Je crois que je ne m’habituerai jamais à ce que tu me demandes mon aide, Lyam. Si ce n’est pas pour retrouver Mochi, c’était en cuisine ? Quand tu m’as expliqué que c’était un cadeau, je ne me voyais pas vraiment refuser.
Je crois que quelque part, cela me fait plaisir qu’on quémande mon aide dans ce domaine.
Tout comme j’avais forcé Aiichiro a accepté la mienne pour son doux présent envers Juri. J’espère d’ailleurs que leur enfant arrivera après mon départ, je n’aimerai pas devenir tonton avant. ( Et de toute façon, il faudrait un miracle pour que je vive encore une année entière.)

Ah- Pourquoi est-ce que je me mets à penser à ça maintenant ? Je me suis rapidement secoué la tête en baillant un grand coup.

« Pardon, nuit mouvementée. ~ » Et il n’était pas bien tard, à croire que mes petits jeux nocturnes m’épuisaient de plus en plus. -M’avais-tu entendu ce soir aussi, Lyam ?-

Sortant récipient et ingrédient, j’avais doucement commencé à poser le tout sur le plan de travail et quelques ustensiles sur la table.

« Attrape ça. » Un simple tablier pour que tu ne te désordonnes pas plus que tu l’étais habituellement.

« Je te préviens, je suis ici pour t’aider et te conseiller. Tu seras celui qui fera le plus grand, sinon ce n’est plus de l’aide, mais une pâtisserie que je ferais moi. Ça sera l’occasion de me montrer si tu es toujours aussi habile de tes doigts. ~ » Je ne changerai jamais… Les sous-entendus en cuisine, qu’est-ce que c’était amusant !

Je me suis mis à réfléchir quelque instant. La grenade n’était pas le fruit que je cuisinais le plus, mais les idées me venaient tel le génie culinaire que j’étais.

« On peut partir sur un gâteau à la grenade et à la fleur d’orangé. Sinon, il y a aussi le renversé qui est très bon. Oh, je parle de la pâtisserie à la grenade, pas de moi, voyons !
Je préfère le préciser avant que tu ne crois quelque chose. » Une main posée sur ma joue comme outré d’une pensée que tu n’auras jamais.

Quelque part, ça avait comme un côté amusant que tu sois obligé de m’écouter… Moi la personne qui t’horripile tant, qui te fait sortir de tes gongs et qui t’as volé un moment si précieux.
Même si je suis moins cruel en ce moment, qu’est-ce que j’apprécie t’embêter, te faire comprendre que tu n’es pas supérieur.

Ah, il faut que je me calme, sinon je risque de perdre le contrôle.

Si un jour je m’étais imaginé te donner un cours de cuisine, je crois que j’aurai pu parier une de mes mains, car cela voulait dire que tu allais suivre en quelque sorte mes ordres et mes directions. Je me demande comment tu prends la situation, toi qui sembles ne pas apprécier que j’aie quelque part le dessus alors que c’était évidemment le cas en cuisine.

« Oh, je te le confirme ! Je n’ai pas besoin de toi pour me faire soulever. Ce n’est pas comme si je te l’avais déjà proposé. Tu sais, ce n’est pas compagnie qui me manque, au contraire ! Roh, mais Lyam… Là, n’est pas le sujet, voyons… Revenons à notre gâteau ! » Un sourire taquin en coin, les ingrédients maintenant posés sur le lieu de travail.

« Bien, bien je vais te guider ! D’abord, il nous faut trois œufs. Tu te sens capable de les briser sans mettre des débris de coquilles. Ne les défonce pas trop fort, voyons. ~ » Un nouveau rire.

Doucement, je pris une grenade que je me suis mis à couper en étoile pour enlever les graines de son intérieur.

« Chaque graine à son importance ! Il ne faut qu’aucune ne s’échappe. Elles finiront toutes dans le gosier de ton frère. ~ » Je fis mine de réfléchir.
« Oh, Lyam… Sais-tu que la grenade possède des substances aphrodisiaques ? Est-ce que tu chercherais à faire comprendre quelque chose à ton frère ? Est-il à ce point coincé ? -comme toi- et tu voudrais l’aider ? » Une main devant ma bouche.
« Oops, je crois que je m’aventure dans une vie trop privée ! Il nous faut 120grammes de sucre et 150 de farines tamisée.~ » Doucement, je me suis mis à ricaner sans retenir ma voix en train de fredonner.

