— MAHOUTOKORO
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fondu au noir (kiyoshi)
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fondu au noir
feat. tetsuya
Tu en as marre de t'effondrer, Kiyoshi. Tu aimerais que tout s'arrête, que tout se stoppe. Qu'il prenne toute ta douleur, toute ta tristesse et qu'il la jette, l'emmène pour toujours avec lui et que tu ne la revois plus, telle une bouteille à la mer que tu jetterais en pleine tempête. Tu rejettes tes larmes comme tu rejetterais l'eau d'un bateau qui coule : sans succès.

Tu veux juste arrêter de penser.
Arrêter de t'effondrer.
Oublier.

Une pression.
Deux.

Tes lèvres humides sont happées par les siennes. Douces. La surprise t'arrête, stoppe ton souffle ; tes pensées, tes sanglots, ta panique. Tes doigts relâchent légèrement les siens et ton cœur s'essouffle, palpite. Tu n'arrives plus à penser, et tu te laisses sombrer. Ce bonheur extatique qu'il t'apporte, Kiyoshi, tu le vois. Tu le vois, tu le touches, tu t'en rends compte. Il est là, ce bonheur doux et tendre. Il est là, ce phare qui te ramène au port. Elle est là, la bouée qui te sauve du naufrage de ta propre existence. Tu ne sombres pas, Kiyoshi, non. Non, tu ne sombres pas, tu ne t'effondres pas. Tu remontes, tu quittes les tréfonds marins, tu quittes la tempête pour revenir sur le rivage. Et Kiyoshi, Kiyoshi ça y est, tu peux enfin voir le ciel étoilé que tu détailles depuis des années, que tu ne pouvais plus voir depuis l'arrivée de ta mère dans cette voie lactée.

Une pression.
Puis deux.

La sienne, puis la tienne. Et le réconfort qui réchauffe ton cœur, qui embrase tes sens, qui brûle tes pensées. Et tu y réponds, Kiyoshi, à ce baiser triste, rempli des sentiments que tu recherches depuis des années, que tu désires brusquement, violemment, ardemment. C'est ça, Kiyoshi que tu recherches depuis tellement, tellement longtemps. Et il te le montre, te le donne, te l'offre. Et Kiyoshi tu regardes, tu prends, tu reçois, sans avoir honte de ton pur égoïsme. Tel l'enfant que tu es. Finalement, tu le voles.

Mais tu devrais avoir honte, Kiyoshi.
C'est à cause de toi, qu'il le fait.
C'est de ta faute, Kiyoshi.

Et tout se termine, tout devient brusquement noir, tu retombes dans les ténèbres, le repousses, te recules, tu ne sais plus trop. Ton propre égoïsme te donne envie de vomir, et tu détournes le visage, le corps, tout. Et ton cœur palpite, s'échapperait presque de ta cage thoracique tellement il bat fort, la panique prenant possession de ton être avec une facilité déconcertante.

« Pardon. »

T'as tout foutu en l'air, Kiyoshi.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi


fondu au noir
Une réponse. Inattendue.

Un écho. Insoupçonné.
Une chaleur. Echangée.

Ce baiser te brûle les lèvres comme si c’était un châtiment, comme si tu avais fait quelque chose de mal. Tes lippes se picotes, elles découvrent des jumelles qui leurs sont inconnue et elles demandent à les rencontrer encore plus. C’est sans grand espoir que tu ne t’attendais à exaucer leur souhait. Pourtant, il t’offre une réponse chaleureuse, mais aussi un baiser empli d’une profonde tristesse. C’est chaud. Ça brûle. Ça fait mal. Ça te fait mal au cœur, Tetsuya. Ça te blesse, comme tu le blesses.

Tout ça parce que t’es pas foutu de croire en tes convictions. Tout ça, parce que t’es incapable de savoir ce que tu veux.

Alors, tu es coupable d’apprécier ce moment.
Tu es coupable, de lui avoir imposé cet instant.
Tu es coupable d’être si égoïste.
De ne penser qu’à toi.
Une nouvelle fois.

Encore une fois.

Toujours.

Qu’à.
Toi.


