— MAHOUTOKORO
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it's under my skin ‡ K A E D E
Sora Nishimura
it's under my skin ‡ K A E D E MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
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Sora Nishimura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t22-s-o-r-a-mes-nuits-sont-blanches-mes-idees-noires
Sora Nishimura
J'ai la pêche et à cette façade, faut pas forcément te fier J'ai pas oublié d'être un con fier qu'a du mal à se confier J'ai oublié de me plaindre quand ça en valait la peine J'ai oublié d'ouvrir les vannes quand la coupe était pleine"Essaye encore, échoue encore." Marque indélébile sur le visage ; orifice vidé d'un globe oculaire autrefois apprécié. Il n'arrive pas à comprendre Sora, comment tout a pu partir à ce point, en l'espace de quelques minutes, en fumée. Il était là, assis avec Naomi, à se griller une cigarette, à profiter de la vie qui venait enfin de s'éclairer, de moins la lui mettre à l'envers. Et voilà. En une fraction de seconde, le karma a encore frappé. Est-ce qu'être heureux, lui est interdit ? Allongé sur ce lit d'infirmerie, lui qui avait tant esquivé Kuro, était désormais forcé de subir sa batterie d'examens ; ceux qu'ils avaient jusqu'ici bien fuit. Un soupir, long. Il s'en veut Sora, il se déteste en cet instant.

Et les nouvelles sont allés vite, lui qui est là depuis quelques jours, la douleur ne lui laissant aucun répit - c'est la mort d'un élève qu'on est venu lui rapporter. Clovis, un gamin qu'il n'avait pas connu… Funeste événements. Un garçon en erasmus qui meurt soudainement ici, agressé par une créature bizarre ; comme lui. Le parallèle est terrifiant et il sait, Sora, qu'il ne sortira pas indemne de cette histoire. Tout n'est que bordel ambulant dans sa tête ; il ne sait pas qui blâmer, il ne sait pas qui accuser ; rien ne va plus dans cette école qui était sa maison - un refuge pour le faire quitter sa prison.

Plus en sécurité nul part, l'inquiétude le submerge, lui comprime le crâne, lui déchire le coeur. Il n'aime pas ça, être si démuni, incapable de trouver la solution à ses problèmes. C'est fou, il aimerait tant voir Yue en cet instant ; capturer le regard de Yoru et son inquiétude alors qu'il passerait la porte… Et Naomi ? Comment est-ce qu'il va Naomi ? Est-ce qu'il va se sentir coupable de son état ? Secouant la tête, il espère Sora, que ce ne soit pas le cas ; il prie, étrange pour un non croyant ; mais il prie pour ça. Tout ce qui est arrivé, c'est de sa faute finalement. S'il avait attendu l'aide de l'infirmier, peut-être que son oeil aurait pu être sauvé. Mais dans la panique, il a agit, sans réfléchir ; preuve de son incapacité à être raisonné dans les instants dit de danger.

Il se sent chavirer, être peiné de cette faiblesse qui le cloue au lit ; instant solennelle qu'il peut partager avec lui-même ; cette envie de pleurer lui comprimant la gorge, serrée ; les larmes ne souhaitent cependant, pas couler. C'est le bruit de la porte de l'infirmerie qui grince en s'ouvrant qui le sort de sa rêverie, si l'on peut appeler cela ainsi. Son seul oeil valide et présent se pose sur la silhouette qui s'approche, plissant légèrement la paupière pour pouvoir faire la mise au point de sa vision à cause de la fatigue, il soupir Sora, tournant la tête. Kaede ; une professeur tant appréciée ; autrefois aimée. Le premier amour du préfet qui vient lui rendre visite, c'est assez ironique.

Mais le voilà qui reprend courage, qui ose poser son oeil sur toi, rencontrer ton regard… « Professeur, que me vaut l'honneur de votre… Visite ? »
Après tout, venait-elle réellement pour le voir ? Sora n'en était pas certain, alors autant le demander… ((Mais il n'avait pas souhaité, dire cela avec dédain ; il n'y a pas de raisons pour lui, d'être si… Hautain…))
kaspbarks


Kaede Uehara
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Kaede Uehara

Our thoughts compressed, Which makes us blessed, And makes for stormy weather,


Tête remplis de cadavres—imaginés ou authentiques—l'échine pliée par le fardeau des échecs. Quelle blague, de penser l'île pour unique refuge, pour royaume inaccessible. Vous auriez dû vocaliser vos inquiétudes, vous auriez dû craindre le pire pour que le pire ne s'installe guère. Tu aurais dû, Kaede, ouvrir la porte avec fermeté, dire à cet ami de longue date trop porté dans l'estime de resserrer la sécurité de l'école. Confiance en trop plein, incapable de peser la foi portée—les nouvelles funestes tournoient dans la tête.
Les adultes, eux, toi, noyés dans des discussions qui ne servent à rien.
Les adultes, eux, toi, noyés dans une culpabilité dérisoire.
Les adultes, eux, toi, noyés dans l'incapacité d'anticipé.
Risible.

