— MAHOUTOKORO
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slow toll now the funeral bells // yori
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slow toll now the funeral bells
feat. yori
Silence dans ce tramway qui n'est habituellement pas si calme. Tu le détestes, ce silence, tu l'exècres, le hais. Il te fait frissonner, te donne envie de vomir, il s'imprègne dans tes vêtements pour te donner froid, pour te faire transpirer, pour que tu aies seulement envie de te mettre à chialer. Tu t'étais éloigné des autres, comme toujours. Tu avais fui Sora, fui les yatagarasu en général, tu avais fui Masashige, fui, fui, fui. Et tu étais là, au fond du tramway, seul, seul, toujours seul, Kiyoshi.

Abandonné par les autres.
Abandonné par toi-même surtout.

Et les images de Tetsuya, allongé, pâle, qui n'arrive pas à respirer, te reviennent en tête. Tu abaisses les paupières, et pourtant elles sont toujours là, vivaces dans ton esprit, comme si on les avait tatouées à l'encre phosphorescente sur tes paupières. Il était vivant, il est vivant. A l'hôpital, mais vivant. Vivant, Kiyoshi, alors arrête, arrête d'avoir si peur pour sa vie.

Ta jambe bouge de haut en bas, dans un rythme rapide et saccadé. Ça fait des heures que tu es là, seul, et que ta jambe a ce tic nerveux que tu n'arrives pas à calmer. Tu as malmené tes lèvres toute la nuit, sans arriver à dormir. Tes cernes font peur à voir, Kiyoshi. Tes pensées sont incohérentes, fatiguées, malmenées. Tetsuya allait s'en sortir. Un soupir s'échappe de tes lèvres alors que tu t'abaisses, tes mains glissant dans tes cheveux avant de se caler sur ta nuque alors que tu as presque le front posé sur tes genoux. Tetsuya allait s'en sortir, alors arrête, arrête, Kiyoshi, d'avoir le cœur qui s'emballe, d'avoir le cœur qui s'évade, d'avoir le cœur qui s'effondre à chaque fois que tu fermes les yeux pour ne voir Tetsuya, aussi pâle que la mort, sans arriver à respirer profondément.

« Tetsuya. »

Prénom que tu chuchotes comme une prière, un peu comme pour lui apporter la guérison. Et tes mains abandonnent ta nuque pour se lier, et tu poses ton front contre. Et tu ne veux penser à rien d'autres qu'à Tetsuya, tu n'y arriverais pas, de toutes façons. A quoi penser d'autres, Kiyoshi ? Aux pleurs, aux cris, à la terreur qui est venu vous emprisonner ? A quoi penser d'autres, Kiyoshi ? Tu veux oublier, Kiyoshi, les cris agonisants, les pleurs, la terreur. Tu veux oublier, Kiyoshi, et ne penser qu'à Tetsuya. Ce que tu fais depuis des heures et des heures déjà.

Tetsuya, Tetsuya, Tetsuya.

Jusqu'à ce que tu le croises de nouveau à Mahoutokoro, tu continues de ne penser qu'à lui, comme si tu pouvais lui donner un peu de ton énergie. Parce que Kiyoshi, tu aurais tout donné pour que ce soit toi au lieu de lui.


hrp : je me suis emportée ? J'espère que ça ira, des bisous d'amour tout plein ♥
Yori Hayashi
slow toll now the funeral bells // yori 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
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Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi


Slow toll now the funeral bells"I'd die for you, " that's easy to say. We have a list of people that we would take a bullet for them, a bullet for you. A bullet for everybody in this room. But I don't seem to see many bullets coming through. — ride // Twenty One Pilots

"I'd live for you, " and that's hard to do
Even harder to say when you know it's not true
Even harder to write when you know that tonight
There were people back home who tried talking to you
But then you ignored them still
Le paysage défile par la fenêtre du tramway. Les heures aussi, malgré une lenteur que la contemplation de l’extérieur ne parvenait pas à compenser. Le trajet est long et, si habituellement tu n’es pas gêné par cette attente, l’ambiance de ce jour te parait particulièrement pesante.
Tu n’as pas l’envie de t’occuper, après ce qu’il s’est passé. Comme la plupart de tes congénères, t’as l’esprit préoccupé, encore en train de ruminer.

L’idée que vous auriez dû être à Disney, en cette journée, t’effleures l’esprit. Néanmoins, tu n’es pas du genre à te lamenter des occasions ratées ; plutôt à déplorer les actions passées.

C’est un silence d’enterrement qui règne dans le tramway. Ça t’agace autant que ça t’arrange. Parce que tu apprécies le silence, en particulier lorsque tes pensées se montrent déjà plus assourdissantes que les bruits environnants. Sauf que personne n’est mort et cette atmosphère funeste ne fait que rajouter du poids aux événements.

