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défaite de famille (rajan)
Ishan Tsukino
défaite de famille (rajan) CtzF8e1
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Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
famille en pièces détachées m'a rendu infirme
On blâme souvent son impulsivité ; l’accuse de réactions disproportionnées, la langue vipérine et l’injure facile. Et s’il en est de sa force de caractère, peu lui chaut: Ishan bouillonne d’un brasier qu’il ne saurait étancher qu’en en extériorisant la force. Aussi surgit-il dans ta salle armé de son excessive colère, le sourcil froncé et la lippe tremblante. Aurait-il su pleurer qu’il se serait effondré ici-même, enfin face à l’objet de son tourment - l’injustice est acide dans sa bouche et la trahison diapre ses épaules du je-m’en-foutisme d’un adolescent rebelle. Mais c’est le calme froid de son iris qui dénonce l’ampleur de sa fièvre, soulignée par la proéminence d’une veine palpitante.

Dents serrées, un début d’ongles mal coupés plonge dans la pulpe de ses paumes lorsqu’il sacrifie ses mains en poings, qu’il se retient laborieusement d’en briser les phalanges contre le bois de ton bureau. Silence macabre qui l’envahit, l’effronté n’avait guère réfléchit ses mots - il fait rouler les propositions le long de sa langue, cherche dans la brume furieuse de son esprit une tirade qui traduirait l’étendue de ses blessures. Pourtant c’est le tiraillement qui vainc sa véhémence et il ravise les pensées les plus crues, peu enclin à déballer les moindres recoins d’un coeur rassi devant l’impassibilité de l’héritier Tsukino.

Aussi se contente-t-il de deux bras fermement croisés, la pâleur de son visage en témoin d’un self-control qu’il maîtrise à la force de son esprit seule. T’as cédé ton balai à Sakurai. Aucun Hajime qui n’éclot sur l’apex ; c’est un venin qu’il crache et aucune amitié, aucun sentiment ne saurait surpasser l’admiration pourfendue d’un frère à l’abandon. Un geste si anodin qui fait trembler les fondations du cadet, bout de bois si vieux qu’il ne saurait peut-être même pas le guider jusqu’à la victoire - mais ce n’est ni le matériau ni le succès qui l’intéresse, alors-même qu’il s’accrochait encore, inconsciemment, à l’image de frère aîné que tu lui renvoyais. C’est une attaque personnelle? Ou peut-être que c’était inconscient?

Et c’est une question douloureuse qu’il pose, le sous-texte à peine dissimulé derrière la fausse nonchalance. Observations balancées à la volée, et l’impétueux adolescent peine à dissimuler le gamin blessé derrière son acerbité. Le voilà pourtant, grand et fier - le questionnement qu’il plante d’un regard courroucé vers toi. A-t-il seulement traversé ton esprit, lorsqu’à un tiers t’offrais son trophée de guerre?


Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
défaite de famille
Sourires chaleureux et visage bienheureux, c’est l’image à laquelle on te rattache, un semblant de mirage. Tu as toujours l’air si sûr de toi, Rajan. Enfin, c’est ce que l’on croit. Tu refermes la porte de ton bureau, ou tu te laisses aller à tes maux. Ton sourire s’évanouit, un soupire t’échappe, et la réalité vous frappe. Tu te laisses glisser dans ton fauteuil, pose un regard froid sur le monde extérieur. Tu es si loin de ce que tu as toujours connu, de tout ce que tu as vécu. Le calme régnait de nouveau à Mahoutokoro après le drame Kyoto.

Responsivités impossible à contourner tu te plonges bien rapidement dans tes papiers. Plume en main, tu laisses ta calligraphie dessiner des rapports pour le compte d’Hidenori. Ça te rappelle pourquoi tu es là, mais pas seulement. Le silence t’apaise après les cris de terrain et les bruits de couloir. C’est l’un de ces rare moment où tu sais apprécier le silence à sa juste valeur ; avant qu’il ne soit interrompu.

Chantiers battus, le visage déformé malgré la retenu, c’est ainsi que t’apparait ton cadet. Avant même qu’il ne prononce le moindre mot, tu en devinerais presque ses pensées. Tu poses ta plume dans son encrier. Pose ton regard inéluctable dans celui de ton reflet.