Il te repousse. Il recule. Après avoir abolit toutes les distances, voilà qu’il en instaure de nouvelles. Voilà qu’il s’éloigne. Voilà que de nouveau, tu laisses les choses t’échapper, sans avoir la moindre chance de les retenir. Tu reviens à la réalité, de son mouvement brusque, il dissipe tes pensées embrumées.

Qu’est-ce que t’avais foutu, Tetsuya.

T’es vraiment stupide.

Pardon.

Tu sursautes. Ce n’est pas ce que tu voulais. Non. Non. Non ! Il avait faux, il avait tout faux. Ce n’était pas ça. Ce n’était pas à lui de s’excuser. Tu te relèves, brutalement. «Non !». Il n’a pas à être désolé. C’était toi. Toi. Toi. Et uniquement toi. Tu trembles. Tu serres le poing. Tu ne comprends plus tes propres sentiments.

«  Ce n’est pas toi. Je. Tu. »


Tu te prends dans le fils de tes mots. Tu te perds dans ce que tu veux dire. Dans ce que tu dois exprimer. Tu serres les dents. Tu as envie de disparaitre. D’effacer. De tout recommencer. Et finalement. Tu souffles.

«  C’est moi, qui suit désolé. »

C’était ça. Respire. Retrouve ton calme. Exprime toi.

«  Je n’aurais pas dû. Je suis désolé, ça a dû t’être désagréable. Tu veux bien oublier ? »

Tes sentiments. Ce baiser. Cet instant.
T’as envie de tout effacer.
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fondu au noir
feat. tetsuya
Ô ce baiser, Kiyoshi, tu le sens encore sur tes lèvres tremblantes, tes doigts viennent les frôler, ces lèvres brûlantes. C'était un doux baiser, ton premier. T'as envie de t'effondrer. Puis il se redresse, brutalement, brusquement, et ton regard attrape le sien alors qu'il te coup presque. Ce n'est pas toi c'est moi. Et tu as l'impression d'avoir déjà entendu cette excuse quelque part, sans que tu ne la comprennes vraiment.

Ô ce baiser, Kiyoshi, tu n'aurais pas du le briser, il t'a permis de respirer. Alors tu ne comprends pas. Tu crois qu'il ne te comprend pas. Il croit que c'est lui, mais c'est toi. Il s'est forcé à faire ça, pour t'empêcher de pleurer. Parce que tu sais qu'il n'est pas tout seul, qu'il est accompagné. Alors voyons, Kiyoshi, pourquoi t'embrasserait-il, à part pour taire tes larmes qu'il ne peut pas voir ?

Tu secoues la tête de gauche à droite, légèrement, le bout de tes doigts toujours sur tes lèvres. Non. Non ce n'était pas désagréable. Et non, non tu ne veux pas oublier ton cœur qui a battu à mille à l'heure, tu ne veux pas oublier cette sensation de pouvoir respirer, tu ne veux pas oublier ce moment que vous veniez de partager.

« Non... »

Non, ce n'était pas désagréable. Non, tu ne voulais pas oublier. Mais as-tu le droit de le dire, Kiyoshi ? Tes pensées tournent et s'emmêlent, s'embrument, tu ne comprends plus rien, n'arrives plus à les calmer. Tout est si flou et si clair, tout se brise et se construit. Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu ne peux pas mettre les mots sur cette chose que tu as recherché pendant si longtemps, pendant tant d'années. Et c'était juste là, si proche. Avec Tetsuya. Toujours avec Tetsuya.

Tu cherches tes mots, Kiyoshi. Tu aimerais lui dire que tu es désolé, que tu ne voulais pas qu'il te calme par un baiser, peut-être est-ce la seule solution qu'il a trouvé. Mais il faut que tu brises cette distance, parce que tu ne veux pas qu'il parte, tu as trop besoin de lui, tu as trop besoin de lui pour qu'il s'enfuie. Alors ton bras se tend, ta main attrape la sienne, et tu caches ton visage contre tes genoux. Tu ne comprends plus rien, et tu veux juste arrêter ce cœur qui bat trop vite.

