— MAHOUTOKORO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

you belong with me // Ashihara
Yori Hayashi
you belong with me // Ashihara 190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t85-yori-hayashi-desenchante
https://mahoutokoro.forumactif.com/t287-poker-face-yori
Yori Hayashi
YOU BELONG WITH ME
05.02.98
La tête haute, le regard droit et le pas énergique, il foulait le sol comme le ferait le prince de ces lieux. Nulle précipitation, dans sa démarche, ne laissait penser qu’il pouvait souffrir d’hésitation – seule la claudication, redevenue fardeau, perturbait son avancement. On distinguait l’habitude, quoi que laborieusement retrouvée, dans sa gestuelle, car si son allure s’en trouvait ralentie, elle n’en était pas moins assurée.
Un an auparavant, déjà, Yori s’était trouvé condamné à boiter et l’humiliation de ce handicap l’efforçait de ne pas en perdre davantage de dignité.

Il se tenait d’autant plus droit qu’il se savait sur un terrain miné et là où l’humilité pouvait être de mise, lui préférait trôner de son air impérieux. Un bref échange d’origami l’avait mené là où l’héritier Hayashi n’aurait pensé se rendre un jour : le repère d’un clan, certes prestigieux, mais associé au crime. Les Yamaguchi, en plus de faire preuve de mauvais goût dans leurs choix d’activité, n’étaient pas des exemples d’hospitalité. Les regards méfiants le suivaient et le sang-pur se contentait de les ignorer.

Il n’avait, jusque-là, essuyé la moindre agressivité, mais n’en demeurerait pas moins en alerte, ne pouvant sous-estimer leur hostilité. Ce ne fut que lorsqu’il s’étonna de n’avoir encore été abordé par l’un d’entre eux qu’une main accrocha son poignet. La poigne, ferme, le fit se retourner, jusqu’à rencontrer les yeux durs de l’homme le retenant. Il le questionna sur ses intentions et l’ancien Tsuchigumo ne se laissa démonter par la position de faiblesse dans laquelle il se trouvait, retirant sèchement son bras de l’étreinte dérangeante. Je suis Yori Hayashi et je viens rencontrer votre chef. L’insolence claquante de ses mots n’eut l’air de plaire, puisque l’éclat métallique d’un sabre sorti de son fourreau résonna dans l’air. La lame se figea contre son cou. Dans sa poitrine, le myocarde s’agita, sans qu’il ne laisse paraître la moindre peur. A l’inverse, il croisa ses bras et le défia du regard. Allez chercher votre chef et cessez de me faire perdre mon temps.
Ashihara Yamaguchi
Déshabille-toi grand bougre !
Citation : We never know We never talk We criminal.
Age : 34 ans
Rang : B0
Orochi
Orochi
Ashihara Yamaguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t2011-crocs-venimeux-coeur-empoisonne
https://mahoutokoro.forumactif.com/t2024-sifflement-du-serpent#17333
Ashihara Yamaguchi
You belong with me
Feat. Yori Hayashi


Une mauvaise idée. Inlassablement, dans la tête, elle revient. Des idées noires, sombres, impénétrables, imprégnées de vices. Elle s’écoule dans tes veines, lentement telle le long poison du serpent. Elle se régale du rouge, recouvre de son ébène toutes les traces de pureté. De ta terrasse, celle donnant sur ton bureau, tu bois ce remède qui calme tes crises d’anxiété, contemple le jardin minimaliste. Le soleil brûle la verdoyante verdure et accentue l’immaculée noire des murs. Tu n’avais jamais pris le temps d’aménager les espaces extérieurs. Le lieu respirait la simplicité et la froideur, la brutalité et les traits bruts d’un monde caché. Seul le sous-sol comptait.

D’ailleurs, ta visite quotidienne dans les abysses de ta propriété approchait. Tu posas la porcelaine, un serviteur repartit avec le plateau d’argent. Roulant de tes muscles, tu te redressas, le voile de cette veste de kimono a même ta peau. Ici, nul besoin de cacher ta gloire ou la fierté de tes marquages. De ce pantalon large taillé dans un rouge ocre jusqu’à la veste de kimono, tes vêtements laissent entrevoir à tous les tatouages de ton torse. « Voulez-vous qu’on vous prépare, Kumicho ? ». Tu te regardas un instant dans le miroir. Les cheveux lâchés cascadaient tes épaules et tes perles smaragdines accrochaient leurs jumelles miroitantes. « Non. » Tu voyais l’illusion d’un Oyabun, ne reconnaissant que très peu sa beauté mais davantage sa puissance incarnée. Tu inspiras et te dirigeas vers les extérieurs. Le temps froid n’effleura ta peau d’un frisson.

Dans le désert onyx de tes bâtiments et de ton domaine, toutes les étoiles gravitaient autour de toi. Tel le soleil noir incandescent. Tes hommes te saluèrent sur ton passage. Puis, ton regard tomba sur la lune en personne. Un rictus étira tes traits avant même de le reconnaître. Hayashi. La renommé de leur chevelure en allait de même que ceux de tes tatouages. Tu serpentas jusqu’à l’attroupement et compris très vite la méfiance des tiens. D’un geste, tu dégainas Akuhana contre taille, elle rencontras aussitôt dans le fracas caractéristique du fer, l’arme de ton subordonné.  

- N’importune pas mon invité, Kyodai.

Vibrante de colère, l’ordre se mêla à tes pupilles impérieuses, réduisant très vite toute contestation à néant. L’homme se courba et rangea son katana. Il se prosterna presque, implorant ton pardon. Tu dédaignas leurs présences d’un geste de la main. Et bientôt, tu te retrouvas seul avec l’argenté. En tête à tête. Un sourire revint séjourner sur ton visage.

Il est étrange de voir un Hayashi s’aventurer sur mes terres. Je ne pensais pas que tu prendrais au sérieux mon invitation.

Un regard de la tête au pied. Tu devais admettre que l’aplomb qu’il arborait était tout à son honneur. Déjà, au ministère, il avait fait face à la guerre, mais surtout à toi avec férocité. Et là encore aujourd’hui, le menton haut, il n’avait soumis le moindre doute devant la menace. Une seule explication. La mort était sa sœur depuis bien longtemps.

Mais cela me réjouit. J’avais peur que mes serpents ne puissent profiter de ta présence. Plissement des paupières. J’espère que tu as tout ton temps.

Mesquin.
Tu l’invitas à te suivre vers un salon de thé, mais impatiente ta langue serpentine réclama le jeu.

Alors ? Qu’est-ce que ça fait de perdre ?

© ASHLING POUR EPICODE