nothing personal kid • nakamura
Kaede Uehara
Citation : i will be the one to watch you fall
Age : trente-sept
Rang : 94/100
Susanoo
Kaede Uehara
Forbidden snowflake beware this troubled world watch out for earthquakes
Les pourparlers ont duré, la sombre nouvelle engloutie par les catastrophes suivantes, un cercle infernal s’était installé dès que furent annoncées les vacances annulées et, sincèrement, t’es fatiguée, Kaede. Ereintée des milles discussions, des affaires à résoudre maintenant que la tempête s’est calmée ; t’es inconsciente qu’une violente colère viendra peut-être à nouveau te bousculer.
Personne ne sait pourquoi tu as pris cette décision ;
pas même toi. Le cœur s’est adoucit un instant, il a pris en peine le pauvre et a mis terme aux échanges mornes, incapables de délibéré ; peut-être tu en avais juste assez de ces réunions sur l’éternel même sujet. Et te voilà, les coudes posées sur la balustrade de l’engawa, clope à demi-consumée entre les canines, le regard surplombe l’île au ciel chaud, la flore chaude, tout rappelant l’arrivée imminente d’une nouvelle saison. Aucune pensée ne traverse ton esprit, au repos, aspiré par la vue. Quelques heures auparavant un origami avait été griffonné, concis et bref, et le destinataire s’annonce désormais à ta porte, alors la voix s’élève Entrez. et au glissement de la porte, tu tires une bouffée finale de nicotine avant d’écraser ce qu’il en reste dans le cendrier.
Demi-tour, à l’autre bout de la pièce, la silhouette fragile de ton élève sûrement dans des brumes quant à sa présence ici. Bonjour monsieur Nakamura la main s’étend vers le siège vis-à-vis du tien avec pour frontière entre eux l’imposant bureau. Je vous en prie, asseyez-vous. et les talons des escarpins claquent pour, toi aussi, t’installer. Un petit instant passe sans mot, peu empressée de dévoiler la raison de sa convocation, tu le fixes. D’apparence, il semble aller mieux, qu’en sais-tu réellement, ce n’est pas un élève en quête de discussions profondes avec ses enseignants. Comment allez-vous ? alors tu brises la glace, mais pas le mur qui sépare son cœur d’autrui.
Personne ne sait pourquoi tu as pris cette décision ;
pas même toi. Le cœur s’est adoucit un instant, il a pris en peine le pauvre et a mis terme aux échanges mornes, incapables de délibéré ; peut-être tu en avais juste assez de ces réunions sur l’éternel même sujet. Et te voilà, les coudes posées sur la balustrade de l’engawa, clope à demi-consumée entre les canines, le regard surplombe l’île au ciel chaud, la flore chaude, tout rappelant l’arrivée imminente d’une nouvelle saison. Aucune pensée ne traverse ton esprit, au repos, aspiré par la vue. Quelques heures auparavant un origami avait été griffonné, concis et bref, et le destinataire s’annonce désormais à ta porte, alors la voix s’élève Entrez. et au glissement de la porte, tu tires une bouffée finale de nicotine avant d’écraser ce qu’il en reste dans le cendrier.
Demi-tour, à l’autre bout de la pièce, la silhouette fragile de ton élève sûrement dans des brumes quant à sa présence ici. Bonjour monsieur Nakamura la main s’étend vers le siège vis-à-vis du tien avec pour frontière entre eux l’imposant bureau. Je vous en prie, asseyez-vous. et les talons des escarpins claquent pour, toi aussi, t’installer. Un petit instant passe sans mot, peu empressée de dévoiler la raison de sa convocation, tu le fixes. D’apparence, il semble aller mieux, qu’en sais-tu réellement, ce n’est pas un élève en quête de discussions profondes avec ses enseignants. Comment allez-vous ? alors tu brises la glace, mais pas le mur qui sépare son cœur d’autrui.
