— MAHOUTOKORO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

faith, should I take a leap // clovis
Invité
Invité
Invité
Anonymous

FAITH, SHOULD I TAKE A LEAP
Perdu dans un ensemble de tout et de rien qui s'assemble et se ressemble. Perdu dans les entretiens, les pleurs, les cris. Perdu dans l'incompréhension, la peur, la terreur. Perdu dans les souvenirs du corps qui s'écrase, du corps qui se brise sur le sol, des cris qui atteignent des tympans dont le bourdonnement ne cesse depuis plus de douze heures déjà.

Perdu, Hajime, dans toutes ces émotions que tu n'as pas ressenties depuis des années, que tu avais enfouies si profondément qu'elles ne pouvaient t'atteindre. Mais la Terreur est mère des traumatismes, fille des anciennes cicatrices, elle enlace sans jamais cesser, telle les racines d'un filet du diable qui viendrait t'étouffer.

As-tu eu simplement le temps d'être terrifié, Hajime ? As-tu simplement eu le temps de t'asseoir avec toi-même, de te regarder dans le miroir, d'observer ton reflet abîmé par les cernes, blanchit par la peur ? As-tu simplement eu le temps, Hajime, de détailler ce reflet terrible de ce que tu es ? Trop préoccupé par les autres pour te soucier de toi-même. Sora, Nanami, Yue, Aritsune, Tetsuya, Rin, Clovis, Takashi. Tu les as entraperçu, tous autant qu'ils étaient, sauf Aritsune, emporté à l'hôpital, tu n'auras des nouvelles de lui qu'à partir d'un moment que tu ne connais pas encore. Ton estomac se serre. Tetsuya. Qui s'écrase au sol. Takashi. Et tu vois ce bras écrasé, détruit, coupé.

T'as envie de vomir, Hajime.
T'as eu envie de vomir toute la nuit, comme un enfant terrifié.

Tu prends un instant pour passer de l'eau sur ton visage, pour essayer d'enlever toutes ces pensées terribles, horribles qui t'envahissent, qui t'ont empêché de dormir. Tu n'oses même pas jeter un regard au miroir accroché aux toilettes du tramway. Tu te contentes d'en sortir, passant une main dans tes cheveux pour leur donner un peu d'allure. T'avais une tête horrible, ça se sentait rien qu'à tes yeux que tu n'arrivais pas à garder ouverts.

Garde la tête haute, Hajime.
Ce soir, dans le doux cocon de ton lit,
Tu t'effondras comme un enfant détruit.

Tu vagabondes dans le tramway, glissant une main réconfortante sur une épaule d'un plus jeune, lançant quelques paroles apaisantes à un autre. Et puis tu t'arrêtes, repérant la tête blonde, seule, et tu te diriges immédiatement vers lui, d'un pas peut-être un peu trop vif soudain.

« Hé... »

Un murmure doux d'une voix plutôt rauque, tu t'installes à côté de lui. Seuls dans l'immensité du tramway, entourés et pourtant, emplis de solitude. Tu passes une main dans ses cheveux, comme pour le réveiller, le sortir de son monde qui semble si terrible que tu veux l'en sortir, l'extirper, le protéger.

« Tu tiens le coup ? »

Parce que ce n'est pas est-ce que ça va ? ou comment ça va ? parce que tu sais, Hajime, qu'il ne va pas bien. Tu sais, Hajime, que ses pensées se sont perdus dans l'année précédente, là où la terreur l'a pris aux tripes. Tu sais, Hajime, que tu lui avais dis que vous n'aviez pas tout ça, ici, au Japon, et pourtant... pourtant maintenant, tu te rends compte que oui, oui, vous aviez toutes ces choses, et c'était si terrifiant. Pour toi, pour lui. Loin de sa famille, de ses amis, dans un pays qui n'est pas le sien. Est-ce que son voyage serait écourté ? Est-ce qu'il voudrait rentrer ? Pouvait-il seulement le faire s'il le voulait ?

Hé, tu tiens le coup ?

