— MAHOUTOKORO
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i shall consume everything — meruem
Meruem Tsukino
i shall consume everything — meruem 9c23646d580c2006a7786c143af674b2bef78e16
Citation : Surely there must be limits to which one may sink.
Age : 35 ans, dit-on.
Rang : -
Orochi
Orochi
Meruem Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1495-i-shall-consume-everything-meruem
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1704-meruem-nora-origami
Meruem Tsukino
Meruem/Nora Tsukino
Âge et date de naissance : 35 ans, 30.05.1962.
Race : Sang pur.
Situation financière : Trop riche.
Orientation : Indéterminée.
Affiliation : Partisans de Yuutsu.
Métier : Journaliste au Mahou Shinbun sous le pseudo 月.
Baguette : 31,3cm en bois de hêtre, ventricule de dragon.
Niveau : Après résultat
Patronus : Indéterminé.
Animal de compagnie : Aucun.
Épouvantard : Indéterminé. L'épouvantard de Nora prend la forme d'une silhouette sombre qui s'exprime avec la voix de Meruem.
Sortilège favori : Nebulus.
Yōkai favori : Aucun.
Matière préférée : Sortilèges.
Caractère
C’est un visage dont on ne connaît pas la véritable forme, cachés sous les interminables traits de sa propre imagination. D’une malsaine habitude ne ressortent que des iris injectés d’hémoglobine, et la toute froideur d’une âme en perdition.
Son identité a disparu, affalée sous le poids de tous les péchés dont il s’est vu responsable.

Quelques bribes de souvenirs survivent à ce qu’il est devenu : d’une condition d’homme, balafré par la toute simple barrière d’une existence unique, il s’est laissé devenir quelque chose de différent - de supérieur.

On ne lui connaît autre nom que celui qu’il daigne inventer pour l’instant, car lui n’éprouve qu’un condescendant mépris pour la curiosité déplacée des êtres insignifiants qu’il côtoie. Nulle lueur n’est faite sur les mystères qui l’entourent, et cette vague entité qui se nourrit des ombres daigne se faire appeler Meruem. Des récurrentes sonorités découpées de ses nombreux noms en un unique, comme pioché parmi les inconscientes habitudes qu’il aurait prise - et c’était comme un rappel des infimes défauts dont il clamait l’inexistence - il aurait toujours détesté ce nom, à l’instar du simple fait de devoir en aborder le moindre.

Sa fierté s’élance au-dessus de toute considération pour son évasif passé pour lequel ne demeure qu’un profond dégoût. Comme un dernier rempart, il dresse la sobre politesse d’un être dont la pâleur semble disposer de soupçons : lorsqu’elle sombre dans le sommeil, il daigne apparaître, camoufle son visage à l’exposante lueur du soleil. Lorsqu’elle n’est pas là, chienne d’esclave dont il répugne la seule conscience, on pourrait presque déduire, sous cette feinte bienveillance, le tout concentré d’un infini dégoût à pour toute l’existence.

Meruem se considère, sans nul doute, au-delà des moindres choses : un inextinguible mépris à l’égard des sangs comme des esprits brouillés par l’immondice que sont les moldus, le déclin évident d’un monde répugnant désormais de faiblesse. Sa fine langue n’en laissera paraître que les prémices amorphes comme si le monde était indignes de sa toute colère ; et son évidente supériorité épure ses sentiments jusqu’à le rendre lisse de toute haine. Alors, même dans sa plus franche sincérité, son visage ne se laissera aller qu’à la plate impassibilité, à l’image de ce qu’il est devenu : une personne qui a oublié tout amour, et dilue toute sa haine dans l’absolu désir d’un monde épuré de toute imperfection.

Maniaque jusqu’à l’obsession, comme si les vies n’avaient pas plus de poids que les grains de poussière qu’il se refuse à tolérer. Tout sang impur témoigne pour quiconque d’une négligente importance ; et cet être solitaire, seul dans ses ténèbres, dans des convictions absurdes, semble perdre le contrôle de sa propre entité.

Nora, elle est différente.