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nothing personal kid
feat. kaede
Le temps efface les douleurs, peut-être que c'est vrai, finalement, parce que tu pensais de moins en moins, Kiyoshi, à juste tout arrêter, à juste partir. Le temps efface les pleurs, et peut-être que c'est vrai, car tu passais de moins en moins de temps à t'effondrer dans les coins sombres, comme si le monde autour venait d'exploser. Le temps efface tout, Kiyoshi.
Tu avais reçu l'origami juste avant la dernière heure de cours. Ton esprit n'avait pensé qu'à ça toute l'heure. Que te voulait-elle ? Pourquoi désirait-elle te voir ? Qu'avais-tu fait ? Tu revenais à ses cours, pourtant, comme tu retournais à tous les cours. Alors peut-être que tu étais à la traîne, mais tu l'avais toujours été, alors à quoi bon te convoquer ?
C'est hésitant que tu tapes à la porte du bureau du professeur Uehara. Elle te répond presque immédiatement et tu pénètres dans la pièce. Tu la salues d'un murmure, sans trop savoir quoi faire jusqu'à ce qu'elle t'invite à t'asseoir. Tu t'exécutes sans trop y songer, déposant ton sac sur le sol, juste à côté du pied du siège sur lequel tu es assis. Elle s'assoit, elle aussi, et tu restes là à la fixer, sans comprendre la raison de ta venue. Tu ouvres la bouche, vas pour lui demander, mais elle te coupe sans trop vraiment s'en préoccuper.
Comment allez-vous ?
C'est une bonne question. Tu ne sais pas. Bien, sûrement ? Mieux. Tu ne sais pas trop. Tu retrouves ton état naturel, peut-être même que l'indifférence redevient présente. Tu ne sais pas trop comment tu vas, finalement. Tu es un peu perdu, par toute cette situation que tu ne comprends pas. Et tu détestes les choses que tu ne comprends pas.
« Bien. Je suppose. »
Tes doigts se lient entre eux, viennent se poser sur tes cuisses et tu observes ta professeure un moment. Tu ne veux pas rester plus longtemps que nécessaire, même si tu l'apprécies beaucoup. Mais aujourd'hui, tu veux juste retourner dans ton lit. Il ne fallait pas trop t'en demander non plus.
« Vous vouliez me voir ? »
Le pourquoi reste silencieux, sous-entendu. Et tu attends, Kiyoshi, en espérant que sa réponse ne soit pas l'une de celles que tu ne veux pas entendre.
Tu avais reçu l'origami juste avant la dernière heure de cours. Ton esprit n'avait pensé qu'à ça toute l'heure. Que te voulait-elle ? Pourquoi désirait-elle te voir ? Qu'avais-tu fait ? Tu revenais à ses cours, pourtant, comme tu retournais à tous les cours. Alors peut-être que tu étais à la traîne, mais tu l'avais toujours été, alors à quoi bon te convoquer ?
C'est hésitant que tu tapes à la porte du bureau du professeur Uehara. Elle te répond presque immédiatement et tu pénètres dans la pièce. Tu la salues d'un murmure, sans trop savoir quoi faire jusqu'à ce qu'elle t'invite à t'asseoir. Tu t'exécutes sans trop y songer, déposant ton sac sur le sol, juste à côté du pied du siège sur lequel tu es assis. Elle s'assoit, elle aussi, et tu restes là à la fixer, sans comprendre la raison de ta venue. Tu ouvres la bouche, vas pour lui demander, mais elle te coupe sans trop vraiment s'en préoccuper.
Comment allez-vous ?
C'est une bonne question. Tu ne sais pas. Bien, sûrement ? Mieux. Tu ne sais pas trop. Tu retrouves ton état naturel, peut-être même que l'indifférence redevient présente. Tu ne sais pas trop comment tu vas, finalement. Tu es un peu perdu, par toute cette situation que tu ne comprends pas. Et tu détestes les choses que tu ne comprends pas.
« Bien. Je suppose. »
Tes doigts se lient entre eux, viennent se poser sur tes cuisses et tu observes ta professeure un moment. Tu ne veux pas rester plus longtemps que nécessaire, même si tu l'apprécies beaucoup. Mais aujourd'hui, tu veux juste retourner dans ton lit. Il ne fallait pas trop t'en demander non plus.