T’as cédé ton balai à Sakurai.
Tu n’y concèdes aucun émotion, tu le laisses cracher froidement son ressentiment. Il avait formé une particulière affection pour ledit objet concédé et ses mots te le faisait clairement entendre. Une attaque ? Ce n’était rien de tel. Parce que, tu ne ferais jamais le moindre mal à ceux que tu chéris le plus.

« L’un d’entre eux. »

Tu rectifies. Tu avais de longues années de jeu derrière toi, et Hayate n’avait été que le dernier d’entre eux. Alors, ce n’était pas ton, mais bien un balai. D’un geste, tu déplaces la chaise qui fait face à ton bureau pour y invité Ishan. Il semblerait qu’il y avait des choses dont vous deviez discuter.

« Ce n’est qu’un malheureux objet, Ishan. »

Une froideur naissante, une distance grandissante, non. Elle avait toujours été là, tu n’es pas aussi sentimental que tu le laisses paraitre, Rajan. Le mirage de l’ainé des Tsukino viendra-t-il peut-être à effacer.

« Tu y accordes beaucoup trop d’importance, tu as hérité de bien plus. Si ce que tu veux savoir. Je n’ai pas besoin de te donner ce qui pourrait être un fardeau, pour croire en toi. Monsieur Sakurai est un gentil garçon, ce n’est qu’un acte de motivation. Tu as bien plus que tout ce que j’ai à offrir, Ishan. »

Il ne le réalise certainement pas encore.
L’une des rare chose à laquelle tu accordes de l’importance, c’est bien lui.


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L’offense fait briller dans l’oeil une indicible colère - lèvre tremblante et la veine saillante le long du bras, à son poing si ferme qu’il en creuse des croissants de lune dans la paume. On l’aurait qualifié d’immature, si frustré qu’il est d’un anodin cadeau et Dieu sait que tu t’y attelles d’un pas pressé, rapide à abaisser ses outrages à un malheureux objet. La mâchoire craque d’être trop serrée, les dents maladroitement emboîtées et la posture sèche sur son trône de bois et de fer.

La tirade bêche dans les sentiments refoulés et l’envie autoritaire de briser ton bureau refait vicieusement surface. Tu as bien plus que tout ce que j’ai à offrir, Ishan? A d’autres instances peut-être aurait-il acquiescé, à contrecoeur mais désireux de l’obéissante sagesse qu’on associerait à son nom - un jour d’ailleurs l’aurait éconduit à s’enfuir d’un pas couard, à verser des larmes nerveuses et agitées.
Pas cette fois.

Cette fois Ishan se dresse du siège cédé et la main s’abat contre le bois dur, en sent les fondations craquer sous la force brute. Pas assez pour l’abattre, à peine suffisant pour le fissurer. Et qu’est-ce que t’en sais, exactement? Le venin dégouline d’entre ses babines, retroussées furieusement. De quel droit te permets-tu de prendre toutes les décisions? Toute mon enfance, je l’ai passée à t'idolâtrer. Toute mon adolescence, tu la passes à me décevoir.

Les mots sont secs, crachés sous la pression virulente de l’émoi ; et si sa voix tremble, il ne s’en rend même pas compte. Au diable mes besoins! Est-ce que t’as pensé, un seul instant, à ce dont j’avais envie? Non, t’es obnubilé par ce que je pourrais faire de plus que toi. Et lui s’égare dans sa quête d’excellence, si concentré sur son désir de te surpasser qu’il en oublierait, quelque part, de penser à t’aimer. Mais les torts sont tournés vers toi pour l’heure, le regret dissimulé derrière la haine crachottée. Si t’avais eu l’audace, la simple audace de regarder au-delà de ton putain de nez, t’aurait remarqué ce que tu m’as fait perdre. J’en ai rien à foutre, d’avoir confiance en moi. L’arrogance qui couvre l’insécurité, deux titans s’affrontent derrière l’encéphale et Ishan muselle ses affres d’un grognement frustré.