Tu portes un nouveau cadavre—figuré et littéral.

Qui attaque, comment, pourquoi ; et le ressenti des élèves. Les victimes subissent les paroles dures, pas en mesure d'offrir une affection criante, tu n'as en poche que du réconfort adulte. La bouche à beau avoir annoncé mort et dégâts mainte fois, la voilà incapable d'expliquer à des esprits candides les monstruosités encourues en une vie.
Tout était plus simple avant—quand le blâme était délégué à l'état, quand des mères s'accrochaient au tissu de l'uniforme, quand des enfants hurlaient de tristesse, des époux barrait des mains le spectacle du torrent de leurs larmes—tout était en dissonance.
L'habitude rendait tout cela supportable ;
mais l'habitude ne t'habite plus.

La porte de l’infirmerie tirée, les odeurs médicales que tu abhorres, cette visite était retardée. Submergée par les événements, le temps, il t'en manquait désormais tout le temps. Un main en l'air pour saluer ton collègue, camarades de l'horreur des derniers jours, s'étend pour attraper un cendrier tirer un rideau.
Ton élève n'a pas l'air ravi—sa condition au plus bas—de te voir. Les propos comme barrière, ultime défense dans une faiblesse que tu ne connais que trop bien. Là où ego et frayeur prennent dessus, incapable de réagir proportionnellement. Un rire se supprime, soufflé par les narines tandis que tu attires une chaise vers toi. Réservez cette remarque pour une visite de la ministre, monsieur Nishimura. un sourire alors les doigts extirpent une cigarette du paquet Passons-nous des formalités afin que vous n'ayez pas à vous gêner de mensonges réconfortants sur votre état. Pourquoi ne visiterais-je pas mon élève rescapé d'un possible au-delà ? un mouvement de poignet, allumer le bâton et inspirer profondément. Moi-même j'en suis revenue des milliers de fois. et peut-être que seul ton vécu comprenait le sien, au final.


Sora Nishimura
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J'ai la pêche et à cette façade, faut pas forcément te fier J'ai pas oublié d'être un con fier qu'a du mal à se confier J'ai oublié de me plaindre quand ça en valait la peine J'ai oublié d'ouvrir les vannes quand la coupe était pleineAh. Cette atmosphère pesant le fait silencieusement soupirer ; mais étrangement, Sora ne peut pas détacher son regard de toi. Tu as cette façon, de te déplacer, une gestuelle bien à toi qu'il s'est toujours amusé à analyser. T'as ce don de captiver l'attention - en tout cas, la sienne. « Réservez cette remarque pour une visite de la ministre monsieur Nishimura. » Touché. Coulé. Effectivement, cela serait judicieux de commencer à préparer son plaidoyer - ou plutôt, son témoignage. Si seulement, il pouvait y échapper Sora, à cette entrevue ; pour ne pas avoir à ressasser un tel événement ; il en serait soulagé ; gré. L'odeur de la cigarette que tu viens d'allumer lui chatouille les narines, l'envie de nicotine se fait cruellement ressentir ; mais ce n'est pas comme s'il pouvait fumer devant toi et encore moins, comme s'il en avait le droit.

« Passons-nous des formalités afin que vous n'ayez pas à vous gêner de mensonges réconfortants sur votre état. Pourquoi ne visiterais-je pas mon élève rescapé d'un possible au-delà ? » Formulation étrange venant de toi - lui qui s'était tant forcé à toi par le passé, n'avait récolté que des réponses évasives sur ta vie - mais tu souhaiterais avoir la vérité ? Le voir se livrer à toi ? Un sourire apparaît sur ses lèvres, mince, fébrile ; il ne sourit pas avec le coeur, mais par dépit. « Moi-même j'en suis revenue des milliers de fois. » Oui. Sora le sait. Car les marques, sur toi, se voit. Ton bras manquant en est la preuve formelle et désormais, vous partagiez une cicatrice similaire ; c'est son oeil qui, pour lui, n'est plus là. Se redressant avec difficulté sur son lit, la migraine lui déchirant un peu le crâne - il fait volte face Sora. « La ministre devra se contenter d'un résumé simple ; car je ne compte pas épiloguer cent ans sur ce qu'il s'est passé. On m'a déjà, à mon goût, assez cuisiné. »

