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young gods (ishvar)
Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
young gods

A la pensée des inéluctables vacances, qui s’approchaient dangereusement, Eirin soupirait. Elle n’avait nulle envie d’être enfermée dans sa vaste demeure, accablée par mille et un cousins qui s’évertueraient si bien à l’ignorer qu’à tenter de la charmer, dans l’espoir vain d’atteindre ou son père, ou son oncle - et encore moins ces tendres cousines, évertuées à trop lui ressembler ou à trop la réprimander. Diable, l’idée même de devoir revoir son père et annoncer à sa femme qu’elle n’était encor parvenue à s’immiscer chez les Tsukino cerclait son thorax d’une douloureuse pression. Shinobu ne tolérait pas plus l’échec qu’il n’appréciait la candide compagnie de son épouse, ou de sa fille ; elle n’avait pas le droit à l’erreur, et commençait à désespérer d’assouvir ses folles fièvres.

Aussi, décidée à se reclure dans un coin paisible de la bibliothèque, Eirin prévoyait de s’enfoncer dans ses études et d’en retirer des résultats si exemplaires qu’ils en étoufferaient ses débâcles. D’aucun l’aurait accusé de saboter ses propres efforts - elle n’avait guère le coeur à conquérir celui d’un garçon encore trop naïf pour lui plaire, mais sa cible originelle avait d’ores et déjà était radiée de sa chasse.

Ishvar Tsukino, par sa simple réputation, avait tout de la proie parfaite. Il y avait suspendu à son nom tout le pouvoir auquel aspirait Shinobu - et elle-même, se persuadait-elle -, et diaprée autour de ses épaules trônait la prestance qu’Eirin convoitait. Elle se serait volontiers alliée à lui, si tant était que l’union entre leurs deux familles ne révulsait pas leur bien-aimés chefs de famille.
Ruminant projets et déconvenues, Princesse caressait le pelage immaculé de Kiku, l’immense félin obstinément enroulé autour de sa nuque. Elle s’apprêtait à rentrer bredouille auprès de père et mère, et maudissait sous sa barbe l’alliance qui lui avait subtilisé l’époux parfait ; oh, nulle affection ne la liait pourtant au Tsukino, quand bien même était-il proprement charmant.

Non, c’était par caprice qu’elle le lorgnait encore - parce que l’opportunité s’était glissée hors de sa portée en un infâme instant, et que le caractère illicite de ses avances la tirait fiévreusement de sa retenue continuelle. Elle ne faisait qu’assouvir des lubies passagères, se dit-elle à l’instant même où son regard s’échoua sur l’objet de ses pensées ; immonde coïncidence que ce fut alors, de le croiser lorsqu’elle se languissait de ce doux espoir. Drapée de confiance et la lèvre recourbée dans un sourire discrètement lascif, elle se glissa sans préambule en face de lui et laissa son familier vaquer à ses occupations sur la table. Tsukino, souffla-t-elle poliment. Je ne m’attendais guère à te trouver là. Pas qu’elle l’eut cherché, bien entendu.

Elle ouvrit ouvrages et parchemins, trempant son pinceau pour tacher le papier de caractères ébènes. Quelle bien triste besogne t’y a-t-elle contraint ? Le ton vaguement curieux, juste assez pour proposer la conversation sans suinter de désespoir - c’était finalement l’ennui qui se faisait maître à son chevet princier, s’enroulant autour de ses os pour les réduire au péché. Son sourcil s’arqua et son oeil, obscène dans sa subtilité, oscillait entre le frauduleux intérêt et l’immaculée abnégation.


Ishvar Tsukino
tyki
Citation : I hate everybody
Age : 19.
Rang : A3
Orochi
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Ishvar Tsukino
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Ishvar Tsukino
Perfection, c’était ce à quoi on t’avait toujours habitué, tiré, jusqu’à t’en saccader. Il n’y avait pas d’autres mots qui savaient aussi bien dorer les lippes de tes parents, c’était ce à quoi ils s’aspiraient et ton existence faisait partie intégrante de ce tableau en tout point désigné. Il n’y avait pas de place pour les ratures, pour l’erreur, tu n’avais pas le droit de décevoir et tu y consentais ; après tout ne portais-tu pas un prestigieux nom. C’est avec fierté que tu laissais le blason familial définir ton entière identité ; parce que avais d’être ishvar, tu étais un tsukino.