Des fines lèvres pour un rare sourire, son visage est souvent fermé par la distance qu’elle impose. Ses yeux pétillent d’une malice à l’hémoglobine et elle laisse ses doigts témoigner, comme une habitude toute factice, de ses tendres hésitations - le doux piège d’une prédatrice à l’affût. Nora n’est pas toute blanche, mais porte les marques évidentes d’une douceur qui manque aux ténèbres qu’il a pleinement embrassé.

Nora apparaît, à l’occasion, quand il le permet, quand ses désirs s’alignent.

Une barrette dans ses cheveux noués, quelques mèches retombent sur un visage de toute beauté : il a drapé son corps à elle d’un large kimono pour en cacher la toute fragilité apparente. Elle apprécie la coquetterie, un trait d’exotisme qu’il laisse froidement couler. Nora sera ce qu’il désire, tant elle est prisonnière. Quelques délicieuses ondes de joie daignent se refléter parfois dans un iris écarlate, à mesure qu’il laisse tomber le contrôle.

De fatigue, lorsqu’il se laisse emporter, Nora se sent toute puissante.
Et elle navigue, errante, dans un flot de souvenirs dont elle ne voit pas plus la fin que la racine. Il est partout ; dans sa tête, ses pensées jusqu’à cerner tous ses vices. Il souffle à son oreille, se glissant dans son ombre. Il lui intime l’essentiel, fait taire les germes d’espoir que son peu de liberté parvient à faire pousser - et ainsi, elle restera toujours sienne.

Il est partout, il est en elle, il l’a créé.
Il est ce qu’elle a toujours été.

gros manique de l'ordre •• impatiente •• déteste la poussière •• s'attache toujours les cheveux •• 1m80 •• 1m70 •• s'habille souvent chic, en couleur sobre •• fan absolue des kimono •• les contacts humains le dégoutent •• charmante & charmeuse •• antipathie et misanthrope •• aime jouer les timides •• déteste qu'on lui coupe la parole •• ne regarde pas les gens dans les yeux •• déteste qu'on tente de soutenir son regard •• élude les questions sur elle, reste mystérieuse •• ne voit pas l'intérêt du mensonge mais punit la curiosité mal placée •• peu confiante en magie, sa baguette n'obéit pas toujours •• excellent en sortilège et attrait pour la magie noire •• mal à l'aise dans les grandes foules et en hauteur •• colères froides impulsives, n'hésite pas avec la violence •• n'aime pas se salir les mains, mais capable de remarques acerbes •• regarde les gens comme les déchets organiques de l'insecte le plus insignifiant du monde.
Niveau
Divination
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Maniement du sabre
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Potions
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Sorcellerie
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Vol
• • • • •
Histoire
30 mai 1962. Il était blanc. Trop blanc aux yeux de tous, et l'aspect fantomatique d'un bébé aussi silencieux laissait peser la déduction logique d'une faible santé. Le drap immaculé qui l'entourait semblait allonger les membres d'un corps encore fripé, et devant la solennelle vision d'une telle naissance, la mère affaiblie et à bout de souffle articula ce qui devint la dénomination oubliée d'un être mystérieux.

De bien des esprits mauvais, les malheurs sont un moteur : le levier d’un destin cruel, gonflant leur pensée d’une noirceur sans bornes. De bien des hommes, l’espoir fut le bourreau : précipité dans les abysses, transformé par la rancoeur pour se condamner à la damnation, les hommes s’y perdaient enfin. Des plus rares d’entre eux, cependant, le Malin ne se cherche pas de raison ; comme une partie intégrante de leur nature, s’avère être de la plus abjecte des noirceurs - c’est ce que cet enfant était. Les humains étaient ainsi faits, de cette imperfection presque idolâtrée, de ces erreurs qu’ils ne regrettaient jamais vraiment.