Une main passe dans sa chevelure ébène, la plaquant en arrière ; la sueur qui coule lentement de ses tempes démontre avec facilité qu'il se débat contre la douleur. Fiévreux et fatigué, il n'était pas préparé Sora, à devoir parler. Mais avoir de la visite, ce n'est pas une chose mauvaise, au contraire, il est "heureux" d'une certaine façon, que tu sois venue - mais il ne sait pas trop ce que tu cherches. « Et pourquoi le visiteriez-vous ? » Question rhétorique pour dire que sa réponse, n'en est pas une. « Justement, je suis en vie, presque entier, donc il n'y a pas de raison de s'alarmer. » Il se sous-entends pas que tu t'inquiètes, loin de là ; ce n'est pas dans les codes de Sora d'être narcissique ou de se projeter sur le devant de la scène. « Ce n'est pas la première fois que je fini sur un lit d'infirmerie ou d'hôpital et ça ne sera sûrement pas la dernière. Mais je suis vivant et c'est tout ce qu'il compte. »

Oui, c'est tout ce qu'il compte ; que Naomi et lui soient en vie ; le reste importe peu au fond... ((Mais c'est égoïste pour Clovis...))
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Kaede Uehara
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Une jambe bat, se repose sur l'autre.
L'échine droite comme un i, le regard ne quitte l'alité que pour déposer les cendres pour décortiquer chaque ridules et syllabes. L'adolescent passé au crible de tes pupilles, enregistrant quelconque réaction comme le greffier pour unique témoin d'un huis-clos. Le voilà victime, purgeant une peine non-méritée tout en récoltant les milles tourments de sa petite cellule médicale. Les hôpitaux ont cette fâcheuse tendance d'inviter de noires réflexions que la solitude nourrit—personne n'est sainement contemplatif dans un de ces lits.

Réticent sur l'incident, dévoué à l'oublier—qui sait même l'effacer—fatigué de faire face, de répéter l'histoire, de faire saigner la plaie. Le ministère ne cuisine pas, il presse la mémoire jusqu'à ce que la dernière goutte, aussi insignifiante qu'elle puisse être, soit versée. la nuque se tourne pour que la fumée ne s'échappe sur le blessé, sans décrocher l'attention, reprenant volte-face immédiatement.
Nishimura débite des réponses, tes sourcils s'abattent en légère fronce. La bouche prolifère des sottises que tu refuses d'admettre à la fièvre. Pas fier de son état, consciencieux que rien n'éclate—à priori. Aucune réponse à la première interrogation, visiter un élève dans ces circonstances ne nécessitent nulle autorisation.  

Encore une bouffée, savourée, apprêtée à possiblement le démonter.

Pourquoi êtes-vous sur la défensive, monsieur Nishimura ? Vous avez peur de paraître faible ? Vous en avez le droit pourtant. Une créature vous a attaqué vous et votre cousin et vous vous êtes arraché l'œil. la voix sévère et les traits serrés pour porter la gravité que tu entends lui enseigner. Vous me dîtes que vous êtes presque entier puis qu'il ne faut pas s'alarmer ? Vous me hurlez littéralement à voix basse de m'alarmer. regard planté dans le sien, immobile Vous êtes vivant, mais vous en rendez-vous réellement compte ?  


Sora Nishimura
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J'ai la pêche et à cette façade, faut pas forcément te fier J'ai pas oublié d'être un con fier qu'a du mal à se confier J'ai oublié de me plaindre quand ça en valait la peine J'ai oublié d'ouvrir les vannes quand la coupe était pleineSon oeil valide te scrute, t'observes - tout en toi, étrangement, l'ensorcelle. Il pensait avoir passé l'âge, de fantasmer sur le professeur que tu es. Mais finalement, les sentiments sont toujours présents dans sa caboche malmenée. Le coeur se souvient, des émotions, il ne les oublies pas aussi facilement. Soupirant et tentant d'humer l'odeur de nicotine que tu recraches comme un drogué en manque, Sora s'imprègne de ta présence ; de tes sentences. « Le ministère ne cuisine pas, il presse la mémoire jusqu'à ce que la dernière goutte, aussi insignifiante qu'elle puisse être, soit versée. » Chouette. Son faciès fermé ne démontre aucune réaction, il préfère garder tout ça à l'intérieur, comme à son habitude, se demandant bien, jusqu'à quand, ce petit jeu, allait bien pouvoir durer. Nouveau soupir alors qu'il se cale un peu plus à son aise, une douleur commençant à se faire ressentir dans le haut de son fessier à force d'être allongé. Il déteste ça, être dans l'inactivité la plus totale ((ça lui rappelle son coma, son passage à tabac - un passé à par ramener ici bas.))

