— MAHOUTOKORO
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spring day (golden trio)
Hanamaru Sugawara
seigneur c'est kEGARE
Citation : arrachez vos mauvaises herbes
Age : cent neuf ans
Rang : S2
Ryujin
Ryujin
Hanamaru Sugawara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1916-life-goes-on-hanamaru
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1951-spring-day-hanamaru
Hanamaru Sugawara
spring day
Cela faisait bien des années que tu n’avais pas posé un pied sur cette île, tu y étais pourtant resté des années, tu y avais vécu bien des choses : des merveilleuses comme des terribles, et tu ne pensais pas un jour revenir à Mahoutokoro. C’était un lieu plein de nostalgie, un endroit qui t’avait vu grandir, c’était dans cette école que tu avais fait la rencontre d’Haruka, d’anciens amis, de lui.

Lui dont tu as oublié le visage, lui qui hante ton cœur sans te souvenir de son nom, tu te souviens seulement de vos mains enlacées, de vos regards amoureux et de vos baisers endiablés. Tu ne savais même pas s’il était réel, ce garçon, tu ne savais plus réellement tant tes réminiscences n’avaient plus de sens. Tout se mélangeaient dans tes songes, se perdaient, disparaissaient parfois. Tu avais seulement voulu oublier ta peine, oublier tes maux afin de respirer à nouveau.

Peut-être était-ce une bonne idée, de revenir ici après tant d’années, de revenir en tant qu’enseignante pour transmettre ta passion, tu osais croire qu’ainsi tu pourrais te libérer du poids de ton passé, qu’ainsi tu prendrais un nouveau souffle en oubliant tes peines dans une de tes envies, dans quelque chose qui te plait : l’histoire de la magie. L’école avait un peu changé, la forêt que tu remarquais au loin te semblait plus dense, bien que les bâtiments te semblaient toujours aussi loin du quai. Si ce n’est plus.

Tu attendais Haruka, qui ne devait pas tarder, qui allait d’une minute à l’autre te rejoindre pour t’aider à t’installer à nouveau sur l’île.


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spring days

La brise s'abattait sur tes joues et tu laisses échapper un souffle. Journée de printemps, célébration fleurie ; aujourd'hui Shion débarquait sur l'île. Elle avait annoncé sa venue à la manière des poètes, ses mots épousant tendrement le papier. T'as dans le coin de la tête, les souvenirs de votre scolarité, à attendre les rentrées, les vacances longuement passées, t'as un sourire, tu soupires, t'étais trop vieux pour t'attendrir ;

Alors t'avances, la gare se dessinant à son rythme, l'air morose par défaut et pourtant t'avais cette hâte très peu dévoilée. Tu as avais l'air vieux dans l'être. Heureux de retrouver Shion tu ne pouvais t'empêcher de songer à Rajan, perplexe et inquiet face à la réunion, le trio espiègle était bien devenu grand.

Pourtant vous aviez troquez vos innocences pour quelques peines encore plus grande. Les malheurs s'étaient abattus sur vous et à la façon des tragédies, célébration de d'une nouvelle ère sous-couvert de mimesis. Langue qui claque, main dans les poches, tu presses le pas. Bien entendu, tu avais transmis le message à Rajan, comme une évidence et comme un secret, t'appréhendais sa venue autant que tu l'attendais.

Car les blessures ne sont pas réellement refermée et que le passé à laisser indéniablement sa marque sur vos cœurs heurtés, t'étais un peu condamné, meilleur ami ayant apprit à se faire passer pour un amant, il s'agissait bien là d'un épisode haït de ta vie.

Néanmoins, c'est avec allégresse que tu t'approches lorsque la silhouette de Shion se dessine. Un signe de la main comme bonjour, l'expression neutre pour ne pas dire joyeuse car t'as été condamné à avoir l'air blasé, tu t'humidifies les lèvres avant de parler. Ca fait longtemps, en espérant que tu ai fais bon voyage. J'espère ne pas avoir trop tardé.
Hanamaru Sugawara
seigneur c'est kEGARE
Citation : arrachez vos mauvaises herbes
Age : cent neuf ans
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Ryujin
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Hanamaru Sugawara
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Hanamaru Sugawara
spring day
La vision de vos mains enlacées te semblait particulière, vous ne vous aimiez pas et vous aviez été marier. C’était une bien triste situation, tragédie sourde que ce mariage dont aucun de vous deux de vouliez. Bien qu’un profond respect vous liez, vous n’étiez que deux amis dont les familles avaient décidé du sort, comme des pions sur un échiquier, aucun refus ne semblait possible et tu te souvenais du lourd regard de ton paternel, la froideur de son âme s’abattant dans ton dos alors que tu prononçais tes vœux. Haruka, au fond, tu étais bien heureuse d’avoir dû te marier avec lui, d’un commun accord, le mariage n’avait jamais été consommé et tu sais bien qu’un autre n’aurait pas eu cette clémence et cet avis, bien que ton cœur resterait à jamais à celui sui hantait tes songes.

Par lettre, tu l’avais prévenu de ton arrivée, que l’ancien professeur maintenant bien âgé, t’avait recommandé pour le poste et que le directeur, qu’Hidenori avait – semble-t-il – bien aimé cette proposition. Désirant vivre, survivre, t’ouvrir à nouveau à la vie, tu avais saisi l’occasion, tu avais attrapé cette main tendue afin de laisser le passé derrière toi, affrontant ta nostalgie en revenant après tout ce temps à l’école.