« Pardon que tu aies du faire ça pour... me calmer. Je voulais pas t'y forcer. »

Et tu serres sa main dans la sienne. Tu ne veux pas qu'il parte, tu ne veux pas qu'il parte. Tu ne pourrais pas, sans lui. Tu as trop besoin de lui. Alors tu serres sa main, et tu essaies de lui faire comprendre, de lui dire dans tes gestes : Pitié pitié, ne m'abandonne pas.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi


fondu au noir
Pourquoi est-ce que tu es si confus, Tetsuya ? Des baisers, tu en as partagé avec Yui. Pourtant, celui-là te semblait si différent. Il était incohérent. Il était plein de sentiments. Il était un appel, tu ne voulais pas qu’il abandonne. Tu ne voulais pas qu’il t’abandonne. Alors, s’il devait vous séparer, tu préférais qu’il n’ait jamais existé.

Non.
Cette fois-ci, ce n’était pas toi. C’était lui. Cette fois-ci, c’était lui qui n’était pas d’accord. Avec qui ? Avec quoi ? Ta demande ? Tu ne comprends pas. Alors, à ce moment tu te demandes, tu te demandes si finalement Kiyoshi voulait simplement plus te voir. Tu avais abusé de sa faiblesse. Alors, il en avait le droit. Il avait le droit, de ne pas vouloir oublier. Il avait le droit, de ne pas t’accorder ton égoïste souhait. T’étais prêt à accepter la sentence, à tourner les talons et disparaitre. Parce qu’il serait bien plus heureux sans toi, Tetsuya. C’est ce que tu te dis. C’est ce que tu penses.

Pourtant. Non. C’est toi qui avait faux. Tout comme lieu se trompait également. Ses mains viennent de nouveaux de lier aux tiennes et sans t’en rendre compte, tu les serres. T’as peur qu’il s’en aille encore. Tu veux qu’il reste près de toi. Un peu plus longtemps. Encore un peu. Ton regard le surplombe, mais ses mots te touchent en plein cœur. Le calmer. Te forcer. Ça n’avait aucun sens à tes yeux. T’es pas assez gentil pour penser aux autres. Sinon, tu t’inquièterais pour Yui, plutôt qu’à recommencer. 


Tu secoues la tête. Rejetant tout ce que tu venais d’entendre. « C’est faux. Regarde-moi, Kiyoshi. » Tu te baisses. Il se croit coupable, mais tu n’es en rien mieux. Tu n’as jamais valu tout ce qu’il s’imagine. « Je ne l’ai pas fait pour toi.  » Tu aurais voulu être aussi gentil, mais tu en es incapable. « Je l’ai fait pour moi. » Tu l’avoues sans détour. Tu confesses tes pêchés. De toute façon, c’était trop tard. Alors, sur tes paroles, tu réitère ton crime, comme si une seule fois ne suffisait pas. Tu as le cœur qui palpite à chaque fois que tes lèvres viennent croiser les siennes. T’aimerait qu’il se tait, mais il est comme toi, il parle trop. « Je l’ai fait, parce que j’en avais envie, Kiyoshi. Je m’en veux pas. »

De ne penser qu’à moi.
De ne pas t’aimer comme tu l’espérais.
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fondu au noir
feat. tetsuya
Tu veux pas, Kiyoshi. Tu ne veux pas qu'il t'abandonne, qu'il s'en aille, qu'il te laisse tout seul. Tu comprends qu'il ne voulait pas le faire, tu l'acceptes beaucoup plus facilement que tu ne le devrais. Mais tu ne veux juste pas qu'il parte. Tu acceptes, qu'il veuille oublier, qu'il oublie, tu acceptes, tu es d'accord. Mais tu ne veux juste pas qu'il s'en aille, qu'il t'abandonne. Tu le supporterais pas.

Parce que Kiyoshi, ton cœur a arrêté de saigner. Ton sang s'est coagulé. Il a commencé à le réparer. Par sa présence, par ses mots, par son baiser. Il a commencé à rafistoler ce cœur brisé, il l'a entre ses mains froides, tremblantes, alors tu veux juste qu'il ne le détruise pas, toi qui lui en donnes le pouvoir sans hésiter.

Il y a cet amalgame d'émotions que tu n'arrives pas à contrôler. Tout est compliqué, ce soir. Il y a du bon, et du mauvais. De la joie, et de la tristesse. De l'allégresse, et des remords. Tu veux juste essayer de mettre de l'ordre dans tes pensées, dans tes émotions, dans tes sentiments. T'es tout simplement paumé, Kiyoshi. Et il te demande de le regarder, et tu t'exécutes. Et il t'avoue son secret, et tu ne le comprends pas réellement.