« Vous vouliez me voir ? »
Le pourquoi reste silencieux, sous-entendu. Et tu attends, Kiyoshi, en espérant que sa réponse ne soit pas l'une de celles que tu ne veux pas entendre.
Kaede Uehara
Citation : i will be the one to watch you fall
Age : trente-sept
Rang : 94/100
Susanoo
Kaede Uehara
Forbidden snowflake beware this troubled world watch out for earthquakes
L’expression faciale aussi accueillante qu’un gobelin, la position défensive d’un animal sauvage traqué, une réponse vague et évasive ; ça en rajoute à ta fatigue. Les omoplates enfoncées contre le dossier, bras demeurant sur les accoudoirs et jambes croisée au pied se balançant légèrement tandis que l’allure te faisant face hurle d’en finir au plus vite. Il te fixe, ce serait pédagogique de le soutenir avec émotion et compassion, mais ce ne sont pas tes armes. Finir mielleuse, sortir une empathie voulue de bonne foi, mais inappropriée aux oreilles du locuteur, savoir qu’il y a des grandes chances que les mots vous ne pouvez pas comprendre sortent. Tu ne maternes pas les élèves assez grands pour commencer à comprendre d’eux-mêmes, à susurrer des mensonges doux qui deviendront lames.
Oui. son air démontre que ce n’est pas réciproque. Tu t’es inquiétée du cas Nakamura, sans vouloir lui octroyer d’attention spéciale, sans chercher à sortir des frontières d’un professeur ; et te voilà à devoir les imploser, à les regarder voler en éclats sans savoir comment gérer ça. Aucune exaspération ou condescendance ne s’étaient mêlées à tes propos, ils ont relevé les faits et tu te fiches qu’il apprécie être ici ou non—l’instant n’a pas d’issue de secours. Vous êtes encore mineur, de ce fait il a fallu vous trouver un tuteur légal jusqu’à vos dix-neuf ans.
L’avant-bras se lève, la mâchoire se loge contre les métacarpes sans que l’œil ne cède à cet échange visuel, quitte à affronter la colère d’un adolescent, tu préfères être à l’aise que raide sur une chaise. J’estime que vous êtes en âge de comprendre pourquoi vous êtes dans mon bureau et non celui du directeur. il a fallu éviter les mots sensibles, les phrases mal-tournées, user de relation logique. Le cœur niché derrière la cage thoracique t’a retenu de parler de décès, de solitude, de devoir, de fatalité. Ne reste qu’à supporter la colère d’un adolescent.
Oui. son air démontre que ce n’est pas réciproque. Tu t’es inquiétée du cas Nakamura, sans vouloir lui octroyer d’attention spéciale, sans chercher à sortir des frontières d’un professeur ; et te voilà à devoir les imploser, à les regarder voler en éclats sans savoir comment gérer ça. Aucune exaspération ou condescendance ne s’étaient mêlées à tes propos, ils ont relevé les faits et tu te fiches qu’il apprécie être ici ou non—l’instant n’a pas d’issue de secours. Vous êtes encore mineur, de ce fait il a fallu vous trouver un tuteur légal jusqu’à vos dix-neuf ans.
L’avant-bras se lève, la mâchoire se loge contre les métacarpes sans que l’œil ne cède à cet échange visuel, quitte à affronter la colère d’un adolescent, tu préfères être à l’aise que raide sur une chaise. J’estime que vous êtes en âge de comprendre pourquoi vous êtes dans mon bureau et non celui du directeur. il a fallu éviter les mots sensibles, les phrases mal-tournées, user de relation logique. Le cœur niché derrière la cage thoracique t’a retenu de parler de décès, de solitude, de devoir, de fatalité. Ne reste qu’à supporter la colère d’un adolescent.