Oui, tu allais affronter tes réminiscences, un souffle nouveau s’ouvrait à toi.

Il te faisait face, l’expression neutre que tu lui connaissais, un sourire, un signe de main à ton tour, quelle ironie qu’il fut ton mari par le passé, lui, ton meilleur-ami. Lui qui disait sans cesse qu’il serait votre témoin, et comme une bonne blague, il s’était retrouvé à te mettre la bague au doigt.

« Très bon voyage, le tramway est bien plus confortable que dans le passé, et puis j’étais seule à ton bord. Je ne suis là que depuis quelques minutes. »

Rapidement, tu déposes ton unique bagage, observant les lieux encore une fois, mélancolique des vos années étudiantes.

« Comment tu te portes depuis le temps ? »


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spring days

Elle ressemble à une photo d'avant, valise à la main qui ne tarde pas à rejoindre le sol. Il fait frais sur le quai et c'est sans doute pour que ça que tu es un peu tendu, rentrant légèrement la tête dans les épaules, t'as bien l'air d'un enfant Haruka.

Mémoire organique d'une enfance perdue, elle évoque le tramway et t’acquiesces silencieusement, elle avait fait bon voyage et sa venue te surprendrait un peu toujours. Tu n'imaginais pas ton ex-femme devenir un jour un collègue, événement surprenant certes mais pas désagréable, le destin vous a apparemment lié, tous les trois, te condamnant au rôle de meilleur ami à jamais.

C'était pas plus mal. Elle demande de tes nouvelles comme pour rattraper le temps perdu, tu passes une main sur ta nuque, haussant mollement les épaules. Mieux depuis que je n'ai plus à supporter tes infâmes repas de famille. Tu frisonnes rien que d'y penser, forcé à répondre à ces traditions absurdes, le souvenir qu'ils t'ont laissé est bien plus amer que le reste, repas ennuyeux et commérage hideux. Tu cesses d'y penser aussitôt, reprenant la parole.

Plus sérieusement, pas grand chose. Le boulot, comme toujours, c'est pas plus mal. Tu lui jettes un regard et tu te reportes sur le quai, le lieu est emprunt de nostalgique, il l'a toujours été et il sera à jamais. Y'a quelque chose de fataliste là-dedans, d'être à jamais contraint à se remémorer les années meilleures. Et toi ? Comment vas-tu depuis ?
Hanamaru Sugawara
seigneur c'est kEGARE
Citation : arrachez vos mauvaises herbes
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Ryujin
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Hanamaru Sugawara
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Hanamaru Sugawara
spring day
La nostalgie enlaçait ton cœur, embrassait ton âme et enveloppait ton être. C’était tout comme un nouveau départ, d’affronter ton passé. Une mission difficile, le cœur brisé par les années, soutenu mais pas panser, comme un vase qu’on ne recollait pas, qu’on tentait de faire tenir sans réellement savoir pourquoi. L’école n’était pas si différente, tu avais la sensation de retomber en enfance, elle semblait majestueuse, nichée au sommet de cette montagne, entourée par les arbres, par la faune et par la flore. Tu te revoyais, là, aux rentrées, après deux mois à subir des repas infernaux, à ses côtés. A qui ? Avec qui étais-tu ces jours-là, qui était-il, tu n’arrivais plus à te souvenir.

Est-ce qu’il y avait quelqu’un, en réalité ?

Le cœur lourd d’une douleur inconnue, tu ne comprenais pas d’où venait ce sentiment désagréable, pourquoi il se contractait si affreusement dans ta poitrine. Bien que ta famille ne fût pas le sujet le plus joyeux à ton cœur, tu te doutais bien que ce n’était pas l’allusion aux repas qui te faisait cet effet. Tu avais beau essayer de t’en souvenir, son souvenir semblait clos à ta mémoire, c’était mieux ainsi, pensais-tu, tu devais oublier sa présence, cette douce sensation de chaleur dans ta main.

« Ces repas sont un traumatisme à ce que je vois, Tamago va bien, lui aussi ? J’ai ramené Mocha, aussi. »

Mocha, ton adorable minou, ton adorable obèse.

Un sourire, encore une fois, doucereux comme au bon vieux temps, ornait tes lippes. Tu regardais derrière toi, en direction des îles principales, bien qu’elles n’étaient pas visibles d’ici.

« Je vais bien, merci de t’en inquiéter, je compte bien me reprendre en main en travaillant ici. »

Ton père pensait qu’une femme n’était bonne qu’à faire des enfants, qu’elle n’avait pour seul travail que de les élever et de surveiller que tout allait à la maison, ce qui n’était assurément pas ton point de vue, tu étais bien décider à vivre ta vie comme tu l’entendais sans suivre sans cesse les ordres de ton géniteur.

Ses ordres qui t’avaient retiré ton cœur.


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spring days

Une légère brise et tu soupires à nouveau, que l'hiver meurt, qu'on accueille le printemps, t'as bien du mal a te lier d'amitié avec le froid. Elle évoque les repas comme un traumatisme Shion et quelque part, ça l'est. Combien de fois tu t'es imaginé au poste des forces du mal à présenter des épouventards pour que les élèves n'y voient que ces interminables repas. C'était ridicule et tu es bien heureux d'enseigner les métamorphoses, tu l'as toujours été de toute façon.