Cependant, perfection n’existe pas. Ce n’est que le fruit d’efforts incessant, ce n’est qu’acharnement jusqu’à que toutes les erreurs ne disparaissent pour le laisser place qu’à une surface parfaitement lisse, sans le moindre défaut ; et pour arriver à ce résultat nul n’a le droit de se relâcher.

Lieu de connaissance par défaut, tu n’avais guerre le choix de faire par certaines occasions de la bibliothèque un énième foyer, n’ayant nul droit de régresser ; sous aucun prétexte. Tu parcours les nombreux ouvrages fièrement dressé sur l’étagère ; certains prenant la poussière alors qu’ils mériteraient bien plus d’intérêt. Certains attirent ton attention et tu daignes à les sauver de l’ennui mortel qui les avait plantés là ; destiné à ne plus être consultés.

Tsukino. et ton regard croise, Fujiwara.
Simple échange de politesse tant que vos familles comptent parmi les plus respectés, et pourtant il était ironique de ne compter aucune alliance parmi vos rangs. Ah. L’amertume éprouvé à l’égard de ton cousin s’éveillait à nouveau. Désigné comme prochain chef de famille tandis qu’il est la raison de la disgrâce d’une des plus belles alliances promises. Il y avait une rancœur qui t’abritait tant que ledit Rajan Tsukino avait réussi à faire passer ses intérêts propres avant celui de ta famille. Il était ton antithèse.

Tu déposes les ouvrages sur le plan de travail, t’installant face à celle qui aurait pu être aujourd’hui une alliés ; mais qui aujourd’hui est presque l’ennemi. Pourtant, tu te sens peu concerné, tu n’éprouves aucun ressentiment à l’égard de cette famille désignée sous le signe du Kitsune.

Je suppose que ce sont les mêmes que les tiennes, Fujiwara. Le poids familial n’étais-ce pas là quelque chose que vous partagiez ; l’envie de dépasser cette maudite branche principale. Tes yeux se perdent dans un vieux bouquin empoussiéré à l’allure inquiétante tant que par son épaisseur que part la taille ridules des caractères qui le définissent. On se ressemble plus que tu ne veuilles le croire. Vous êtes en tout point synonyme. Et toi, quelle faute cherches-tu à expier ? Cet acharnement, tu le connaissais, c’était quand vous aviez échoué et qu’il fallait se rattraper. Parce que vos familles, ne vous offre aucun répit.



Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
young gods

Eirin s’était longtemps abandonnée à une affirmation évidente : il n’était rien qu’elle aimait plus que le pouvoir. Aspirante au chaste absolu, à l’immaculée perfection qui lui tendait les bras, elle voyait en son interlocuteur l’unique passerelle, le seul moyen d’atteindre les buts qui dressaient les poils de sa nuque. C’était un jeu devant lequel elle avait courbé l’échine, incapable d’admettre sa défaite sans en soutirer une infime victoire - aussi poursuivait-elle l’inaccessible en sourires teintés de politesse lascive, les crocs dévoilés sous ses babines retroussées.

Je suppose que ce sont les mêmes que les tiennes, Fujiwara. Un soupir, désabusé, franchit la barrière charnue de ses lippes. Elle enterrait ses échecs sous l’amoncellement de livres et de parchemins noircis par l’encre, jaunis par les années mais ils parvenaient à lui ronger l’os jusqu’à la moelle, même lorsqu’elle refermait ses serres sur un succès, si insignifiant fût-il. On se ressemble plus que tu ne veuilles le croire, murmurait-il ; l’ombre d’un rictus carnassier courba sa commissure en un demi-sourire intrigué, la curiosité piquée. Son sourcil toujours arqué, elle laissait l’iris valser d’un bout à l’autre des sombres traits d’Ishvar - ah, elle rêvait d’un carré de chocolat. Et est-ce une bonne chose, ou une mauvaise ? Le timbre feutré, chaque pas juste assez calculé pour avoir l’air candide. Elle mordit la queue de son pinceau, pensive.