Et tu ne sais pas, Hajime, à quel enfant tu poses cette question.
A lui, ou à toi.


hrp : BON VOILA ? J'ESPERE QUE CA TE VA ? des bisous d'amour tout plein ♥ (et non j'avais pas d'inspi pour le titre donc... KH)
Haku Awataguchi
—
Citation : Um... Ah, first let's check out the situation.
Age : onze ans
Rang : e5
Orochi
Orochi
Haku Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1332-et-alia-chrysanthemum#10654
Haku Awataguchi
no //« you know how there are just some towns where bad things always seem to happen? well, riverdale has become one of those towns. the most recent horror? the school janitor turned out to be a serial killer. » — jughead jones from riverdaleI wasn't expecting that
Did I misread the sign?
Il aurait pu demander à rentrer immédiatement. Ne pas passer par l'école. Retrouver la France. Il aurait pu contacter son père. Il aurait débarqué chez madame Maxime. Il aurait demandé que son fils revienne. Il serait venu en personne à Mahoutokoro. Il y aurait eu un discussion houleuse avec le directeur. Et ils seraient à la maison. Mais Clovis n'a rien fait. Il n'y a même pas pensé. Comment aurait-il pu ?

Il avait vu la mort de près. De très près. Trop près. Elle avait huit petits yeux jaunes et lumineux. Elle avait huit longues pattes velues. Elle avait deux crochets suintant le poison. Elle avait un appétit vorace. Elle voulait le dévorer. Oui, la grande faucheuse a l'apparence d'une acromentule. Et s'il doit passer devant un épouvantard dans les prochains jours, il est certain qu'il prendrait cette forme. Celle d'une horrible araignée géante croisée dans une librairie. Il s'en est sorti indemne physiquement, tout juste quelques bleus. Mais dans sa tête c'est une autre histoire. Un sacré bordel. Un parasite pompant son énergie. Il le pousse à se prostrer contre la fenêtre du tram. À garder les yeux vers l'extérieur, il observe l'immense étendue aquatique. Il ne voit rien. Il veut hurler et vomir en même temps. Disparaître au plus profond du monde. S'envoler vers un ailleurs calme.

Un contact.
Une main dans ses cheveux.

Tu tiens le coup ?, la phrase résonne dans sa tête. Elle martèle ses tympans. Bien sûr que non. Il ne tient pas le coup. Il ne va pas bien. Et Clovis ne peut pas faire semblant. Son corps n'y arrive plus. C'est une sorte de pantin désarticulé. Une marionnette abandonnée dans un coin de grenier. “Non.”. La réponse est cinglante. Terriblement claire. Elle mélange la colère et l'incompréhension. Qu'est-ce qu'il ne comprend pas ? En colère contre qui ? Il ne sait pas. Il ne sait plus. Il voudrait pleurer. Il voudrait le serrer dans ses bras. Mais ses jambes refusent de bouger. Il est là. Piégé dans le monde. Condamné.



Invité
Invité
Invité
Anonymous

FAITH, SHOULD I TAKE A LEAP
Clovis sort de son monde. De cette bulle qu'il a du se créer, comme pour continuer de vivre, d'espérer, qui sait. Ton cœur est si serré, et ton envie de vomir est si forte. Et lui, alors ? Si jeune. Tu ne sais même pas ce qu'il s'est passé exactement avec lui. Qu'a-t-il vécu ? Que s'est-il passé ? A-t-il frôlé la mort comme Tetsuya, comme Rin ?  Tes pensées se perdent dans une immensité de possibilités, mais tu reviens vite à la réalité.

Non.

Non il ne tient pas le coup. Evidemment qu'il ne tient pas le coup, Hajime. Tu es au bord du précipice, alors lui ? Tu ouvres la bouche, la refermes. Ta main abandonne sa chevelure pour se glisser sur ses épaules avant que tu ne l'enlaces. Tu le serres contre toi, si fort, Hajime, qu'il pourrait en avoir mal. Mais Clovis est là, dans tes bras et en vie. Et tu te rends compte que l'étreinte pourrait le gêner, l'embêter, l'énerver. Tu le lâches en te raclant la gorge, mais une de tes mains est toujours posée sur son épaule.