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nothing personal kid
feat. kaede
T'as l'impression de te revoir, dans le bureau du directement, il y a plusieurs semaines de ça. Les mêmes phrases, le même état, et t'as peur, Kiyoshi, qu'on t'annonce encore une terrible nouvelle. Mais laquelle ? Ce n'est pas comme si tu avais un père, et ta mère était déjà... morte. Alors, à quoi ça servait ? Et pourquoi elle, dans tous les cas ?
Oui. Elle voulait te voir, Kiyoshi, et ton estomac se serre, t'as l'impression que tu vas vomir, soudain. Une panique vient te prendre les tripes, remonter lentement jusqu'à ton estomac, ta gorge. T'en tremblerais presque. Alors tu serres tes mains l'une contre l'autre. Tu ne veux pas comprendre. Comme tu ne voulais pas comprendre la dernière fois.
Mineur. Tuteur légal.
T'as l'impression que sa parole est létale.
Et elle continue, ta professeure. Cette professeure que tu aimes beaucoup, que tu as toujours un peu admirée, parce que tu adores la matière qu'elle enseigne. Tu baisses les yeux. Oui. Tu comprends pourquoi tu es dans son bureau et pas dans celui du directeur. Ça ne veut pas dire que tu l'acceptes, loin de là. Tu ne l'acceptes pas du tout.
« Non... »
Et tout ton corps se crispe, tu baisses la tête, tes mains se serrent l'une contre l'autre. Non. Tu refuses, Kiyoshi. Pourquoi on t'a pas demandé ton avis, c'est ta vie, merde ! Ta vie ! Tu devrais choisir, tu devrais avoir ton mot à dire là-dessus. C'était quoi, cette histoire ? Te choisir un tuteur légal sans même te donner ton avis ? Et quoi, c'était elle parce que tu aimais bien sa matière ? Non. Tu refuses.
Et tu te lèves soudain, avec cette envie terrible de partir.
« Je veux pas. »
Tu le nies si fort, Kiyoshi.
Oui. Elle voulait te voir, Kiyoshi, et ton estomac se serre, t'as l'impression que tu vas vomir, soudain. Une panique vient te prendre les tripes, remonter lentement jusqu'à ton estomac, ta gorge. T'en tremblerais presque. Alors tu serres tes mains l'une contre l'autre. Tu ne veux pas comprendre. Comme tu ne voulais pas comprendre la dernière fois.
Mineur. Tuteur légal.
T'as l'impression que sa parole est létale.
Et elle continue, ta professeure. Cette professeure que tu aimes beaucoup, que tu as toujours un peu admirée, parce que tu adores la matière qu'elle enseigne. Tu baisses les yeux. Oui. Tu comprends pourquoi tu es dans son bureau et pas dans celui du directeur. Ça ne veut pas dire que tu l'acceptes, loin de là. Tu ne l'acceptes pas du tout.
« Non... »
Et tout ton corps se crispe, tu baisses la tête, tes mains se serrent l'une contre l'autre. Non. Tu refuses, Kiyoshi. Pourquoi on t'a pas demandé ton avis, c'est ta vie, merde ! Ta vie ! Tu devrais choisir, tu devrais avoir ton mot à dire là-dessus. C'était quoi, cette histoire ? Te choisir un tuteur légal sans même te donner ton avis ? Et quoi, c'était elle parce que tu aimais bien sa matière ? Non. Tu refuses.
Et tu te lèves soudain, avec cette envie terrible de partir.
« Je veux pas. »
Tu le nies si fort, Kiyoshi.
Kaede Uehara
Citation : i will be the one to watch you fall
Age : trente-sept
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Susanoo
Kaede Uehara
Forbidden snowflake beware this troubled world watch out for earthquakes
Sa position défensive.
Ses rétines chamboulées.
Ses expressions faciales diverses et variées.
Nakamura te prouve que tes paroles lui sont loin d'être inoffensives, que l'annonce produit en lui une onde de choc plus vaste que ce à quoi vous pensiez—vous, les professeurs et le directeur. Il te ferait presque de la peine, ce gamin dégagé de son confort pour une réalité brutale, sévère et froide, mais la pitié d'un adulte t'apparaît le dernier des baumes nécessaires. Les mots réconfortants s'échappent de ton esprit, que faire si ce n'était à nouveau proférer des condoléances ou s'abaisser à des excuses—rien ne ramènera son quotidien ni sa mère—alors pour l'instant t'as pour seule carte le silence.