Tu ne savais pas dans quel terrain tu te laissais, Lyam. Ici, c’est mon territoire, mon domaine et tu ne pourras jamais y être roi.

« Mhmmm effectivement, c’est quand même très différent. Cependant, avec un peu d’imagination et de jugeote, il m’a été simple de remplacer mes habitudes par l’onmyodo. Je suis bien content d’avoir toujours été doué dans cette matière et la calligraphie. » J’espère que mes tremblements ne commenceront pas à abimer mes sorts…

Et mon principal problème était la stabilité de mon corps, l’acceptation de cette nouvelle forme de magie… Un soupir discret, je me suis occupé à couper la vanille.

Le beurre sera la prochaine étape. ~

Alors que je continuai dans des sous-entendus non retenus, je ne pus qu’esquisser un sourire en coin à l¬a réponse que tu venais de me faire. J’aimais ce genre de répondant et je ne laisserai rien m’échapper.

« Oh tu sais, si tu as toujours à ce point envie de me planter, il y a bon nombre de couteaux qui feront l’affaire ici. Des petits, des grands. Tous bien aiguisé qui pourraient me transpercer le cœur qu’en quelques secondes. » J’avais moi-même passé mes doigts sur l’un d’entre eux sans retenir un léger soupir.

Et ce n’est pas ma mort qui allait chambouler quoi que cela soit, n’est-ce pas ?
Il faut croire que mes mots continuaient de toucher d’une manière si habile que tu en perdais tes moyens, n’est-ce pas ? Tu crois que je ne t’ai pas vu éclater ce pauvre œuf à ma remarque ? Peut-être que ces moments sont moins communs qu’avant, mais j’aimais toujours te pousser dans tes retranchements et de voir ainsi me répondre.

« Ooooh, on ne sait jamais ! Les problèmes de libido, tu saaaais. » Un rire non retenu avant de continuer de t’écouter parler.

« Je ne fais qu’exposer ce que tu te renies d’avouer, Lyam ! Tu ne m’as jamais apporté la preuve que je demandais. ~ » J’avais soufflé en te tirant un peu la langue alors que je sortais doucement le beurre.

Mes yeux se portèrent à tes œufs pour vérifier si coquilles il n’y avait plus. Tout semblait propre et bien nettoyé.

« Maintenant, on va y ajouter le beurre ! Je l’ai sorti il y a peu, il a eu le temps de ramollir. De cette manière, le tout glissera mieux et son intérieur ne sera que plus fondant. Cependant, attention à ne pas trop t’en mettre sur les mains, tout risque de t’échapper. » Un souffle amusé, je te laissais couper les 200grammes de beurre pendant que je commençais à mélanger.

Une fois prêt…

« Introduis-le doucement pour qu’il se répartisse bien. Il doit y en avoir partout ! Sinon, le mélange risque d’accrocher. » Un petit sifflement en souriant et mes yeux dirigés vers le four.
« Une fois ceci fait, en pourra tout enfourner pendant 40minutes. Le temps qu’il se chauffe bien ♪ » Je crois que c’est vraiment plus fort que moi.

Même quand je ne le faisais pas exprès, toutes mes phrases pouvaient comporter un double sens.

Que voulez-vous, c’est la magie de la cuisine ! ~

Alors que le gâteau finissait de prendre forme, je vérifiais que chaque étape avait bien été respectée, qu’aucun ingrédient ne manquait et que le tout pouvait définitivement s’¬aventurer dans l’étape du four.

« Oh ! Une preuve peut être donnée à n’importe quel moment. Il suffit parfois d’une parole ou même un geste ! » Je faisais tourner mon doigt en même temps, ricanant.

Pour gagner un peu de temps, j’allais commencer à préparer la vaisselle avant que ta voix attire à nouveau mon attention.

« Oui, je le sai-  » Je n’eus le temps de réellement répondre que surprise me pris de me retrouver ainsi plaquer contre le mur.

A nouvelle fois, je pouvais sentir ce sentiment de danger émaner de toi… Cette même sensation que j’avais ressenti à notre affrontement.
Sur mon visage, tu pus sûrement voir ce sourire déformé par une excitation que seul moi pouvait réellement comprendre.
Allais-tu me planter ? Attenter à ma vie ? Accepter ce désir que je ressens depuis tant de temps ?