De sa naissance aux quelques premières années de sa vie, ce si blanc garçon brillait autant de silence que d’un divin talent. Il trouvait une délicatesse presque féminine dans l’élégant maniement de ses fins doigts et la beauté sèche de son visage, bien qu’encore enfantin, laissait présager de celle du futur de leur famille. Le talent, cependant, ne résonnait pas avec des désirs de liberté, et cette nature supérieure, aux yeux de son père, le rendait éligible aux plus hautes prétendances. Le regard d’un médiocre sorcier, tout sang pur qu’il fût, ne suffisait pas à cerner l’entièreté du talent dont disposait cet enfant - et, ébloui par l’ampleur de sa descendance, il ne pouvait qu’en assembler les morceaux sous le vague terme de “bénédiction”. C’est ainsi, choyé par les espoirs et oppressé par les attentes, qu’il se laissa grandir dans l’immense demeure des Tsukino. La retenue instinctive d’un enfant protégé par le mystère, et on voyait en lui une sorte de maturité mystique, comme s’il échappait depuis toujours à l’autorité de toute une renommée familiale.

1971. Ses cheveux lissés, plaqués le long d’un visage impassible, il baladait son frêle corps aux alentours d’un petit ruisseau - comme bien souvent. La quiétude des lieux lui plaisait, et alors qu’il maniérait ses gestes jusqu’à en exempter toute trace d’immaturité, sa démarche si droite le rendait presque trop froid. Pourtant, c’est dans ces instants d’évasion qu’il se montrait le plus doux, fendant l’atroce tableau de respect qu’on imposait à son visage d’enfant pour y laisser couler quelques sourires. Il marchait avec la lenteur d’un héritier qui aurait dompté les valves du temps, comme si son seul nom lui en donnait le droit.

De temps en temps, il ployait soigneusement les jambes, recueillant quelques oisillons endoloris par la chute de leur nid. Le temps de quelques jours à soin particulier, c’est de sa main qu’il les laissait s’envoler vers leur liberté retrouvée ; une bienveillance à laquelle on n’avait jamais cessé de l’associer depuis lors. Bien des fois, des domestiques avaient essayé de le dissuader de souiller ses mains d’efforts dont ils pourraient se charger, mais il était intransigeant. « J’aimerais comprendre la vie. » avait-il alors confié à son père, lorsque ce dernier eut vent de cette affaire. Avec un sourire fier, il l’avait laissé disposer, comme si quelques mots évasifs suffisaient à le persuader d’une prétendue sagesse. Toute sa vie, il fut tenu en une telle estime ; et, rusé qu’il était, il se laissait porter par l’ascendance du courant. Bercé par la parfaite éducation d’un père fasciné, dévorant, sans nulle lassitude, les livres de la bibliothèque familiale, il éprouvait une soif d’apprendre qui occupait son temps libre autant que son chevet nocturne. Parfois, on lui trouvait des yeux fatigués, et ses cernes demeuraient l’unique expressivité sincère dont son visage ne fut jamais témoin. Personne, pourtant, ne remarqua jamais l’incohérence de ses gestes, ni ne découvrit les trésors qu’il s’était amusé à enterrer. La vie ne pouvait être vraiment comprise sans côtoyer la mort, et ce frêle cerveau dénué d’innocence s’était créé l’opportunité d’y parvenir.

1976. Cette année fut l’amorce de monstrueux engrenages, précipitant cette chambre de la famille Tsukino dans une longue tourmente. Bien qu’ayant cessé ses activités morbides, c’est sous couvert de ses irréprochables manières qu’il éprouvait cet incurable mépris eût égard des animaux. Les chiens, autant que la répugnante fidélité de toute bestiole domestique, lui inspiraient une haine particulière : l’innocence n’avait rien de mignonne, et dans un monde où la connaissance, autant que la toute force lui semblaient nécessaires, la faiblesse qu’elle lui inspirait semblait intolérable.

Dans cette période de questionnement, ses certitudes se formaient déjà - mais l’apparence encore informe de sa personnalité le poussa instinctivement vers la découverte tardive d’un don singulier. Métamorphomage, un secret aussi bien gardé que ses plus profondes pensées - et à mesure qu’il devenait homme, la distance avait ses parents ne cessait de croître. Pour son naïf de père, il n’eut pas à faire appel à nombre d’efforts, mais les années rendaient la comédie plus difficile en réponse à l’affection de sa mère. Instinctivement sans doute, cette dernière sentit l’anxiété monter à l’idée de voir son fils s’éloigner, et l’absurdité de tels sentiments la poussa à mieux le regarder : non pas pour le prince que l’on voyait en lui, mais pour la personne qui se dissimulait derrière cet air paisible. Il n’y avait sans doute qu’une mère pour percevoir cette noirceur, si enfouie, si bien gardée ; et lorsqu’elle s’en rendit compte, tous les indices disséminés firent sens. La parfaite retenue de ses désirs, sa froideur maîtrisée et la haine dégoulinante de ses regards glissés aux animaux du domaine.