Finalement, la question tomba, et son regard se reporta aux papiers gisant devant elle ; tombe méticuleusement creusée, une fine ride saturée de haine sillonnant son front. Nulle autre que celles de mon fiancé. Ma main a été cédée à la famille Hayashi, et je n’ai guère d’autre choix que de compenser ses déviances publiques par une attitude impeccable. Elle abhorrait son cousin en ce maudit instant, elle qui s’était rêvée d’importante influence avait vu ses espoirs fracassés au contact insipide d’un ancien amant qu’elle haïssait graduellement plus chaque jour. Cet infâme préfet n’en a que le nom. J’ai beau m’évertuer à le raisonner, il persiste à me déshonorer au bras de son petit jouet obscène, soupira-t-elle d’un répugnant dépit, le bout de ses doigts enfouis dans l’albe pelage de son chat. Je n’ose imaginer les bruits qui courent à notre sujet - le préfet des Tsuchigumo trompe ouvertement sa fiancée avec un garçon d’une lignée inférieure.

L’arête de son nez pressée entre deux doigts, pétrie d’une migraine qui ne comptait s’en aller de sitôt, elle rongea sa lippe. Passons, cette histoire m’insupporte. Une idée, curieuse mais tentante, lui caressa subitement le flanc. Me viendrais-tu en aide, Tsukino ? La pause, si calculée qu’évidente, lui tira un sourire vicieux. Vis à vis de mes études, s’entend. J’ai peine à comprendre le nouveau chapitre abordé, et je suis intimement persuadée que tu saurais mieux t’y prendre que quiconque. L’araignée tissait sa tendre toile, avide de consolation dans tous ces miasmes nauséeux.


Ishvar Tsukino
tyki
Citation : I hate everybody
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Orochi
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Ishvar Tsukino
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Ishvar Tsukino
Obligation. Un mot difficile à entendre pour certain, à tes oreilles ce n’était pas moins que la fatalité qu’il fallait accepter. Pour vous sang-pur, c’était aussi commun que les étoiles dans le ciel. On ne les comptes plus parce que jamais la liste n’a de fin. Obligation, d’être parfait à l’image de vos familles ou du moins, de leurs apparences. Semblable sur tout ce qui fait de vos vies, la machination d’un autre. Semblable sur une envie de vouloir prouver quelque chose. 


Et est-ce une bonne chose, ou une mauvaise ? Sourire esquissé sur le bord de ses lippes, tes pupilles quittent les lignes barbantes du papier usé pour lire celles du visage d’Eririn. Curiosité intéressée, c’était à ton tour de laisser un maigre sourire se dessiner sur les lippes chocolatées.  A toi d’en décider, fujiwara. A elle de décider si tu étais à ses yeux d’assez bonne augure pour trouver grâce à ses yeux. Cependant la douceur cillant son visage tend à s’évanouir à l’énoncé de ses malheureux ou plus précisément de son malheur.


Tu en avais rendu parlé de cette fameuse alliance promise entre les hayashi et les fujiwara, dire que celle qui rêvait de grandeurs se retrouvaient lié à un des plus misérable sorcier de votre rang. A en décidé, c’était plutôt pour toi qu’être similaire à eirin fujiwara était de mauvaise foi. Misérable yori dont l’existence n’était d’une vasque plaisanterie et aux déviances certaines. C’était presque un blasphème qui avait été juré en promettant sa main à celle d’une femme pleine d’avenir. Tu le maudissait encore pour certaines de ses provocations infantiles, ce n’était qu’un pitre au milieu de la cour, le clown de son altesse.

Tu fermes ton ouvrages. Il est vrai que tu as eu le malheur d’hérité d’un saltimbanque sans aucune décence. Et toi, d’une fiancée bien trop niaise pour accepter certaines vérités, pour oser s’imposer de réelles ambitions. Adorable, un trophée qu’on ne fait qu’exposer ; sans utilité. Soupir d’agacement, vos obligations étaient une damnation.

Me viendrais-tu en aide, Tsukino ?
Pause. Elle te désigne alors un chapitre hasardeux dont elle avait de toute évidence d’ores et déjà saisit l’entièreté du sujet abordé. Une excuse à laquelle tu acceptes de te plier, tu te lèves alors de ton siège venant t’installer aux côtés de la jeune fujiwara. Ta main viens caresser l’orée du papier, tes pupilles dorée se planter dans les siennes. Il suffit de le demander. Et volontairement, tu laisses planer le doute à ton tour. Chapitre ou destiné, il suffit d’essayer. Finalement, tu te tourne entièrement vers cette joueuse invétéré. Cependant, je n’accepte que de te sauver qu’une fois. Alors, est-ce vraiment des défenses contre les forces du mal que je dois d’extirper, tu te glisses à son oreille amusé, ou du mal en lui-même ? Vicieux, tu voulais l’entendre de s’échapper de ses lippes cet appel à l’aide.



Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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A toi d’en décider, Fujiwara. Sur ses lèvres dansaient de bien malicieux sourires, et la naissance d’un rire se risqua à lui agiter les épaules. Toujours mieux qu’Hayashi, sans nul doute. Quitte à souiller son doigt d’une bague nue d’amour, elle aurait préféré te céder sa main ; mais qu’étaient les désirs d’une adolescente, face à la grandeur impérieuse de son nom ? Takamori avait joué ses cartes, et Eirin n’était pour l’heure qu’un dommage collatéral. A cette funeste pensée ses crocs se serraient, le geste imperceptiblement éphémère—rien ne servait d’enrager.

A la valse qui reprenait son cours immuable, l’iris virevoltait d’un bout à l’autre de ton visage, s’abreuvait jusqu’à la dernière goutte de tes sourires voraces. Second éclat, quoique discret, au sobriquet associé à son fiancé ; je n’aurais su mieux formuler la chose, rit-elle, vénale, comme une confidence. Hélas, je n’y peux rien faire. C’était un espoir futile que de se tourner vers toi, mais l’hameçon avait été saisi et sa canne arrachée d’entre ses frêles mains, d’un même élan que le peu de pouvoir qu’elle pensait posséder.

Cependant, je n’accepte que de te sauver qu’une seule fois. Alors, est-ce vraiment des défenses contre les forces du mal que je dois d’extirper, ou du mal en lui-même ? La salive fuyait le fond sec de sa bouche, la proximité en précurseur d’un malaise qu’elle ne savait décrire—dans la lascive tension qui ficelait le moindre de tes mots, elle puisait un courage soigneusement mêlé d’appréhension. Plutôt que de trahir le raidissement de ses instincts les plus intrinsèques, elle força sur ses lèvres la politesse voluptueuse d’un sourire.

Mes désirs auraient-ils réellement le moindre impact sur ta décision ? Elle te dévorait du regard avec une gourmandise à peine voilée, taisant la vibration de l’espoir qui enflait en son sein. Tu devrais m’arracher à tous ces maux qui cherchent à me ronger, murmura-t-elle, penchée vers toi ; c’était un chuchotis à demi étranglé, soufflé comme un appel à l’aide réticent. Là où la proximité tirait à son myocarde des battements anarchiques, sa raison l’emporta bien vite - elle se soutira à l’intensité de ton regard, tournant finalement le sien vers ses cahiers.

Un rire fade franchit la barrière de ses lèvres. Mais je n’attends rien. Si tel est mon destin, et la décision de mon cousin—ainsi soit-il. Elle doutait qu’un élève, si charmant était-il, fût capable de plier Takamori Fujiwara à ses désirs ; pourtant quelque chose susurrait à son oreille que, si un tel étudiant existait, il était précisément assis à ses côtés. N’es-tu pas toi-même déjà lié, qui plus est ? Eirin abhorrait l’étrangère constamment collée à ton flanc—voyait dans vos deux fiançailles perspectives un potentiel étouffé dans l’oeuf, et sa poitrine se souleva dans un pénible soupir. Du gâchis.


Ishvar Tsukino
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Orochi
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Ishvar Tsukino
Déesse pourfendue au rang de simple paysanne. C'était le seul mérite qu'il y avait d'être donné à un homme ne sachant considérer ses possessions. Il n'était qu'un simple abruti, un gentilhomme naïf rêvant de liberté comme le bas peuple rêvait du palais. L'ironie des classes sociales et de ses enfants mal guetté pour qu'ils finissent ainsi pourris gâtés. Tu n'as pas un once d'estime dans celui qui ne sait pas voir la valeur de ce qu'il possède, pas une once de considération pour celui qui jette son blé aux cochons au lieu de l'accorder au peuple.

Un royaume n'est pas fait pour être dirigé par de stupides idéalistes.

Si tu levais les yeux, tu verrais qu'il y a plus de choix que tu ne le crois. Si elle était condamnée à étudier ce grotesques ouvrage, il suffisait de te demander de lui enseigner. Au diable les lignes redondantes méritant aussi peu d'intérêt que le nom de son fiancé. Tes désirs valent la peine d'être entendu. Aujourd'hui, tu es là pour l'écouter, pour l'aider à formuler ; elle n'est pas destinée à se voir imposée une volonté non-désirée. Tu ne viens pas sans arguments, mais elle deviendra le tient si elle en formule la volonté.