Bien sûr que Tamago va bien, je m'en suis toujours bien occupé, je vois pas pourquoi ça changerait. Heureux d'entendre que Mocha est là cela-dit. Les paroles sont directes mais t'as des pensées attendries à l'idée des retrouvailles de vos deux chats. T'agis comme un vieux, à t'imaginer en misanthrope la moitié du temps et cajoler ton félin comme un père euphorique. Pourtant il se servait à rien de prétendre devant Shion, elle le sait très bien que tu les adores.

Elle a l'air déterminé a retrouver le contrôle et tu ne peux t'empêcher d'en réjouir même si cela résulte une nouvelle fois à un hochement de tête. Adulte ennuyeux, adulte ennuyé, t'aurais bien voulu être jeune à nouveau à ce moment ; à retrouver tes sourires égarer et tes peines candides.

Tant mieux, tu finis par répondre, C'est ce qu'il te faut, je suppose qu'il est temps pour toi de rompre avec tout ça. Les sous-entendus familiaux sonnent en écho, car tu crains d'aborder le sujet, tu crains l'arrivée de Rajan et tu la revois s'ensorcelée, elle mérite mieux Shion et t'en voudras à jamais à sa famille de l'avoir contrainte, sans pourtant qu'ils ne la menacent, à devoir plonger dans l'oubli.
Rajan Tsukino
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Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
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Rajan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t282-rajan-maybe-i-i-cant-touch-the-sky#1428
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Rajan Tsukino
spring day / golden trio

Je suis désolée, j'ai perdu ce post..J'ai juste le : « Shion. »


Hanamaru Sugawara
seigneur c'est kEGARE
Citation : arrachez vos mauvaises herbes
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Hanamaru Sugawara
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Hanamaru Sugawara
spring day
Une douce brise caressait ton visage, une sensation dont tu avais perdu l’habitude avec le temps, tu ne faisais plus tant attention aux détails, à ces petites choses qui rendaient la vie un peu plus agréable. Un tendre sourire ornait tes lippes alors que tu pensais à Tamago, bienheureuse de pouvoir revoir ce chat avec qui tu avais passé bien des années, et il te semblait que Mocha serait tout aussi heureux de retrouver son compagnon de jeu, tu en étais certaine. Shion, tu sentais que tu pourrais peu à peu oublier tes maux, panser tes peines pour finalement affronter le monde bien qu’il ne soit plus à tes côtés pour le faire.

Bien qu’il s’effaçât à nouveau de tes souvenirs.

Tes réminiscences s’embrouillaient sans que tu ne puisses les contrôler, c’était un amas de songes sans époques, un brouillon dont tu ne trouvais plus la ligne directrice, bien que l’idée d’oublier te paraissait effrayante, se souvenir te semblait bien plus terrible. Bien que tu avais la détermination d’affronter ton passé, tu ne semblais pas prête à combattre ton esprit.

« Tu as bien raison, il est temps que je passe à autre chose, que j’arrête de m’apitoyer sur mon sort. Le passé ne peut être changé, et mon père ne m’aurait pas laissé le choix sur ce qu’allait être ma vie. »

Ce sourire qui illuminait ton visage semblât si triste, si malheureux.

« J’espère bien rompre avec le passé, sombrer dans le désespoir n’est assurément pas bon pour le cœur. »

Le passé devait devenir un vieux souvenir, une bribe des temps heureux, un temps que tu ne pourrais jamais retrouver, tout ceci était révolu, tu l’avais abandonné lâchement par les sortilèges qui enveloppaient ton esprit. Pourtant, il y avait cette voix, aux sonates si familières, cette voix qui t’appelait alors et vers laquelle tu te retournais.

Tombant face à un parfait inconnu, que tu observais quelques longues secondes, les songes vides. Tu te demandais comment il pouvait connaître ton prénom, peut-être était-il un ancien élève qui t’avait auparavant connu et dont tu n’avais plus le souvenir.

Qui était-il ?

« Excusez-moi, mais qui êtes-vous ? »

Ta voix était si faible, teintée d’une effroyable tristesse que tu peinais à comprendre. Sa peau halée te semblait soudainement particulièrement familière, des échos d’une voix murmurant des merveilles aux goûts d’antan. Les souvenirs d’une main semblable enlaçant la tienne, d’un regard amoureux au détour d’un couloir.

Des larmes perlaient aux coins de tes yeux, sans que tu ne comprennes pourquoi. Ton cœur s’emballait, hurlait une peine que tu voulais oublier, dont tu ne devais surtout pas te souvenir Shion, tu t’étais promise, ce soir-là, d’oublier ces doux moments en sa compagnie. Son souffle contre tes lèvres, ses baisers, ses mains qui te faisaient vibrer de milles sensations. Et sa fragrance te parvenait alors, cette fraîche odeur d’eucalyptus qui faisait pleurer ton âme, il était là.

Seigneur, comment avais-tu pu l’oublier.

Ces larmes silencieuses, elles inondent ton beau visage, tu ne dis pas un mot alors que tu fais un pas vers lui, voulant t’assurer que tu n’étais pas en train de devenir folle, de complètement perdre les pédales en t’imaginant avoir devant tes yeux cet homme que tu ne parvenais à effacer de ton cœur, cet homme qui parvenait à rester dans tes songes malgré tes efforts pour le sortir de ta tête.

Rajan.