Sous ton regard, il se prend d'émotions, à se débattre physiquement sur cette chaise qui le condamne à tes mots pour absolu. Son conflit interne se déverse devant toi, sans que tu n'y puisses quoi ce soit, à t'enterrer un peu plus dans le mutisme—jusqu'à ce qu'il se décide. C'était soudain, mais le voilà désormais debout et au regard convaincu de refus qu'il exclame sans suite.
La situation prend une tournure déplaisante—tu t'y attendais—mais il te confronte à son tour à un mur, à celui d'un adolescent refusant les décisions d'adultes prises pour lui. Peu apprécient de voir leur vie décidée par autrui, mais on se rend compte avec l'âge que ceci se réalise plus souvent que l'on ne le veut.
Le libre-arbitre a ses propres limites—
surtout celui d'un mineur.
Alors ta bouche ne peut que laisser un Soit résonner avant d'articuler seulement ceci est un fait décidé et non une proposition.
Ses rétines chamboulées.
Ses expressions faciales diverses et variées.
Nakamura te prouve que tes paroles lui sont loin d'être inoffensives, que l'annonce produit en lui une onde de choc plus vaste que ce à quoi vous pensiez—vous, les professeurs et le directeur. Il te ferait presque de la peine, ce gamin dégagé de son confort pour une réalité brutale, sévère et froide, mais la pitié d'un adulte t'apparaît le dernier des baumes nécessaires. Les mots réconfortants s'échappent de ton esprit, que faire si ce n'était à nouveau proférer des condoléances ou s'abaisser à des excuses—rien ne ramènera son quotidien ni sa mère—alors pour l'instant t'as pour seule carte le silence.
Sous ton regard, il se prend d'émotions, à se débattre physiquement sur cette chaise qui le condamne à tes mots pour absolu. Son conflit interne se déverse devant toi, sans que tu n'y puisses quoi ce soit, à t'enterrer un peu plus dans le mutisme—jusqu'à ce qu'il se décide. C'était soudain, mais le voilà désormais debout et au regard convaincu de refus qu'il exclame sans suite.
La situation prend une tournure déplaisante—tu t'y attendais—mais il te confronte à son tour à un mur, à celui d'un adolescent refusant les décisions d'adultes prises pour lui. Peu apprécient de voir leur vie décidée par autrui, mais on se rend compte avec l'âge que ceci se réalise plus souvent que l'on ne le veut.
Le libre-arbitre a ses propres limites—
surtout celui d'un mineur.
Alors ta bouche ne peut que laisser un Soit résonner avant d'articuler seulement ceci est un fait décidé et non une proposition.
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nothing personal kid
feat. kaede
Ta respiration est si forte, si rapide, et ton cœur bat si brutalement dans ta poitrine. T'as l'impression qu'il va se faire la malle, qu'il va se casser, partir, s'enfuir loin de cette école maudite, parce que tout va si mal. Tout lui fait du mal, à ce cœur meurtri, abîmé, déchiré, molesté comme il ne l'a jamais été.
Mais elle, elle, elle n'en a que faire, elle s'en fiche, elle s'en fout, elle en a rien à foutre ! Elle fait juste ça parce qu'elle y est obligée, parce qu'elle se doit de faire quelque chose, parce qu'ils te regardent tous avec pitié parce qu'en vrai, en vrai ils en font strictement rien à foutre !
Et elle parle enfin.
Et tu trembles de tous tes membres.
Tu veux hurler.
« Et pourquoi vous devez choisir vous ! »
Accusation terrible, comme la sentence d'un jury.
D'un bourreau qui lève sa faux.
