Dans cette salle vide de monde, résonnait ta musique Sayuri, une mélodie triste et remplis d’amertume, tu avais fait acheté à ton « père », un violon, tu savais en jouer grâce à l’éducation de ta tendre mère même si cette éducation n’était parfaite selon certaines personnes.

Pourtant tu a aimé ses moment avec elle, à partager tout et rien, elle était ton tout pendant dix ans, avant qu’on te la retire brutalement, tu le savais bien que tes grands-parents maternelles te détestaient, après tout, leur fille a sombrer dans la folie après t’avoir donné naissance Sayuri même si tu sais que dans ses moments de lucidité, elle t’avouait ne rien regretter.

Tu ne sais pas si elle regrette son geste de t’avoir laissé seule, ou bien de continuer à parler avec cet homme, celui que tu devrais considérer comme ton père, sauf que tu ne peux pas…

Les notes sort les unes après les autres, dans un silence parfait, aucune note fausse ne sort comme à tes débuts, cet instrument était le favoris de ta mère après la flûte, tu étais fière de pouvoir jouer de ses deux instrument même si tu aimais jouer de certains instruments japonais aussi, le koto surtout, tu trouve Sayuri que cela ressemble au violon sans l’être forcément sauf que le son qu’il sort, cette colère que tu peux exprimer à travers les cordes du koto qui vibre te font te sentir mieux…

Tu ne sais pas trop pourquoi tu as eu une accroche avec cet instrument d’ailleurs, ton « père » voulait que tu puisse jouer des instruments de son pays natal, que tu lui donne encore plus de fierté que quand tu pratique le kyûdo, sport auquel tu as accroché aussi, loin des arts martiaux que bon nombre de personne autour de toi pratique, tu trouvais le kyûdo bien plus gracieux, cet arc qui lance une flèche atterrissant dans la cible, en plein centre, tes yeux était devenue brillant et pour une fois depuis ton arrivé au Japon, tu avais supplié ton « père » de t’apprendre cette disciple comme ta grand-mère paternelle t’apprenait le koto, elle ne semblait pas te détester… Pourtant au vu de ton illégitimité vu que tu es une enfant née hors mariage, elle devrait...

Comparé à ta belle-mère, toujours à défendre Kanata ton demi-frère, tu te prenais souvent la tête avec elle, tu ne tolérais pas qu’elle te dise quoi faire de ta vie, ou bien qu’elle t’instruise comme une bonne petite femme japonaise, tu n’allais pas en devenir une alors à quoi bon t’enseigner des arts qui ne t’intéresse pas…

Et la fausse note tombe, un soupir alors que tu pose ton instrument dans son étui en face de toi vu que tu n’a jamais eu besoin de partition pour jouer, tu connais tout par cœur, presque un virtuose sauf que tu es loin des maestro que tu admire Sayuri.

Tu prends de quoi boire, tu devais t’hydrater comme il faut après avoir autant joué, c’est ce que disais ta mère après chaque partition que tu jouais, ton verre d’eau fini, tu refait ta coiffure pour ne pas que tes cheveux te gêne, rouge, tu ne supporte toujours pas cette couleur, tu devrais peut-être penser à utiliser une potion pour changer leur couleur mais, tu pense encore à ta défunte mère qui appréciait cette couleur sur tes cheveux, elle pouvait passer des heures à te peigner cette chevelure rouge indiscipliné.

Tu aimerais bien qu’on te les coiffe encore mais, au vu de la confiance que tu donne aux autres, c’est peine perdue, tu devras te résigner à te les peigner toi même Sayuri.

Tu reprends entre tes mains ton instrument sayuri, le place contre toi pour pouvoir jouer à nouveau, pour remplir cette salle silencieuse de ta musique, de ses mélodies qui te font du bien au cœur et qui peut-être te font grandir en temps que personne plus que tes actions envers tes semblables.

Tu allais reprendre Sayuri sauf que tes yeux se lève dans cette salle qui n'est plus vide, sa voix la remplis aussi, tu ne peux que lui sourire alors que tu ajuste ton instrument pour être plus à l'aise.

- Un duo avec toi Kei est toujours bénéfique.

Jitsukwa Kei, de la même année que toi, vous avez le même âge de tes souvenirs, Sayuri, tu n'a jamais ressentis d’animosité envers lui, malgré vos caractères assez différents, tu avais était méfiante au début sauf que la musique vous a vite réunis.

Tu aime sa musique, proche et différente que sa famille joue, tu as appris beaucoup de choses grâce à lui sur les différents instruments japonais, tu ne pourras jamais le remercier comme il se doit.

- Si c'est toi qui joue, je veux bien être spectatrice.

Tu ne peux que lui sourire, c'était comme cela, c'est soit l'un soit l'autre qui joue ou qui observe la plupart du temps.