« Pardon de pas avoir été là avant. »

Parce que tu lui avais promis, Hajime, que tu serais là, que tu serais toujours présent, et pourtant, tu as mis tant de temps à le voir, à prendre de ses nouvelles. Peut-être avait-il besoin de toi avant, peut-être qu'il ne veut pas que tu sois là. Tu ne sais pas trop, et tu n'oses pas le lui demander. Un court silence s'installe avant que tu ne le brises de nouveau :

« Tu veux que je parte ? »

Parce que tu ne sais pas, Hajime, si Clovis a besoin d'être avec quelqu'un, ou d'être seul. A ta place, tu voudrais simplement t'effondrer loin des regards ; c'est ce que tu aimerais faire, mais tu n'en as pas encore eu l'occasion. Plus tard, Hajime. Tu te briseras plus tard.
Haku Awataguchi
—
Citation : Um... Ah, first let's check out the situation.
Age : onze ans
Rang : e5
Orochi
Orochi
Haku Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1332-et-alia-chrysanthemum#10654
Haku Awataguchi
no //« you know how there are just some towns where bad things always seem to happen? well, riverdale has become one of those towns. the most recent horror? the school janitor turned out to be a serial killer. » — jughead jones from riverdaleI wasn't expecting that
Did I misread the sign?
C'est si beau l'océan lorsqu'on n'a rien d'autre à faire que le contempler. Cette douce lumière argentée qui étincelle sur les vagues, les remous provoqués par le passage de tramway qui s'enfuient au loin vers l'horizon. Des mouettes volent au loin, accompagnant les voyageurs, elles rient de leurs malheurs ; Clovis ne les entend pas. On n'entend rien à l'intérieur de la voiture, si ce n'est le doux ronronnement des roues. Mais ce n'est pas cela qui empêche l'enfant d'écouter le cri des animaux. Il est dans son monde, enfermé dans son esprit qui le condamne aux pires tourments. Il revit en boucle la scène. L'odeur des livres, le son des pages que l'on feuillette avec avidité, et puis un claquement répétitif, comme une armée en talons aiguilles qui arpentent un plancher. La nausée qui monte, le cœur qui bat à tout rompre dans sa cage thoracique, la peur qui s'installe.

Dans la réalité, l'acromentule ne l'a jamais approché au point de le mettre en danger. Dans ses rêves, elle le prend au piège dans sa toile et commence à le dévorer vivant. Et son esprit malade lui fait ressentir la douleur de se faire déchiqueter les jambes. Il voudrait oublier. Rien n'y fait. Le cerveau déteste le vide, et plus il cherche à effacer, plus les images se gravent dans sa mémoire. C'est une blague tragique du destin. Un moment à passer qui ne disparaîtra jamais. Une blessure à jamais dans sa chaire de quatorze ans.

Tu es là, juste à côté, mais il ne peut pas tourner sa tête. Tu le prends dans tes bras, tu le serres pour réchauffer son âme abimée. Tu avais promis, mais il ne t'en voulait pas. “Tu ne pouvais pas.”, dit-il d'une voix grave, “Personne ne pouvait.”. Il ne peut pas faire de phrase plus longue parce qu'il a l'impression qu'il pourrait vomir à tout instant. “Je voudrais revenir en arrière.”, un vœu pieux, un rêve impossible. On ne change pas l'histoire, on l'accepte et on avance, ou on disparaît. Clovis ne peut plus avancer.



Invité
Invité
Invité
Anonymous

FAITH, SHOULD I TAKE A LEAP
Non, tu ne pouvais pas être là avant, c'est vrai. Tu ne pouvais pas être à ses côtés, parce que les groupes avaient été divisé, choisi par les professeurs. Vous ne pouviez pas décider qui partait avec qui, et si ça avait été le cas, est-ce que tu aurais été à même de le protéger, sachant que tu as failli à ton devoir avec Tetsuya et Rin ?

Clovis te fait penser à une poupée désarticulée. Il ne bouge pas, se laisse faire, et tu pourrais le secouer dans tous les sens qu'il ne ferait rien, qu'il attendrait, et ça te donne envie de vomir. Parce qu'il a perdu quelque chose. Il l'avait déjà perdu de son innocence l'année précédente, mais là... là il a vu, il a vécu... et toi qui lui avais dit que vous n'aviez pas ce genre de choses au Japon, que vous étiez plutôt en sécurité, tu te sens comme le pire des menteurs.