Au fil des jours, ses doutes grandirent, voilés sous l’honnêteté d’une aimable dame - mais que valait la parole d’une simple femme, devant la perfection apparente que l’enfant, futur de leur famille, présentait au monde ? Cette hésitation immisça de la peur dans son esprit, troublant les moindres signes perçus jusqu’à les rendre complices de cette malice dont elle n’eut jamais preuve. Cette stupide spontanéité condamna leurs échanges à la sobriété d’une femme trop honnête pour s’adonner aux mensonges, et de culpabilité, son esprit se fragilisa.

Elle ne vit pas même l’ombre de sa véritable nature, mais c’est sous la paisible douceur de l’automne que sa lente torture prit fin. Un jour, alors qu’elle l’avait fait convoqué, elle échangea avec lui les politesses inhérentes à leur rang ; et lorsqu’elle l’étreignit avec l’espoir d’une honteuse erreur, elle sentit peser sur elle la dangereuse froideur d’un être aussi insensible qu’il était perspicace. « Qu’es-tu donc ? » murmura-t-elle, sans réaliser son imprudence. La resplendissante éducation d’un tel rang poussa la femme à garder les formes de sa question, en même temps qu’un sang froid nécessaire. Lui-même, inconscient des pensées qu’elle pouvait bien tenir en l’instant, fut impressionné par la maîtrise qu’elle déployait. Son corps n’avait tremblé qu’un infime instant, et la chaleur de ses gestes affectueux lui fit ressentir, un instant durant, la terrifiante envie de s’en laisser berner. C’est sans doute ce qui attira sa colère, mais sa voix n’en laissa pas filtrer la moindre once : elle coula sur les fins nylons des tympans de l’univers, limpide, à l’image de la certitude de sa déclaration. « Je suis un être voué à régner. »

C’est deux ans plus tard que sa mère mourut de maladie. Accablée par les angoisses de son environnement, elle avait d’abord ployé le genou pour finalement s’éteindre. Le domaine sembla ralentir le cours de son temps quelques mois durant, le père Tsukino étant terriblement touché par cette tragédie. Une bonne partie de la famille fut présente aux funérailles et pour la première fois, le garçon béni vit le visage des membres les plus éloignés de sa fratrie. Alors, en l’instant parcouru d’un terrible silence, il lui sembla aussi étrange que naturel de penser qu’il n’appartiendrait sans doute jamais vraiment à cette si large famille.

1979. Alors qu'il avançait à pas délicats le long de la silencieuse demeure, il n'avait laissé qu'une doucereuse inquiétude illustrer la vacuité émotive qu'était devenue son visage. Il y glissait une douceur qui rappelait la ruse des plus habiles prédateurs, mais si cette hypocrisie le tenait en haute estime au regard des siens, elle n'engageait pour lui qu'une terrible honte. La nécessité du mensonge luisait comme une faiblesse, si absurde que fut l’idée d’en appeler à la profonde nature de son âme. La froide logique des engrenages de la société couvrait ses mots, non pas l’abjecte noirceur de ses pensées. Sa patience, néanmoins, n’était pas feinte, et c’est de lenteur comme de silence que ses mouvements polissaient l’image d’une douce personnalité en parfait alliage avec ce fin visage. Après tout, il en avait choisi la forme : de ses humeurs malléables, on le savait insaisissable jusque dans la forme de ses traits - non sans céder au caprice d’y tracer la toute beauté.