Ce qu’il s’est produit la veille s’apparente à une défaite pour toi.
S’il n’y avait eu que ta fierté, bafouée par cette créature d’eau, tu l’aurais supporté. Même si l’idée de n’avoir combattu que la surface du problème et que sa cause reste inconnue t’aurait laissé un goût amer – parce que clairement, quelque chose ou quelqu’un devait être derrière tout ça. Mais il y avait eu tous ces blessés. Nanami ; Takashi ; Tetsuya. Laissés dans cet hôpital, tandis que vous rentiez à l’école ; t’avais la sensation de les avoir abandonnés là-bas.

Et il y avait Kuro. Kuro, placé en examen pour avoir amputé Takashi d’un bras. Mis à l’épreuve pour avoir fait un choix qui avait surement sauvé la vie d’un gamin. Ça t’enrage de penser qu’au milieu de ce carnage, ce sont les compétences de Kuro que le ministère à choisi de mettre en doute. Tu te jures de leur faire un scandale s’ils venaient à le juger inapte à reprendre son poste. T’as d’ailleurs déjà été assez mordant dans tes propos, lorsqu’ils t’ont questionné sur les événements.

Le ministère ferait mieux de s’interroger sur leurs propres membres, avant de s’intéresser au personnel de l’école.
Quand tu penses que tes parents en font partis… Ça te donne envie de vomir.

Le besoin de bouger s’impose à toi. T’aurais bien besoin d’air, mais vous êtes encore enfermé pour les trois prochaines heures.
Tu fais quelques pas dans le couloir. Puis, tu le vois, seul au fond du véhicule. Recroquevillé sur lui-même. Kiyoshi. Tu le rejoins, pris de cette impulsion qui t’avais déjà mené vers lui, il n’y a pas si longtemps de ça. Et tu t’installes à côté de lui, sans un bruit.

Tu conserves ce silence quelques instants. De peur, peut-être, de briser Kiyoshi avec lui. Tu laisses ton dos s’appuyer contre le dossier du siège, le regard porté devant toi.

« Il sera bientôt sur pieds. Il faudra plus que ça pour venir à bout de cet idiot. »

T’essaies peut-être de te rassurer toi-même avec ces mots, bien que t’en sois convaincu : Tetsuya allait rapidement se remettre de ses blessures et quand vous le reverrez, ce sera en bonne forme. Physique, au moins.
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slow toll now the funeral bells
feat. yori
Bruissements légers à tes côtés, et tu restes les avant-bras sur tes genoux, les mains liées entre elles, yeux fermés en espérant que la personne s'en aille. Elle va partir, elle va partir, cette présence qui s'incruste dans ton espace vital, qui vient se glisser prêt de toi, comme pour te rassurer. Mais sa présence n'est pas rassurante, non. Tu ne sais qui c'est, mais son existence même, si proche de toi, fait accélérer ton rythme cardiaque, fait serrer tes mains plus fort l'une contre l'autre, te fait monter les larmes aux yeux sans que tu ne saches pourquoi.

Qu'elle s'en aille, qu'elle s'en aille, cette personne qui veut sûrement que te rassurer. Tu n'as pas besoin d'être rassuré, tu as besoin de partir, tu as besoin de rester. Tu as besoin de tout, comme tu as besoin de rien. Tu as besoin de ta mère, et de Tetsuya. Tu as besoin de Sora, de quelqu'un, n'importe qui, personne.

Et alors la voix s'élève, atteint tes oreilles, et tu retiens un hoquet, un sanglot, des larmes qui remplissent tes paupières. Tu serres un peu plus tes mains l'une contre l'autre, tes ongles s'enfoncent dans ta peau. Une inspiration hachée, perdue dans l'infinité de tes battements brutaux. Pourquoi t'as envie de pleurer, Kiyoshi, hein, pourquoi ?

Reprends toi, Kiyoshi.
Pathétique et misérable Kiyoshi.

Une inspiration, une expiration.
Une respiration.

« C'est pas comme si je m'inquiétais pour lui. »

Menteur. Mais c'est plus facile, n'est-ce pas, de menteur, de t'enfoncer dans le déni, de ne pas murmurer à Yori que tu es terrifié de le perdre, si inquiet. Et tu te mords la lèvre avant d'inspirer profondément, te redresser. Tes yeux cernés se posent sur lui et tu le regardes un moment. Il fait peur à voir. Sûrement autant que toi.

« Qu'est-ce que tu fais là ? »

Il a sûrement mieux à faire que de s'occuper de toi.
Yori Hayashi
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Citation : All is lost again but i'm not giving up
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Yori Hayashi
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Proximité inhabituelle, bien que tu finisses par penser que ça pourrait devenir une habitude. Vous n’auriez jamais eu de raison de croiser vos vies s’il n’y avait pas une tierce personne pour vous lier. Tu es pourtant seul élaborateur de vos rencontres et c’est toi, une fois de plus, qui est venu vers lui.