« Clovis. »

Son prénom sonne bizarre sur ta langue, tes mains attrapent ses épaules et tu te postes devant lui, tu abandonnes l'assise pour t'accroupir là, pour te mettre à sa taille, pour que vos regards se trouvent et ne se lâchent pas.

« On peut pas changer ce qu'il s'est passé, et je suis sûr que tu as fait tout ce que tu pouvais, tout ce qui était en ton pouvoir, d'accord ? Et je suis là, je suis là maintenant, d'accord ? Je suis là. On va trouver une solution. »

On. Qui on ? Les professeurs ? Le directeur ? Le ministre ? Chaque personne te semble incompétente pour assurer votre sécurité. Et si ce n'est vous même, qui est-ce qui pourrait vous sauver ?

« Et si tu veux rentrer à Beauxbâtons, je ferais tout ce que je peux pour que tu puisses rentrer, d'accord ? »

Tu l'enserres de nouveau contre toi, et cette fois-ci, tu le gardes dans tes bras. Tu l'enlaces si fort, de la même façon que tu enlaces ton petit frère en rentrant à la maison, heureux de le voir en sécurité, heureux de le savoir en bonne santé. Mais pour Clovis, tu as juste l'impression qu'il n'est ni en sécurité, ni en bonne santé, et ton cœur se tord sous l'inquiétude et l'angoisse.
Haku Awataguchi
—
Citation : Um... Ah, first let's check out the situation.
Age : onze ans
Rang : e5
Orochi
Orochi
Haku Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1332-et-alia-chrysanthemum#10654
Haku Awataguchi
no //« you know how there are just some towns where bad things always seem to happen? well, riverdale has become one of those towns. the most recent horror? the school janitor turned out to be a serial killer. » — jughead jones from riverdaleI wasn't expecting that
Did I misread the sign?
Il avait plongé dans l'amère tristesse, celle au goût de miel, envoûtante et enivrante. Elle l'avait dévoré, englouti tel le va et vient des vagues sur une plage de sables noirs. Et elle s'était retirée. Ne laissant derrière qu'un amas de gravas, des tas de tous et de riens qui s'amoncellent ça et là. Il regardait le paysage, mais il n'y voyait ni la poésie de la Grande Vague de Kanagawa, ni l'enchantement de sa première venue sur l'île. Ce n'était que de l'eau bien terne, capable de raser d'un coup de colère des villes entières.

Qu'il était triste ce monde,
horrible et sanglant,
comme une tempête sur un navire.

On ne peut pas changer ce qu'il s'est passé, cette phrase est un coup de poignard entre ses omoplates. Une réalité bien trop réelle qui vient le prendre de plein fouet. Pourtant on peut revenir dans le passé, il y a cet objet, le retourneur de temps, qui permet ça. Il pourrait revenir quelques jours en arrière, et faire en sorte que le tramway ne parte pas, ou que la journée libre soit annulée, ou que les lieux soient changés, ou que... Non. Ce n'est pas possible. “Une solution. Laquelle ? Tu crois qu'il y a une solution à la peur ? Tu crois qu'il y a une solution pour Aritsune qui va peut-être mourir à cause d'une acromentule ? Tu crois qu'il y a une solution à cette peur horrible qui me prend aux tripes ? Hein ?! Tu crois qu'il y a une solution à tout ça ?”, il s'était dégagé de ton étreinte après sa deuxième question. Et le ton était monté, Clovis avait laissé sa colère sortir, cette aigreur qui s'était dissimulé au fond de son estomac. Il en voulait au monde, et à lui-même. Il ne savait pas pourquoi mais il leur en voulait à tous. Peut-être ?

Ce regard luisant de rage qui était plongé dans le tien ne dura pas longtemps. Quelques secondes après sa tirade, le garçon fondit en larmes, tombant dans tes bras, pleurant tout ce qu'il pouvait. “J'en peux plus Hajime... je veux juste... dormir... fermer les yeux... sans avoir peur...”, disait-il en sanglotant. La fatigue avait vaincu. Il n'avançait pas encore, mais il avait eu ce déclic important, celui qui permettait de continuer sa route.



