Dans le regard du chef de clan, Akihiro ne trouve que la gestion trop précaire d’émotions qui le dépassent et la froideur de ses mots ne fait que confirmer le jugement en faveur des siens et non du monde magique et qu’Akihiro gratifie de son agacement et de son ennui profond. « Je pense que le message est passé Monsieur Fujiwara, je vous remercie de vous inquiéter pour Monsieur Minayo » foutaise, cependant il venait de défendre une vie qui n’avait à ses yeux pas l’importance de celle d’un sang pur et en cela l’ancien yatagarasu était curieux.
Les paroles sont différentes, mais le fond reste le même et cette égalité souhaitée rappelle aux lignées de mages qu’ils ne sont que des hommes à de multiples reprises. Les mains se serrent en poing, les os craquent et pourtant le ton reste calme en débattant des idéaux partagés pour trois d’entre eux, néanmoins provocants des réactions éparses. Cette guerre dont il serait question était davantage une dispute de pouvoir qui n’avait jamais été entre les mains de sang-mêlés ou né-moldus. « Toute guerre est stupide et c’est bien pour l’empêcher que nous sommes ici. À défaut d’avoir le même objectif, pouvons-nous espérer une entente minimale ? » ses mots n’en auront peut-être pas le poids, cependant ils voulaient dire beaucoup pour lui.
Là où le cuisinier retrouvait cependant un semblant de sourire derrière son masque, c’est que la jeunesse avait bien plus d’implication à vouloir réajuster la balance que leur propre génération. Les deux jeunes hommes avaient encore un long chemin à parcourir et il espérer les y aider à son échelle en les soutenant humblement. « Les utopies sont des rêves qui n’ont pas encore été réalisés et qui le resteront peut-être à jamais. Cependant ils autorisent le progrès tant qu’on y croit, le tout c’est de ne pas abandonner et je ne pense pas m’avancer en disant que votre entêtement est une force remarquable »
Dans un silence, l’Anshin s’était imposé par un compliment auquel le cuisinier ne s’était pas attendu, cependant il n’en dit rien, massant sa nuque nerveusement en remerciant le jeune homme d’un signe de tête. Le débat est peut-être clos pour cette fois-ci, il n’empêchait pas l’étudiant d’en partager le constat aussi étonnant était-il. D’un soupir, Akihiro acquiesce. « Forcer un choix n’est clairement pas judicieux, ce n’est qu’une sécurité temporairement assurée à défaut de réellement représenter la volonté de chaque groupe »
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