Tu es presque étonné qu'il ne te demande pas de partir. Qu'il ne repousse pas ta présence avec la même ferveur que lors de votre première entrevue. L'état d'esprit n'est sûrement pas le même, mais Kiyoshi se perd toujours dans le déni. Celui de s'inquiéter pour Tetsuya, cette fois-ci. Tu ne peux t'empêcher de relever.

« Bien sûr. Je vais faire comme si je te crois, Kiyoshi. »

L'ironie te colle à la peau, mais il n'y a pas d'hostilité dans ta voix. Tu ne fais que signifier qu'il est le seul à se convaincre de ses paroles. C'est comme quand il t'a dit que Miura pouvait crever. Ce ne sont que des mots pour se protéger. Tu le sais, tu es toi-même doué dans ce précepte. Quoi que tu préfères le silence au mensonge.

Ses yeux se posent sur toi et vos regards se croisent, insistent l'un sur l'autre. Il ne paie pas de mine et tu supposes qu'il pourrait en dire autant de toi. T'as pas vraiment dormi cette nuit, l'esprit accaparé par les événements de la veille et ton corps gêné par ce début de mal de gorge qui t’as pris dans la soirée.

Il te demande ce que tu fais là, comme s’il pensait que t'avais mieux à faire. Comme si vous aviez grand-chose à faire, au bout de dix heures passées dans un tramway.

« Figure toi que toutes les personnes que j'apprécie, participant à ce voyage, sont restées là-bas. »

Le ton est amer, tandis que tu es de nouveau envahi par cette impression de les avoir abandonnés. De les avoir laissés derrière vous.

« Et toi, pourquoi tu n'es pas avec tes amis ? »

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feat. yori
Il ne te croit pas. Evidemment que non, il ne te croit pas, même toi, tu ne crois pas en tes mots désillusionnés. Tendre ironie, adoratrice de vos péchés. Vos regards se cherchent, se trouvent, et il y a entre vous un moment de complicité, une entente mutuelle, quelque chose qui vous traverse, une promesse : je ne dirai pas tes secrets. Et alors, une réponse, et tu baisses les yeux. Ils sont restés là-bas, toutes les personnes à qui il tient sont restés là-bas, et t'as le cœur qui se serre pour lui, Kiyoshi. Comment fait-il alors, pour ne pas s'effondrer, pour rester bien droit, pour venir s'occuper de toi ?

Mais il ne s'attarde pas, non, Yori ne s'attarde pas sur lui, tu l'as bien compris la première fois où vous vous étiez croisés. Il s'attarde sur les autres, sur ceux qu'il aime, sur ceux qu'il veut aider ; mais pas sur lui, définitivement pas sur lui. Il est comme Sora. Pourquoi n'es-tu pas avec tes amis, Kiyoshi ? Tu te mordilles la lèvre inférieure, baisses les yeux pour les fixer sur tes mains liées entre tes genoux. Parce que tu n'en as pas, Kiyoshi. Suzu ne faisait pas partie du voyage, et tu l'avais assez repoussé comme ça pendant un long mois, lui faisant bien comprendre que tu ne la voulais plus dans ta vie. Masashige ? Tu ne savais pas vraiment comment définir votre relation, mais il n'était même pas au courant de la mort de ta mère, est-ce que tu pouvais encore l'appeler ton ami ? Est-ce que tu en avais simplement le droit ? Sora ? Ce ne sont pas tes faibles excuses de la veille qui pouvait balayer ton comportement. La mort de ta mère ou non, Tetsuya qui s'enfuit loin de toi ou pas, ce n'était pas à eux, les seuls qui avaient réussi à créer un lien avec toi, que tu avais bien laissé entré dans ta vie avec tant de difficultés, ce n'était pas à eux de supporter ton comportement exécrable.

Et alors, ta voix s'échappe alors, soudain plus honnête que tu ne l'aurais pensé :

« Je ne sais pas si j'en ai encore. »

En as-tu seulement vraiment eu ? Tetsuya t'avait bien fait comprendre à quel point il regrettait tout. Tout. Vos baisers, vos pleurs, votre amitié, toi. Tu n'arriverais plus à regarder Masashige, Suzu et Sora en face sans avoir envie de te confondre en excuses. C'était bien plus facile de fuir. Tu aimerais fuir. Tu ne sais plus. Tes pensées se mélangent, montent et descendent. Tout serait tellement plus facile, si tu n'étais pas un sorcier.

Et tu le regardes, lui souris alors avant que ta voix ne s'échappe une nouvelle fois, encore, sans même que tu ne t'en rendes vraiment compte :

« Tetsuya tient à toi, tu sais ? Il a beaucoup de chance de t'avoir. »

Et Yori avait beaucoup de chance d'avoir Tetsuya dans sa vie.