Tes flammes étaient en train de consumer mon océan et mes vagues ne réussirent pas à t’éteindre.

Au contraire ton feu venait d’éveiller le mien.

Je ne pus retenir une expression de surprise en sentant tes lèvres s’emparer des miennes. Pendant quelques secondes, je ne fis aucun mouvement, ne sachant comment réagir…
Ma main vint essayer de chercher la tienne, mais mon poing se referma avant alors que mon cœur semblait vouloir s’enfuir.

Je sais que je ne dois pas, je ne peux me le permettre, mais cette fois-ci, c’était différent car j’étais persuadé que tu voulais simplement relever ce défi que je t’avais lancé.

Une fois ma stupeur passée, je ne voulais m’avouer vaincu face à toi, alors je me suis mis à participer à ce baiser, le rendant bien plus langoureux, t’entourant d’un de mes bras alors que mon autre main venait se perdre dans cette chevelure qui m’avait toujours tant attiré.

C’était cruel d’ainsi me tenter, Lyam… Mais est-ce que moi, j’arriverai à te faire basculer jusqu’au bout ? Jusqu’à où allais-tu relever mon défi ?

« Finalement, tu n’es peut-être pas aussi coincé que ce que je pensais. ~ » Ai-je soufflé à ton oreille une fois que ce baiser fut terminé.

Ton corps contre le mien, cette chaleur que j’aimais tant ressentir.
J’avais actuellement envie que tu me fasses hurler, Lyam. Que cela soit par un plaisir charnel ou les douleurs d’un couteau se logeant en mon intérieur.

« Mais jusqu’à où es-tu prêt à me le prouver, mh ? ~ J’ai cru que je n’étais qu’un sakura fané. Un cafard qui te dégoutait. Aurais-tu changé d’avis, Lyam ? ~ » Doucement, ma main se glissait près de l’ouverture de ta chemise, prête à se glisser à l’intérieur alors que j’étais ton prisonnier contre ce mur.

Heureusement que tu ne savais mes véritables pensées, ce que je ressentais pourtant. Je veux que tu me détruises, Lyam.

Que ta haine m’engouffre comme avant.
C’est bien pour ça que j’aime que tu me détestes. ~

Je crois que j’ai un peu de peine à comprendre ce qui est réellement en train de se passer, que je suis véritablement coincé entre ce mur et toi.
Cette sensation était loin d’être désagréable, elle me plaisait même énormément. Ce danger me prenait entièrement et je voulais voir de quoi tu étais capable.. A quel point tu pouvais avoir le dessus sur moi, ne plus me laisser me relever.
Je commençais à bien te connaitre, Lyam… Toi qui n’aimes avoir tort, me montrer que je suis poussière et que j’y retournerai bientôt. J’avais envie que tes mains commencent à entourer ma gorge pour ne plus me laisser m’éclipser.

Malheureusement, la situation allait restée sur ce point et mon corps n’aura toujours pas ce qu’il désire tant. Cependant, tes mots ne purent que me faire doucement rire.

« Eh bien, Lyam. En quoi ai-je alors évolué si je ne suis plus au stade de fanée ? » J’ai simplement soufflé.
« Je me disais bien, que tu n’irais pas plus loin. » Même si je sentais ma frustration, ce que tu venais de dire ne me firent pas imaginer plus loin.

Néanmoins, tu m’avais apporté preuve que tu avais bel et bien changé et pour cela, j’avais envie de te féliciter.

Mais je n’aurai jamais imaginé que les modifications iraient jusqu’à ce point.

C’était une blague, n’est-ce pas ? Tu essayais de m’avoir à mon propre jeu ? Comme si Lyam Seizan pourrait un jour éprouver des sentiments pour moi.  N̷̙̔ó̵͈͕̘̜̽̅n̸͓̹̟̯̆̋̈̏͘…

Je ne pus retenir une expression pleine de surprise, mes yeux agrandis ne pouvaient mentir.

« C’est très drôle, Lyam ! Est-ce que tu tentes de copier mon humour ?~ »

Mon poing s’était resserré, je pouvais sentir mes ongles se planter dans ma peau.