« C'est ma vie ! Elle est à moi ! C'est pas la vôtre ! C'est ma vie ! Ma mère ! Vous êtes pas ma mère ! »
La gorge se serre, les jointures blanchissent, les yeux s'imbibent. Et t'as soudain l'impression que tout ton monde s'écroule. Ta voix se brise, se casse, comme ce cœur en mille morceaux que tu ne pourras jamais réparer.
« Vous s'rez jamais elle... »
Et tu l'as perdu, Kiyoshi.
Pour toujours et à jamais.
Mais elle, elle, elle n'en a que faire, elle s'en fiche, elle s'en fout, elle en a rien à foutre ! Elle fait juste ça parce qu'elle y est obligée, parce qu'elle se doit de faire quelque chose, parce qu'ils te regardent tous avec pitié parce qu'en vrai, en vrai ils en font strictement rien à foutre !
Et elle parle enfin.
Et tu trembles de tous tes membres.
Tu veux hurler.
« Et pourquoi vous devez choisir vous ! »
Accusation terrible, comme la sentence d'un jury.
D'un bourreau qui lève sa faux.
« C'est ma vie ! Elle est à moi ! C'est pas la vôtre ! C'est ma vie ! Ma mère ! Vous êtes pas ma mère ! »
La gorge se serre, les jointures blanchissent, les yeux s'imbibent. Et t'as soudain l'impression que tout ton monde s'écroule. Ta voix se brise, se casse, comme ce cœur en mille morceaux que tu ne pourras jamais réparer.
« Vous s'rez jamais elle... »
Et tu l'as perdu, Kiyoshi.
Pour toujours et à jamais.
Kaede Uehara
Citation : i will be the one to watch you fall
Age : trente-sept
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Susanoo
Kaede Uehara
Forbidden snowflake beware this troubled world watch out for earthquakes
Qu'il crie, qu'il hurle, qu'il scicle—ça ne t'atteint pas qu'il vise sa colère contre toi. Une centaine de criminels se sont époumonés sur ton nom, à te maudire, à te dire qu'à leur sortie ta fin serait proche—alors la rage d'un gamin ne t'impressionne pas. Ta voix ne se haussera pas, n'ira pas chercher le respect dans les hautes gammes—ça te rappelle ta mère, ça te rappelle ton père, ça te rappelle pourquoi tu ne les vois plus. Au diable jeter de l'huile sur le feu en lui ordonnant de se calmer, qu'il s'essouffle seul. jusqu'à ce que ses poumons se dégorgent de leur bile, de leur amertume.
qu'il te les vomisse à la gueule—tu ne lui en tiendras pas rigueur.
Vous auriez préféré choisir ? le dos se relève un peu de ton siège, les jambes se décroisent, une main se pose sur la table tandis que l'autre ferme son poing. Vous retrouvez sous la tutelle d'un département du ministère ou. une pause, le terme t'échappe, tu te parles en masse basse l'équivalent moldu... une nouvelle pause brève alors que ta gorge ravale sa salive des services sociaux ? tu poursuis comme pour le rappeler à la réalité J'ai appris que vous n'êtes pas friand de magie, mais vous auriez préféré rester sur cette île sans jamais ne revoir l'archipel de votre propre chef avant la fin de votre scolarité ? t'es dure, Kaede, mais il ne t'a jamais été demandé d'enfiler des gants pour effectuer tes professions. La pédagogie, les mots sucrés sont le domaine de certains de tes collègues—mais pas le tien—tu ne préfères pas jouer à la figure parentale et finir par décevoir, par dire des mots qui offrent trop faux-espoirs. Ça crèverait une partie en toi que de promettre des utopies à tes élèves pour que, sortis de l'école, ils en apprennent durement la saveur amère.
Je n'ambitionne pas de devenir une figure maternelle pour vous, monsieur Nakamura. Que vous me considérez comme votre professeure ou votre tutrice, ça m'est égal, mais, vous avez raison, je ne serai jamais votre mère. qu'il l'intègre, t'as aucune envie de prendre un rôle qui ne te sied pas, qui ne t'appartient pas. Je suis ici pour m'assurer que vous ayez un toit, et il s'avère que ce sera le mien. et tout ça, dit de cette voix à la sévérité tiède qu'est tienne.
qu'il te les vomisse à la gueule—tu ne lui en tiendras pas rigueur.