Et vos chairs enlacées te viennent à l’esprit, ces moments complices qui n’appartenaient qu’à vous, ces doux jours où vous vous cachiez de ces interminables repas d’été. Ils se bousculaient tous, là, dans ton esprit, s’emmêlant illogiquement, pourtant tu comprenais bien qui il représentait à ton cœur, tu savais très bien qu’il n’était pas un simple inconnu.

Il était ton bonheur, ta vie, ton cœur, ton amour.
Il était cet être qui te rendait si heureuse par le passé.
Il était cet homme que tu ne parvenais pas à oublier.
Il était celui que tu voulais oublier pour effacer tes détresses.

Rajan. Rajan. Rajan.
L’homme dont tu étais affreusement amoureuse, celui qui auparavant te serrait dans ses bras, celui qui avait été ton premier baiser, ta première fois : ton unique amour. Rajan, ton Rajan.

Celui que ton père n’avait pas voulu à tes côtés.

Rajan.
Ce nom est à la fois doux et à la fois terrible. Il te rappelle tant de bonnes choses, autant qu’il te rappelle ta plus grande détresse, ta déchéance, ton désespoir le plus profond.

Une larme, deux, trois.
Des centaines.
En chaine.
Qui s’écoulent, qui ne peuvent se stopper.
Des spasmes de peine secouant ton corps.
Ton cœur.

Tu te sens démunies, l’âme en peine, tes maux refont surfaces et tu comprends qu’ils seront toujours quelque part.

Tu n’arrivais pas à croire en tes yeux, tu ne pouvais tout simplement pas croire qu’il était juste devant toi, lui aussi sur cette île, certainement employé comme tu l’étais maintenant à l’école. Pourtant, tu le savais, il n’était plus tien, il n’était plus l’homme qui te promettait le bonheur depuis que tu avais fait ce choix, cette erreur qui avait brisé ton cœur. L’avoir quitté, c’était comme t’être donné la mort.

Et c’est d’une voix tremblante, d’un timbre brisé que tu tentes de parler, de prononcer son nom à la manière dont il a prononcé le tien quelques secondes auparavant.

« Rajan. »

C’était dit, comme un secret qui ne devait être divulgué, une preuve que tu ne pourrais jamais complètement effacer sa présence de ton cœur, il hantait ton âme et il t’était impossible de l’oublier complètement. Rajan, il était dans ta peau, à jamais. Et pourtant, tu savais qu’il disparaîtrait à nouveau, qu’il deviendrait à nouveau informe dans ton esprit, qu’il allait à nouveau quitter tes souvenirs bien qu’il continuerait à subsister dans ton cœur.

Car jamais tu ne pourras l’oublier.
Car tu ne pouvais tout simplement pas effacer celui qui possédait encore le tien.

Tu n’y arrivais pas, comme tes larmes ne s’arrêtaient plus.

Comment avais-tu pu l’oublier ?


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spring days

Mélancolique et décidée, à la frontière des temps, le sourire ornant tristement ses lèvres, les mots étaient livrés avec clarté. Elle y a déjà songé, Shion, à tout ça, son esprit rumine là où sa vie la détruit et elle est bien admirable, d'avoir faire face à ses peines même si elle a oublier la plus grande d'entre elle. T'aurais sans doute aimé pouvoir faire preuve de plus de passion, mais tu ne peux que lire entre les lignes comme condamner au silence, t'es incapable de telle déclaration.

Son nom en écho résonnent alors à Shion, tu te tournes alors lentement pour faire face à Rajan de toute sa splendeur se joignait à vos retrouvailles et t'avais pas les mots. Quelque part la nostalgie de l'autre, l'inquiétude. C'est cela dit un regard neutre qui se pose sur ton ami et tu te rappelles de vos années passées. A vous rejoindre ainsi, à la manière d'enfant réjouit, à l'époque où il ne suffisait que de quelques sourires pour en faire naître d'autre.

Mais te voilà aujourd'hui impuissant, à scinder deux cœurs liés. Y'a un questionnement de la part de Shion et tu la revois subitement s'infliger ses propres malédictions et t'avais évoqué ces faits sans faire part des détails, car tu savais que ça le détruirait lui aussi, Rajan.

Tu reportes alors ton regard sur ton amie et tu constates quelques larmes, elle est prise de spasmes tandis que son cœur brisé reprend le dessus et elle prononce son nom à Rajan. Shion. Tu l'appelles, calmement comme pour ne pas dévoiler tes paniques, mains sur les épaules pour qu'elle reprenne conscience, la vérité c'est que tu ne sais pas quoi dire. Ca va aller, tout va bien, tout va bien. Et on n'aurait jamais cru que tu puisses parler si doucement, d'avoir ce ton si adolescent, c'est comme si t'avais remonté le temps, Haruka. Respire Shion, tout va bien.
Rajan Tsukino
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Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
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Seimei
Seimei
Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
spring day / golden trio
Ses lippes s’entrouvrent, la question est froide. Qui-êtes-vous. Cette question t’as été maintes et une fois été adressée avant que ton nom de se soit élevé. Cependant, elle n’avait jamais franchi le seuil de ses bénites lèvres rosées. En ce qui concerne la réponse, il y en avait eu tant, aujourd’hui il n’y en a plus aucune. Tu n’es rien, depuis que tu n’es plus sien. Tu n’es rien, depuis que tu ne fais plus parti de ses dessins.


