— MAHOUTOKORO
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constellations (ft. takashi)
Ieyasu Masamune
constellations (ft. takashi) Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
Age : 19 (02/11)
Amaterasu
Amaterasu
Ieyasu Masamune
https://mahoutokoro.forumactif.com/t699-saints-lendemains-ieyasu
https://mahoutokoro.forumactif.com/t815-ieyasu
Ieyasu Masamune


constellations
de gouttes silencieuses
nuit sans sommeil

Il se tapit au creux de certaines nuits l’infini : de ces langueurs pesantes qui se glissent entre d’épais draps aux voilures vieillies, de ces souffles muets qui éclosent et parsèment les plafonds noircis, jusqu’aux murmures disparates qui se meurent sur tant de lèvres assouplies.
Il se vêt en ces instants le sentiment inéluctable d’un sempiternel doute, les heures à jamais érodées entre la naissance des étoiles et le présage de leur inexorable trépas –de toutes celles qui à jamais sont dissoutes.

Ieyasu sorguait en ces heures suspendues, l’œil fixé sur d’immatérielles chimères perdues : il ressassait en son sein myriades de misères, bouillantes, ardentes, qui dévoraient ses viscères. Si à la lueur d’une aube nouvelle ces tourmentes n’eurent guère eu été plus que risibles, les ténèbres n’apportaient au présent que la lourdeur étrangère d’une angoisse indicible. Et les voilà qui se plaisaient à roder, le gosier insatiable de craintes infantiles mues d’innombrables contrariétés, car anthropophages de ces peines elles s’en délectaient.
Oh, de ces affres Ieyasu n’en était guère ignorant, il ne s’en targuait que peu d’habitude pour autant ; en cette heure il se contentait d’en frôler la surface, se gorgeant assouvi de cette souffrance indolente, paupières à demi-closes et esprit saigné de quelques songes fugaces. Aucun sursaut ne vint s’éprendre de son corps ni rictus estampiller son visage, à l’allégorique instar d’une statue de sel aux nervures moniales : les os martelés par le fer impérieux d’un consciencieux apprentissage. Car l’on avait seriné sans relâche à son oreille attentive moult préceptes du bien-paraître, et tandis que du staccato étouffant de ces admonestations il s’en était efforcé de satisfaire chaque principe, ses nerfs tremblaient encore à la menace damoclétique d’un père de ne pas se voir reconnaître.
Ainsi eût-il guindé sa chair d’un effort pavlovien, fidèle au dogme ne rien laisser transparaître.

De quatre de ces corps qui trônaient la pièce, la profonde quiétude en avait de chagrin répudié deux de ses bras miséricordieux, carcasses délaissées aux méandres de leurs propres enfers : les ossatures loin d’être distendues aux muscles fourbus, tous deux égarés au travers de vaines et personnelles guerres.

Et alors que l’empyrée se targuait encore de firmaments lointains, le fil évanescent de son imagination se cisaille soudain. Son dos s’arque et son buste se redresse, la brusque fulgurance de ce geste envoyant ses vertèbres se distendre en râles éteints. Un moment Ieyasu tâtonne entre pensées et factualité, sa conscience déversée dans un jour qui n’en est pas encore un, avant que dans une convulsion subite, il se lamente dans une conviction balbutiée. Takashi.
sujet: l'indemnisation au titre de la solidarité dans l'affaire du benfluorex est-elle de nature à déresponsabilier le fabriquant?
merci.
Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
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Akshar Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1070-apotheose-akshar-tsukino#8161
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Akshar Tsukino
constellations
Les miasmes douloureux de ton passé t’agitaient parfois la nuit, bien que tu cachais au mieux tes craintes, tu n’arrivais pas forcément à contrôler tes nuits. Le cœur lourd d’une peur inavouée, les membres tremblants alors que ton souffle se fait plus rapide, archaïque, perdu. Tu revois encore et toujours ce monstre, celui qui t’avait fait perdre ton bras, le craquement de ton os, les voix. Des paroles qui te disaient de mourir, que tu ne devrais pas montrer ton mal.

Tu te sentais étouffer, les bras te morphée étranglaient ton âme, ta gorge se serrait par mécanisme alors que tu ouvrais les yeux à l’entente de ton nom, tombant sur les mèches rousses de ton ami.

Ieyasu.

Ami de longue date, il était ce garçon en qui tu plaçais ta confiance, tu n’avais pas peur de lui : mais tu n’arrivais pas à lui parler de tes doutes, tu n’arrivais plus à ouvrir ton cœur sur les douleurs qui assommaient ton esprit. Tu savais pourtant qu’il n’allait pas te juger, qu’il désirerait t’épauler, t’apporter du soutient dans les périodes qui étaient les plus difficiles.