Vous auriez préféré choisir ? le dos se relève un peu de ton siège, les jambes se décroisent, une main se pose sur la table tandis que l'autre ferme son poing. Vous retrouvez sous la tutelle d'un département du ministère ou. une pause, le terme t'échappe, tu te parles en masse basse l'équivalent moldu... une nouvelle pause brève alors que ta gorge ravale sa salive des services sociaux ? tu poursuis comme pour le rappeler à la réalité J'ai appris que vous n'êtes pas friand de magie, mais vous auriez préféré rester sur cette île sans jamais ne revoir l'archipel de votre propre chef avant la fin de votre scolarité ? t'es dure, Kaede, mais il ne t'a jamais été demandé d'enfiler des gants pour effectuer tes professions. La pédagogie, les mots sucrés sont le domaine de certains de tes collègues—mais pas le tien—tu ne préfères pas jouer à la figure parentale et finir par décevoir, par dire des mots qui offrent trop faux-espoirs. Ça crèverait une partie en toi que de promettre des utopies à tes élèves pour que, sortis de l'école, ils en apprennent durement la saveur amère.
Je n'ambitionne pas de devenir une figure maternelle pour vous, monsieur Nakamura. Que vous me considérez comme votre professeure ou votre tutrice, ça m'est égal, mais, vous avez raison, je ne serai jamais votre mère. qu'il l'intègre, t'as aucune envie de prendre un rôle qui ne te sied pas, qui ne t'appartient pas. Je suis ici pour m'assurer que vous ayez un toit, et il s'avère que ce sera le mien. et tout ça, dit de cette voix à la sévérité tiède qu'est tienne.
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Ses mots ont sur toi l'effet d'une malédiction. Ils sont terribles, viennent s'insérer dans ton métabolisme, et comme un poison que l'on pourrait ressentir, tu sens à quel point ils te font mal. Est-ce que tu aurais préféré choisir ? Oui. Oui ! as-tu envie de hurler. Oui, tu aurais tout préféré que ça, tout préféré qu'être ici, avec elle, cette professeure que tu as tant admirée, cette professeure avec qui tu aurais aimé créer un lien si particulier. Mais pas celui-ci, oh non, pas celui-ci ! Pourquoi... pourquoi ne veut-elle pas comprendre, que ça te fait du mal ? Pourquoi ne veut-elle pas comprendre que tu aurais aimé autre chose, que tu aurais désiré tellement, tellement d'autres choses ? Pourquoi fait-elle comme si tu étais un adulte capable de comprendre, de faire la différence entre ce que l'on veut et ce que l'on peut ? Pourquoi est-elle si froide, si distante avec toi ? Pourquoi s'est-elle proposée si c'est pour te repousser, toujours plus, encore plus ? Tu veux juste t'effondrer, Kiyoshi. Tu veux t'effondrer et pleurer la mort de ta mère, avec des bras réconfortants autour de toi. Comme avec Tetsuya... mais ça, finalement, il te l'a enlevé, Tetsuya. Là où tu aurais pu être réconforté...
Ministère. Services sociaux. Tu n'en as que faire. Que les deux s'entre-déchirent pour toi, tu t'en fiches ! Tu t'en fous, Kiyoshi, au moins avec eux, tu aurais peut-être eu la chance de t'échapper de leur fausse vigilance. Elle te connaît, elle sait. La magie et toi, vous êtes pas copains, Kiyoshi, alors pourquoi diable s'est-elle proposée ?! Pourquoi ?! Ou alors, peut-être qu'elle ne s'est même pas proposée, qu'on le lui a imposé. Pourquoi pas, après tout ? Ton cœur flanche. Et finalement, c'est peut-être pire de savoir qu'on le lui a imposé, qu'elle ne l'a sûrement pas décidé, qu'elle ne l'a sûrement pas désiré un court instant.
Je suis ici pour m'assurer que vous ayez un toit, et il s'avère que ce sera le mien.