Avais-tu remarqué quelque chose ? Alors, tu en profitais ? p̸̻͛͗̈̀͐͛o̶̖̹̪̙͗̈̂̒͛u̴͚͋̐͠͝r̵̛̙̜͔͕̆͒̉͐͝q̵̣͚̺̮̠̐́̆̒̉ų̶͉̞̥̙̽ő̸͙̯̲͙í̸̡̘̞̑͆̄̋̍ ̸̢͓͎͚̳̦̈́c̷͉̜͈̒̄̅̚ê̶͍̗̬̠̈́̽͒ ̵̠̲̲͚͓̺̅s̸̱͗̓͠͝u̷͕̯̓̿͠j̵̨̘͉̪̀̏͒e̶̫͛̎t̴͇̱̫̜̺́͛̍͋…̷͎̟̔̈́

Et pourtant, tes lèvres vinrent à nouveau se poser sur les miennes d’une douceur qui fit remonter les souvenirs d’antan. j̶̛͓̝̼̠͖͑̏̌͊͑̋̚ͅͅẻ̴͖̣͔͇̘̖͎̥̼̽͐̌̇͌̄̔͝ ̴̢̱̥͌̂̈̂̾͠͝t̵̢͕͙̠̳̰̜̟̜͊̓̇̂̌̄́͐̾’̸̡̗̻̤̠͇͎̩͔̓͗̌̎̓̇̀ą̸̛͓̣̗̭̳͓̀̅̆̐͊͘͝v̴̧͎̣̝̂̽̐a̴͍͊̊͂̆͒̿i̴̙̜̯͓̽͗͋̊͠s̸̘̘͔̝̥̬̼͇̓͌̐̎̄̈́͠͝ ̸̼̫͚͓̓͂̽̔v̶̼̏̿̆r̴̦̜̎͗͆͆́a̵̢̳͝ï̸̢̪̖͔̳̭̈́̚͜͜m̶̧̧̨̗̩̠͕͇͔͕̆͒̈́ĕ̵̢̲͙̬̹̭ņ̸̨͉̙̝̜̣̋̽t̶̪͕͂ ̶̡͈͈͊̓̀̐̀͛t̴̠̻̬̱͋̔r̸̡̡̖̝̦̹̞̔̒̐̆ỏ̴̧͇̈́̄͐͘ũ̶̖̦̘̗͋v̷̨̗̽͐̾͐́̉̒̈́͗̑ę̴̘͎̳̻̩̯̦́̓ ̶̛̗̤̺͓̙͖͖̟͎̀̂̆̑̃̓̍b̶̜̬͇̗̤̜͙̝̞̏̑̄̓̈̽̽è̴̢̦͙̖̠͍̆͛̏͘͜͜a̷̡̼͈͙̥͍̤͒́̈́͑̊̚͠ư̴̪͚̜̥̭̳̺̪̪͒͋͠͝͠ ̷̬͖̯͂̈́͊̀̃ċ̵̼͇̈̀̀̑̅̑͜͠ȩ̴͚̟̠̈́̏̀̏́͆̇ ̶̧̧̡̪̫̩̳̙̹͙̇̉j̸̬̳̯͎̾̈́̅͊͑̓͘͜͝o̷͔̱̣̜̰̙̿ǘ̶͇͎̣̲̮̎̒̈͌̒͘͜͝r̷̲̻̳̣͈̫̽̀̊̀͑͂̈́̂̎̕-̴̢͔̲̜̘̞͍͎͕̓̃͌͗ͅḻ̴̨̡̼͎̠̻̱̤̹̈́͊̒̾̓͛͋̈̒͝à̶̧͉̳͌̍͛̓̆̈́…̸͚̹̖͙̮̞̀̌̅̒͛̕͘͜

A peine quelques secondes furent passées que je te repoussais sans retenue.

« C’est bon, c’est bon ! Tu es excellent comédien, je dois l’admettre. Je m’avoue vaincu pour cette fois. Tu n’es pas aussi coincé que ça, je l’admets. » Pas besoin de continuer ton petit jeu, je l’avais bien cherché.