Egoïsme gratte sous ses ongles et la blessure du petit frère désappointé brûle encore ses insatiables chairs - il accuse de ses propres méfaits et s’insurge des attitudes trop similaires aux siennes. C’est pas l’objet qui compte, c’est le geste.
Que devrait-il faire, pour que tu comprennes - que dans son ambition d’aller au-delà de tes hauts faits se cache l’ardent besoin de voir dans ton oeil luire la fierté?


Rajan Tsukino
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défaite de famille
Le tonnerre gonde, il se fait entendre, lui qui s’est doucement dessiner et bientôt sa foudre ne tardera pas à s’abattre. Son faire sentir son courroux, encore faut-il qu’il soit apte à t’atteindre. Tu ses paroles danser dans l’atmosphère avant de venir penser un peu plus sur l’air. Chaque syllabe ronge un peu plus d’oxygène pour ne laisser place qu’au poison du carbone. Le plus ironique, c’est que tu aimes par-dessus-tous les jours de pluie.

Tu en savais long. Tu avais tous les droits. Il y a encore trop de chose, que cet enfant ignore. Il n’est à tes yeux qu’un fêle oisillon pensant que se jeter dans le vide lui apprendra à voler, c’est ton rôle de l’empêcher de s’écraser, même si cela signifie aller à l’encontre de sa volonté. Enfance inachevée, c’est aujourd’hui un adolescent égaré parlant de tes désirs sans réaliser les siens, sans même connaitre tes desseins. Tu n’as pour yeux que ce dont il ignore, il n’est nullement l’instrument de tes rêves inachevés.

Le geste. Clame-t-il, mais va-t-il un seul instant songé à la véracité derrière ce dernier. « Un geste fait pour être beau n’est qu’hypocrisie. »  A ces mots, tu te lèves de ton siège, surplombe la pièce. S’il était le grondement du temps, tu étais le silence pensant avant que le fragment de colère n’illumine le ciel.

« Ce n’est pas moi, que tu dois fixer à tout prix, Ishan. » Tu t’arrêtes face à ton frère, et t’accroupie devant lui, pose une main sur ses genoux. Après des paroles sèches, tu deviens doux, tu es de nouveau ce tendre frère au visage doré. « Il y a longtemps, que je suis déjà fier de toi. » Tu l’as toujours été, tu n’as jamais cessé de l’être. Il fait ta fierté, qu’importe ce qu’il était, est et sera et c’est quelque chose qui jamais ne changera. Il est ton frère adoré.

Tu te redresses et prends appuis sur le plan de ton bureau. Un soupire glisse entre tes lippes. Un battement de cils. Tu te décides. « Tu ne vois pas très loin non plus, en vrai dire. Tu glisses tes doigts autour de ta baguette avant de formuler un accio pendentif.   L’objet métallique quitte alors le tiroir de ton bureau, et à peine s’est-il logé dans le creux de tes mains que tu le lances en direction de ton cadet. L’objet et vieux et doré, sa longue chaine et ses dorures sont rouillées. Il semble contenir quelque chose, mais l’ouvrir serait peine perdue, l’objet est enchanté, ferment scellé comme tout ce qui n’a jamais été prononcé. Ça, c’est quelque chose qui importe réellement. Et pas que pour toi. Il y a peu de chose qui compte à mes yeux, parmi elle tu peux y compter : Shion, tu commences par le nom de cette femme qui n’avait jamais été prononcé jusqu’à lors auprès de tes proches ; Haruka, cet ami qui a toujours été à vos côtés ; Sahana, cette jeune sœur bien-aimée ; cette chose, tu désignes le pendentif ; et toi, Ishan. C’est tout ce qui importe. Le quidditch ? La coupe ? Ca ne vient qu’après tout ça, c’est pour ça que tu regardes au mauvais endroit. »

Plus que tout au monde.


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Un geste fait pour être beau n’est qu’hypocrisie. La mâchoire craque sous la pression et Ishan - Ishan laisse les rênes aux blessures. Et t’as été hypocrite, avec lui? Défi qu’il crache du bout des lèvres, le menton haut et fier ; ose le confirmer, semble-t-il dire. La menace est pesante mais sous aucun prétexte ne désire-t-il plier, trop entêté par l’idée illusoire de panser ses plaies par l’agressivité.