Tes yeux le quittent de nouveau, et tu soupires légèrement. Tu ne sais plus quoi faire, Kiyoshi, mais ta jambe a calmé ses montées et descentes intenables. Quand tu arriveras à Mahoutokoro ce soir, tes pensées s'éparpilleront sûrement encore. Mais avant les prochaines vacances, il faudra que tu décides, Kiyoshi, si tu veux être un sorcier ou non.
Yori Hayashi
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Il n’insiste pas sur son mensonge, sûrement conscient qu’il ne parviendra pas à se tromper lui-même. Il n’y a que toi pour savoir nier tes sentiments au point d’oublier la souffrance qu’ils procurent. Et encore. Tu aimerais t’en convaincre, mais même toi tu ne peux réfuter les plaintes de ton cœur. Tu es seulement doué pour faire semblant. Tout le monde n’a pas ta faculté à vivre dans le déni.

Kiyoshi passe le cap des silences et des récusations. Il te répond avec une honnêteté qui témoigne de son malheur. L’adolescent ne sait pas s’il a encore des amis. Encore. Ça signifie qu’il en avait, avant, sans doute. Et tu le sais, pour l’avoir déjà croisé, accompagné d’autres personnes. Sora et Suzu, entre autres, il n’y a guère d’autres Yatagarasu qui ont ton intérêt. Ishan, mais tu connais ses fréquentations, pour en faire toi-même parti.
Ça ne veut rien dire, bien sûr, parce que toi-même tu côtoies de nombreuses personnes sans forcément être leur ami.

Tu n’as pas vraiment d’ami, Yori. Tu as Sae, principalement. Les plus proches d’être ainsi qualifier, hormis elle, sont Tetsuya et Ishan. Sauf que tes rares relations positives ont toujours ce quelque chose de compliqué ou de pas assumé. Même avec Kuro, tu ne savais pas vraiment où vous en étiez. Et tu préférais ne pas mettre de mots, sur ce qui te semblait déjà trop important à supporter.

Tu as besoin de choses simples dans ta vie, mais tu n’attires que ce qui est compliqué.

« Les amis, ça va et ça vient. Comme beaucoup de choses, dans une vie. »

A la fois fataliste et philosophique. Ça te ressemble tellement.

« Mais ce n’est pas parce que tu repousses les autres que ça signifie qu’ils ne veulent pas de toi, à titre d’information. »

Parce qu’il te semble bien solitaire, depuis quelques temps. Comme s’il rejetait la présence des autres, tout comme il avait rejeté la tienne. Alors tu doutes que ce soit les autres qui l’ont repoussé. Connaissant Sora, il ne peut qu’avoir essayé de l’aider. Du moins tu supposes, parce que tu ne connais pas Sora en réalité. Tu ne sais de lui que ce que tu veux en voir. Et t’as cette image de lui comme étant monsieur parfait, donc vraiment, tu penses qu’il tente de sauver les innocents.

Les mots de Kiyoshi te percutent.
Tenir à toi. Chance. Il n’a aucune idée de ce dont il parle. Kiyoshi ne sait de toi que ce qu’il a vu jusqu’à maintenant. Finalement, c’est lui le chanceux. Même si Tetsuya a peut-être de la chance, lui aussi, de ne pas être comme les autres. Comme ceux que tu as délaissé et repoussé, au fil des années. Tetsuya tient à toi. Si tu as accepté l’idée que toi tu tiens à lui, tu n’es pas encore prêt à accepter l’inverse. T’as accepté l’amour de Kuro. Et c’est déjà énorme pour toi. Bien plus que ce que tu n’as su accepter depuis l’amitié de Sae. Parfois, tu te demande même si ça ne finira pas par t’étouffer, mais tu te sens scellé par le refus de l’abandonner.

« Il avait surtout de la chance de t’avoir. Il a juste du mal à l’accepter. »

Tu ne lui cherche pas d’excuse. Il n’en a pas, tout comme tu n’en a jamais eu.
Tu aimerais juste expliquer, sauf que ce n’est pas à toi de le faire.
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slow toll now the funeral bells
feat. yori
Il parle, Yori, comme s'il savait, comme s'il connaissait tout. Et il te donnerait presque envie de rire, parce que quelle idée de croire que l'on sait tout lorsqu'on est si jeune. Il te répond comme s'il avait toute la connaissance du monde, comme s'il était un philosophe Grec dont les mots seraient vérités générales. Il est comme Sora. A faire s'ouvrir les autres, à vouloir que les autres écoutent ses conseils, mais à jamais les suivre. Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Et ça t'énerve un peu, finalement, parce que t'en as marre d'être pris pour un gamin.

Tu ne l'es plus, Kiyoshi.
Plus vraiment.

Tu es seulement un enfant abandonné, délaissé. Un enfant qui a grandi trop vite, qui veut retrouver l'innocence perdue trop tôt. Un enfant, un adolescent, qui veut retrouver sa maman, sa maison, sa chambre d'enfant. Un enfant, Kiyoshi, qui voudrait pouvoir effacer ses problèmes comme on efface un mauvais rêve : avec une tasse de chocolat et des bras tendres autour de soi.

