uwu—fuyuki
Hoshi Umiyasu
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 10 ans
Rang : 20/100
Personne
Hoshi Umiyasu
Jusque-là la journée est douce, elle se surprend à s’assoupir une poignée de minutes dans le confort chaud de son ours et ne s’éveille qu’à la pulsation des pas de Fuyuki, son attention happée par le soin de son office ; elle a toujours admiré l’application qu’il met à confectionner ses baguettes mais aussi et surtout à tenir son ébénisterie en ordre, tant et si bien qu’une pointe coupable pique souvent l’arrière de sa nuque lorsqu’elle songe à ses propres effets, consciencieusement rangés parmi ceux de l’arrière-boutique.
Les jambes dans le vide s’agitent sur un rythme qui n’existe que sous son épaisse crinière et elle laisse ses doigts heurter brièvement le papier jauni par le temps sur ces mêmes pulsations, les yeux traînant d’un bout à l’autre de la pièce. Finalement, ses lèvres s’entrouvrent timidement : Fuyuki. Peut-être parle-t-elle trop fort—elle n’en sait rien mais la vibration de sa gorge l’effraie toujours un peu et parfois, comme aujourd’hui, elle se demande sur un bout de papier, comment vous faites, pour parler ?
Des muscles qu’elle n’échauffe jamais, rouillés avant même d’avoir pu être huilés. Elle lève vers lui un regard évasivement souriant et ses doigts s’agitent, l’air de dire : ça, c’est plus logique. Mais lorsque l’index s’appuie sur une page de son ouvrage, elle griffe son carnet d’une poignée de caractères supplémentaires. Je ne comprends pas cette partie. Des kanjis inconnus et tournures trop compliquées, mais surtout un prétexte pour attirer l’attention de Fuyuki sur sa petite personne capricieuse ; elle tend des bras impérieux—à mille lieues de son calme ordinaire—et réclame en silence qu’on l’étreigne, son audace à peine ternie par le rouge embarrassé de ses pommettes.
Fuyuki Awataguchi
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
Fuyuki Awataguchi
Il se redresse alors, pour venir rejoindre la douce encore hésitante avec les sonorités incapable de l'atteindre. Elle lui glisse un papier de peur de venir perturber le silence qui aimait régner dans l'atelier et de ses mains abimée il vient porter les particules flottantes dans l'air. Il dessine des formes et des mots tout en parlant lentement pour qu'elle puisse ressentir le doux virement de l'atmosphère. De la même manière que tu m'as appelé, tu ne dois pas en avoir peur.. Ses signes sont maladroits, loin d'être parfaitement dessinés. Ils datent de souvenirs d'antan où lui-même n'était qu'un enfant.
Kanjis dessinés, sa calligraphie enfantine lui remémorait celle qui s'est tant acharné à appliquer. Il prend le temps de soigneusement étudier la question. C'est une expression. Il prend alors le temps de noté à nouveau d'une calligraphie tout bonnement exquise la suite de caractère troublant la lecture de sa petite invité. 枝垂柳. Cela signifie saule pleureur. C'est un arbre particulièrement souple. Accio informulé amenant entre les doigts du jeune awataguchi une pan de bois correspondant à ce qu'il venait tout juste de décrire. Comme ceci. et il l'invite alors de venir découvrir de ses propres mains la vie abritant chaque petite choses de ce monde.
Hoshi Umiyasu
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Age : 10 ans
Rang : 20/100
Personne
Hoshi Umiyasu
Bien vite tirée de ses pensées, elle dresse des phalanges agiles et arbore une moue qu’on pourrait croire boudeuse. Justement. C’est effrayant, mais nécessaire ; comment happer l’attention d’un autre, si ce n’est en l’apostrophant bruyamment ? Elle observe, attentive, les caractères délicatement dessinés par son aîné, et laisse son doigt en suivre le cours. Le bois, sous sa peau, paraîtrait presque vibrer—elle en laisse échapper un petit souffle surpris et laisse ses mains en explorer la douceur, avant qu’elles n’expriment son désarroi.
J’aurais aimé une baguette en saule pleureur. C’est plus joli que l’ébène noir. Bois maudit qui lui a valu quelques regards circonspects, elle se lamente dans un soupir. Pourquoi pleureur ? Est-ce que les arbres peuvent vraiment être tristes ? L’idée l’épouvante—qu’a pensé le sakura qu’elle a escaladé, quand il s’est vu envahi par deux parasites effrayés ?