« Pourquoi êtes-vous sur la défensif, monsieur Nishimura ? » Monsieur Nishimura ? P'tain, pas cette appellation… « Vous avez peur de paraître faible ? Vous en avez le droit pourtant. Une créature vous a attaqué vous et votre cousin et vous vous êtes arraché l'oeil. » Le regard se pose ailleurs, quelque part, n'importe où, mais pas sur toi. Car sa haine, ô combien normalement si faible, se fait étrangement véhémente - mais ce n'est pas lui - la colère et tout ce qui va avec. Terré dans le mutisme, le jeune homme joue avec sa literie, du bout des doigts, comme par automatisme ; il tente d'occuper son esprit et son corps à quelque chose - mais tu reprends de plus belle, ne lui laissant aucun répit. « Vous me dites que vous êtes presque entier puis qu'il ne faut pas s'alarmer ? Vous me hurlez littéralement à voix basse de m'alarmer. » Faux. Il ne vous demande rien, il ne hurle rien, si ce n'est qu'on lui foute la paix avec cette histoire ; mais il semblerait que ce soit trop demandé ; encore une fois. « Vous êtes vivant, mais vous en rendez-vous réellement compte ? » Question pertinente, il le concède.

Se redressant pour se mettre en tailleur sur son lit, le jeune homme se maintient légèrement la tête, la migraine continuerait de l'accompagner pendant encore quelques semaines durant. C'était son châtiment pour avoir ainsi jouer avec les codes de la médecine, d'avoir voulu faire son propre diagnostic. Une discipline dans laquelle il n'excelle pas - cela fera plaisir à beaucoup de monde de le savoir - enfin Sora peut quitter ce piédestal. « C'est quand je vous entends parler ainsi que je me rappelle pourquoi j'étais amoureux de vous quand j'étais plus jeune. » Un sourire sur les lèvres qui y reste niché, qu'il n'arrive plus à ôter. C'est son rempart, celui qu'il utilise pour ne pas sombrer. Sa main quitte la surface du bandage qui lui entoure la tête, compressant son crâne de bien des manières, se massant le genou par la suite, le préfet reprend, son ton aussi neutre que possible. « Je ne suis pas sur la défensive, juste réaliste. Mais ce n'est pas mon genre de jouer avec les mots ; alors voyez ici, juste, une preuve de ma fatigue. »

Se massant la nuque, il se sent si comprimé dans son propre corps, comme s'il était resté enfermé dans un carton - dans un espace trop petit pour sa carrure trop grande. « Je sais que je suis faible, je n'ai pas besoin d'être dans le paraître. C'est un fait. Mais je ne suis pas du genre à me lamenter là-dessus pour autant. » Ce n'est pas forcément faux, ni vrai ; il pourrait se lamenter Sora, mais il s'y refuse ; il ne souhaite pas retourner dans sa routine dépressive d'il y a quelques mois ; certainement pas. « Je ne vous hurle rien, professeur. Si je vous dis qu'il n'y a aucune raison de vous alarmer, je le pense. » Son oeil tombe sur toi, cherche à capter l'attention de ton regard ; avant de reprendre plus sérieux que jamais. « Et j'ai bien conscience que je suis vivant ; mais il semblerait que tout le monde n'ai pas eu cette chance ; alors oui, ne vous en faite pas, je suis vivant, autant mentalement, que physiquement. »

Sa voix se fait plus dur ; comme pour te ramener à la réalité. Pour que tu comprennes qu'il entend. Sora n'est pas stupide, même s'il a effectivement, agit comme un débile, il sait. Ses agissements ont des conséquences et ce qu'il a vécu, avec Naomi, est clairement traumatisant. Mais il s'en remettra.
Il se relèvera.
Il se relève.
Toujours.
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Kaede Uehara
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Ses expressions stériles sont aussi réjouissantes que l'endroit qu'il ne remplit que de souffles emmerdés. Certainement peu réjouit des informations et accusations que tu déblatères. Il relève le haut de son corps, vous voilà "face-à-face" bien que même assis, l'élève te dépasse en taille. La conversation prend une tournure étrange, son aveu te surprend, amoureux de toi et les paupières s'écarquillent. Passé ou présent, le discours est choquant. Un homme dans un lit d'hôpital avoue tout et n'importe quoi—mais rien qui ne fasse sens à autre que lui.  Je suppose que c'est un compliment.