Tu vas pour lui dire. Lui dire qu'il faudrait qu'il applique ses conseils, qu'il les suive avant de les balancer aux autres, mais il t'arrête, et ton visage qui venait de se tourner vers lui s'enfuit de nouveau. Tetsuya. Tout revient toujours à Tetsuya. De la chance ? De t'avoir ? Toi ? Tu secoues la tête de gauche à droite en riant légèrement. C'est un rire triste, un peu désabusé, un peu forcé.

« Non. Je pense que t'as mal compris Tetsu-... Miura. »

Miura. Pas Tetsuya. Plus Tetsuya. Tu n'as plus vraiment le droit, n'est-ce pas ?

Miura. Pas Tetsuya. Plus Tetsuya. Plus ton meilleur ami, celui avec qui tu as construit des châteaux de sables et que tu as poussé sur la balançoire.

Miura. Pas Tetsuya. Plus Tetsuya. Plus ton meilleur ami, celui qui t'a retrouvé à Mahoutokoro, qui a tout fait pour que vous repreniez contact, comme s'il avait besoin de toi, envie de te voir.

Miura. Pas Tetsuya. Plus Tetsuya. Plus ton meilleur ami, celui qui t'a envoyé un origami pour que tu viennes séparer vos chats, plus celui qui a appelé son chat Pinpin parce que le tien s'appelait Panpan.

« On aurait jamais vraiment du se recroiser, notre amitié faisait partie du passé. »

Miura. Pas Tetsuya. Plus Tetsuya. Plus ton meilleur ami. Tu n'as plus le droit. Passé aboli, dont on a coupé la tête à la guillotine, de manière brusque et rapide.
Yori Hayashi
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Il te signifie que tu as mal compris. C’est possible. Après tout, tu parles de choses qui ne te concerne pas. Que tu as seulement suivi de loin, en spectateur de leurs erreurs. Tu sais juste que leur relation, quoi qu’il en pense et quoi qu’ils en disent, compte pour l’un comme pour l’autre. Ça te suffit à affirmer que Tetsuya a de la chance – avait, puisque le passé t’a semblé approprié au vu des complications – d’avoir cet ami sur qui compter.
Toi aussi tu avais de la chance, à une époque, d’avoir Nanami. Sauf que tu l’as laissé passer cette chance. Tu l’as abandonné et elle avec.

Ce que tu comprends néanmoins, ce sont les excuses qu’il se cherche, Kiyoshi. La réalité qu’il tente de modifier. Pour la rendre plus acceptable, certainement. Moins douloureuse. Plus simple à laisser tomber. Le refus de l’appeler par son prénom, déjà, alors que c’est visiblement l’appellation à laquelle il était habitué. C’est sa façon de prendre de la distance. De se sentir moins concerner. Comme s’ils n’avaient été qu’inconnus, pendant toutes ces années. C’est comme quand il te dit qu’il peut aller crever ou quand il dit qu’il ne s’inquiète pas pour lui. Comme quand il te dit que leur amitié appartenait au passé.

Tu pourrais lui dire que c’est ainsi, qu’on ne peut pas modifier la réalité à sa guise. Que ce qui est fait est fait. Mais t’en as déjà dis assez, des choses que tu ne parviens pas à appliquer toi-même.
Ça te rappelle ce que tu as dis à Tetsuya, il y a quelques mois. Que même si on ne parvient pas à définir une relation, cela ne signifie pas pour autant qu’elle n’existe pas.

« Alors pourquoi ça semble si important ? »

C’est surement plus brutal que si t’avais simplement parlé des fatalités de la vie, seulement ça te semble plus pertinent comme question.

« On est pas obligé de parler de ça, si ça te met à mal. »

Tu lui offres cette voie de sortie, en compensation. Tu l’as déjà assez titillé, entre aujourd’hui et la dernière fois. Ce n’est pas la solution, pour le faire sortir de son désespoir. Même si concentrer son attention sur toi lui a permis de se calmer un peu. Tu le vois aux mouvements moins répétitifs de ses jambes.

Ton regard se porte sur le paysage qui défile par la fenêtre, presque étonné de voir qu’il fait encore jour. Tu en oublies que les semaines défilent. Et pourtant, t’es persuadé que les jours te paraîtront longs, en attendant le retour de vos camarades.

« Je ne serais pas étonné que le directeur veuille de nouveau nous séquestrer. »

Ça t’est venu naturellement, parce que t’y songes vraiment. S’il vous a enfermé pour un risque d’attaque, alors t’oses pas imaginer le résultat maintenant que vous aviez vraiment été touché.
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feat. yori
Tu essaies vraiment de prendre la distance. Tu essaies vraiment de le penser, de le croire. Vous n'auriez jamais du reprendre contact, vous recroiser aux détours des couloirs, ne serait-ce que vous regarder. Vous n'auriez jamais du, Kiyoshi, car au lieu de garder le souvenir tendre d'une douce enfance, vous ne vous souviendrez que de votre terrible amitié que vous aviez voulu recommencer. Tu laisses échapper un soupir, alors que ta jambe continue ses montées et descentes sans que tu ne puisses l'en empêcher.