Parce qu’il y avait des jours où tu allais sincèrement mieux, d’autres où tu souriais pour feindre la quiétude.

« Ieyasu… »

Quelques larmes perlaient aux bords de tes yeux alors qu’il s’abaissait, honteux de craquer maintenant, honteux de te sentir si mal pour quelque chose de remplaçable. Bien qu’il n’était plus véritable, tu avais un bras, il était différent mais utilisable.

Mais tu ne l’aimais pas.

Ce n’était pas le tien.

« Désolé. »

Tu ne savais pas pourquoi tu craquais, mais tes bras entouraient les épaules de ton ami pour plonger ton visage dans son cou, sanglotant misérablement, le cœur en peine.


Ieyasu Masamune
constellations (ft. takashi) Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
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Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

constellations
de gouttes silencieuses
nuit sans sommeil

Ieyasu ne prenait pleinement conscience que de secondes émoussées qui se fracturaient en chœurs : d’instants exempts de contiguïtés à un corps gorgé de chaleur.
Takashi incarnait en cet instant un tragique poignant : il exsudait de son être en cascades éhontées, et si Ieyasu eut été plus lointain, il en aurait apprécié le lyrisme eschyléen au diapason d’un concerto de lamentations menés d’un coryphée exalté. Mais il contraignait ces pensées d’une main de fer, le moment guère propice à de telles divagations, et ne pouvait que se dénuer d’insensibilité face aux ravages de tels enfers.

Je ne vois même pas pourquoi tu t’excuses. Chuchoté du bout de lèvres fendues de sécheresse, le faciès submergé par-delà l’immensité ivoirine de mèches étrangères, la douceur éthérée de leurs touches en vagues caresses. Il se dilatait au sein de Ieyasu une angoisse nouvelle, une nécrose grandissante à l’appétit vorace et aux desseins insatisfaits qui de ses serres éventrait toute ferveur.
Malmené par l’impétuosité soudaine, il se balançait à l’instar des funambules sur le fil que trop mince de l’indécision, vacillant au rythme barbare des tambours qui martelaient son cœur.
Les mains planantes, incertaines et trémulantes, si hésitantes à l’assaut de ses propres émotions tandis qu’au creux de son cou s’échouaient goulées de larmes, la carcasse frémissante de sanglots spasmodiques. Néophyte à de telles étreintes, le rouquin ne se targuait à l’heure que de pauvres considérations erratiques.

Par un élan impromptu d’une étonnante douceur, Ieyasu affermit son emprise : d’un bras berçant la taille de l’âme en peine à une main effleurant une chevelure opaline –il s’étonna un instant fugace de leur légèreté– dans un geste que jamais auparavant il n’eut osé.
C'est... Sa voix s’échoua prématurément à l’amorce embryonnaire de pensées passagères. C’est bon, Takashi. Tu as le droit de ressentir des émotions. Ses doigts se courbaient en touches vagabondes, mues impudentes de legato manifestes, leur pulpe rosée parcourant avec audace l’épreuve qui lui était ainsi dévolue, aux antipodes de sa moralité modeste.
Aventureux à renfort d’inconscience traitre, il plaça son menton au sommet de l’étendue raphaèlesque et mordit l’indicible qui trônait en maître : Qu’est-ce que qui trouble tes pensées ?
Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Susanoo
Akshar Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1070-apotheose-akshar-tsukino#8161
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Akshar Tsukino
constellations
L’esprit troublé des mauvais rêves qui l’enlacent, tu te sens si faible que tes défenses s’effacent. Ton corps sanglotant tremble des peurs qui t’embrassent, secouant tes épaules de spasmes incontrôlables, le cœur serré d’une terreur affolante. Les cauchemars bercent tes nuits, Morphée incapable de te garder dans son royaume, les rires maudits de ton enfance hantant tes songes. Le craquement d’un os, la douleur singulière de la chaire qui s’arrache, l’odeur putride de sang et de la terre, tu te souviens des miasmes de ta torture. De chaudes larmes ruisselant sur tes joues, les yeux rouges des pleurs qui te secouent, tu voudrais hurler ta douleur, ta peine et tes peurs.

« Je suis désolé, désolé d’être si faible… »

Tu voulais te faire pardonner de ta faiblesse, tu avais envie d’être plus fort, de ne pas sombrer face aux souffrances de ton âme. Le traumatisme des événements de Kyoto ne faisait que te ronger doucement, gangrénant ton âme, déchirant tes pensées. Tu te perdais dans une dépression silencieuse dont tu reniais l’existence. Sans comprendre que tu étais en danger de part tes actions, par ton renfermement.