Il y a longtemps, que je suis déjà fier de toi. Et c’est l’ombre d’un sourire qui vient caresser les commissures, acerbe et bien exempt de joie - l’humour froid qui serre sa gorge d’une poigne de métal. Pour une fois le cadet se tait, muté face aux fantaisies qu’il aimerait croire ; et quelque part c’est son erreur qui luit dans la lumière de tes paroles. Quel poids pourraient avoir tes mots, lorsqu’ils sont poussés par sa jalousie viscérale?

C’est bien là que le pendentif entre en jeu, collier que le temps n’aura guère épargné. Il le toise d’un oeil dubitatif, la lèvre pressée à blanc - les insultes sous-tendues griffent dans son thorax des fissions sanglantes. La liste des VIPs est dressée et la fierté ploie sous le poids de ce qu’il interprète pitié, maigre tentative d’apaiser le courroux d’un gamin blessé. Le quidditch ? La coupe ? Ca ne vient qu’après tout ça, c’est pour ça que tu regardes au mauvais endroit.

Ses phalanges agrippent l’artefact à en blanchir le derme, là où les joues s’enflamment d’une colère embarrassée. Au mauvais endroit? J’ai investi ma vie, ma vie dans le Quidditch, parce que ça te rendait heureux. L’influence indubitable et les ongles libres creusent dans sa paume des croissants de lunes rouges, piqûre sourde face à tes discours. Si tu m’offres ce pendentif pour me calmer, abandonne. Je veux pas de ton lot de consolation. Contrecoeur, l’hésitation rend son geste faible - pourtant il renvoie le bijou vers toi et l’iris brille, la gorge se serre.

T’es tellement égoïste que tu vois toujours pas le problème. Pour toi, ça vient qu’après. Pour toi le Quidditch c’est plus rien, et ça lui brise le coeur, mais pour moi c’est tout. Ca l’est devenu à cause de toi, et si t’as réussi à faire ton deuil ici, moi j’suis toujours bloqué. Les mots s’extirpent d’une trachée presque fermée, les déglutis laborieux et les tripes nouées. T’es fier de moi, t’es sûr? Alors que je suis sur le même chemin que toi? Dans ce cas, dis-moi quelque chose, Rajan. L’effronté s’élève et ses talons se plantent dans le sol, ses yeux dans les tiens. Est-ce que t’es fier de toi? Car au crépuscule de tes jours naît l’aube des siens - lionceau marche dans tes traces à moitié effacées et c’est peut-être la tragédie qui l’attend, la machine infernale qui le condamnera au même châtiment.


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Rajan Tsukino
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On apprend avec le temps qu’on ment comme on respire, qu’on efface une vérité derrière une autre, on lance des grandes phrases pour effacer nos traces. Elles ne veulent rien dire tout comme elles veulent absolument tout dire. Tu ne jures plus que par ces sentences à demi dans la vérité, à demi-racontée. Leur sens véritable se perd dans des contextes sans queue ni tête ; parce qu’il y a des choses qui demandent à être tenues à jamais. Il y a des histoires qui ne peuvent être partagée. Parfois, il est trop douloureux de prendre conscience de la réalité, d’autres fois, on l’ignore alors qu’elle pourrait nous apaiser. Au fond, ce n’est qu’une simple question de perspective.

Bientôt dix-huit ans qu’il marche dans tes pas, trente-six ans que tu te débats. Les paysages que vous observiez ne pouvaient être, de toute évidence, les mêmes.

Et t’as été hypocrite avec lui ?
La question claque sur le palais de ton cadet. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, oui ou non, cela ne changeait peu ce que ça faisait de toi ; un homme qui préfère un autre ou un homme trop peu honnête. Qui sait, laquelle de ces réponses te plait le plus ? Encore faut-il qu’elles plaisent. Pour toi, depuis ce onze novembre, il n’y en a eu qu’une seule qui compte.

Cependant, ce onze novembre à grandit et aujourd’hui, une partie laisse libre cours à sa frustration. Quelque part, t’as l’impression de te revoir, quand tu luttais face à votre père pour qu’il laisse poursuivre tes rêves de grandeur. A l’époque, toi aussi tu n’avais que ce mot à la bouche ; Quidditch. Les temps ont bien changé pour toi, Rajan.