Murmures des maux qui la hante. Tu t'esclaffes dans un silence religieux, avant de venir piquer du bout de tes doigts les pigments de son visage. Dépendante de la volonté du seigneur de ta famille. Si faible et si forte à la fois, quel drôle de mélange elle t'offrait là. Elle pourrait te trancher, comme tu pourrais la briser ; en un instant. Ma fiancée s'en est allée. Envolée, elle a été expédiée d'où elle venat. Ses parents craignaient pour ce qui était arrivé et la mort du jeune Clovis était un facteur de poids. Une famille faible à la résolution misérable. La douce Ashley n'avait rien d'une femme capable de régner. Elle n'était qu'à jamais un pantin, inutile, dépourvu d'intérêt ou de volonté.

Dans deux nuits, je m'en vais négocier avec Takamori. Le nom de ton professeur franchi la barre de tes lippes à la manière de n'importe quel autre. Tu n'allais pas voir ton enseignant, ni même une figure d'autorité. D'égal à égal, tu exposerais ta volonté à celle du clan fujiwara. Tu glisses ton visage près de l'oreille de la jeune héritière, murmurant assurément.Bien évidemment, je ne le fais pas pour toi, Fujiwara. Le dos vouté vers ton interlocutrice, tu mimes de réduire cette distance établie à chacune de vos interaction. Je te l'ai dit, tu n'as qu'à ne me le demander.

Il lui suffit d'un oui, pour qu'elle soit embrassée.



Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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Du bout de ses doigts juvéniles, Eirin s’était confectionné un avenir parfait. Elle se voyait couronnée d’honneur, au bras d’un Tsukino—baignée de soleil et des sourires fiers de son père, et l’une de ses mains collées contre un sein supposé porter sa tendre engeance ; ne vivant que dans ce but, qu’elle avait vu bafoué par les décisions hâtives de son cousin nouvellement régent, elle laissait l’amertume guider ses pas.

L’amertume, de son joug vicieux, l’avait déposé à tes pieds de prince, abandonnée à ta merci sans plus qu’un baiser âcre à la commissure soulevée de ses lèvres de pauvresse impuissante. Tes désirs valent la peine d’être entendu. Et n’était-ce pas vrai ? Ignorée malgré ses conseils avisés, poussée au silence et à la soumission sous prétexte qu’entre ses cuisses ne pendait quelque appendice disgracieux—Eirin voyait alors, dans ton regard gorgé de témérité, l’assurance de ce qu’elle avait été incapable d’obtenir. Ma fiancée s’en est allée.
A cela s’ajoutait l’espoir.

Dans deux nuits, je m’en vais négocier avec Takamori. La familiarité lui tira un frisson, d’effroi ou d’impatience ; c’était un tableau saisi d’incertitude qui se peignait devant ses yeux incapables, une partie d’échecs dans laquelle elle n’était qu’un pion. Mais tu semblais, de ta tactique arrogance, prêt à en faire une pièce maîtresse—et son souffle raccourci trahissait déjà la fébrilité d’une telle perspective. Oh, Eirin n’y voyait pas la plastique, pas plus que la romance : elle y voyait le pouvoir et la reconnaissance, et sur ses lèvres s’étirait le tremblement d’un demi-sourire. Je te l’ai dit, tu n’as qu’à le demander.

Un instant électrique, pareille à un aimant qui quêtait sa moitié—elle se sentait rompue, enivrée de tout ce que tu semblais lui promettre. Fais-le, comme un défi plus qu’une supplique. Et si Eirin s’apprêtait à céder, une oeillade gourmande décochée aux lippes si délicieusement proches, ce fut l’amour qui l’en détourna enfin. Elle referma son livre dans un bruit sourd, espérant ainsi déchirer l’air devenu si lourd ; et les pieds se sa chaise gémirent à son recul brutal. Il me tarde de voir l’issue de ces négociations, Ishvar, elle susurra gaiement. D’ici-là, j’espère pouvoir compter sur toi pour les prochaines leçons de défense contre les forces du mal. Passe une bonne fin de journée, et merci pour ton aide.
Si les relents d’un rire agitèrent ses épaules, si l’ombre cramoisie d’un embarras inavoué rosit le haut pâle de ses joues—elle n’en dit rien, et passa silencieusement son chemin.


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