Le cœur lourd de doutes, de peurs que tu ne veux plus avouer, d’horreurs que tu veux simplement oublier. Tu souffres Takashi, tu ne le dis pas, mais tu te sens si mal que tu as l’impression d’exploser, et arracher ton cœur te semblait être une douce idée, parce que tu voudrais seulement vivre calmement.

Ses mots apaisent légèrement ton cœur, tu apprécies sa chaleureuse présence, ses bras qui t’enlacent pour te calmer. Ton visage dans son cou, sa fragrance comme point d’appui, alors que tes larmes ne se tarissent pas. Tu t’accroches à lui, l’âme en peine, tu voudrais parler, lui dire ce qui pèse sur ton cœur.

Tu n’y arrives pas.
Tu as peur.

Sans comprendre pourquoi.
Tu as peur Takashi.
Tellement peur.

Tu te souviens de ses mots, du dégoût de son regard, ton corps tremble encore un peu plus, alors que tu resserres ta prise sur son corps, tes doigts serrant son haut, ta respiration rapide, trop rapide.

« J’en peux plus, Ieyasu, je sombre dans un gouffre beaucoup trop profond, dont je n’arriverais certainement pas à sortir. »


Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

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de gouttes silencieuses
nuit sans sommeil

Et elles se déversent les lamentations, ruissèlent en cascades fulgurantes et s’érodent sur l’émail acéré de vieilles douleurs adamantines –kyrielle traumatique en principale et putride infection. L’origine de cette douleur est à l’instar de celle d’un coup d’estoc –si tant vive que pugnace–, plongé au sein putrescent de chairs sanguinolentes et tailladé d’une lame infaillible forgée par quelques sévères auto-admonestations. Tokoyami et Masamune pauvres hères, arachnides en perdition, se voient ainsi bénis de ces drames camusiens qui siéent souverains, et qui dans leur gloire apocryphe gouvernent enfiévrés de plaisirs vains.

Tu es loin d’être faible. Le ton bas de la consternation mue en impérieuse sentence, si tant assurée qu’elle s’en estampillait apophtegme, d’une absolue résolution à l’instar d’aubades de miséreux en pénitence.
Se dépeint en ces paroles un écho d’un autre temps, des réminiscences voraces qui pullulaient en son œil aveugle, de frayeurs abjectes à jamais muettes. L’espace d’un fugace instant, se substitue autres peines, autres angoisses, autres supplices creusés par-delà ses veines.
En ces heures alourdies du fardeau de l’absolution, il se plaisait à fantasmer petites commisérations ; l’idylle d’une conscience jadis immaculée frappée du sceau rétrograde d’une douce naïveté. Si une telle panacée eut existé, Ieyasu s’en serait damné : il aurait lacéré les murs à s’en écorcher les ongles, dispersé chaque grain de poussière d’un consciencieux dévouement, genoux pliés à s’en esquinter les jointures, membres frappés de sursauts d’apitoiement. Mais de tels désirs, si nécessiteux soient-ils, demeurent mirages –lourd empyrée toujours drapé d’ombrages.

Je sais, Takashi. De ses mains légères perdure un ballet aérien de caresses éphémères : gracile legato de doigts vagabonds qui se meuvent par-delà une crinière liliale en gracieusetés passagères. D’un œil acribie il analyse les tergiversions ; si tant novice en de telles promiscuités il cultive aux antipodes une connaissance certaine, bien qu’infortunée personnelle, de telles fabulations. Tu peux t’en sortir. Tu peux et tu vas. A son apogée empreigne le diktat, injonction qui de l’hésitation en bouchées l’avalât. Tu as enduré plus que tout autre, Takashi. Un bref instant il relâche l’étreinte et redresse la contenance, appose de leur subsistance rachitique ses mains sur les joues adverses et en arrachât les larmes du derme aux pâles nuances. Tu en portes peut-être les cicatrices, mais cela ne fait pas de toi un faible.

Ieyasu se heurte à corps éperdu face aux complaintes erratiques. Du gouffre de son œil il en toise l’affliction, congédiant vagues pulsions pusillanimes, et au seuil d’une amitié affermie pourrait se pâmer de chevalier en devenir prêt à reverser pléthores de cauchemars tyranniques. 
Akshar Tsukino
à genoux
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Akshar Tsukino
constellations
L’âme en perdition, l’ombre de ton cœur se faisait plus grande, sombrant dans un gouffre dont tu ne savais plus t’échapper, des chaînes d’horreurs enlaçant ton esprit, dont tu n’avais plus la force de te défaire. Les pleurs qui secouaient ton corps se clamaient doucement, les caresses apposaient sur ton dos apaisaient lentement ton âme. Ieyasu était ton plus précieux ami, tu l’aimais tant que tu ne pouvais décrire l’amitié que tu ressentais à son égard, sans lui tu ne serais peut-être plus de ce monde. Être dans ses bras te rappelait vos douces journées d’été, les joues tirées par les rires enfantins. Le savoir à tes côtés te rendait véritablement heureux, un bonheur étrange au fond de ton cœur, car il était devenu l’un de tes piliers de ta vie.