Tu rattrapes le pseudo-présent entre des fins doigts, tu le fais tourner dans ta main alors que les paroles de rage de cessent de s’écouler. Il plante son regard dans le tien, il vient te défier, mais il n’y a jamais eu de défi à relever. L’objet dans les mains, tu laisses le silence peser après cette dernière phrase. Tu passes alors le pendentif autour du cou de ce cadet bouleversé. Tu restes d’un calme olympien, à vrai dire, tu remballes tes émotions, comme tu l’as toujours fait ces dernières années. T’as l’habitude de perdre, Rajan. Ce n’est pas un cadeau. Ça t’a toujours appartenu. Tes pupilles s'accrochent à celle de ton cadet, celle de ton reflet. Comprend Ishan, que j’ai fait mon temps. Le Quidditch c’était toute ma vie, avant. Maintenant, c’en était qu’une partie. T’as tellement vécu. C’est vrai, t’as l’habitude de perdre, mais on oublie toujours de chérir tout ce qu’on gagne dans la défaite. Alors, je ne parlerais pas de fierté, celle-ci n’est que mal placée. Elle t’obsédait comme elle l’obsède aujourd’hui ; la victoire, la soif de reconnaissance, la volonté de se faire accepter. Mais, je ne regrette aucun de mes choix. Absolument aucun. Sans quoi, tu ne serais pas là aujourd’hui. Le petit garçon qu’il était avait tant grandit. Dis-moi Ishan, qu’est ce qui te rend heureux ? Le quidditch ? La victoire ? Ce que je pense de toi ? Ce n’est pas moi, que tu dois rendre heureux. Ne joue pas pour moi, mais pour toi-même si c’est ce qui fait ton bonheur aujourd’hui ; et demain si ça ne suffit plus, alors suit tes propres rêves. Ne vis pas à travers les miens. Le chemin que tu as dessiné, n’est pas une marche à suivre. Tu as vécu pour toi-même, tu t’es battu pour accomplir tes rêves et quand le temps est venu ; tu battu pour leur liberté, pour que les règles qu’on t’as imposées ne viennent pas les entraver ; mais au final, c’était peut-être toi qui faisait erreur.


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Et toutes les métaphores du monde n’auraient su illustrer ses défaites. Idéalisations qui l’expient de ses péchés et c’est le gamin Tsukino qui te fait face, l’oeil brillant d’émotions qu’il songeait enterrées et la lèvre tremblante d’un sanglot rabroué. Cent fois il avait imaginé cette scène, les discours cousus sous la peau en partitions impérieuses et sa rage supposée parfaire les mélodies, aiguiser le vitriol dégoulinant d’entre les babines.

Au lieu de l’héritier insurgé c’est un petit frère désabusé que tu invoques d’une poignée de palabres à peine murmurées, les fondations de ses doléances massacrées du revers de la main. La chaîne en or pèse lourd contre sa nuque. Dis-moi ishan, qu’est-ce qui te rend heureux ? Le quidditch ? La victoire ? Ce que je pense de toi ? Ce n’est pas moi, que tu dois rendre heureux. Chaque phrase est un crochet du droit et c’est le souffle coupé qu’il en encaisse la moindre, crocs serrés comme pour résister au désir d’en briser le rythme.

...alors suit tes propres rêves. Ne vis pas à travers les miens. Allures de fins et le rideau tombe sur les illusions qu’il s’était construites ; la tête basse, l’humiliation en larmes brûlantes à peine contenues. La gorge se racle péniblement et c’est l’envie de reculer, de fuir qui bande ses muscles - pourtant, ses épaules s’affaissent. Et une question, volage. Achille aurait-il su avouer ses échecs?
C’est à son tour, il le sait. Dans le ping-pong de vos dialogues la balle s’est coincée entre les mailles du filet et sa raquette paraît si lourde, si lourde qu’il ne désire plus que la laisser s’effondrer sur le sol, quand bien même l’entraînerait-elle dans sa chute.