Une pression.
Une troisième.

Et ton cœur fait une envolée. Tu ne comprends pas, Kiyoshi. Tu ne comprends pas toutes ces émotions qui te traversent, toutes ces sensations qui vont et qui viennent, qui explosent en toi. Et il se recule, te parle, et peut-être que tu rougis, Kiyoshi. Tes joues se colorent alors que tu caches ton visage contre tes genoux, sous la gêne. Mais enfin, enfin t'as ce sourire, Kiyoshi, qui vient étirer tes lèvres. Il est petit, il est à peine présent, mais il est là. Ça fait des jours que tu n'as pas souris, Kiyoshi, des jours que tu n'as pas pu oublier la tragédie qui t'a frappé. Mais là, rien n'est important, à part cette bulle que vous venez de créer, qu'il vient de créer.

Il y a toutes ces choses que tu ne comprends, que tu ne veux pas comprendre. Toutes ces choses qu tu devrais interroger, mais que tu décides de passer sous silence. Tu réfléchiras demain, Kiyoshi, pour le moment, ce n'est pas important.

« Je t'en veux pas non plus. »

Ta voix est étouffée. Et tu es si timide, soudain, Kiyoshi. Tes joues brûlent, et ton cœur palpite. Il doit sentir ton pouls s'accélérer sous ses doigts. Et au bout de quelques instants, tu te redresses, te relèves, le dévisages. Tes joues sont moins rouges, ton cœur bat moins vite, mais tu tiens toujours fermement sa main dans la tienne. Et finalement, Kiyoshi, tu abaisses tes dernières barrières, les oublies, les jettes. Tu t'abandonnes, Kiyoshi.

Et c'est à ton tour, de glisser tes lèvres sur les siennes.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
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Fuyuki Awataguchi


fondu au noir
Une nouvelle rencontre. Un nouveau dance dont tu n’es cette fois ci, pas l’initiateur. Tu en as des frissons, tes sens s’alarment, ton esprit s’est déjà éteint. Il ne t’en voulait pas. Tu ne comprenais pas, mais ça te confortait. C’est la première fois, Tetsuya, qu’on te pardonne. T’as l’impression d’approcher d’une rédemption, mais c’est justement dans ces moment-là, que tu baisses le plus ta garde. C’est dans cette situation, que tes pensées sont les plus ivres et tes actes les plus insensés.


De ce contact, ton cœur s’arrête de battre. Le dernier tambour s’est fait entendre, s’écrasant contre ta poitrine. Le glas annonçant peut-être bien la nature de tes sentiments, comprenant pourquoi avec lui, tout était si différent. T’as toujours cherché à monopoliser son attention, toujours cherché à monopoliser son affection. Aussi loin que tu ne t’en souviennes.

A cette valse, tu y réponds. Tu reçois de sa chaleur et partage de la tienne. Les pas sont doux, léger, au rythme de ce lent tempo qui se veut apaisant, au rythme de vos cœurs qui doucement cessent de s’agiter. Tu te laisses guider par tes sens, quand bien même tu ne serais pas doué dans cette danse, tu n’as pas envie qu’elle soit la dernier que vous échangiez. La mélodie muette arrive à son terme et tu as les joues rougissantes, tu as le souffle plus court, tu sens le sien à contrario flotter contre ta peau. Tu n’oses plus élever la voix, alors tu murmures, comme pour respecter ce silence régnant, comme par peur de briser cette ambiance dominante, tu laisses des chuchotement glisser dans l’air.

«  Est-ce que tu veux que je reste ? »

Tu lui demandes, parce que tu n’oses pas t’imposer, parce que tu ne veux pas le déranger, mais pour le moment, tu ne veux surtout pas t’en aller. Tu ne penses ni au conséquences, ni au sens de tes actes. T’as juste pas envie de partir maintenant, t’as pas envie de l’abandonner en cet instant.

Mais à un moment, il faudra bien que tu reviennes te heurter à la réalité.
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fondu au noir
feat. tetsuya
Il y a dans ce baiser quelque chose de plus. Il y a dans cette étreinte, des sentiments que tu ne veux pas totalement considérer. Il y a dans vos lèvres qui s'effleurent, qui se touchent, qui s'embrasent, une envie insatiable, une passion dévorante. Il y a dans vos souffles qui s'emmêlent, un besoin inapaisable de respirer l'autre ; partager cet oxygène, parce que Kiyoshi, t'as tout simplement l'impression de respirer à ses côtés. Il y a tout simplement lui ; et il y a tout simplement toi. Ce vous t'embrase, Kiyoshi, il te fait revivre.