Fuyuki Awataguchi
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
Fuyuki Awataguchi
On l'est toujours plus qu'on ne se l'imagine.
Surprise de la matière et aussitôt attristé de ce bois sombre dont elle a hérité. L'ébène noir à tord considéré d'un mauvais oeil, sûrement puisque dans certaines cultures il était grandement associé à l'enfer et au passage aux ténèbres. Pourtant, il désignait bien d'autres choses, plus douces, plus forte et saillant parfaitement à la jeune invité. L'ébène noir est aussi connu pour chasser la peur, et les baguettes de ce genre choisissent toujours un sorcier capable d'être soi-même. Doux sourire abordant ses lippes, il était convaincu que si cette baguette l'avait choisie c'était pour toutes ses qualités, aussi jeune soit-elle.
Les arbres peuvent-ils vraiment être triste.
Soudaine question méritant le détour. Il était de ceux qui leur arrachait la terre pour leur en insuffler une nouvelle essence, dénaturé. Pourtant, une conviction abritait l'ébéniste après toutes ces années ; Tout ce qui vit, ressent avant de mourir. Pourtant, le Saule est connu pour être immortel. Peut-être pleure t-il sa solitude. Voyant tout ce qu'il aime faner sans pouvoir les rejoindre à son tour, condamné à veiller sur la terre comme la lune veille sur le ciel. Les arbres sont comme nous : ils rient, pleurent, se réjouissent, aiment, détestent. Ils aiment qu'on les écoute, qu'on leur parle même sans prononcer le moindre mot.
Il suffisait simplement d'être là.
Il suffisait simplement de les considérer.
Hoshi Umiyasu
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Age : 10 ans
Rang : 20/100
Personne
Hoshi Umiyasu
Hoshi n’est pas frustrée, pas plus qu’elle ne regrette son impuissance ; ce qui brûle dans son regard, c’est la ferme certitude qu’il ne lui reste qu’à vivre pour secourir ses proches. Si l’ébène noir veut de moi que je sois honnête, alors je vais te l’avouer : j’ai envie de grandir. C’est un désir courant, chez les enfants de son âge. Elle le sait, mais n’en a jamais ressenti la force jusque-là — rester confortablement aveugle à ce que le monde renferme, sa petite personne fragile enroulée dans une couverture de chimères et de secrets, tout cela lui convenait.
Mais maintenant elle quête ses vrais parents, par peur de mourir sans jamais les questionner.
Saule pleureur se lamente de sa solitude ; les yeux de l’enfant tressautent, brillants de quelques larmes qui ne leur appartiennent pas. Elle racle sa gorge immaculée, l’exerce difficilement — dans ce cas, Fuyuki, tu me rappelles les saules pleureurs. Sans doute qu’on ne l’avait jamais entendu aligner tant de syllabes ; elles sortent mécaniques, le ton hoquetant si bien de la difficulté que de l’émotion. Finalement l’enfant signe, les phalanges agitées de spasmes un peu piteux : et j’aimerais bien t’écouter.
Fuyuki Awataguchi
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
Fuyuki Awataguchi
A ton âge, je rêvais de la même chose. Je vais t’avouer un secret : aujourd’hui j’aimerais être de nouveau un enfant. Les jours passés n’étaient pas mauvais. Parofis, ils sont rassurants, parce que l’on peut compter sans cesse sur les autres, parce que l’enfance nous offre une excuse pour fuir et se cacher. Donc porte précieusement ces jours dans ton coeur, jusqu’à être grande. Le temps file à une vitesse qu’il ne saurait définir, il n’a pas vu les jours, les mois et les années passées qu’il était devenu grand et responsable. Qu’il était devenu l'héritier à la place de son aîné.
Puis les larmes coulent sur les joues de l’enfant et de son pouce, il essuie ces perles versées pour celui qui ne peut pleurer. Si jeune et si clairvoyante, il est touché là où nul n’a jamais su viser. Ses mots sont les plus justes qu’il lui ait été donné d’entendre, il est un saule pleureur. Il esquissa un sourire, laissant ses troubles au seuil de la mort de l’enfance et déposa un baiser sur le front de la petite. Je ne suis pas seul, puisque j’ai une merveilleuse amie. Il se redressa tendant les bras à la jeune Yatagarasu. Le saule est grand et fier, on peut compter sur lui. Alors, si tu as besoin d’aide, n’hésite jamais à venir me voir, d’accord ? Qu’il puisse protéger sa candeur.
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