Tu n’es rien de plus qu’un vieux fantôme, venait troubler à nouveau troubler son esprit. Tu n’es que le vestige d’une figure d’antan, qui vient perturber sa douce vie. La pluie se déverse sur son visage, les gouttes caressent ses joues et viennent s’écraser contre la paume de ses mains et toi, tu es impuissant, tu ne sais pas comment changer le temps, alors tu laisses l’averse s’écouler pendant qu’elle te fait secrètement trembler.

Torrent révoltant face auquel tu n’as aucun le droit d’intervenir. Tu n’as plus la permission de venir glisser ta main sur sa joue, essuyant les perles salées qui la baignait. Tu restes lâchement figé laissant encore Haruka tout gérer. Encore. Tu lui étais un million de fois redevable et aujourd’hui c’était une fois de plus qui s’ajouterait à la longue liste. Milles mercis ne suffiraient pas à exprimer tout la gratitude qui te consomme. Alors, tu ne dis simplement rien, parce que autrement, tu aurais l’impression de ne pas lui faire correctement honneur.


Une bourrasque te parvient, elle porte ton nom dans les tonalités de sa douce voix. Rajan. Un murmure qu’elle a tant soupiré, un son qui t’as tant enivré, à chaque fois, il te fait chavirer. T’es à la dérive, Rajan. Tu t’es déjà tant échoué, d’un simple regard, tu redeviens un misérable naufragé.


Un sourire nostalgique se dessine sur tes lèvres, ton visage s’attendrit, tu ne lui en veux pas, de t’avoir oublié, tu es rassurée de la voir se remémorer, tu es comblé de vous revoir rassemblé, tous les trois.


«  Ça fait longtemps.  »


Depuis son mariage, pour être exact. Depuis ce jour où elle affichait un bonheur radieux dans sa robe immaculée de blanc aux côtés de ton mari, de votre ami, aux côtés d’Haruka, alors qu’aujourd’hui, elle pleurait dans ses bras.  



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Hanamaru Sugawara
spring day
Le cœur serré, l’âme en peine, tu ne comprends plus rien à ce qu’il t’arrive, tes songes se mélangent, se perdent, se retrouvent et toi, tu te perds dans les limbes d’un passé nostalgique. C’est étrange, il n’était plus là, quelques minutes plus tôt, son existence te semblait si lointaine que tu étais persuadée de l’avoir enfin totalement oublié : pourtant sa simple présence suffisait à faire revivre tous vos moments, l’école en arrière-plan accentue cette impression qui dévore ton cœur. Ça te parait irréel, de le revoir après tout ce temps, de savoir qu’en tendant le bras, tu pourrais toucher sa joue, ses lèvres, comme auparavant.

C’est une sensation terrible et les larmes coulent, coulent à flot sans que tu ne puisses les stopper. Ton cœur souffre, tu souffres car aujourd’hui il n’est plus tien, il n’est plus l’homme qui murmurait au creux de ton cou, ton nom et des merveilles, il est ton collègue : celui qui aurait dû être ton mari si ton père ne l’avait pas désapprouvé pour ses choix d’avenir.

Ça te tue, Shion.
La peine t’embrasse, t’enlace.
Et tu ne peux rien faire pour calmer tes maux.

Haruka posent ses mains sur tes épaules, ton regard se relève, tu le plonges dans le sien quelques secondes avant de sourire tristement. Ta respiration se calme, mais pas tes pleurs, la tristesse te submerge et tu ne sais plus si tu es heureuse d’enfin le revoir, ou détruite d’avoir la preuve qu’il ne quittera jamais totalement ton esprit. D’un signe de tête, tu réponds à Haruka, le cœur lourd, ton regard se baisse quand un spasme d’infortune te secoue.

« Merci. »

De simples mots, pour celui qui depuis tant d'années, t'aide et te supporte dans la douleur qu'impose tes souvenirs à ton coeur. Qu'impose cet amour perdu.

Ah Rajan.
Rajan.
Rajan.

Cet homme que tu aimais.
Que tu aimes encore aujourd’hui.

Il parle, il te parle comme si tu n’étais qu’une connaissance, ça fait longtemps depuis le mariage, c’est certain, voilà des années que tu n’avais plus vu son visage. Ce beau visage que tu aimais tant observer durant vos années d’amour.

« Oui. Ça fait longtemps. »

D’un sourire, tu lui réponds, un sourire d’une douceur infinie : comme avant, mais dans celui-ci se trouve une tristesse que tu ne peux contenir, les larmes s’écoulant toujours le long de tes joues.

« Si longtemps. »


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spring days

Elle a le regard rivé sur toi, la mélancolie en guise de sourire alors que les larmes perlaient toujours. Et tu sais que tout ira mieux, quelque part, t'as jamais été optimiste pourtant, à confronter la réalité comme bonne amie t'as jamais voulu la voir autrement de ce qu'elle était.

Mais le futur semble limpide face à vos retrouvailles, à voir Shion sécher ses larmes comme si elle avait enterré ses regrets à jamais. T'entend pas réellement la voix de Rajan, la laissant seule face à l'écho, tu savais très bien que les paroles ne te seront plus destinée.