T'as le souffle court, quand il se recule, les yeux clos, et tu laisses ta joue glisser contre la sienne, ton souffle s'écraser contre la peau de son cou. Et ton cœur bat si vite, si vite, tellement vite. Et tu ne veux qu'il s'arrête pour rien au monde. Tu veux qu'il continue de battre, battre, encore, et encore, qu'il soit vivant, si vivant que ça en fasse mal. Et c'est si beau, Kiyoshi, cet élan soudain, cette exaltation que tu ressens. Elle est si vive, si calme, si brutale, si douce. Un soupir t'échappe, glisse de nouveau contre sa peau, et tu frissonnes.

Sa voix atteint tes oreilles, tes paupières papillonnent, comme si tu étais ramené à la réalité de votre étreinte. Tu as oublié, Kiyoshi, la raison de sa présence, et même si elle revient, tu la repousses, tu ne veux pas y penser, tu y songeras demain. Et il te demande si tu veux qu'il reste. Et tu trouves cette question si futile, parce que oui, oui, évidemment que tu veux qu'il reste. Tu veux qu'il reste toujours, tel l'égoïste que tu es, tu veux le garder à tes côtés. Tu veux qu'il soit à toi, qu'il soit l'ami, l'amant, tu ne sais pas. Tes pensées sont confuses, mais tu sais, Kiyoshi, tu sais que tu veux juste le voir rester.

« Toujours. »

Toujours, Kiyoshi.
Comme la promesse d'une éternité immortelle.
Comme la perpétuité éternelle.
Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
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Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi


fondu au noir
Les belles paroles, tu as toujours évité d’en prononcer. Pour toi, elles n’ont été que synonyme de déception. Elles te rappellent ta tendre mère, elles te rappellent cette étrangère, qui a l’instant de sa mort t’as adressé un dernier regard. Elle non plus, ne te connaissait plus, tu étais devenu à l’instar de son amour, une créature, un étranger, une chose qu’elle aurait préféré ne jamais engendré. Vraiment, tu détestes les paroles plus que tout.

Tu les méprises, parce que les promesses sont faites d’après toi pour être brisée. Elles ne sont là que pour l’instant de la beauté. Pour se donner une envie de rêver. Mais tu l’as appris à tes dépends, tout rêve fini par faner. Alors, lorsque tu lui demandes s’il souhaite que tu restes, ton cœur hurle un oui loin de ta raison. L’amour naissant ne demande qu’à ce que ce sentiment soit partagé. A contrario, tout ton être espère qu’il te rejette. Parce que, tu ne pourras pas rester éternellement, Tetsuya. Parce qu’il sait que ce baiser t’as enivré, il sait que tu l’as désiré, mais il comprend surtout que demain cet épisode ne sera pas oublié. Il y a une réalité qui te rattrapera et à ce moment-là, tu devras affronter les conséquences de tes actes. 


Toujours.
C’était la plus belle comme la pire des sentences. Un mot, deux syllabes et sept lettres qui te condamneront à jamais. Tu le serres dans tes bras, si fort que tu serais capable de le briser. Toujours, Tetsuya. Toujours. Quand bien même demain serait un autre jour.

«   Tu devrais aller te reposer. »

Tu relâches peu à peu ton éteinte et passe une main dans ses cheveux comme pour réconforter un enfant, comme ce que font les parents. 


«   Je resterais jusqu’à que tu t’endormes. »

C’était là, la limite de ta promesse.

Toujours, jusqu’à que Morphée le berce.
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fondu au noir
feat. tetsuya
L'étreinte est si forte, si puissante et pourtant si douce, si tendre, si amoureuse. Elle te fait soupirer, Kiyoshi. Un soupir heureux, un soupir amoureux. Tu ne penses plus à rien si ce n'est ses bras. Tu ne penses plus à rien si ce n'est ces baisers partagés. Tu ne penses plus à rien si ce n'est lui, et toi. Toi, et lui. Ce vous que tu touches du bout de tes doigts ; et qui pourtant disparaîtra.