Son frêle corps drapé d'un sombre kimono, longs cheveux noués à mi-chemin ; l'unicité de la teinte obsidienne faisait ressortir le rouge brûlant de ses félins iris. Dans cette démarche princière, il dégageait une maturité inaccessible pour un jeune homme qui flirtait à peine avec la majorité ; son père, enveloppé de la sobriété d'un marron en accord avec les élans capillaires de son visage, tenait son allure. Son visage penchait en direction du fils pour lequel il avait toutes les raisons du monde d'être fier : il n'avait pas juste cette tenue parfaite mais son caractère, embaumé de tant de vertus, lui valait de belles prétendantes.

Lorsque son père venait à lui, homme occupé qu'il était, il pressentait la tournure politique de ce qu'il considérait comme étant un engagement de naissance - et c'est ainsi que planait la menace d'une existence monochrome, derrière l'absurde nécessité des politesses. L'omniprésence de ces manières n'était pas sans l'agacer, mais il en maîtrisait toute la subtilité : son expression embrassa l'impassible respect d'un fils dévoué alors qu'il apprit une rencontre imminente avec celle qu'on planifiait de lui donner pour fiancée. D'un maigre hochement de tête, il dissipa la colère inhérente à de telles surprises, mais se garda bien d'en partager l'existence : ils arrivaient sur place. Un silence presque parfait accueilla le coulissement de la porte, dévoilant le jeune visage d'une élégante demoiselle. Les quelques années de différence le frappèrent assez pour qu'il eût à ravaler son sourire de politesse.

« Je vous souhaite la bienvenue. » Il présenta toute la douceur de l'océan de feu qui crépitait dans ses iris, s'alliant des nuances mélodiques de sa voix. Toute la tendresse de ces quelques mots ravivait le charisme qu'il éludait volontairement, en gage d'une présumée modestie. Sa raisonnable phrase, pourtant, avait captivé toute la pièce - jusqu'à en figer la frénésie de leurs domestiques si discrets. Alors qu'il détournait ses yeux pour croiser le regard satisfait du père qui l'accompagnait, le coin de ses yeux captura la vision d'un visage rougissant. Elle ne lui était pas insensible. Alors qu'il prit place en face d'elle, il se retint de répondre au dégoût exprimé par la senteur du breuvage qui lui avait été préparé.

« Pourquoi ne pas leur laisser le temps de se connaître ? Nous pourrions en profiter pour fixer les préparatifs de l'événement. »

Son père agissait avec cette habituelle malice, comme si la fluidité du scénario ne trahissait pas son écriture précédée. Renard qu’il était, ses yeux plissés avec un respect dû à la sobre puissance de son statut, c’est de regard qu’il intima le paternel à lui emboîter le bas. « Je traiterai mademoiselle avec respect. » Il inclina maigrement la tête, le faible entrain d’une voix qui paraissait d’ordinaire si contrôlée poussa l’homme au sourire.
Sans un mot pourtant, il suivit le Tsukino dans les lointains tréfonds de cette immense demeure, laissant sa fille dans les crocs du plus immonde des hommes - enveloppé de ce manteau de charme. Il déposa son regard sur les traits juvéniles de l’héritière, comme une arme pointée sur son coeur à découvert. « Laissez-nous. » L’ordre fut tranché avec intransigeance, coupant court à l’interminable mobilité des figurants. Ce fut un orchestre mené par maladresse et surprise, quelques crissements de porcelaine, plafonné d’une prudence nécessaire. Enfin, lorsque la porte se ferma définitivement sur la solitude de deux âmes liées par un futur si proche, il se laissa gagner par le soulagement d’un sincère sourire.

Fièrement dressé dans un kimono qu’il détestait chaleureusement, le père Tsukino n’était pas moins mécontent d’avoir conclu son affaire. Les deux hommes partageaient une satisfaction mêlée de naturelle méfiance, et quand ils eurent pris la direction de la pièce où leurs enfants avaient été longuement laissés, la discussion ne s’était pas ternie. Projets, dates, invités et cérémonie ; il régnait un climat d’entente, dussent-ils faire tous deux des concessions. Ce mariage, à bien des égards, leur était tous deux bénéfiques - et l’invisible entrain qui les gagnait fut tranché à la racine par un cri soudain : « …-veillez-vous ! Qu’est-ce qui ne va pas ? » La panique, engloutissant la teneur si raisonnable de cette voix familière exhorta les deux hommes à presser le pas. Lorsque l’hôte fit glisser la porte avec une précipitation à peine retenue, la vision était aux antipodes de ce que tous deux avaient pu prétendre à imaginer. Un genou à terre, la seconde jambe ployée, il tenait dans ses bras un corps inanimé. La pâleur de sa fiancée alerta son père qui se rua vers elle.