Car le remerciement de Shion te sonne comme la fin d'une époque, tu hoches silencieusement, tu t'éloignes alors d'un ou deux pas. La distance se révèle là où ton rôle prend fin. Tu lui accordes un semblant de sourire, car tes allures n'ont rien de sentimentales ; les années t'ont un peu trop indolent, un instant t'aurais aimé pouvoir être le garçon d'avant. De rien, tu soupires à moitié, ton heure n'étant plus.

Elle lui répond alors, à Rajan, entité réincarnée alors que les souvenirs suspendus font leur retour vers la vérité. Ca fait longtemps que les années les ont séparé et tu sais très bien que ta place n'est plus ici, t'accordes finalement un dernier regard à Shion, puis à Rajan.

Je vais vous laisser, tu finis par déclarer. Vous avez beaucoup à parler et je refuse d'être un chandelier. Tu commences alors à t'éloigner, arrangeant ta cravate par automatisme, il était temps de partir. En espérant vous revoir bientôt, puisqu'on en aura maintenant l'occasion. Bonne journée à vous, ce fut un plaisir de te revoir Shion. Finalement, tu souris, le poids des âges se libérant de tes épaules et c'est la démarche neutre que tu t'en vas.
Rajan Tsukino
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Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
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Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
spring day / golden trio
Douloureux souvenirs, le temps suspendu te fait frémir. Vous êtes peu à peu remonté dans son cours, et faire face à ce tableau, c’est comme observer à nouveau cette époque oubliée ; Cette époque où tout vous souriait ; Où vous viviez dans une idéal rêvé avant que ne viennent à s’écrouler. Maintenant, il n’y a plus rien à rattraper, c’est ce dont tu t’es convaincu toutes ces années ; la vérité est que, tu aimerais pouvoir tout effacer, tout recommencer et de nouveau l’enlacer.

Haruka quitte la scène, depuis bien trop longtemps acteur de votre malheur, il s’éclipsait discrètement. Tu lui glisses une main sur son épaule lorsqu’il passe près de toi, sans un mot, tu savais qu’il comprendrait au combien tu lui étais reconnaissant. Parce qu’Haruka, il a toujours été là pour toi, pour elle, mais pas seulement. Merci, Haruka.

«  On se voit tout à l’heure.   »

Tu lui adresses un tendre sourire avant d’enfin oser t’approcher de Shion tout en le laissant filer. Tu glisses tes mains sur le visage de celle qui fût ta dulcinée, tu essuies ses larmes que tu n’aurais jamais faire couler. Tu n’aurais jamais dû la laisser s’en aller. Tu le savais. Tu le savais, que tu n’as rien à regretter. Tu avais perdu Shion, mais tu avais pu accomplir tes rêves, grâce à elle. Tu avais pu voir leurs sourires, à cause d’elle. Alors, non. Il ne fallait pas vous en vouloir pour vos choix, il ne fallait pas vous en vouloir pour avoir été jeune et naïf. Pour avoir voulu y croire. Parce que au fond de toi, tu espères toujours.

«  Tu m’as manqué.  »

Terriblement manqué.
Elle te rendait visite certains soirs, même dans tes rêves les plus dérisoire. Puis, peu à peu, tu en étais venu à oublier les traits de visage, comme s’ils n’aient été qu’un simple visage. A ne plus réussir à entendre le son de sa voix, comme si tu avais perdu la foi. Ca t’effrayait de la voir se dissiper, jusqu’à s’effacer de tes pensées.

«  Je m’étais promis, de ne jamais te faire pleurer. J’ai dû énormément briser ce serment durant tout ce temps.  »

Laissant ces larmes interdites devenir le vestige d’une relation maudite.
Pardonne-moi.



Hanamaru Sugawara
seigneur c'est kEGARE
Citation : arrachez vos mauvaises herbes
Age : cent neuf ans
Rang : S2
Ryujin
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Hanamaru Sugawara
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Hanamaru Sugawara
spring day
Haruka avait toujours été à tes côtés, à soutenir votre amour puis tes peines, il était comme un frère à ton cœur et tu ne pourrais jamais assez le remercier de tout ce qu’il a fait pour toi. Des larmes silencieuses caressent tes joues, il part, préférant vous laisser seuls quelques instants : pour ces retrouvailles inespérées, magnifiques et désastreuses. Le revoir était tout comme une bénédiction divine mais il n’était plus tien, ce fait brisait ton âme, faisant hurler ton cœur l’amour qu’il lui portait encore.

Tu aimerais tout effacer, changer le passer pour encore pouvoir l’enlacer, lui murmurer à l’oreille tout l’amour qui t’envahissait comme un flot sans fin.

C’était pourtant impossible, Rajan te paraissait si proche et si lointain à la fois, comme si le monde s’acharnait sur ton cœur, sur cette détresse qui t’emporte dans les bassins de l’enfer. Et ses mains, douces, se posent sur tes joues, essuyant les perles salées qui tarissent ton faciès. Tu te souviens d’avant, quand ses mains se posaient là, quand il approchait son visage pour te voler de ses lèvres un baiser : ce qu’il ne faisait pas, ce qu’il ne fera pas, ce qu’il ne pouvait plus faire après toutes ses années de séparation.

Seigneur, que tu l’aimais.

Ses mots bercent ton palpitant, tu voudrais pleurer encore des heures tant l’amour que tu lui portes est grand, il est ton premier amour mais aussi celui qui le restera à jamais, tu en es persuadée. Lentement, ta main gauche se lève, se dépose sur la sienne sans la retirer, tu fermes les yeux pour profiter de sa chaleur, de sa présence, et tu voudrais comme par le passé déposer tes lippes sur la paume de sa main.