Et pourtant, tu n’arrivais plus à tenir sa main comme quand vous étiez petits, tu ne parvenais plus à rire comme tu le faisais avant, tout changeait en toi et tu ne devenais plus que l’ombre de ce que tu avais été. Les soirées dehors, un chocolat chaud dans les mains et enroulés sous des plaids, te manquaient affreusement, tu aurais voulu sentir sous ta paume sa douce chaleur mais rien ne pouvait être ressenti par un membre qui n’est pas le tien.

L’enfer était dans ton cœur sans que tu ne comprennes les raisons de ta déchéance, qu’avais-tu fait pour mériter ces choses ? Rien, toujours tu avais respecté les autres, tu tentais de rester dans un chemin honorifique, mais la vie semblait contre toi. Tu t’écartais de son corps, appréciant ses gestes, tes larmes séchées désormais.

« Tu as raison, je vais m’en sortir. »

Il était à tes côtés et avec lui : tu pourrais déplacer des montagnes. Parce que Ieyasu était la personne la plus précieuse à ton cœur, loin d’être un amour, il était l’ami de ta vie. Un sourire fleurissait sur tes lèvres gercées, le regard rouge des larmes que tu as versé.

« Je vais essayer de dormir, merci de toujours être là pour moi, je remercie les dieux de t’avoir mis sur ma route Ieyasu, parce que je ne sais pas ce que je ferais sans toi à mes côtés. »


Ieyasu Masamune
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Amaterasu
Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

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nuit sans sommeil

Par l’incontestable force des choses, Ieyasu se sentait investi d’un indescriptible malaise : il rongeait ses nerfs armé d’une impétuosité sans pareille et se plaisait, malsain, à l’incision déjà amoindrie de ses aises. Des tréfonds mélèzes de son œil il contemplait la détresse dans sa cruelle entièreté : elle exultait au creux de ses mains exsangues en ruisseaux profus que la touche de ses doigts s’évertuait à assécher.
Car entre ses bras se prostrait un ange à qui d’horribles diables en arrachaient les ailes, souffrant d’un martyr intangible dont les sanglots trépassaient lentement ; tandis qu’à ses larmes seyait la beauté chétive de saints frêles, la désuétude en éternel firmament.

Je vais essayer de dormir, merci de toujours être là pour moi, je remercie les dieux de t’avoir mis sur ma route Ieyasu, parce que je ne sais pas ce que je ferais sans toi à mes côtés.
Et plongèrent en ses chairs l’aigue douleur de milles couteaux, perforant épiderme et derme d’un fulgurant assaut –la lame aiguisée au renfort d’une indéniable efficacité, guidée par le fil immuable de l’impitoyable destinée. Bien qu’à cette entaille aucun sang ne naquit, l’affliction fut telle que Ieyasu s’en trouva un instant désœuvré.
A cet incontestable renvoi, péniblement ne se drapait parmi les profondeurs de ses pensées que l’âpreté aux accents de rejet.

Etourdi d’une étrange pudeur, le rouquin en scotomisa inconsciemment le cœur infect du problème dont l’insatiable appétit n’avait de cesse de gangréner les esprits au bon vouloir de ses envies. Tu m’es précieux aussi ‘kashi. L’hésitation se dépeignait si tant fragile que juvénile –de brefs instants durant, Ieyasu se sentit rajeuni, éperdu en années d’incertitude démunies.
Le carcan de ses mains ne céda que par la navrante croyance de son impuissance : l’inutilité se déversait en ses artères avec la force de millier de déluges.
Il scanda : S’il te plait. A grandes peines perceptibles, la plaidoirie ne possédait en son tendre sein ni hardiesse ni certitude, et à son contraire se voyait mue d’un babélisme flétri : pas même Ieyasu ne sût de quelle consistance la prière était gratifiée, ne considérant que l’abîme qui se creusait entre leurs corps fourbus d’une symptomatique asthénie. La douceur bafouée par l’adieu distant d’un ami qui se transmuait apôtre mutilé, il se surprit à en regretter l’éphémère promiscuité.

Bonne nuit Takashi –et chuchoté avec la ferveur d’une promesse qui en hissait ses couleurs, se logeait fermement entre ses côtes le fébrile espoir de lendemains meilleurs.
amen.
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