Invité
Invité
Invité
Anonymous

FAITH, SHOULD I TAKE A LEAP
Clovis craque. C'est la peur qui parle, la terreur. Il s'énerve contre le monde, contre toi, contre lui-même, et ton cœur se serre. T'es fatigué, Hajime. T'as la nausée, Hajime. Et tu n'arrives même pas à l'aider. Tu n'as aucune réponse à lui donner, Hajime, à part celle d'espérer. Aritsune va être soigné, Aritsune va aller mieux. Aritsune survivra, ira bien, n'aura aucune réelle séquelle physique. Tu veux y croire, tu veux véritablement y croire. Puis alors que tu voulais lui répondre, essayer de le calmer, mais il éclate alors en sanglots, et tes bras le rattrapent avec force.

Il pleure, Clovis, et tu le serres fort, fort contre toi. Ta main va et vient dans son dos dans un geste apaisant, et tu le gardes contre toi, tentant tant bien que mal de trouver ce que tu devais lui dire, ou ce que tu devais faire. Parce que tu ne sais pas, Hajime, tu as si peur d'accentuer encore plus sa peine.

« Hé... je suis là Clovis. Tu peux dormir maintenant, si tu veux... je reste là. »

Et tu glisses ta main dans ton uniforme, récupères ta baguette entre tes doigts et la lui montre après avoir glissé ta main libre dans ses cheveux.

« C'est pas grand chose, mais je suis là. »

Et je crèverai pour te protéger s'il le faut.
Haku Awataguchi
—
Citation : Um... Ah, first let's check out the situation.
Age : onze ans
Rang : e5
Orochi
Orochi
Haku Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1332-et-alia-chrysanthemum#10654
Haku Awataguchi
no //« you know how there are just some towns where bad things always seem to happen? well, riverdale has become one of those towns. the most recent horror? the school janitor turned out to be a serial killer. » — jughead jones from riverdaleI wasn't expecting that
Did I misread the sign?
Un flot de larmes ininterrompu coulait des yeux si bleus du jeune français. Comment un si petit corps pouvait contenir autant de larmes ? Énigme insondable pour l'instant. Ses nerfs, son esprit, tout avait lâché en même temps. À la manière d'un engrenage dans une mécanique mal huilée, la cassure avait été brutale, violente, sans prévenir. C'était un coup d'orage, un éclair tombé sans prévenir, déclenchant un incendie, et apportant la pluie en même temps. un instant fugace qui laisse incrédule.

L'enfant n'en pouvait plus. Il voulait juste dormir, fermer les yeux sans avoir peur de faire un cauchemar, sans voir ces horribles images repasser dans sa tête. Si seulement il pouvait oublier, mais son esprit refusait, il continuait à le narguer inlassablement. Ta présence n'y changeait rien. Rien ne le rassurait vraiment, rien ne le pouvait. L'étincelle qui remettrait du courage dans son cœur, elle ne pouvait venir que de lui. C'était à lui de remonter la pente, d'affronter la réalité et de repartir à l'assaut de sa vie.

Et ses larmes continuaient à couler le long de ses joues blanches. Fleuve au lit intarissable. Un film se déroulait dans son esprit, sa mère, son père, le regardant se morfondre. Elle était tendre, elle souhaitait son bonheur. Il était sévère et inquiet à la fois. Les deux voulaient son bonheur, les deux souhaitaient qu'il remonte la pente. Mais chacun s'exprimait différemment. C'était comme un duel, où le seul prix serait de sortir Clovis du gouffre.

Après de longues minutes de silence il releva la tête et sécha ses larmes. Ses parents auraient hontes de lui s'il le voyait comme ça. Il ne pouvait pas salir le nom de sa famille, la réputation de son père de cette manière. Il devait être fort, devenir un modèle. “Je... Merci Hajime. Et désolé de m'être emporté. Je crois que j'ai juste besoin d'un peu de repos, et tout ira mieux demain.”, on ne savait pas s'il essayait de se convaincre ou s'il faisait semblant d'aller mieux. Peut-être un peu des deux. Mais soudainement, alors qu'un reflet sur l'océan éclairait son visage, il sourit.



Invité
Invité
Invité
Anonymous

FAITH, SHOULD I TAKE A LEAP
Aurait-il été plus en sécurité en France ? Est-ce qu'il ne fallait-il pas qu'il parte ? Peut-être que ce qu'il se passait en Angleterre était moins dangereux que ce qui se passerait bientôt ici ? N'allait-il pas grandir trop vite, cet enfant déjà trop adulte ?