Puis une question qui te stoppe, qui arrête tous tes mouvements un instant avant de les reprendre. Ce n'était pas important. Ca ne devait pas l'être. Ca ne l'est pas. Et alors, il se reprend, dit que vous n'êtes pas obligés d'en parler et tu hausses les épaules. Qu'importe, il n'y avait plus rien à dire de toutes façons. Tu n'avais plus le droit d'être dans la vie de Tetsuya, il ne voulait plus de toi, et tu n'avais tout simplement pas envie de te battre. A quoi ça servait, de toutes façons ? Etre proche des autres pour les voir mourir. Etre proche des autres pour qu'ils vous repoussent. Etre proche des autres pour souffrir ? T'avais jamais été aussi bien que quand tu étais seul. Seul avec toi-même, seul avec ta mère. C'était bien suffisant, avant. Tu n'avais qu'à réapprendre à être seul, juste toi, et seulement toi. Ce n'était pas si compliqué, n'est-ce pas ?

Tu restes silencieux un long moment avant qu'il ne reprenne la parole, et tu hausses les épaules.

« A moins qu'on se fasse tous virer. »

Petit plan que tu ne mettras jamais en place finalement, parce que quoi faire, Kiyoshi, pour être viré de l'établissement ? Pour ne plus y mettre les pieds ? Ne pas aller en cours ? La moitié de tes professeurs ne te voyaient pas pendant leur cours et tu t'étais déjà fait remonter les bretelles plus d'une fois, c'est pas comme si on allait te virer pour ça. Il faudrait quelque chose de plus grave. Tu soupires de nouveau.

« De toutes façons, il sait faire que ça. Mentir et nous séquestrer. »

Et tu le détestes toujours, Kiyoshi, parce que si tu avais été là, ta mère ne serait pas allée faire les courses ce jour-là. Et elle serait toujours à tes côtés, avec toi.
Yori Hayashi
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La perche tendue a été prise. Le sujet Tetsuya est clos, pour le moment au moins. Et maintenant que les premiers pas ont été fait, c’est à eux d’écrire seuls leur histoire.
Sa jambe continue ses montées et descentes, tandis que te viens l’envie de l’arrêter. Il te suffirait d’y poser ta main, pour l’empêcher de gigoter. Seulement, au-delà de te trouver des excuses du style "s’il en a besoin pour déstresser, autant le laisser faire", tu sais que c’est le manque d’aisance dans les contacts physiques qui t’en empêche. Comme pour le reste, tu n’es à l’aise dans la proximité aux autres que quand tu joues un rôle.

Tu penses à l’étreinte que tu as osé avoir avec Kuro et tu le vois comme le geste le plus maladroit et disgracieux que tu as pu faire dans ta vie.
Un des plus agréable, pourtant. Malgré l’amertume qui en résulte, en association avec tes doutes. Amertume d’autant plus présente aujourd’hui, pour une autre raison : Kuro ne rentre pas avec vous.

Amertume que tu retrouves dans les paroles de Kiyoshi, aussi, quand tu abordes le sujet du directeur. Tu ne pourras pas le lui reprocher alors que tes paroles étaient elles-mêmes acerbes. La déception est d’autant plus grande que tu voulais croire en les raisons d’Hidenori Kurosawa pour vous avoir gardé dans l’enceinte de l’école. Tu ne parviens pas à lui pardonner de vous avoir caché ça. De ne pas vous avoir donné le choix de rester à l’abri ou de vous laisser mener votre vie.

« Autant détruire l’école, à ce stade. Je doute qu’il accepterait de virer autant d’élèves, à moins de faire des choses impardonnables. »

Tu ne te souviens pas avoir déjà vu des élèves se faire virer, d’ailleurs. Des avertissements du directeur, oui, il y en avait eu – toi-même tu en avais déjà eu un, même s’il ne s’agissait pas encore de Kurosawa à l’époque. Mais des expulsions, il n’y en avait pas eu durant ta scolarité, à ta connaissance.
Les uniformes blancs devaient être rares.

Il sait faire que ça. Mentir et nous séquestrer. Tu ne rebondis pas sur ce commentaire, alors que tu aurais pris sa défense, il y a quelques mois. Il vous a menti et séquestrer, c’est une vérité, même s’il avait ses raisons. Vous n’êtes juste pas d’accord avec celles-ci et c’est votre droit. Sans en venir à le détester pour autant, ça te rend moins sensible de voir quelqu’un le rabrouer.