« Yoko ! Ma fille ! Qu’est-il arrivé ? QU’AVEZ-VOUS... » Un grondement se joignit aux lueurs inquiètes de sa voix, tandis que des fins bras du garçon, la demoiselle retrouvait ceux de son père. C’est en cédant aux vices d’une colère abrupte que ce dernier foudroya l’héritier du regard - une rage si vive qu’elle fut éphémère, car bien vite, au croisement des iris humides d’anxiété qu’il abordait, son ressenti retomba.

« Je vous prie de m’excuser, concéda-t-il de bonne grâce. Il vaut mieux que nous rentrions. Je… Je vous remercie pour votre accueil. »

Sans plus de contestations, et dans le silence consterné d’un jeune homme impuissant, les invités firent les préparatifs d’un brusque départ. Pour un hôte sujet à un tel ascenseur émotionnel, il fut bien plus compliqué de réprimer son agacement : quelques menaces auraient sûrement suffi, sous couvert d’une proposition de soins, mais mieux valait laisser couler pour l’instant. « Papa... » Un murmure rompit le silence de plomb, la voix brisée comme l’espoir d’une maladresse défaussée de fautif. Et lui, caché derrière les larges épaules de son père, laissa briller, l’espace d’un bref instant, l’étincelle d’une froide colère.

Pourquoi se réveillait-elle maintenant ? Il sembla troublé de cet éveil soudain ; cependant, le temps d’un clignement d’oeil, il avait retrouvé la si naturelle impassibilité de son doux visage. Yoko n’avait pas arrêté de pleurer, jusqu’à se rendormir : on avait expressément raccompagné les invités et les fiançailles furent reportées. Toutefois, au terme de quelques semaines de silence, la situation n’avait pas évolué, au regard de quelques lettres stériles.

Lorsque les deux hommes s’étaient revus sur demande des Tsukino, le projet tomba définitivement à l’eau. Takizawa Yoko passa un temps incalculable au lit après cette si soudaine rencontre. Elle ne mangeait que peu, laissant sa masse corporelle fondre avec l’éclat de vie d’un regard maintenant gagné par la terreur. Son visage semblait n’avoir jamais retrouvé ses couleurs, si bien que même le soleil ne parvenait qu’à faire ressortir sa pâleur. Lorsque son père essayait de lui soutirer quelques détails, elle se cloîtrait dans le silence. Quelque rares fois, il se risqua à l’énonciation de son fiancé - et elle secouait négativement la tête, laissant flotter quelques larmes de panique, comme si entre toutes choses, le déculpabiliser de son état devenait une absolue nécessité.

De tout ce temps, la santé de la jeune fille n’alla pas en s’améliorant, et alors qu’elle affrontait le châtiment d’une malchance exempte de raison, loin d’ici, le monstre se délectait de sa liberté retrouvée. Une fois encore, il traversa la demeure : le pas silencieux, corps galamment porteur d’un kimono cette fois plus coloré, la silencieuse sagesse de son visage se mariait d’une infime touche de tristesse. Comme à l’accoutumée, sous le large éventail d’un si grand nom, il acérait ses crocs ; et cette folie insatiable ne connaîtrait jamais de fin.