« Comme si quelqu'un en avait quelque chose à foutre. »
Tu ne veux pas la regarder. Alors tu restes là, les yeux plantés sur le bord de son bureau. Tu peux voir ses doigts, ses mains. Tu as envie de hurler, de t'échapper, de t'enfuir. Ta voix tremble quand tu relèves la tête :
« Je peux partir ? »
Et tu ne sais pas vraiment si cela sonne comme un ordre, une demande, une supplication. Peut-être un peu les trois à la fois. Ici, tu as l'impression d'étouffer, et tu voudrais juste pouvoir respirer.
Ministère. Services sociaux. Tu n'en as que faire. Que les deux s'entre-déchirent pour toi, tu t'en fiches ! Tu t'en fous, Kiyoshi, au moins avec eux, tu aurais peut-être eu la chance de t'échapper de leur fausse vigilance. Elle te connaît, elle sait. La magie et toi, vous êtes pas copains, Kiyoshi, alors pourquoi diable s'est-elle proposée ?! Pourquoi ?! Ou alors, peut-être qu'elle ne s'est même pas proposée, qu'on le lui a imposé. Pourquoi pas, après tout ? Ton cœur flanche. Et finalement, c'est peut-être pire de savoir qu'on le lui a imposé, qu'elle ne l'a sûrement pas décidé, qu'elle ne l'a sûrement pas désiré un court instant.
Je suis ici pour m'assurer que vous ayez un toit, et il s'avère que ce sera le mien.
« Comme si quelqu'un en avait quelque chose à foutre. »
Tu ne veux pas la regarder. Alors tu restes là, les yeux plantés sur le bord de son bureau. Tu peux voir ses doigts, ses mains. Tu as envie de hurler, de t'échapper, de t'enfuir. Ta voix tremble quand tu relèves la tête :
« Je peux partir ? »
Et tu ne sais pas vraiment si cela sonne comme un ordre, une demande, une supplication. Peut-être un peu les trois à la fois. Ici, tu as l'impression d'étouffer, et tu voudrais juste pouvoir respirer.
Kaede Uehara
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Kaede Uehara
Forbidden snowflake beware this troubled world watch out for earthquakes
Le défi étincelle dans ses pupilles, il se planque dans le silence quelques instants, trahissant le flot de cogitations le prenant. Les affaires qui traînent te frustrent, de ton temps on disait oui et on la fermait sous peine d’aggraver son cas—mais ton époque n'est en rien un modèle. Tu crains que les débuts éreintants, les confrontations entre deux inconnus séparés par les âges et générations. Nakamura crache son amertume, et il t'apparaît injuste de sortir de pareilles sottises alors qu'il ne voit pas plus loin que le bout de sa souffrance.
Tu pourrais rétorquer, mais tu décides que ce genre de débat n'a pas sa place maintenant. Tu pourrais apporter du réconfort, mais t'estimes que ce n'est pas le moment pour ça même s'il te hurle de s'inquiéter pour lui—pourtant si Nakamura voyait clair, il verrait que tu le fais à ta manière. Un soupir contenu et tu brises ton regard du sien. Vous pouvez partir. ce à quoi il s'exécute à peine la demande accordée et ton dos se laisse tomber contre le siège tandis que la nuque se rejette en arrière et tu te questionnes si tu seras à la hauteur de l'histoire où tu t'es embarquée.
Tu pourrais rétorquer, mais tu décides que ce genre de débat n'a pas sa place maintenant. Tu pourrais apporter du réconfort, mais t'estimes que ce n'est pas le moment pour ça même s'il te hurle de s'inquiéter pour lui—pourtant si Nakamura voyait clair, il verrait que tu le fais à ta manière. Un soupir contenu et tu brises ton regard du sien. Vous pouvez partir. ce à quoi il s'exécute à peine la demande accordée et ton dos se laisse tomber contre le siège tandis que la nuque se rejette en arrière et tu te questionnes si tu seras à la hauteur de l'histoire où tu t'es embarquée.
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