Les lèvres sont sèches, vaguement pourléchées par une langue nerveuse. Enfin, l’oeil se dresse. Je sais pas. Là où les mots s’extirpent difficilement et c’est tout un pan de son ciel qui se déchire sous ses hésitations - l’ironie gît dans la bile de son estomac, sentiment démesuré d’avoir été drainé du peu d’énergie qu’il lui restait. Sans la colère et l’amertume, que devient-il? Je sais pas comment faire. Vivre pour soi quand sur ses épaules pèsent le poids d’un nom, les attentes d’intransigeants parents - les genoux tremblent de l’effrayante dérision et à la chute de ses masques c’est l’égarement qui luit dans le regard.
Finalement, à l’apogée des confessions, un murmure. Ils veulent tous que je sois comme toi.


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L’attente. Le poids d’un regard plein de déception, à la recherche de l’admiration tant attendu de l’autre, le besoin fulgurant de reconnaissance. Tu le connais mieux que quiconque, cette rage qui hurle en toi et qui veut dire à tous « j’existe ! » ;  qui veut clamer « je suis là ! » que rien ne t’arrêtera. Pourtant, il n’y a eu personne pour croire en toi avant que tu t’atteignes le sommet, avant que tu ne forces la reconnaissance. Alors, tu comprends la déception de ton cadet, tu comprends sa rage ; il n’est que ton sombre miroir. Vous êtes pareil, si ce n’est plus.

Il avoue.
Défaite impromptu, mais attendue.
Une victoire sans saveur.

Tu connais la chanson par cœur et tu sais que ce n’est pas cette symphonie qui t’échappera ; orchestre aux secrets bien gardés, Ishan n’avait aucun secret pour toi, c’est pour ça, que tu le comprenais si bien.

Tu esquisses un sourire, bienveillant ; pose une main rassurante sur le sommet de son crâne, comme lorsqu’il était enfant, comme lorsqu’il venait te montrer ses plaies pour que tu puisses les panser. Il n’y avait aucun sortilège qui effacerait ses doutes, aucune formule magique qui lui apporterait la réponse qu’il recherchait, mais s’il tombait, tu serais toujours là pour le rattraper.

Tu n’as pas besoin de savoir.  Pas encore, pas maintenant. Il était encore jeune, il avait encore le temps de trouver sa raison, de choisir, de découvrir. Ce n’est pas grave d’être perdu, ce n’est pas grave de s’écraser, tant qu’il n’oublie jamais comment se relever.

Aveux discordants. C’est à ton image qu’il refuse de se refléter, à ce visage qu’on lui impose inconsciemment. Être comme toi, Rajan, qu’est-ce que ça pouvait bien signifier ? Pas grand-chose.  C’est ce que tu penses qu’ils veulent ? Ta main glisse le long du visage de ton cadet jusqu’à son menton, tu le forces à redresser son visage défaitiste ; un tsukino se doit de toujours être victorieux à ce que l’on raconte. Je pense qu’ils s’imaginent simplement que tu finiras comme moi.  Leur vision est bercée d’une illusion que les dépassent. Je pense aussi que tu es simplement toi, Ishan. On se ressemble, c’est vrai.  A en mourir. Mais, ça ne veut pas dire qu’on est pareil. Tu es unique, et tu le seras toujours à mes yeux. Tu es déjà si fier de lui.


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Sensation étrangère que l’émancipation, quand sa vie entière s’était inconsciemment forgée dans l’idéal de t’atteindre et, à terme, de te surpasser. Il n’y avait face à lui que cet objectif immuable, si hors de portée qu’il exhortait Ishan à redoubler d’efforts - au risque de s’y briser deux ou trois os - et s’en défaire ne laissait contre sa peau que le sentiment froid et désagréable qu’il avait gâché pléthore d’années.

C’est ce que tu penses qu’ils veulent ? La proximité le dérangeait, émotions apatrides irritant les lisières déjà rougies de ses yeux furieux ; ça n’était pas ton attitude qui l’horripilait, mais bien ses réactions d’enfant-toujours, ses bras tressautant d’un désir irascible de se réfugier entre les tiens. Comme s’il était encore louveteau, trébuchant sur des jambes trop maigres pour soutenir son rythme - ton rythme. Il serra des crocs tremblants d’une effusion de sanglots qu’il se refusait à lâcher, et si ses iris luisaient de sa retenue, il était prêt à prétendre le contraire. Tu es unique, et tu le seras toujours à mes yeux.