Tes bras l'enserrent un peu plus. Tu aimerais pouvoir chasser tous ces soucis, chasser sa peine, chasser sa souffrance. Tu aimerais tout lui prendre pour qu'il ne ressente plus toutes ces émotions négatives, au moins l'apaiser un instant, un court instant au moins. Ta main libre va et vient dans son dos alors que tu ranges ta baguette. Et puis tu l'enserres de nouveau. Une main qui se balade de haut en bas, frottant son dos, voulant calmer ses sanglots, une autre qui se perd dans ses cheveux, dans de douces caresses pour le rassurer.

Et le temps s'écoule alors que rien ne semble le calmer. Alors tu te contentes de rester là, Hajime, d'être présent, de l'enserrer plus fort, de lui murmurer des mots réconfortants sans savoir s'ils ont l'effet escompté. Puis au bout de longues minutes, il se redresse, se recule un peu pour te regarder et tu lui souris, rassurant et rassuré. Tu passes de nouveau une main tendre dans ses cheveux, plonges ton regard dans le sien. C'est fou, comme il te rappelle Nagatsuki.

« C'est pas grave, ça arrive à tout le monde. Surtout dans ce genre de moment là. Et puis, tu sais, même si ça va pas mieux demain, c'est pas grave, t'as le droit. »

Oui, il a le droit. Il a le droit d'avoir peur, d'être terrifié, de se réveiller dans la nuit en ayant peur du noir. Il a le droit de demander de l'aide, de vouloir rentrer, de pleurer. Il a le droit de ne pas aller bien. Il a le droit. Un peu comme toi.

Un énième sourire et ta voix se fait plus basse, plus calme encore :

« Tu veux essayer de dormir ? On a encore un moment avant d'arriver à l'école. »

Et tu resterais à ses côtés jusqu'à ce que vous arriviez.
Haku Awataguchi
—
Citation : Um... Ah, first let's check out the situation.
Age : onze ans
Rang : e5
Orochi
Orochi
Haku Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1332-et-alia-chrysanthemum#10654
Haku Awataguchi
no //« you know how there are just some towns where bad things always seem to happen? well, riverdale has become one of those towns. the most recent horror? the school janitor turned out to be a serial killer. » — jughead jones from riverdaleI wasn't expecting that
Did I misread the sign?
Clovis souriait. De joie, de tristesse, ou pour compenser les avalanches de larmes qui s'étaient écrasées au sol quelques minutes plus tôt, peu importe. Il souriait. C'était bien là l'essentiel. Il n'était pas vraiment heureux, ou peut-être que si, c'était compliqué dans son cœur, très compliqué. C'était un peu comme mélanger de l'huile et de l'eau, on avait beau touiller, et touiller encore, ça ne se mélangerait jamais, l'un et l'autre serait toujours là. Il y avait la même chose dans son esprit, un mélange immiscible de joie égoïste d'être en vie et de tristesse inconsolable.

Heureusement il t'avait toi. Et Nael. Mais impossible de retrouver son amoureux dans ce tramway. Et il n'avait pas le courage d'arpenter les allées les yeux rougis par le chagrin. Il était fatigué. Tu étais là, c'était déjà beaucoup. Tes marques d'affection, la chaleur de ta main, ta manière de le traiter comme un petit frère, l'enfant qui était fils unique n'avait pas l'habitude de tout ça. Certes ses parents l'aimaient, mais ils n'étaient pas adeptes de tels gestes. Noblesse oblige.

L'océan était encore grand. L'île tellement loin. Il avait hâte de retrouver la sécurité de l'école. À ses yeux, il ne pouvait rien lui arriver à Mahoutokoro. C'était comme Beauxbâtons. Une place forte, intouchable, indestructible, une présence protectrice éternelle. Comme le bien finissait toujours pas triompher du mal, comme le héros survivait toujours. Clovis avait une vision bien manichéenne de la vie, c'était là son moindre défaut. Un sourire ineffaçable sur ses lèvres teinte son visage de douceur. “Oui, je pense que je vais dormir un peu”. Il s'asseyait à tes côtés, posant sa tête sur ton épaule et ferma les yeux, espérant partir vers un endroit plus calme.



Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé