bipolar nightmare (meruem)
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Rajan Tsukino
Bipolar Nightmare
Immaculé d’obscurité, seules quelques bougies aux flammes dansantes laissaient la lumière bercer la chambre du chef de famille. Les draps tombant le long des paravents venaient assombrir la pièce plus qu’elle ne l’était. Dans un coin, reposait une petite table basse en bois d’acajou envahit de rouleaux et origamis en tous genres. Le papier ne laissait plus transparaître le support et ton pinceau s’épuisait à dessiner inlassablement les caractères. Devenir le bras droit des partisans avait ajouté un bon nombre de tâches à tes devoirs déjà bien trop conséquents. Au-dessus de la pile vint aussitôt se glisser un papier aux teintes amusées, aussi doux que les fleurs de glycine.
Déplié soigneusement comme de tous messages d’envergures, tu constates que l’expéditeur se faisait absent de toute signature, pourtant il n’avait en revanche nullement échappé à ton regard. A l’instar du visage dessiné, un sourire s'étira sur tes lèvres.
Entre ses doigts une bague que tu qualifierais sans grand mal d’enfantine. Plastique argenté décorée de quelques pierres rougeâtres, tu observes l’anneau avant de te lever de ton siège — simple coussin de velour. Meruem. Meruem. Meruem. Tu répètes son nom à l’image de celui des enfants que tu prenais en flagrant délit lorsque tu étais encore professeur. Tu saisissais alors la main de ton cousin, de ta femme pour le tirer contre toi, le relevant à ta hauteur et tes doigts se logèrent alors de le creux de son dos. L’ennui s’emparait-il de toi ? Où serais-tu étonnamment déçu de ne porter encore aucune alliance ?
Maintenant, tu avais une regrettable excuse pour fuir les tâches incombantes.
Déplié soigneusement comme de tous messages d’envergures, tu constates que l’expéditeur se faisait absent de toute signature, pourtant il n’avait en revanche nullement échappé à ton regard. A l’instar du visage dessiné, un sourire s'étira sur tes lèvres.
Entre ses doigts une bague que tu qualifierais sans grand mal d’enfantine. Plastique argenté décorée de quelques pierres rougeâtres, tu observes l’anneau avant de te lever de ton siège — simple coussin de velour. Meruem. Meruem. Meruem. Tu répètes son nom à l’image de celui des enfants que tu prenais en flagrant délit lorsque tu étais encore professeur. Tu saisissais alors la main de ton cousin, de ta femme pour le tirer contre toi, le relevant à ta hauteur et tes doigts se logèrent alors de le creux de son dos. L’ennui s’emparait-il de toi ? Où serais-tu étonnamment déçu de ne porter encore aucune alliance ?
Maintenant, tu avais une regrettable excuse pour fuir les tâches incombantes.
Meruem Tsukino
Citation : Surely there must be limits to which one may sink.
Age : 35 ans, dit-on.
Rang : -
Orochi
Meruem Tsukino
Il régnait en l'instant un délicieux mélange de malice et d'amusement, et si, au cœur de ce silence, seul le crissement de sa plume se laissait entendre, les mots ne nous semblaient nécessaires ; pourtant, je n'avais partagé le gîte d'autrui depuis mes temps à Mahoutokoro, et dans cette indéfectible solitude que j'adoptais par nature, je ne m'attendais à une pareille entente.
Ne régnait pas seulement une empathie de sang comme d'amitié, mais l'écho de pensées à la terrifiante similitude : si nous ne partagions le même but, nous en appelions à cette anarchie qui nous était vivifiante ; et notre amour paternel nous gardait de la plus haute forme de monstruosité, et à ce titre, nous gardions intact un pan de notre raison. La noirceur, dans l'immensité de son étendue, se laissait sporadiquement hacher de quelques bribes d'humour, à l'instar de cette missive—mes rutilantes prunelles brûlaient d'un feu ironique, se délectant par avance des luxueuses impulsions d'un fiancé ; en ce mariage, le monde entier se voulait témoin de notre folie commune, assumée et ô combien commode.
Je m'ennuie, confiais-je dans un murmure étonnement expressif—s'y baignait la plus sombre malveillance, que mes humeurs taquines peinaient à contenir : je n'étais homme (ni femme, en tout instant) à me laisser obstruer ma liberté, car elle demeurait mon éternelle et plus fidèle alliée. Les formalités ne sont pas faites pour moi. Confie-moi les pires bassesses, j'en serai bien plus à mon aise qu'ici—et je m'échappais d'un contact que, privé de raison, m'apparaissait dérisoire. Je n'étais aussi inconfortable que je l'affirmais, car un rictus amusé ornait ces lèvres bien trop longtemps closes : le silence, quant à lui, me demeurait insupportable, du moins en si bonne compagnie.
J'aurais voulu que nous partagions davantage ; quelques idées, désirs, les peines qui, plongées au fond d'une âme en deuil de sa propre humanité, suffisait à soutenir notre détermination. Ses états d'âme m'étaient égales, mais j'espérais que l'absurde dualité de noirceur et d'amour qui me régissait, au simple souvenir de nos descendants, ne m'était exclusive, ni qu'elle me détruirait.
Mon allégeance outrepasse désormais le simple divertissement, mais je te prie de ne pas négliger notre accord. Cloîtré ici à ne rien faire, je vais devenir plus fou que je ne le suis déjà.
Ne régnait pas seulement une empathie de sang comme d'amitié, mais l'écho de pensées à la terrifiante similitude : si nous ne partagions le même but, nous en appelions à cette anarchie qui nous était vivifiante ; et notre amour paternel nous gardait de la plus haute forme de monstruosité, et à ce titre, nous gardions intact un pan de notre raison. La noirceur, dans l'immensité de son étendue, se laissait sporadiquement hacher de quelques bribes d'humour, à l'instar de cette missive—mes rutilantes prunelles brûlaient d'un feu ironique, se délectant par avance des luxueuses impulsions d'un fiancé ; en ce mariage, le monde entier se voulait témoin de notre folie commune, assumée et ô combien commode.
Je m'ennuie, confiais-je dans un murmure étonnement expressif—s'y baignait la plus sombre malveillance, que mes humeurs taquines peinaient à contenir : je n'étais homme (ni femme, en tout instant) à me laisser obstruer ma liberté, car elle demeurait mon éternelle et plus fidèle alliée. Les formalités ne sont pas faites pour moi. Confie-moi les pires bassesses, j'en serai bien plus à mon aise qu'ici—et je m'échappais d'un contact que, privé de raison, m'apparaissait dérisoire. Je n'étais aussi inconfortable que je l'affirmais, car un rictus amusé ornait ces lèvres bien trop longtemps closes : le silence, quant à lui, me demeurait insupportable, du moins en si bonne compagnie.
J'aurais voulu que nous partagions davantage ; quelques idées, désirs, les peines qui, plongées au fond d'une âme en deuil de sa propre humanité, suffisait à soutenir notre détermination. Ses états d'âme m'étaient égales, mais j'espérais que l'absurde dualité de noirceur et d'amour qui me régissait, au simple souvenir de nos descendants, ne m'était exclusive, ni qu'elle me détruirait.
Mon allégeance outrepasse désormais le simple divertissement, mais je te prie de ne pas négliger notre accord. Cloîtré ici à ne rien faire, je vais devenir plus fou que je ne le suis déjà.
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