner sur une étagère et trois casseroles inutilisées tant on ne fait jamais à manger convenablement.

- Qu’est-ce que tu fous chez-moi ? DEGAGE !

Et alors qu’on gueule, les ampoules finissent par éclater dans le couloir. On ne les voit pas vraiment, on essaye juste de te dégager de cette porte - la notre, la notre dans notre esprit - on te pousse et on tente de te cogner. Et quand on cogne tu sais, on cogne à la moldu, ce n’est pas en faisant éclater trois ampoules que l’on peut paraître impressionnant alors on utilise les poings serrés et la violence brute. Mais dans les faits, on a juste l’air d’un parfait abruti bourré au whisky qui ne parvient à tenir sur ses deux jambes qu’avec beaucoup de difficulté.

Autant avouer que l’on a la force d’un canard anémique.

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