— MAHOUTOKORO
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pretender predator - Natsuo
Ryuu Fujiwara
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18
Rang : 77/100
Orochi
Orochi
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara

??.??.98

Je suce le sang de mon prochain
Je sème la mort et la tempête
Je suis la vengeance et la haine
Et je vais là où le vent m'emmène
Je cherche le cœur de mon amant
Pour y planter mes dents


*épilogue*

Tu as longtemps cru que les écus gravés sur le mon de ton sang était le seul bouclier valable dans le monde perfide où tes cellules évoluaient; mais en réalité, la plus grande protection était celle sculptée dans tes os, dans tes chairs, dans tes tripes et ton ventre, dans le fond de ta gorge et de tes poumons; c’était ton arrogance. C’était là l’unique raison pour laquelle tu vivais encore la tête haute alors que tes mains se délitaient en milles miettes et que ton corps en lambeaux drapait tes membres. Les évènements récents avaient planté le drapeau de ton caractère et par la même, de ta force et de ta cuirasse. Mais aussi belle était la mélodie féodale, tonnaient les trompettes du ménagement; recoudre soigner réparer les éclats de guerre, les débris de l’explosion politique et de l’affranchissement; aussi bien national et magique que personnel et intime.

C’était la raison pour laquelle tu t’étais rendu à l’infirmerie quand le calme était revenu, faisant planer la mort entre les dents; l’air qui siffle entre les ivoirs avait de funèbre qu’en écho avec les gouttes silencieuses sur les joues de certains, autant que les larmes de sang sur les corps d’autres. Toi aussi tu étais de ceux qui étaient silencieux; c’était la mort au passé qui t’embrassait. Mais tu n’étais pas comme eux qui pleurent les pertes, tu étais comme un chien affamé et épuisé; accroché à son os - en l’occurence à un bras découpé et un oeil arraché.

Tu étais rentré à l’infirmerie quand la plèbe s’en était allée après avoir curé quelques égratinures et foulures. Pendant que les gémissements s’échappaient de la nurserie, tu admirais les trésors que tu avais récoltés. Il était drôle de voir la différence entre le bras sectionné par Setsuna, et l’oeil filant que tu avais déraciné. L’os était à blanc quand le blanc d’oeil se désagrégait en filaments.


Les mots avaient réparés les carnes lacérées; trempés dans les humeurs poisseuses de la sueurs et du sang; des échanges de regards lascifs et de ton corps luxurueux allongés dans les draps froissés. Les conversations; language débauché, sur le maintien des membres dépecés; n’étaient que prétextes à retrouvailles - quoiqu’intéressés pour la bonne sauvegarde des trésors.

*pretender predator*

Quelques jours étaient passés et tu avais apporté un soin particulier au bras et à l’oeil; tes nouveaux trophés qui trônaient avec une fierté particulière dans tes appartements. Ton corps avait retrouvé force et énergie; peut-être manquait-il du soufre à tes muscles combustibles. C’était la raison de ta venue. Le temps n’était plus aux questionnements; la lassitude de l’automensonge avait pris fin quand ta faim dévorait tes tripes; quand ton nom te pendait à la corde du déshonneur sans motif particulier sauf la dangerosité que ton géniteur t’avait légué aux yeux du seigneur actuel. Au seuil de l’abandon patronymique, qu’avais-tu à perdre ? Ce n’était ni ta candeur, ta pureté ou ton honneur.

Un rat shinigami s’était introduit tantôt dans l’antre inseptisée de l'infirmier pour s’assurer de l’abysse dans lequel tu t’apprêtais à entrer. Sa présence au domaine tsukino était une aubaine pour toi; lieu des devoirs et des voluptés. Tu envisageais avec un plaisir certain, d’aller saluer Rajan Tsukino après avoir rassasié ton appétit.
Tu te présentes au domaine; est accueilli et dirigé vers les appartements de la nurse. La tête haute ornée de mâchoires saillantes; tes cheveux attachés laissaient briller leur kératine. Tu portais une besace discrète mais assortie à tes vêtements d’une blancheur impeccable. Tu étais resplandissant, tu reflétais la lumière tandis que vivaient en toi les ténèbres de ce que tu venais accomplir. Le blanc complémentait ton teint, et ce n’était pas en vain que tu t’étais apprêté.

« Maeda-san. Je suis revenu pour les derniers soins. Pour discuter anatomie, aussi. Vos appartements doivent être bien différents de ceux du petit personnel de Mahoutokoro n’est-ce pas ? Osons espérer pour votre confort, que la reconstruction sera plus favorable pour vous.
»

Tu t’introduis le regard vorace et le sourire ardent. « J’ai pris particulièrement soin de moi, comme recommandé. Voyez par vous-mêmes, je n’ai quasiment plus rien. » Tu déposes la saccoche sur une table, et l’invites à te rejoindre; commencer son travail.