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There is loneliness behind your smile (+) Takeo
Hizakari Awataguchi
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 25
Rang : S2
Amaterasu
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Hizakari Awataguchi
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Hizakari Awataguchi

There is loneliness behind your smile

Voici sa tenue (maquillage compris), le 22.12.97 est un lundi, il neigeait ce jour-là au Japon. petite musique d'ambiance et bonne lecture. Je suis très heureuse de pouvoir rp à nouveau avec toi ♥


22.12.1997

Une fine pellicule immaculée se déposait gracieusement sur toute parcelle à la portée d’une pluie de flocons légers. Au moindre contact, ils se dissolvaient. Chaque saison avait ses secrets et de l’hiver, j’étais insatiable, me délectant de ses températures douces comme abruptes. Sur mon chignon s’accumulaient les grains incolores que je sens glisser à m’en arracher des frissons sous le châle couvrant mes épaules. Ce qui ne m’empêche pas de récolter sur le bout de mes doigts les cristaux délicats faisant rougir leurs extrémités. De mes lèvres entrouvertes s’échappent une brume glacée, brûlant ma gorge lentement de mes inspirations calmes et mesurées pour ne point perturber le silence de ces lieux ensorcelants. À regret je ne m’y étais pas souvent rendu adolescente, désinvolture assumée pour refuser ardemment d’être soumises aux lois d’un amour et il en était la parfaite représentation à mes yeux.

Aujourd’hui, je cherche des réponses et savoure une victoire qui n’est pourtant pas entière. Posée sous ses pétales, protégée de la neige, je m’accroupis contre l’écorce en profitant de la vue. Un soleil aveuglant se faufilait entre les branches sans parvenir à réchauffe une âme trop impatiente pour quérir à long terme sa chaleur.  « Un jour, il faudra peut-être que j’y songe » je suis égoïste et pourtant, cet inconnu me révélait une part de moi-même que je ne soupçonnais guère. Et ses mots me hantaient si bien que sa tristesse colorait ma peau comme si elle était mienne. Il n’en disait rien, il pouvait sourire et je m’inquiétais de me savoir capable de différencier les nuances de ses traits en si peu de temps. Nous avions décidé d’être alliés dans cette union imposée et je m’étais faite complice de tout ce qu’il me laissait entrevoir, parfois plus de façon involontaire, naturelle.

Je devais lui parler, soigner les blessures d’un cœur qui n’était pas le mien, m’assurer que les leurs ne tarissent jamais de ces battements irréguliers. Le mien se serait un peu, j’étais la lésion et il ne tenait qu’à moi de creuser ou de saisir les tissus épars. Un sourire s’étire, gerçant le carmin sur mes lèvres. Il était évident que cette empathie cruelle avait d’ores et déjà fait de moi l’instrument d’un semblant de réconciliation, si tenté que cela soit possible et j’en venais à douter d’être apte à le convaincre, ou devrais-je le persuader ? Mes dents maltraitent les chairs. Sotte que tu es ! Hizakari, ressaisis-toi ! Ce n’était pas dans mes habitudes d’être si calme, encore moins de m’avouer vaincu avant même d’avoir essayé. Hors de question ! Il était vrai que la surprise m’avait en effet réduite au silence. Oui, elle m’avait rendue muette à l’annonce de celui qu’il considère être son âme sœur si proche de moi. Nos postes l’exigent sans nécessairement nous côtoyer. Si j’avais su… eh bien, si j’avais su, qu’aurais-je fait de plus ? Rien, je devrais m’estimer heureuse de n’être point liée davantage au professeur de botanique, en quel cas les conséquences auraient été plus dramatiques.

Passons, il me fallait le trouver pour commencer et ça n’était pas en restant assise que j’y parviendrais. Je me relevais élégamment, ce qui ne m’empêcha pas d’être retenue. Mon châle pris sans force, aucune contre le bois. Je l’extirpais avec douceur de son emprise. « Eh bien, mon regret est justifié, tu veux bien de moi en fin de compte… mais je doute que tu m’apportes ce dont j’ai besoin, là, maintenant. Alors, je reviendrais » espiègle, je lui tirais la langue, consciente qu’il ne me répondrait pas. Sa gardienne invisible, elle, en revanche pourrait bien s’en vexer et je priais les kami qu’elle ne se manifeste pas.

C’est au contraire une voix masculine qui me fit sursauter et si je ne maîtrisais pas l’art d’ancrer mes talons dans la poudre nacrée, à coup sûr c’est mon visage qui aurait laissé son empreinte. « Voilà quelqu'un qui ne manque pas d’humour ! » loin d’être offensée, je cherchais à présent à poser mes iris d’or sur le petit malin dont la voix m’était vaguement familière, trop peu cependant pour penser au professeur de sortilèges. Et quand enfin sa silhouette se détacha du décor, je crus fondre sur place. Il était là.