Bien que cela soit impossible.

« Tu m’as manqué toi aussi, terriblement manqué. »

Alors que ta mémoire devait être effacée, il t’était tout simplement impossible de l’oublier. Ses lèvres qui caressaient l’épiderme sensible de son cou, vos corps enlacés dans une danse harmonieuses, et vos mains liées par l’amour. Non, tu n’y arrivais pas, bien que parfois il quittait ta mémoire, bien qu’il t’arrivât de respirer quelques heures, quelques jours, son image revenait sans cesse hanter son cœur.

Et ses paroles font se serrer ton cœur.

Le cœur battant, amoureuse comme d’antan, ne voulant pas qu’il se sente coupable des maux qui t’entravent, tu t’avances vers lui Shion, tu viens à lui. Dans une douceur qui n’était que tienne, tu enlaçais l’homme que tu aimais encore, tes bras entourant sa taille alors que ton front se poser contre son torse, un sanglot étrangler faisant se secouer ton corps, les larmes ne veulent pas te quitter.

« Ce n’est pas de ta faute. »

Une main glisse, attrape la sienne pour la serrer désespérément, comme s’il allait encore une fois disparaître. Et soudain, la fragrance de Rajan t’enveloppe, cette douce odeur d’eucalyptus et de café. Ah, c’était donc pour cela, que tu buvais ça le matin, quelle bêtise. L’amour te rendait si faible Shion, si fragile.

« Et même si tu étais coupable de mes larmes, je ne pourrais jamais t’en vouloir, Rajan. »


Rajan Tsukino
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Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
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Seimei
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Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
spring day / golden trio
Il y a ces soirs où tous tes espoirs te semblaient lointain. Il y a bien longtemps que tu t’étais résigné à ce qu’on appelait le destin. Alors l’âge s’est dressé le devoir et, avec le devoir les responsabilités. Lourde tâche que tu as cherché à fuir, mais que tu es retourné bien vite cueillir. Ta séparation avec ta dulcinée argentée en est le point de départ. Elle est à l’origine de tout chose qui aujourd’hui façonne ta vie. Elle glisse ses doigts gelés sur les tiens et tu frisonnes à ce simple contact, il t’évoque tant de souvenir lointains. Il te rappelle ces jours où vous vous promettiez des lendemains ; aujourd’hui il n’en serait plus vraiment rien. Votre histoire avait fait naufrage pour prendre fin, pourtant les sentiments qui nous animent ne semblent s’être jamais éteint.

Elle répond à ton appel. Elle n’y a jamais manqué. Tu m’as manqué toi aussi, terriblement manqué. prononce-t-elle. Sa voix est aussi clair que dans tes souvenirs. Ces mots, vous les aviez tant prononcés, mais aujourd’hui ils étaient bercés par la nostalgie. Elle avait beau t’avoir effacé, elle n’avait pas changé, tout son être se rappelait à toi, comme le sien s’accrochait à elle. Tu n’as jamais su te défaire de son image, Rajan. Tu l’aimes à en mourir.

Ses bras se glisses autour de ta taille et tu n’hésites pas à l’emprisonner dans les tiens. Tu la retiens comme si tu avais peur qu’elle disparaisse à nouveau hors de ta portée, comme si on pouvait te la retirer. Tu ne pouvais pas la laisser s’en aller après l’avoir retrouvé, pas après toutes ces années écoulées.

Elle te conte que ce n’est pas ta faute. Pourtant, ça l’a toujours été. Si tu n’avais pas hésité, si tu l’avais choisie, elle, elle serait restée à tes côtés. L’égoïsme était ta plus grande qualité, tu n’as pas détourné ton regard du trophée, tu ne l’as pas réellement laissée s’en aller. Tu n’as su abandonner si tes rêves, ni ton amour.

Tu t’es juré de n’en regretter aucun.

Vos doigts s’entremêlent, ce lien est aussi chaleureux que le passé, comme si vous ne vous étiez jamais quitté, comme si rien de tout ce que vous aviez vécu n’était arrivé. Pourtant, vos corps ont vieilli et vos cœurs sont meurtri.

« Tu aurais dû m’en vouloir, ce serait tellement plus simple. »

Tu glisses ton nez dans sa chevelure, ferme les yeux, tu le laisses t’imprégner de son entité, de son parfum inchangé. Tu meurs d’envie de l’embrasser, en as-tu seulement le droit ?

« Je ne regrette pas de t’avoir perdu. »

Parce que tu as trouvé tant de chose à la suite, tu as découvert des paysages qui ne t’apparaissaient qu’en images. Tu déposes un baiser qui se perd dans sa chevelure argentée avant de te détacher, de plonger ton regard dans ses yeux bleutée.

«  J’aurais regretté cependant, de ne t’avoir jamais retrouvé. Je suis cruel, Shion. Je l’ai toujours été, surtout avec toi. Alors, ai-je le droit d’être heureux de pouvoir te prendre à nouveaux dans mes bras ? Je m’en remets à toi. Tu as le droit, de choisir. »

d’être malheureux ;
A deux.