Un murmure arrive à tes oreilles et tu secoues légèrement la tête de gauche à droite, comme un enfant en bas âge. Non. Tu ne veux pas te reposer. Tu veux qu'il reste. Tu veux rester avec lui. Une caresse sur ton crâne te fait légèrement sourire alors qu'il reprend. Oui, oui tu sais qu'il restera jusqu'à ce que tu t'endormes, parce qu'il faut bien qu'il quitte la salle commune. Il n'a même pas le droit d'être là, théoriquement, mais tu n'as pas le cœur à être seul... et pourtant, toutes ces émotions t'ont vidé de ton énergie. Tu pourrais t'endormir contre lui.

Alors tu décides de retrouver ton lit, ta main glissant dans la sienne, entrelaçant vos doigts, et tu te laisses tomber sur ton lit, te mettant contre l'un des bord pour qu'il puisse s'installer aussi. Ta main ne le lâche pas. Surtout pas. Et tu observes vos mains liées, vos doigts entrelacés. Tu viens à peine de poser ta joue contre l'oreiller, mais déjà, tes paupières se font lourdes, se fermeraient presque.

« Tetsu ? »

Tu attends qu'il te réponde, qu'il te dise qu'il est là, qu'il est bien présent, pour continuer, la voix déjà étouffée par le sommeil :

« Tu restes, hein ? »

Et tu n'entends pas sa réponse, déjà à moitié endormi. Une dernière pression sur sa main, une dernière parole, avant de glisser entièrement dans les bras de Morphée :

« Je t'aime. »
Fuyuki Awataguchi
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Fuyuki Awataguchi


fondu au noir
Cette douceur, tu l’avais presque oublié. Elle t’enveloppe et quand bien même elle est chaude et plaisante, elle t’est inconnue et elle t’effraie. Tu as peur de ce que tu ne connais pas, et cette affection, elle t’est nouvelle en tout point. Tu l’as accueilli sur le bout des lèvres, tu en as redemandé, tu as plongé la tête la première et maintenant, tu te noies, incapable de retrouver la surface dans cet océan d’émotion. Alors, tu laisses cette main te guider, peu importe où elle te mène, parce que tu devras tôt ou tard la quitter.

Glissant dans les draps blancs, vos doigts entrelacés tu plonges ton regard dans le sien. Tu te remémore ces moments où si jeune déjà tu souhaitais dormir à ses côtés, ceux de ton ainé, qui aujourd’hui était transformé en bien-aimé.

«  Oui. »

Tu regardais avec une certaine fascination Morphée l’emporter. Tu t’étais résigné, à t’en aller. Cette affirmation était une vérité jusqu’à que ses paupières soient closes, elle serait un mensonge à l’aube du lendemain. Et il y a cette phrase, ce souffle avant d’être emporté.

Je t’aime.
Depuis combien d‘année au juste on ne te l’avais pas murmuré, Tetsuya ? Depuis combien d’année tu avais tant espéré entendre de nouveaux ces tendres mots ? On te l’avait arraché avec tout l’amour maternel que l’enfant que tu étais désirait. Tout cette tendresse que tu recherchais, ces caresses d’une mère qui rassurait son fils. Cette bienveillance, cette affection. Tu les avais oubliés, tu avais oublié ce que ça faisait, d’être aimé. Et Tetsuya, t’aurais aimé être un gamin comme les autres, t’aurais aimé pouvoir tenir la main de cette qui t’as mise au monde, t’aurais souhaité lui partager tes rêves et tes peines, t’auras adoré lui dire au combien tu l’aimais et l’entendre te le répéter. Mais non, tu as perdu tout cela depuis bien longtemps. Elle avait effacé ce mirage d’amour avant de disparaitre, elle avait emporté avec elle tout ce qui était beau et gai. Elle ne t’avait laissé que le vide effroyable et un silence long de presque huit ans. Alors, sans s’en rendre compte les larmes commencent à se déverser sur tes joues. Sans un mot, tu te retrouves brisé, après tant d’année, parce qu’au fond ; t’avais juste besoin comme tout gamin, d’être aimé, qu’importe la manière, qu’importe la misère.

Tu te sentais juste, terriblement seul.
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