« Pourquoi veux-tu à ce point partir d’ici ? »

La question te taraude depuis votre première conversation, déjà. Difficile de comprendre le point de vu des autres quand tu as toi-même du mal à t’imaginer vivre en dehors de cette école.
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Haussement d'épaules, tu abandonnes. Tes yeux dérivent sur le paysage. L'immensité te rendrait presque claustrophobe, soudain. Elle te coupe le souffle. Tu oublies Yori, pendant un instant, et tes pensées s'évadent de nouveau, loin de l'école, loin de la vie de sorcier. Et tu as envie de retrouver le sourire tendre de ta mère, ton rire lorsque tu rentrais de la petite école. Tu veux écouter les histoires des dragons, des bateaux qui volent et des super-héros qui viennent chasser les monstres terrifiants sous ton lit. Et alors, Yori te ramène à lui.

Pourquoi veux-tu à ce point partir d’ici ?

Ton regard noisette vient chercher le sien. Tu le détailles, Yori, lui et ses cernes, son visage tiré par tu ne sais quelles émotions. Tu le détailles, Yori, et t'as presque envie de rire. Que pouvait-il y comprendre, lui qui a sa place dans l'école comme une pièce de puzzle qui n'attendait qu'à être intégrée aux autres ? Tes mains viennent se lier, se poser sur tes genoux alors que ta jambe cesse ses montées et descentes le temps que tu prennes une inspiration profonde. Les yeux fixés sur tes doigts, tu réponds enfin :

« J'ai pas ma place ici. C'est comme... comme si... »

Comme si tout te disait de partir. Comme si tu regardais les autres vivre et que tu ne faisais que les observer. Comme si tu n'étais qu'un spectateur d'une tragédie où tu n'avais pas ta place. Comme si ton cœur tambourinait pour des personnes qui t'oublieraient au moment même où tu abandonneras le théâtre. Comme si tu n'étais qu'une parenthèse de leur vie. Comme si tu t'étais trompé de train. Comme si on t'avait poussé dans une rame de métro alors que tu étais censé aller dans l'autre direction. Comme si tu n'étais personne. Comme si tu n'étais qu'une ombre. Comme si... comme si le souffle te manquait, que tu hurlais, hurlais, hurlais encore pour qu'on te remarque, et que l'on te traversait sans même te sentir ou t'entendre. Comme si, Kiyoshi, tu n'avais plus envie de vivre. Comme si tu avais envie que tout s'arrête. Juste. S'arrêter.

« Comme si on m'avait foutu une baguette dans les mains par accident. Je suis pas comme vous. »

Non, tu ne l'es pas, Kiyoshi.

« La magie c'est pas... moi. Ca l'a jamais été. Y'a rien qui me retient ici. Y'a plus rien qui me retient là-bas non plus mais... c'est chez moi, là-bas. »

Et tu voudrais juste savoir quoi faire, Kiyoshi, parce que t'es perdu dans l'immensité du monde et de tes pensées. Tout va et tout vient, et t'en as le souffle coupé.
Yori Hayashi
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Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
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Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
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Slow toll now the funeral bells"I'd die for you, " that's easy to say. We have a list of people that we would take a bullet for them, a bullet for you. A bullet for everybody in this room. But I don't seem to see many bullets coming through. — ride // Twenty One Pilots

"I'd live for you, " and that's hard to do
Even harder to say when you know it's not true
Even harder to write when you know that tonight
There were people back home who tried talking to you
But then you ignored them still
La réponse a une sonorité étrange à tes oreilles, alors que tu pourrais la juger prévisible. Pour toi qui as grandis avec la magie, il n’y a rien de plus naturel à tes yeux que son existence. Tu ne saurais t’imaginer vivre sans cette dernière. Mais pour des personnes issues de famille non magique, tu supposes que c’est l’inverse qui peut se produire. Qu’ils ne trouvent pas tous leur place parmi la magie. Et chaque cas est différent, de la même façon que certains s’y retrouvent parfaitement, il existe des sorciers qui préfèrent la rejeter, cette magie.
Après tout, tu n’as jamais trouvé ta place parmi les sangs purs. Et encore moins parmi les valeurs de ta famille.

Mahoutokoro ne laissera jamais aucun élève quitter l’école sans avoir terminé sa scolarité. A moins d’une faute particulièrement grave et d’un renvoi prématuré. C’est une prison pour les personnes, comme Kiyoshi ou même Sayuri, qui ne souhaitent pas y rester.

Ton regard ne l’a pas quitté durant sa tirade. Même si le connais vraiment peu, tu as l’impression d’en apprendre plus sur lui que n’importe qui d’autre, juste en entrevoyant ses états d’âmes au cours de cette conversation. Il te manque des éléments, certainement, puisque tu ne sais pas pourquoi il n’y a plus rien qui le retient là-bas, selon lui. Tu sais juste que ça semble important.