Hanamaru Sugawara
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Hanamaru Sugawara
spring day
Le cœur battant, tu n’avais pas su résister, tu n’avais pas réussi à te tenir à une distance raisonnable, c’était tout bonnement impossible pour toi. Pour vous. Sa chaleur te manquait terriblement, sa fragrance particulière, la douceur de sa peau, tout. Rajan te manquait terriblement et l’avoir dans tes bras était comme un nouveau souffle : un moyen pour toi de reprendre vie. Dieu que tu aimais cet homme, jamais tu n’avais réussi à le soustraire à ton cœur, bien que le désespoir t’eût poussé à l’effacer de ta mémoire, il revenait toujours.

Il était là, te rendant l’étreinte que tu avais commencé, et ton cœur était fou de joie d’enfin être dans ses bras. Il était là, ton amour passé, celui que tu aimais, encore et à jamais. Et dieu sait, tu ne pourras jamais l’oublier.

Rajan te serre contre lui, comme d’antan, comme si tu pouvais disparaitre, et tu fais de même, ne voulant plus lâcher cet homme que tu avais pourtant quitté, lui offrant la chance de poursuivre ses rêves et de les accomplir. Car s’il t’avait choisi, il serait devenu n’importe qui, il n’aurait pas été ce garçon passionné de quidditch, et tu ne regrettais pas ton choix, non tu ne pouvais pas le regretter, parce qu’il avait pu devenir le joueur qu’il rêvait d’être.

Alors, tu ne pouvais pas regretter ton choix, bien qu’il fût difficile, bien que tu en avais souffert et pleurer.

Et vos mains se lient, comme par le passé, elles lient vos cœurs comme si rien n’avait changé, comme si le temps n’était pas passé et que vous étiez toujours jeunes et ensembles.

« Je ne peux pas t’en vouloir, c’était mon choix aussi. C’était compliqué, tellement difficile, mais comment je pourrais t’en vouloir Rajan, j’en suis incapable. »

Tes yeux se ferment doucement, tu profites de ce doux moment, de l’avoir tout contre toi. Tu sens qu’il fait de même, son visage dans tes cheveux, un fin sourire illumine tes traits alors que tu rêverais de pouvoir vivre ce moment encore une éternité.

Ses mots te rassurent.

Car s’il avait regretté, tu t’en serais voulu, tu aurais toi aussi regretté ton choix.

« Je ne le regrette pas non plus, tu as pu réaliser ton rêve et j’en suis heureuse. »

La suite de ses mots te fait frémir, comme s’il t’offrait sur un plateau d’argent un espoir énorme, celui de retrouver cet homme que tu aimais tant, d’enfin retrouver l’amour de ta vie.

Celui qui sera à jamais dans ton cœur.

« Ne suis-je pas cruelle moi aussi ? J’ai choisi ma famille, bien que ce fût aussi pour que tu puisses réaliser ton rêve, ça ne change rien. »

Ton cœur se serre, car le choix, tu l’as déjà fait.
Oh oui.

Il est évident.

« Ton bonheur fait le mien Rajan. N’est-ce pas dans tes bras que je suis la plus heureuse ? »

Tu souris doucement, parce qu’évidemment qu’il a le droit, qu’il a le droit de te prendre dans ses bras.

Comme avant.


Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
spring day / golden trio
Il y a une philosophie dans l’amour qui désigne le premier comme inoubliable, pourtant il y a une chose qui te poussait à réfuter cette croyance absurde ; c’est que c’était shion qui était inoubliable, et tout comme sa présence ramène à la vie tous vos souvenirs enfouis, ses sens s’éveillaient face aux tiens. Elle avait beau cherché à t’oublier, il ne vous fallait qu’un instant pour vous retrouver. Les sortilèges sont bien impuissants lorsqu’il s’agit de sentiments. Tout comme la cruauté que vous étiez capable de vous imposer. Egoïstes en tout point, c’est ce qui vous avait éloigné et qui aujourd’hui vous avait de nouveau rapproché. Indéfiniment.

Elle était incapable de t’en vouloir, au même titre que tu pouvais lui pardonner tous ses crimes et pêchés, que tu lui pardonnais cette envie de te supprimer, cette folie de t’assassiner chaque jour de ses pensées alors qu’elle te hantait toutes ces années.

Tu sens son parfum fleurit, son sourire se dessiner contre ta peau alors qu’elle compte son bonheur dans ces années de douleur. Souffrir la rendue plus belle, c’était une tragédie.

On a tous les deux choisi ce qui devait l’être. Tu n’en doute pas, tu sais que c’était le bon choix ; tu sais que cet abandon vous a permis de prospérer jusqu’à aujourd’hui ; et quand bien même personne ne serait de votre côté, désormais vous étiez capable de décider, de vous révolter et d’imposer ce qui devrait l’être.

Tu glisses tes doigts dans sa chevelure argentée, détache votre éteinte pour venir croiser son regard bleuté, pour savourer ses lippes étirées, rosées que tu scelles par un baiser. Parce que de ces années, rien n’a été réellement effacé. Ca a demeuré là, ça ne demandait qu’à être ravivé, pour que le brasier puisse de nouveau s’enflammer. Il suffisait de l’alimenter.

Tu souffles contre ses lèvres glacée. Désormais, je ne te laisserais plus t’échapper. Et que tous ceux qui s’y opposent aillent au diable. Parce que c’est là, que tu es le plus heureuse. Et nul par ailleurs. Tu lui esquisses un sourire, viens prendre sa main. Allons-y, tu dois avoir froid. Parce que son cœur lui, brûle.


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