1981. Après avoir terminé ses études à Mahoutokoro, il passa les premières années de sa liberté, comme il aimait à la qualifier, à voyager. Quittant le Japon pour l’Afrique dans un premier temps, il éprouvait l’étrange désir de fouler le continent d’origine de l’homme. Force de curiosité, il parcourut ensuite toute l’Europe jusqu’à traverser l’océan ; et pour finir, conquit le paysage des Amériques. Le monde moldu le fascina, dans les premiers jours de son périple, avant qu’il ne se rappelle les raisons de son mépris. S’il partageait quelque chose avec sa famille, c’était l’extrémiste d’un esprit de sang pur, par nature purifié des idées propagandistes d’un altruisme imbécile. En tous lieux qu’il vit, la magie lui semblait plus belle, et pourtant dissimulée au monde - une anomalie assez abjecte pour qu’il sente naître en lui le désir de la changer. En tant que simple homme, cela semblait impossible, mais lui avait surclassé cette condition ; un être supérieur, que l’apparence ne limitait pas. Un être aux mille visages, traîné par l’infâme cruauté de ceux que les sacrifices n’arrêtent pas.

Quelques années plus tard, toute trace de l’héritier Tsukino s’était envolée, parti en voyage pour ne jamais vraiment revenir - et cet être inqualifiable avait pris sa place. Comme épris par un improbable désir de retourner aux sources, il retrouva l’île qui avait fait son éducation. Il commença un travail de journaliste sous couvert d’anonymat, gagnant la confiance du Mahou Shinbun à la lueur de nombreux articles bénévoles. Lorsqu’il démontra l’envergure de ses talents, au terme d’une dure labeur, il devint officiellement journaliste, bien qu’il ne dévoila pas de nom. Personne n’en connaissait le visage, mais l’ombre mystérieuse de ce journaliste gagna le surnom de “Meruem”, force de rumeurs alentours. Dans le même temps, une femme érudite à la beauté nocturne avait emménagé à Iwomachi, et son beau visage avait pour lui l’étrange teinte écarlate de ses yeux fendus.

On l’appelait Nora.
Questions
Comment envisagez-vous votre vie de sorcier ?
Il envisage bien plus. "Sorcier" est un statut commun et général duquel il est las de faire parti - il aspire à bien plus que ça. Il s'est redécouvert au sein de son don de métamorphage et son travail de journaliste : il a l'impression de régner sur son petit univers, loin des regards.
Comment percevez-vous la magie ?
La magie est une forme de pouvoir nécessaire et pourtant si inconnue. Les notions de "magie noire" sont absurdes: les deux faces de la pièce font parti d'un tout qu'il convient d'explorer dans sa totalité. Il n'est pas seulement insensible à la peur de la magie noire, il est attiré par elle.
Que pensez-vous du retour de Seimei et de la position actuelle du ministère vis-à-vis de l'école ?
Il est totalement favorable aux idées de Seimei. L'idée d'être son laquais, beaucoup moins ; il aimerait l'évincer du pouvoir et mener la révolution par lui-même, mais il n'a pas son envergure. Il cache ses positions politiques aux deux camps et patiente.
J’accepte que le staff puisse blesser mon personnage sans mon accord : Oui.Hotaru
Feat : Kibutsuji Muzan (Kimetsu no Yaiba)
Comment as-tu découvert le forum ? RAJAN.
As-tu un crush secret ? Oui...
Et sinon ? QC d'Akina, Hotaru, Takeo. J'avais fait un code mais il est tout cassé ici et flemme de le réparer x(
Hoshi Umiyasu
i shall consume everything — meruem Baf6eac79bdca371bb7e5fcd30c956b9
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 10 ans
Rang : 20/100
Personne
Personne
Hoshi Umiyasu
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1269-sic-itur-ad-astra
Hoshi Umiyasu
JE VOIS MITSURI EN ICON ET JE TAIME
JE VOIS MERUEM DECRIT ET JE TAIME
JE VOIS HOTARU EN PSEUDO ET JE TAIME
Rajan Tsukino
icon
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Seimei
Rajan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t282-rajan-maybe-i-i-cant-touch-the-sky#1428
https://mahoutokoro.forumactif.com/t393-paper-plane-rajan
Rajan Tsukino
JE SUIS TOTALEMENT AMOUREUSE DE CE QUE JE VIENS DE LIRE OHLALALA, mais je te ferais le détail et l'étalage de mon amour quand tu seras à valider sinon je vais tout balancer ici dsgiufsfhoijlfkbfhwojb
mais merci pr ce perso omg
Kayo Awataguchi
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : dans l'attente du printemps éternel
Age : dix-sept ans
Rang : C3
Seimei
Seimei
Kayo Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1239-d-or-et-d-azur
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1392-sauvage-kayo
Kayo Awataguchi
écrase moi bien stp ce personnage est incroyable
et puis muzan, i mean, écrase moi vmt en fait
Saburoo Ueda
oui
Citation : How call someone with no body and no nose? Nobody knows.
Age : 46 (05/06)
Rang : S1
Orochi
Orochi
Saburoo Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1330-hic-sunt-dracones#10612
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1424-salve-regina
Saburoo Ueda
....... tu peux déjà régner sur moi s'il te plait ?
tout est parfait du début à la fin franchement 99/10 merci beaucoup c'est un régal