F̵̫͍̈́͒͛̂͝͝à̶̡͕̮î̵̫͎̥͗̏͒͐ͅt̷̩̙̖̪̺͆̿̇e̵̗͙̳̿̓s̵̱̽̒̔̚̕ ̶͚͚͎͊̍͘q̵̛͇̬͗̑̕̕͜u̴̮̳̭̥͐ͅḛ̸̢̛̯̣͛̂̚ ̶͇̻͔͉͌͐̄̉̇c̸̟̤͂̽̑̈́e̴̹̬͕̞̰̻͐͐̃l̷̦͍̲̀̓̓͠à̴̼͚̱̯͖̟̉̐͑̌̉ ̷̛̰̳̞̲̑̇̉͋ͅṅ̵̖̤̟͋̈́̈́̚ȅ̷͔̺̩̤̻̆ ̵͚̏̚͠ś̶̨̟̪̝͓́͝ͅó̵͖̙į̷̻̙̻̰̎t̶̫̖̹͎͕̳̀͒̂̕͝ ̷̬̪̤̙̯̓͝ͅq̵̛̘̏́̌̕u̵̝͕̐’̷̻̙͈̘̗̈͜u̴͚͊̾̽̚n̴̮͎͔̘͝ ̵̼̲̰̗̦͎̒̔̏̀̕j̵̧̪̼̥̟͓͆̾̊͛e̷̱̝̦̖̫̱͆͐͌̕u̵͔͒͠,̵̣̑͑͘͠ ̷̼͇̹̟͎̆̑͛̕s̶̛̝̥̀̅̚’̸̘̘͖͙̤̉̎̅i̸̡͖͗̊̀l̴͔͍͎̘̙̊ ̵̗͇̹̎v̵̢͎̱͈̄͛̂́̋̚o̶̖̖̍̏́̓ṷ̸͉̐s̷̲̤͎͔͂͂ ̴̜̪͖͖̉̇͋̋̊͘p̸̙̽̏͋̚͜l̶̡̛̖̥̩̓͑ą̶͇̀̒̚͘͝i̴͇̗̰̹̔̒̚͜͝ẗ̷̬̱́̎̾̾͑̚…̷̘̜̯̱̳́

Mes yeux se posèrent sur le four, comme si je cherchais à revenir au sujet initial.
Pourtant, je sentais mes mains trembler.

Parce que j’avais peur…
J’étais terrifié de me dire que ton jeu pouvait être une réalité…

Cette situation n’aurait jamais dû voir le jour, notre relation était bien comme elle était… Pourquoi es-tu tombé amoureux de moi ? N’est-ce pas toi qui disait encore il y a quelque mois que mes aventures te dégoutaient… Que je te répugnais ? Serais-tu vraiment prêt à avoir une relation avec un homme, Lyam ?

J’allais être obligé de m’éloigner de toi, de te fuir pour que tu ne souffres pas. Ironie qui me tenait car je voulais que tu sois celui qui m’ôtera la vie. N’était-ce pas pour taire mes propres sentiments ?
A voir ton visage s’empourprer, je ne pouvais qu’accepter la véracité de tes dires : et ça me faisait clairement chier.

« C’est au moins ça. » Ai-je répondu d’une voix certainement plus froide que ce que j’aurai voulu. (Il faut que je commence immédiatement…)
« Mais toi, tomber amoureux d’un homme ? J’ai de la peine à le croire… Alors qu’il y a encore peu, cela te dégoutait. Serais-tu capable de coucher avec moi ? ~ » Mon ton était redevenu sarcastique comme à nos débuts. (Car je voulais te faire fuir, te dégouter.)

Alors je touchais là où je pouvais te blesser.

« Tu pourras le sortir dans 5minutes et il te suffira de simplement de le démouler. Ça ne sera pas trop dur. » Simple explications (Je ne voulais pas rester plus longtemps…)

Sans même un au revoir, un simple signe de la main, je suis parti de la cuisine sans que tu ne puisses me retenir. Depuis tes dires, mes yeux n’avaient plus rencontré les tiens de peur que tu puisses lire à l’intérieur que je me faisais ronger par une colère qui allait se défouler sur les meubles de mon appartement.

Tu étais censé me haïr, alors pourquoi m’aimes-tu ?
Ai-je changé de sorte à t’attirer vers moi ?
Est-ce que je t’ai transmis mes sentiments dans mes gestes sans que je ne m’en aperçoive ?

Il était hors de question que je brise ma promesse, cette résolution que je me suis faite il y a de ça presque dix ans.

Personne s’attachera à moi et je n’aurai aucune accroche.

Jamais.