L’effort était dantesque et, cette fois, c’était sa lèvre qui s’était agitée, dans un frisson soufflé. Incapable d’en supporter les effets, Ishan s’écarta d’un pas désespéré, ses sourcils se fronçant d’une concentration surhumaine. C’est ridicule, marmonnait-il sans conviction. Mais tu as raison. On est différents. Enième tressaut le long de sa commissure, mu en un demi-rictus gorgé d’une arrogance singulière - Ishan avait toujours haï le ruminement de ses maux, et avait déjà trop souffert des émotions insufflées dans vos dialogues.

Je suis bien meilleur que toi à mon âge. Le poids du pendentif autour de son cou lui paraissait aussi familier qu’étranger, et ses doigts s’y enroulèrent dans un geste lent, mesuré. Une partie de lui, plus large qu’il n’aimerait l’admettre, désirait ardemment que tu te répètes, que tu l’abreuves de nouveaux compliments - la pointe aiguisée de ses pommettes s’en couvrit de pétales rose vif, à l’instant même où il semblait se languir des étreintes qui vous liait quelques années plus tôt. Et j’ai pas besoin de ton balai pour le prouver. Une détermination nouvelle-née rongeait déjà ses chairs, l’iris constellé d’autant de larmes que d’étoiles orgueilleuses. Ne reviens pas sur tes paroles, Rajan. Ne cesse pas d’être fier de moi, même si je réitère tes erreurs.


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Rajan Tsukino
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Rajan Tsukino
défaite de famille
Tu n’as besoin de rien.
Ces mots aussi simple soient-ils représentait toute l’ampleur de tes sentiments envers ton cadet, tout cette confiance que tu lui accordais. Parce qu’Ishan avait beau s’imaginer dépendre de tes espoirs, de la confiance de sa sœur, de l’amour d’un autre ; cette attaque n’était qu’illusoire, ce n’est pas ça qui le menait à la victoire, ce n’est pas ça qui l’a forgé ; s’il en est arrivé là, c’est bien par ses propres moyens et c’est toi qui le sait plus que quiconque, c’est pour cela que tu es celui qui crois en plus en lui.

Ton sourire n’est pas celui d’un frère, c’est bien plus que ça ; tu as envers Ishan une bienveillance qui dépasse celle d’une simple fratrie et une foi qui dépasse l’entendement. Alors ses paroles hautaine fond échos aux tiennes à l’époque. Son regard est celui de ton miroir, différent, mais tellement semblable.

Et tu déposes un baiser qui se perd dans ses mèches débraillées ; tes lippes viennent rencontrer son front, parce que quelque part tu ne peux pas t’en empêcher ; à tes yeux ils seraient toujours ce petit garçon, il sera toujours ce cadet maladroit. A jamais.

L’éteinte ne dure qu’un instant avant que tu ne le délivre de cette affection qui lui était exclusivement. Tu es le seul en qui j’ai besoin de croire, alors ne me donne pas de raison de revenir dessus.  Le seul. Le poids de tes espoirs sont surement écrasant, pesant, mais il tu ne les confierais à personne d’autre qu’à cet enfant. Alors, soit meilleur, sans regrets. Parce que ce sera uniquement de cette manière-là, qu’il sera capable de te surpasser. Tes pupilles dorées plantées dans les siennes tout le long de cet échange se retrouve rompu alors que tu pousses un soupir comme pour aller sur une nouvelle lancée. Tu hausses les épaules, esquivant d’un nouveau rictus. D’un geste de la main, tu balayes l’air. Allez, file maintenant. J’ai du travail. Et tu l’envoi tel n’importe quel élèves à quitter ton bureau avant de vaguer de nouveaux à tes occupations grisantes ; et avant qu’il ne quitte la salle, tu relèves une dernière fois le mention vers ton cadet. Une dernière chose, Ishan. Tu ne comptais pas le retenir plus longtemps. Je t’aime.

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