ET MUZAN
Meruem Tsukino
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Meruem Tsukino
blblb ça fait tellement plaisir des messages pareils après avoir grave bossé sur la fiche !!!!
c'est cool qu'il vous plaise, tellement hâte de vous écriture inclusive irp

<3
Kaori Tsukiyomi
i shall consume everything — meruem L9g9VrI
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 17 ans
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Ryujin
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Kaori Tsukiyomi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t360-naufrage-dans-une-mer-de-souvenirs-je-voyagerai-pour-l-eternite-kaori
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1312-ocean-of-memories-kaori
Kaori Tsukiyomi
m u z a n ♥
giga hâte de te voir vêtit de ta couleur et de voir ce perso en rp, ça risque d'être ultra prometteur, puis des civiiiiiils ouiiiii
REBIENVENUE PETIT CHAT
BISOUS
Rajan Tsukino
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Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Seimei
Rajan Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t282-rajan-maybe-i-i-cant-touch-the-sky#1428
https://mahoutokoro.forumactif.com/t393-paper-plane-rajan
Rajan Tsukino
Félicitations !MEMEMEMEMEMEMEMEMEMMEMEMEMREUUUUUUUUUEEEEEEM NORAARARARARARARARARARARARARTATATATATTATATATATATTATATATATA <- cette personne est also totalement cassée.

Je suis totalement amoureuse de cette fiche que tu nous as rédigé là. J'adore tout ce qui se dégage de meruem, de sa cruauté presque innocente quelque part (surtout au départ), comme s'il découvrait à travers ces étranges penchants et terrible méfait que qu'était la vie et de quoi elle était faite. Il me fascine du plus haut point, toute cette grâce qu'il dégage, toute cette prestance ; enivrante et étouffante ; je suis subjuguée. J'adore vraiment cette personnalité écrasante et terrifiante, le fait qu'il se désigne roi de son univers ; j'aime que nora soit si contrasté à côté, si douce. Cette fiche me rend toute chose décidément.

+ Je suis tellement curieuse de ce qu'il a fait A SA POSSIBLE FIANCEE AAAAA ; on en sait soit trop, soit pas assez c'est terrible tu peux pas me laisser sans réponse ?
+ Rédacteur du MS, je suis heureuse
+ jtm c'est important

JE TE VALIDE SANS ATTENDRE GARDE MOI UN RP
(SCREAM)

i shall consume everything — meruem 3657868169 i shall consume everything — meruem 3657868169 i shall consume everything — meruem 3657868169

T'es de niveau 89/100 ma lune (le soleil c'est banni c'est bon time to shine par le pouvoir du prisme lunaire)

Toutes tes informations ont été recensées. Je t'invite quand même à vérifier qu'on n'ait pas fait d'erreur pour ton avatar ou les autres éléments.

Tu peux désormais créer ta fiche de liens en utilisant le modèle. Créer ta boite d'origami pour envoyer et recevoir des messages. Ouvrir un journal intime si le coeur d'en chante. Pour finir, nous te conseillons de remplir ton profil avec tes sorts, objets et liens ! Enfin, lorsque tu seras pleinement lancé, n'oublie pas de recenser tes RPs dans pour la chronologie générale !

Enfin, n'hésite pas à nous rejoindre sur Discord si ce n'est pas déjà fait.
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