Il poursuit sur tes propos—la phrase précédente comme une anomalie—le dos se cale contre le dossier, voué à écouter sans interruption ce que Nishimura tient à répondre. Il rejette tes offensives, avec sa sécheresse connue même par le corps enseignants, préoccupé à aller droit au but qu'importe les jolies formules. Tu as, par le passé, su apprécier ses points de vue matures—mais présentement tu n'aimerais n'avoir qu'un adolescente te faisant face.

Nishimura est difficile, embusqué de murs, et, certainement, jamais tu n'as voulu—ni veut ni voudra—endosser un quelconque rôle candide prône à la pitié. La pilule s'avale mal pour certains, mais il suffit de temps pour réaliser qu'il n'y a pas d'âge pour être voué au drame, aussi injuste que ceci puisse paraître. Son œil capte ton regard à mesure de sa dernière phrase, lourde de sens, de son sens.

D'accord, je vous crois. supposant que tu n'en aies pas vraiment le choix, peu désireuse de douter chaque syllabe résonnant dans la pièce. Les bras se croisent, le pied se balance. En revanche, vous avez fait un bien piteux choix que de sacrifier votre œil—mais je suppose que ça aussi, on vous l'a dit. Vous pouvez le remplacer, cela dit, il paraît que les prothèses deviennent efficaces. le menton se relève pour recracher l'épaisse fumée grisâtre, avant de replante ton attention sur lui. A moins que vous ne préfériez collectionner vos mésaventures.


Sora Nishimura
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J'ai la pêche et à cette façade, faut pas forcément te fier J'ai pas oublié d'être un con fier qu'a du mal à se confier J'ai oublié de me plaindre quand ça en valait la peine J'ai oublié d'ouvrir les vannes quand la coupe était pleineIl y a des aveux que l'on fait, parfois sans réellement s'en rendre compte ; Sora est doté d'une franchise sans pareille, de celle qui franchit ses lèvres dès qu'elle monte. Oui, il a été amoureux de toi, longtemps ; sa fascination n'avait d'égal que sa passion. Combien de fois est-il venu te voir en fin de cours pour en apprendre d'avantage sur ta matière, mais également sur ta personne ? Impossible de s'en rappeler, car cela dépasse le nombre qu'il a sur les mains. "Je suppose que c'est un compliment." C'est un soupir las qui quitte ses lippes, alors que le préfet fond de nouveau son dos sur la tête de lit, répliquant du tac-o-tac à ta supplique. « Oui, c'en est un. » Il n'y avait pas à en douter. La tête baissée, la mâchoire serrée ; il déteste ça Sora, être comme un condamné. Pourquoi être là pour le cuisiner ? Le ministère s'en est déjà chargé. Certes, il aurait peut-être besoin d'un suivis psychiatrique après tout ça ; mais il ne te voit guère ainsi. Au contraire, se confier à toi de cette manière n'arrive qu'à accentuer une sorte de malaise ((un profond mal-être.))

Le temps défile, alors que cette discussion à l'air de stagner, ce n'est pas quelque chose qu'il apprécie particulièrement, mais il n'a pas le courage Sora, ni même la volonté, de te rejeter ; de te demander de partir. Peu de gens sont venu le voir ici, soit parce que l'infirmier le leur à interdit, soit parce que Sora n'en avait aucune envie. Cette conversation est la première depuis quelques temps maintenant et il y a en elle, malgré le sujet grave, quelque chose de plaisant. Massant sa nuque avec force, il attend Sora, que tu daignes dire quelque chose, n'importe quoi. "D'accord, je vous crois." Un profond soupir empli de gratitude s'échappe de ses lèvres alors qu'un sourire vient lui étirer les coins de la bouche. Enfin. Il fallait que cette discussion s'arrête, qu'il passe à autre chose ; il n'avait pas besoin de se torturer d'avantages ; pas besoin de s'éterniser cinquante ans la-dessus ; cela serait vite réglé. "En revanche, vous avez fait un bien piteux choix que de sacrifier votre oeil - mais je suppose que ça aussi, on vous l'a dit. Vous pouvez le remplacer, cela dit, il paraît que les prothèses deviennent efficaces." Un sermon, suivit d'un conseil…