Tu as posé à nouveau ton violon dans son étui en continuant de regarder ton camarade, ses yeux brillait tel des émeraudes comparé au tiens qui brillait comme des saphir mais, il avait cette chevelure ébène plus classique que ta chevelure rouge, plus discret aussi.

- Qu'importe ce que tu préfère, je serais toujours partante.

La musique avec le kyûdo était les seules choses que j'appréciais et qui pouvait me calmer les nerfs que j'avais toujours à vif.

Tu te met à rire Sayuri sur la remarque de ton camarade pendant quelque seconde avant de reprendre ton sérieux, tu touche délicatement les cordes de ton instrument.

- Soit le, peu de personne peuvent prétendre ce titre.

C'est encore une fois une vérité amer dite sur l'impulsion mais, tu ne regrette pas vraiment, après tout même si tu ne fais pas confiance en beaucoup de monde Sayuri, tu sais que tu peux faire confiance à Kei.

Et ton rire résonne en nouveau quelque seconde Sayuri, apaiser ton âme, une chose qui ne pourra jamais arriver, tu as une âme bien trop fragile que si on l'apaise elle pourrait exploser comme un cœur brisé, en mille morceaux.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, partons sur le duo plutôt.

Tu fuis cet aspect de toi, cet âme lacéré par les vérités des adultes bien trop perfides, tu espère ne jamais être comme cela une fois adulte.

Tu reprends ton instrument en main pour la troisième en quelques minutes et te positionne, regarde ton camarade d'un œil avec un sourire.

- Mon violon n'attends que ta musique.

Oui tu préfère te baser sur sa musique à lui que ta musique sayuri, bien trop étrangère par le pays qui a vu grandir Kei.

Malgré que tu sois positionner avec ton instrument Sayuri, tu sens le regard de ton camarade, de ton compère musical, ses paroles te font doucement ouvrir les yeux à nouveau.

D'un regard assez rapide, tu ne peux qu'ajuster ton instrument, te positionner mieux, gagner encore cette carapace pour te protéger.

- Un jour très lointain alors.

Une parole qui n'est en aucun juste ou faisant preuve de bonne volonté, c'est juste pour te protéger Sayuri, juste parce que même si tu peux faire confiance un minimum à Kei, tu n'arrive pas à te faire confiance entièrement.

- Un concert de ton oncle en ta compagnie ? Gratuit ? Par contre je ne dit pas non.

Et un petit rire s'échappe même si tu pense que vouloir apaiser ton âme de tu ne sais pas trop tourmenté n'est pas une bonne idée... Tu ne sais pas si tu as toujours une âme d'enfant ou bien ton âme est la même que les adultes que tu admire en secret, celle qui te sont difficile de détester.

Puis la musique de Kei démarre, la mélodie du shamisen remplis la pièce, tu connais le morceaux de ton camarade, l'un de ceux que vous avez l'habitude de jouer ensemble, ceux qui même si tu ne l'avoue pas, permette à ton âme d'enfant, celle que tu avais au Luxembourg de sortir, de s'épanouir même que ce ne soit qu'un instant, remplis de tendresse et de joie vu qu'à chaque fois que tu joue seule ou avec Kei, tu ne peux t'empêcher de sourire tel une enfant.

Tu commence à le suivre, votre musique résonne à travers la salle de musique comme bon nombre de fois sauf que tu es heureuse de ses moments Sayuri.

La musique s'arrête, les dernières notes résonne pour faire parler à nouveau le silence de la pièce, un souffle long presque un soupir sort de tes lèvres Sayuri et à nouveau tu perds le sourire que te donne les mélodies.

Tu ouvre les yeux, la lumière de la pièce t'aveugle partiellement comme à chaque fois que tu joue et résonne la voix de ton camarade.

- Oui.

Tu sais autant que ton camarade malgré que tu pense que sa musique est parfaite, la tienne Sayuri transpire de tes émotions, sur cette colère qui est présente tout les jours dans ton cœur.

- ça m'a fait du bien de jouer ce morceau avec toi.

Tu pose pour la quatrième fois ton instrument dans son étui et t'étire.

- Par contre j'ai hâte d'avoir mon ticket.

Et tu te mets à rire Sayuri, peut-être qu'à ce moment-là, tu demandera à Kei et son oncle que tu admire depuis que tu as appris son existence, un apaisement d'âme sauf que cela tu ne peux pas le dire vu que tu ne sais même pas si leur musique pourra apaiser ton âme torturée. Tu pourrais presque soupirer mais, tu ne le fais pas Sayuri.

- Veux tu jouer un autre morceau en duo ou on joue chacun notre tour ?

Tu voulais encore jouer Sayuri, peut-être autre chose que du violon, tes yeux regarde les différents instrument ancestral présents dans la salle dont tu as du mal à jouer mais, il faut bien tout tester.

Tu ne pouvais sourire que vaguement sur les paroles de ton camarade, tu évite d'être apaiser, tu déteste qu'on te prenne en pitié, tu as toujours sur gérer seule, grandir vite était un besoin vital.

