La nuit avait été agitée, l’ébat de nos corps partagés et ma souffrance pendant quelques heures envolées grâce au plaisir charnel que vous m’avez procuré.

Douleur physique ou jouissance au septième ciel… De doux mots qui envahissaient mon esprit lorsque j’étais sur le point de me briser.
N’étiez-vous pas en quelque sorte mes anges gardiens ? Aviez-vous compris mes véritables pensées ?

Quand vous ma voix s’élevait grâce à vous, ma douleur était engloutie au même moment où nos corps n’en formaient qu’un.

Dites-moi, ai-je l’air d’une peluche lorsqu’à la fin de ce moment intime, je m’éteins rapidement dans les bras de Morphée à cause de cette fatigue qui heureusement m’englouti.

Je me demande encore combien de temps vous réussirez à me sauver inconsciemment de la démence que me provoque ma fatalité…

Ce matin, mes yeux se sont malheureusement à nouveau ouverts, le soleil n’était pas levé depuis bien longtemps et comme d’habitude, je vous avais permis de vous mettre à votre aise : faites comme chez vous. (Ce n’est pas comme si mon appartement vous était inconnu.)

Mes yeux encore fatigués, je me les suis frottés tout en m’étirant attrapant une chemise pour me couvrir un peu. Elle était bien trop grande, ce n’était pas la mienne, mais elle me couvrait presque jusqu’aux jambes. (Il faudrait que je pense à la lui rendre…)

L’air neutre, le masque tombé depuis longtemps avec vous, je me suis dirigé vers ma fenêtre pour y observer ce soleil qui me narguait du bout de son nez.
Odeur piquant légèrement mes narines, je me suis retourné vers toi, Natsuo.

« Je peux t’en prendre une ? » Oh que c’était mauvais pour ma santé, qu’est-ce que je m’en fiche de perdre encore quelques jours de vie ?

Rare était les fois où je me permettais de fumer (je ne dépensais pas d’argent là-dedans.) Mais t’en piquer une par moment, drame n’allait pas intervenir, n’est-ce pas ? Laissez-moi vivre mes dernières années (mois ?) comme je le désire ; je veux être libre.

Même si je savais d’avance que cela n’allait guère te plaire, Reiichi.