« Au moins… tu as un chez toi à retrouver après tes études. »

Il n’y a surement rien de pire que de faire miroiter le bon côté des choses à une personne qui se lamente des mauvais. Simplement parce qu’elle n’est pas en état de les constater et de positiver. Que le lui reprocher ne ferait qu’attiser sa culpabilité. Ce n’est pas ce que tu cherches, cependant. Tes paroles ne sont en fait que le reflet de ce que tu lui envie.

Parce que ton seul foyer, c’est Mahoutokoro. Et que tu es condamné à le quitter.

« Je ne sais même pas si tu es né-moldu, mais je suppose que oui. Dans tous les cas, même si ces années peuvent te paraître être une éternité, arrivera le jour où tes études se termineront et à ce moment tu pourras faire ce que tu souhaites. Que tu veuilles rester un sorcier ou que tu décides de vivre comme un moldu, ce sera ton choix. »

Au fond, vous n’êtes encore que des adolescents, perdus dans leur vie. Et vous avez encore tout le temps devant vous pour devenir heureux ou, au contraire, pour vous enfoncer dans vos malheurs d’enfant.
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Au moins… tu as un chez toi à retrouver après tes études. Plus vraiment. Plus réellement. Mais tu te contentes de hausser les épaules. Tu ne veux pas en parler, Kiyoshi. Tu n'as pas envie d'étaler la mort de ta mère, expliquer pourquoi plus rien ne t'attend là-bas. Trop de monde sait déjà. Sora, Tetsuya, Suzu, le préfet-en-chef, les professeurs, le directeur. Trop de personnes qui savent, qui sont au courant, alors que tu aurais aimé garder à tout jamais le secret, un peu comme pour te mentir à toi-même, un peu comme pour te dire que ce n'était pas vrai.

Il continue de parler, et lorsqu'il a fini, tu fermes les yeux et rejette ton visage en arrière. Inspiration. Expiration. Oui, il a raison, mais tu as encore tellement d'années à tenir, tu ne sais pas si t'en auras tout simplement la force. Peut-être que tu laisseras le temps s'écouler et tu attendras que tes années se terminent. Tu l'avais bien fait avant, alors tu pouvais continuer maintenant ? C'était simplement compliqué de se dire que, désormais, tu n'aurais plus personne vers qui aller.

Et alors, tu avoues enfin, dans un soupir, tes pupilles fixés sur le plafond du tramway :

« Je crois... que je la déteste. »

La magie. L'école. Ta mère, peut-être, au fond, celle qui est partie. Tu sais que ce n'est pas de sa faute, mais tu ne peux t'empêcher d'être en colère contre elle, quelques fois. Tu soupires avant de baisser de nouveau la tête sur tes mains liées. Oui, tu la détestes, Kiyoshi. Tu ne sais juste pas ce que ce la signifie.
Yori Hayashi
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Citation : All is lost again but i'm not giving up
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But then you ignored them still
L’avis de Kiyoshi te bouleverse, plus que tu ne l'aurais pensé. Tu ne pourrais détester cette école représentant ton seul foyer. Pourtant, tu t'es mis à douter. À tes yeux, Mahoutokoro était signé de liberté et c'est cette liberté qui a été bafouée avec cette sensation d'être séquestré.
Cette fois, approchant du terme de votre voyage, tu découvres que tu ne tiens pas à rentrer. Parce que tu sais ce que tu vas trouver : une chambre remplie du vide créé par l'absence de Tetsuya et de Takashi. Une infirmerie dans laquelle tu ne pourras te réfugier, où régnera le manque de Kuro. Et pour une fois, tu as l'impression que tu ne retournes pas vraiment chez toi.

Il n'y a plus que la mer qui s'étend à perte de vue, par les fenêtres et le ciel porte les couleurs du crépuscule. Vous ne tarderez pas à arriver. La boule dans ta gorge a repris forme et les mots de Tetsuya, dans les onsens te reviennent tandis que tu songes que, cette fois, tu as de véritables raisons de te sentir seul.
Et tu as juste envie de te poser dans la salle commune, avec Kazami à tes côtés. De ne pas avoir à parler de toute la soirée.

Tu jettes un regard compatissant en direction de Kiyoshi. Parce que tu ne peux rien faire pour soulager ses maux. Parce qu'aucune parole ne le fera changer d'avis sur Mahou. Parce que tu ne peux pas lui promettre que tout va s'arranger.

« On sera bientôt arrivé. Tu te lèves de ton siège, te retournant vers lui. Ça prendra le temps que ça prendra, mais tâche de prendre soin de toi. »

Comme s’il suffisait de le demander, pour que les autres prennent soin d’eux. C’est un choix personnel et encore faut-il parvenir à l’appliquer. Mais une fois retourné, tout ça ne te concernera plus vraiment.

Et c’est ce que tu fais, tournant les talons pour rejoindre l’avant du tramway.
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