Tu n'as rien à répondre évidemment, dire que cela te ferait peut-être du bien t'écorcherait la langue et tu ne veux pas avoir ce regard envers Kei surtout maintenant que vous vous entendez bien Sayuri, ton regard se perd plutôt sur les instruments de musique.

Tu bouge de ta place, laissant ton violon dans son étui, tu voulais jouer autre chose, peut-être un instrument moins mélancolique que le violon.

Puis ton regard se porte sur le Koto, quand ton camarade continue de parler.

Il t'a coupé dans ta musique ? Il t'a écouté sans autorisation ?

Étant de dos à lui, tu te tourne légèrement, poussant tes cheveux rouge loin de tes yeux souriant tendrement.

- Tu sais bien que ma musique attire les mœurs faibles, les gens qui doutent, elle mérite bien d'être coupé de temps à autre.

Et tu t'installe devant le Koto, pinçant les cordes doucement.

-Et puis tu n'as pas besoin de mon autorisation pour m'écouter jouer mais, si cela te fait plaisir.

Et tu continue de pincer les cordes du Koto, doucement puis tu gagne en rapidité Sayuri, cette instrument est le seul qui te permet de te libérer comme le violon, le seul instrument du japon que tu as amplement accepté d'apprendre, tu espère quand même que la musique que tu joue avec le Koto n'est pas aussi mélancolique que la musique qui sort de ton violon.

Ta musique s'arrête sayuri mais, les sentiments qu'elle te donne continue de battre dans ton cour, tu pince sans donner de note les cordes de l'instrument devant toi, jetant un coup d’œil à ton camarade sauf...

Ses paroles te font doucement lever la tête et tu le sens ce regard, ce regard froid et mauvais qui anime tes pupilles tel un chat en colère, tu ne veux pas sayuri mais, tes pensées elle ainsi que ton esprit vont plus vite que ton cœur.

- Certainement pas, le Koto est amplement suffisant.

Ce sourire perdu, cette voix sèche et pleine de haine, tu ne voulais pas la montrer à Kei, pourquoi il a fallut qu'il dise ses mots ?

Tu ne peux pas lui en vouloir Sayuri, tu ne peux en vouloir qu'à ton pére, tes grands parents maternelles et une grande parties des Seizan, ah que tu détestais que ses sentiments de haine, que la véritable Sayuri apparais dans ce simple moment de bonheur... Une note sort des cordes que tu pinces avec énervement, une note remplis de haine...

Tu te stoppe évidemment avant que la musique ne continue, tes mains tremblent, ah que cette rage est douce dans ton cœur meurtri, que ce regard te fait du bien pourtant tu sais bien Sayuri que la personne en face de toi n'a rien à voir avec tout cela.

Tu te lève et t'éloigne de l'instrument japonais, cela te fait plus de mal qu'autre chose, tu te rapproche de ton violon, le tenir devrait calmer cette colère, tu n'ose même plus regarder Kei, tu veux aussi calmer ta voix, ne pas crier ta rage.

- Je préfère me concentrer sur le violon que sur les instrument japonais.

Et une vérité amer sortis de ta bouche salé, sayuri, tu touche délicatement les cordes de l’instrument occidental, cela te rappelle le pays de ta mère, tes souvenirs heureux, tu veux juste cela pour apaiser ta colère et pouvoir faire face à ton camarade avec cette face sociable que tu maintien, pour faire semblant encore une fois, pour paraître « normal ».

Ta colère fut trop brutal Sayuri, tu le savais bien, Kei allait mal le prendre comme beaucoup de personne que tu côtoie tant bien que mal, être sociable est plus compliqué que tu l'imaginais dans ta tête d'enfant en entrant dans cet école...

Le voir partir ne t'étonne pas, il avait la colère comme toi Sayuri, après tout tu ne voulais apprendre davantage d'instrument japonais alors que lui est baigné dans ceux-ci depuis son enfance, lui dire que apprendre ses instruments n'est pas nécessaire, cela ne fait que le mettre en rage.

Tu ne peux que lui dire les même mots qu'il vient de prononcer, à quoi bon discuter quand tu es dans cet état Sayuri, que tu te bloque à tout ce qui se rapproche de ton père et de ce pays.

- A plus tard.

Oui, plus tard, vous pourriez à nouveau jouer ensemble, vous pourriez discuter normalement comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve autant l'un pour l'autre, surtout pour lui, tu l'espère Sayuri, parce que ton mauvais rêve à toi continue le temps que tu sera prisonnière de cette école et de cette famille.

Tu ferme ton étui, tu ne peux pas rester dans cette pièce, tu commence à suffoquer, à avoir ses larmes qui commence à menacer le coin de tes yeux, tu lui passe devant, quitte la salle de musique, tu dois aller prendre l'air au plus vite, peut-être trouver du réconfort dans cette nature ou bien auprès de ses animaux qui te fascine depuis ton arrivé.