Un sourcil arqué, Sora réfléchit. Que dire ? Que répondre à ça ? Il sait qu'il a merdé, en proie à la panique, la peur que Naomi ne se réveille jamais ; ce besoin de le soigner, de faire quelque chose dans l'immédiat. Mais son oeil lui faisait mal, atrocement mal, alors il n'a pas réfléchit plus longuement. Il a juste agit. Sous le coup de l'impulsion. Ce qu'il ne fait jamais… "A moins que vous ne préfériez collectionner vos mésaventures." Nouveau sourcil arqué, regard un peu plus dur, Sora ne peut s'empêcher de rétorquer rapidement. « Et j'peux savoir ce que vous entendez par "collectionner vos mésaventures" au juste ? » Il n'aime pas ce ton agressif qu'il est en train de prendre, mais c'est toujours le cas quand il est sur la défensive ((chose encore une fois, qui arrive rarement.)) Il sait qu'il est au pied du mur, qu'il a agit comme un con sans réfléchir, mais cela ne te donne pas le droit de le juger à ce point, ni de le sermonner comme le ferait une maman. Tu n'es pas sa mère, tu n'es pas son médecin, juste son professeur.

« Je ne mettrais pas de prothèse, ce trou béant est mon erreur et je l'assumerai. Car justement, c'est un choix que j'ai fais, en toute connaissance de cause. » Cette phrase s'arrache à ses lippes comme le ferait un mauvais rêve au réveil. Il ne se sent pas plus mal, au contraire, il se sent empli d'une détermination nouvelle ((celle que lui octroie sa colère.)) « Si vous voulez me sermonner ou "m'apprendre la vie" ; faite le rapidement et sans y mettre de formes. Je ne suis pas, ni en état, ni en humeur, pour supporter vos façons de faire... »

Le ton est posé, l'ambiance s'est refroidit ; instantanément.
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Kaede Uehara
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Qu'ils teintent leurs visages de grands airs, qu'ils se vissent des regards graves, qu'ils fardent leurs humeurs en désintérêt, qu'ils peignent leurs dires de composé ; dans les professeurs, ils ne sont que des élèves, des enfants.
Un fait mal avalé pour tous au-delà de seize ans. Ils haïssent être rabâchés, encadrés et surveillés—trop désireux de savourer une liberté nouvellement gagnée. Une liberté confortable, sans factures ni responsabilités si ce n'est que déposer un devoir à temps. À ces âges, ils se sentent puissants, déterminés et la rage bouillonne. Ils croient que leurs blessures les rendent profonds, adultes—un pass express de la maturité—mais ils arrachent la croûte et laissent saigner, s'ôtant le pénible devoir de guérir tout ce qui va avec.

Son ton agressif, il te déplaît.
Qu'il l'appelle franc, honnête ou direct ; il serait sûr de soi, il ne l’emploierait pas. Ce n'est qu'un gamin voulant te prouver qu'il peut s'en sortir seul, quelle blague. À dix-huit ans, vous boitez et il ne vous reste plus qu'un seul œil. Ce n'est pas sa faute, évidemment. Nishimura n'est qu'un second Tsubaki. Ils emmagasinent, persuadés que le temps ou d'eux-mêmes, ils vaincront la genèse de leurs horreurs. À trente-six ans et ton lot de problèmes, tu sais qu'ils ont tort. Le temps se rient des maux et les genèses poursuivent leurs tyrannies.

Vous n'êtes sûrement jamais en état, Sora. sans méchanceté, tu déposais un fait. Sur quoi, je vais vous laisser. quittant cette chaise dans lui tourner immédiatement le dos Je suis heureuse de vous voir en vie, monsieur Nishimura, et j'espère que vous pourrez au plus vite quitter l'infirmerie. Un sourire, malgré tout, tu n'étais point accusatrice de ses actes et de ses propos. Il ne pouvait juste pas comprendre que les adultes de l'île se torturaient de n'avoir pu protéger leurs élèves—d'avoir le poids d'une vie volée et l'impression d'en être le coupable.


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